Faisons abstraction de la personne qui a prononcé ces paroles, de son appartenance politique, de ses ambitions.
Le maire d’une ville de banlieue plutôt « défavorisée », parle « off ».
Dans cette ville, ce que l’on appelle pudiquement « l’intégration » pose depuis des lustres des fichus problèmes.
La maire dit qu’il souhaiterait plus de mélange dans les couleurs, plus de « blancs », moins de « ghettos ». Il n’a pas dit qu’il ne voulait « plus du tout de noirs », il a dit qu’il voulait « plus de blancs ».
Un membre du PS s’offusque et dit que le propos est « raciste » parce qu’il assimile la couleur et l’origine sociale. Or on peut être blanc et pauvre, noir et riche. Dans l’absolu. A Neuilly, sans doute.
Mais ne soyons pas faux-culs : dans les villes défavorisées, la plupart des noirs sont pauvres et vivent dans des ghettos. Il n’y a pas de mixité socioculturelle. Paris intramuros s’est « délesté » des plus pauvres vers les banlieues, qui doivent gérer à la fois les problèmes de la précarité et de l’hétérogénéité socioculturelle.
Donc, au lieu de faire la chasse aux gros mots et au Valls, le PS ferait mieux de réfléchir d’urgence à cette question. La bienséance, ça va une minute mais deux c’est trop.