Moi, je comprends l’indignation d’Alain Julles. Je ne la partage pas, mais je la comprends.
Tout est tellement plus simple quand ce sont trois aspirants légionnaires qui balancent une Chance pour la France (CPF), Habib Grimzi, 26 ans, par la porte du train Bordeaux-Vintimille (14.11.1983) ou quand, en marge du défilé du Front national, trois skinheads jettent dans la Seine une autre CPF, Brahim Bouarram, 30 ans (1.5.1995).
Dans des cas comme ça, tout est limpide, les bons sont tout ce qu’il y a de bons, les méchants tout ce qu’il y a de méchants. Le sheriff arrive, cravate les assassins et les envoie, à défaut de potence, dans un cul de basse fosse où on les oublie assez rapidement, à la différence de leur crime qui fait une belle carrière en catégorie littérature édifiante.
Y’a rien à se gratter, ni l’occiput ni les valseuses. Tout le pataquès fait autour des assassins est amplifié justifié, au même titre que le lynchage du mouvement national. Qu’il ait à y voir, ou non, on s’en fout c’est le résultat qui compte : comme ne disait pas Bacon, Diabolisez, diabolisez, il en restera toujours quelque chose. Et Alain Jules de battre joyeusement ses petites mimines l’une contre l’autre…