Quand on vole une baguette de pain, un CD ou un DVD, on vole un bien matériel, quand on télécharge illégalement un fichier sur internet ou qu’on copie un CD, on prive l’(es) auteur(s) et le producteur d’un certain manque à gagner et d’une part de bénéfice.
Question, si le bénéfice pris sur chaque morceau de musique ou de film était raisonnable, lors d’un téléchargement légal, cela ne disuaderait-il pas de prendre le risque de pirater ?
Sans vouloir contester le bien fondé de cette rémunération pour les auteurs, il est important qu’elle soit correctement fondée :
- les auteurs qui produisent eux-mêmes (de façon artisanale !) et fournissent envoient un CD par courrier aux consommateurs qui le leur demandent via internet pour environ 20€ payent sur ces 20€ , le transport, le CD et sa gravure, l’enregistrement en studio et le temps nécessaire pour eux pour écrire et enregistrer un certain nombre de chansons, s’ils vendaient le fichier électronique au lieu de vendre le CD, ils économiseraient son coût de gravure et celui du transport, environ 5 ou 6 € mais arrivent vite à un prix plancher qui n’est pas beaucoup moins cher que celui du CD, je suis d’accord que pour eux, le piratage est un manque à gagner important.
- les auteurs qui sont produits industriellement par un petit producteur voient leurs coûts d’enregistrement diminuer du fait que le producteur peut produire plusieurs artistes, la vente en ligne leur permettrait donc un bénéfice plus important en vendant le fichier numérique environ 15 €, le bénéfice étant plus important, le coût du piratage est plus facile à supporter ... mais il existe.
- pour des majors qui produisent des milliers d’artistes, donc des milliards de CD / DVD, en rémunérant, souvent à coup de lance pierre des auteurs salariés, quel est réellement le coût du piratage ?
C’est Bill Gates qui disait il y a quelques années que ça ne le gênait pas que les Chinois piratent Office, puisque ils s’habituent au logiciel et qu’ils finiraient pas l’acheter plus tard : on saurait les y contraindre.
En clair, le piratage pour les Majors est un investissement ! Ils s’en plaignent, et font pleurer sur le sort des pauvres auteurs volés par les vilains pirates, mais ce sont ces producteurs les vrais voleurs !