Allez juste pour rire... un article du Times... on peut faire un bottin avec les articles aux 4 coins de la planète... mais bon ce n’est pas grave une sarkonnerie
Pourquoi Sarkozy ne peut pas s’entendre avec Obama.
Tous
ceux qui pensent que seuls les filles et les homos peuvent jouer les
salopes auraient dû être là, dans mon école, quand ce nouveau garçon
est arrivé. Il était grand, beau, élégant et sportif, et voilà les
mâles qui se hérissent quand les filles fondent.
« Il est pas si terrible » entendit-on persifler un de ces anciens coqs.
Il
y a des garçons qui ne grandissent jamais. Et les voilà qui entrent en
Politique. Les tactiques « meufs de base » à la Damian McBride (NdT :
ancien
conseiller
politique de Gordon Brown - on pourrait lire notre Frédéric Lefêvre à
nous) et Derek Draper (NDT : ancien journaliste, auteur des "100 jours
de Blair" - on pourrait lire notre Dominique Paillé à nous) ne
devraient pas en surprendre beaucoup ; ce sont des serpents et des
hargneux qui persiflent et qui aboient tendus vers leur but concret de
terrasser leur rival - tout en ricanant en permanence sur leur
comportement auto-proclamé de « collégien ».
Nicolas
Sarkozy n’a pas de telles excuses. Il n’est pas un de ces conseillers
de l’ombre, il est à la tête de l’État. Il est sensé diriger un pays.
Mais ça n’a pas empêché l’entrée en scène d’un nouveau président -
grand, plus beau et populaire - qui l’a changé en une espèce de petite
princesse hargneuse, qui aurait coupé tous ses effets à Graham Norton
(NdT : le PPDA des Anglais).
Barack
Obama ? « Pas du niveau pour décider efficacement », chuchote le Président
Sarkozy. « Il n’a jamais conduit un ministère ». Ça pourrait être drôle
si ça n’était pas si consternant. M. Sarkozy n’est pas près de ternir
l’aura du nouveau garçon.
Ou
de n’importe lequel de ses voisins, apparemment. José Luis Rodríguez
Zapatero d’Espagne ? « Pas très intelligent ». José Manuel Barroso,
Président de la Commission Européenne ? « Totalement absent ». Même la
loyauté politique pèse peu. Angela Merkel, qui s’était tenue épaule
contre épaule avec M. Sarkozy au G20 pour une plus grande
réglementation financière globale s’est fait moquer de n’avoir pris le
train en marche qu’après avoir réalisé l’état de l’industrie allemande.
Sarkozy est le traître type, souriant et minaudant en face de vous avec
un poignard dissimulé près à vous frapper sitôt que vous aurez le dos
tourné.
Il
y a un leader que « l’hyper-président » prétend admirer : Silvio
Berlusconi, malgré son lot constant de gaffes. Mais M. Berlusconi est
un bouffon, pas une garce. Puisse M.Sarkozy aspirer à cette hauteur.
S’il avait une once de la confiance en soi sans limites de M.
Berlusconi, il n’aurait pas besoin de jouer les fourbes tel Iago, haut
comme trois pommes, déversant sa bile dans des oreilles complaisantes.
Il
y a peu de chances que ceci l’aide à se trouver des alliés en France.
Un sondage publié hier met son prédécesseur Jacques Chirac à 30 points
au-dessus en popularité. Il n’y a qu’une chose de plus menaçante qu’un
nouveau président brillant : un ancien président brillant. Fais-gaffe à
tes arrières, Jacques.
Catherine Philip est rédacteur diplomatique du Times.