L’année dernière, je me suis retrouvé en intérim dans un service où un progiciel devait être déployé, impliquant tests et loongues heures de boulot supplémentaires.
J’ai clairement fait savoir que je n’en ferai pas plus que la durée légale. Sourires en coin et regards baissés m’ont fait comprendre que dans cette société américaine de biens de grande consommation, la durée légale apparaissait comme le dernier des exotismes.
J’ai même eu l’outrecuidance de demander à ce que le temps que j’avais déjà passé en plus me soit rémunéré sur la base de la pointeuse.
On m’a alors convoqué au bureau du personnel pour signer un relevé d’heure sur lequel 42 heures supplémentaires avait tout simplement disparu.
Alors j’ai attendu que la dernière période d’essai de mon xième contrat soit échue .
Il parait que le bouzin le jour où je ne me suis pas pointé était savoureux.
Je réalise aussi que nombre de droits ne sont plus que théoriques et qu’on renonce à les faire valoir.
Pousser l’avantage, gratter quelques dixièmes, ils sont shootés à ça nos managers, pour que les actionnaires se baffrent et qu’ils aient leur petit cadeau lors de la présentation des courbes et tableaux aux conseils d’administration. C’est la seule loi de nos pays occidentaux désormais.