L’enseignant accueille ainsi l’enfant à l’école, en quête, non de savoir, à partager au retour avec ses parents qui le mettront en forme en lui donnant un sens, mais en manque de mère, de père ou des deux, et cherchant qui le comblera. Rôle assez inévitable en maternelle (quels dégâts causera sa suppression ?), qui devrait se dissoudre au fil des années d’ « éducation nationale ». Quoique, passer du primaire-enseignant unique, au secondaire-professeurs multiples soit déjà apparu trop difficile il y a plus de dix ans et ait amené à limiter à un petit nombre de polyvalents les professeurs en 1er cycle des collèges. Peut-être que parents toujours plus absorbés et lointains, et classes toujours plus chargées minent l’efficacité de l’ersatz parental et retardent la maturation des enfants ? En tout cas, les horreurs récentes montrent la dangereuse douleur de l’impossible mélange enseignement-maternage.