Bonjour Taïké,
Bravo pour cet article d’une grande objectivité. Je trouve que vous mettez l’accent sur les problèmes fondamentaux liés au 11 septembre.
Vous pointez les problèmes majeurs d’information et de communication qui gravitent autour cet attentat sans montrer qui que ce soit d’un doigt inquisiteur.
Vous mettez notamment une chose primordiale en avant. La presse aujourd’hui répond à une logique commerciale qui bride totalement sa mission d’information.
Beaucoup d’organes de presse (télévisuel principalement) sont soumis à une politique de rendement qui implique une forme de censure. Il est assez désastreux d’admettre que la première source d’information nationale est également la plus mauvaise. La censure n’est en plus pas directe mais insidieuse, car lors des réunions de rédaction, on parle chiffre plutôt qu’idéologie pour justifier le traitement d’une information plutôt qu’une autre, ce qui fait que la pilule passe mieux.
Bien sur il demeure quelques magazines que nous ne pouvons pas qualifier de mauvais. On regrettera cependant l’émission « Arrêt sur image » qui a été supprimer pour des raisons plus ou moins obscures, probablement par ce que sa présence dans les médias avait quelque chose de paradoxale. En effet comment peut on faire cohabiter des programmes d’information régit par des stratégies de communication à la limite du marketing et une émission comme celle ci qui arrive tel un chien dans un jeu de quille pour nous décortiquer ces programmes et mettre en exergue les tares qui rongent le paysage médiatique.
Internet aujourd’hui semble vouloir damer le pion à la télévision pour remplir cette mission d’information « responsable ». Nous avons besoin sans aucun doute d’un média d’expression et d’information qui ne soit pas brider. Ce média numérique est aujourd’hui vierge de toute censure (ou presque) et il est important qu’il demeure ainsi. Cela dit, il est également vecteur de rumeurs plus ou moins dangereuses, de théories plus ou moins absurdes, de fakes, etc...de toutes sortes de choses qui pourraient polluer ou diluer la qualité des informations qu’il diffuse, leur authenticité, leur fiabilité.
Vers qui se tourner alors ? Vers une télévision envahit par la politique commerciale ? Ou vers internet qui est véritablement ce qu’on pourrait appeler « une jungle » d’information, où le meilleur comme le pire se côtoient.
Je me risquerais bien à dire qu’il faut laisser le temps à internet de prendre forme, de se structurer comme une institution populaire. Mais si le web revêt une apparence formelle (comme monsieur Hortefeux le voudrait par exemple) bonjour l’autorité restrictive, bonjour la langue de bois,etc...
La question se pose...ou plutôt non elle ne se pose pas vraiment. A nous simplement de savoir garder la tête froide, de ne pas consommer de l’info au pied levé, de synthétiser, de contre-balancer, de confronter ce que nous entendons, ce que nous voyons, ce que nous regardons sans jamais émettre de conclusion hâtive. En fait, nous nous familiarisons à peine avec ces nouvelles formes de communication, celle revêtu par la télévision, et celle que représente l’outil internet. il faut du temps pour apprivoiser cette profusions de données sans précédent et faire le tri.
Il faut prendre son temps pour apprendre à lire l’information afin d’éviter de devenir ces apprentis sorciers provoquant par inconscience des évènements que l’on regrette un peu tard tel mickey mouse se débattant, submergé par des balais...