@ Emile Red
Excellent article !
Les combats féministes des années soixante-dix sont révélateurs de cette ambiguité..
Pour ce qui était de la lutte pour le droit des Femmes à disposer de leurs corps, à la libéralisation de la législation sur la contraception et l’avortement, ces combats étaient légitimes et universalistes..
Par contre, le MLF de cette époque, s’il fit éclater nombre de structures « gauchistes » en créant un clivage sexuel, vira très vite à l’intégrisme stérile : réunions et meetings interdits aux hommes, suspiscion systématique de fascisme masculin pour toute relation hétérosexuel, homosexualité féminine (pour les plus extrèmes) instituée comme norme, etc..
Aujourd’hui, qu’en reste-t-il ?
Des retraitées qui ne sont guère montées au créneau lorsque fut institué le déremboursement des contraceptifs oraux « médication de confort » et leur recyclage dans des discussions stériles sur le voile sans jamais ni mains tendues ni tentatives de dialogues avec ce qui aurait dû être considéré comme « des soeurs opprimées à écouter et à soutenir »..
Paradoxal positionnement des féministes « classiques » sur cette question du voile : les prostituées en leur combat de la fin des années soixante-dix (rappelez-vous « Ulla » et l’occupation à Lyon de l’Eglise St Nizier ) furent considérées comme des femmes « disposant librement de leur corps » tandis que celle qui choisissaient de se couvrir la tête étaient automatiquement considérées comme « aliénées par le patriarcat ».
Le minimum aurait été d’ouvrir un dialogue et de s’informer à la source..
Sinon, pour le sujet principal de votre article : totalement en accord avec vous..
gAZi bORAt