@ Stéphane Bouleaux
« Cette situation dure depuis bien longtemps mais chaque année gouvernement et lycées se gargarisent des 80% de reussite (lol). »
En effet.
Mais je crois qu’il ne faut pas oublier la part de responsabilité des professeurs eux-mêmes dans le phénomène. Le jour des corrections, après tout, ce sont eux qui relaient les consignes ministérielles et académiques de manière servile... alors même qu’ils sont censés apprendre à leurs élèves à faire preuve d’esprit critique. Plutôt paradoxal.
Le jour où les syndicats d’enseignants, qui n’ont jusque là fait qu’accompagner la baisse du niveau, auront pour mot d’ordre « Désobéissez, et notez les copies à leur vraie valeur. », alors nous assisterons à une révolution digne de la chute du mur de Berlin, voilà vingt ans. En faisant tomber les « 80 % », on priverait effectivement les officiels de la caution qui leur permet d’affirmer que le système ne va pas si mal. Tout ce qui se passe derrière les murs pourrait alors être mis à plat. La baisse du niveau bien sûr, la violence aussi, sans même avoir besoin de visionner La Journée de la jupe...
@ karg se
Je trouve cette façon de réduire ceux qui dénoncent la crise de l’école à des nostalgiques des années 50 quelque peu... lassante. Les vrais réacs, ce sont les gens comme vous, qui cautionnent une dérive du système qui ne fait q’amplifier les inégalités sociales et qui, de fait, nous renvoie à l’Ancien Régime. Car il faut être concret : l’élève issu d’un milieu modeste, qui fait sa scolarité avec trois cents mots, ne peut pas prendre l’ascenseur social. Quand on ne sait pas ce qu’est un « syndicat » ou le « code du travail », on risque fort d’être jeté sur les routes de la précarité, sans disposer des moyens de se défendre face à un patron, par exemple, qui pratique certains abus. Comme François Bégaudeau, et sans mauvais jeu de mots, vous me faites à cet égard l’impression d’être un ennemi de... classe.