A la lecture de la réaction de abdelkader17, je m’attendais à tomber sur une enieme manifestation de la culture de l’excuse, du laisser faire. En fait, le fil du commentaire montre des nuances, et finalement derrière la réfutation de la notion de violence gratuite, et l’évocation de causes socio-économiques, deseffets néfastes des (non) politiques publiques, vous n’avez pas oublié d’évoquer la culture de la facilité, de l’argent.
C’est bien le problème : les lascars dont parlent l’article, sont le produit de notre société et nous renvoient nos défaillances à la figure. Mais il y a bien une responsabilité individuelle, du passage à l’acte violent, de sa répétition. C’est difficile, mais il ne faut jamais oublier les deux approches : il y a des explications, et souvent, tout renvoyer à la responsabilité du délinquant quel que soit son acte est facile, mais l’excuser l’est tout autant. Quand sortira t on de ces approches opposées ? Quant à la fabrique du thème de la violence par des experts marchands interessés, oui, mais on ne peut tout de même pas nier une augmentation réelle de la violence des rapports sociaux au quotidien. Et cela, dans le monde du travail, des services publics, etc mais aussi dans les contacts au quotidien, et audelà des reportages catastrophistes, comment nier cette violence quotidienne des halls d’immeuble, transports en commun ?
Je comprend que certains n’aiment pas cet article, et encore une fois, abdelkader17, je trouve votre commentaire intéressant. Mais ces jeunes par maints égards victimes, même si ce n’est pas facile, il leur appartient aussi d’inventer des formes de mobilisation.
On peut occuper l’espace public sans attaquer les plus faibles, quand même.
(Merci de noter que je ne suis pas né tout habillé dans les beaux quartiers et que je ne parle pas depuis le 6e arrondissement , je commence a prendre l’habitude de le préciser. J’ai par ailleurs fait depuis longtemps et souvent la démarche de jeter des ponts, par un engagement personnel prenant en énergie et en temps. Cela ne m’empêche pas ceci dit d’être comme tout le monde parfois à côté de la plaque, mais ça va mieux en le disant )