@ Patrick
Vos remarques me paraissent justes, mais elles ne permettent pas de s’attaquer au problème réel, qui est celui du respect des acquis de la nation contenus dans le pacte républicain, l’une des composantes essentielles de la culture nationale.
Ce problème est bien lié à celui de l’immigration, laquelle est un résultat de la scandaleuse répartition, dans le monde et dans chaque pays, des produits de la nature et des fruits du travail humain. Mais si l’on fait du problème de l’immigration un problème d’étrangers face à des citoyens français « blancs, chrétiens… » on crée de la xénophobie, du racisme et de la tension inter-religieuse.
L’identité ne se définit pas contre l’islam radical mais, en ce moment, c’est bien lui la principale menace puisqu’il c’est lui, principalement, qui affiche son mépris de la démocratie, des droits humains (surtout féminins) et des acquis républicains, notamment de la laïcité. C’est lui aussi qui, partout dans le monde aujourd’hui, provoque et entretien la violence religieuse.
Je crois cependant que la violence actuelle inhérente à l’islam, radical ou pas, est la simple continuité de la violence judéo-chrétienne plus ancienne. Il est donc indispensable de lutter à la fois contre les effets concrets, en France aujourd’hui, de la culture religieuse de la violence et contre cette culture elle-même.
Il faut lutter contre la conception violente de Dieu dans toutes les religions (je rappelle que, pour le pape actuel, c’est bien Dieu qui a commandé les massacres qui lui sont attribués dans l’Ancien Testament : bel exemple de pacifisme donné aux musulmans !) C’est pourquoi j’insiste sur la nécessité de réfléchir à cette conception, pour la rejetter définitivement, dans le cadre d’une belle initiative de l’ONU, confiée à l’UNESCO pour son organisation pratique : la « Décennie internationale de la promotion d’une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde ».
C’est pour ne pas vouloir s’attaquer à la fois au problème de la répartition des richesses et à celui de la théologie criminogène que le gouvernement, mais aussi les formations politiques, dont celles qui se prétendent de gauche, créent un faux problème « d’identité nationale ».
En 2010 la belle Décennie de l’ONU arrivera à son terme. J’espère bien que les initiatives seront nombreuses pour qu’on y réfléchisse enfin aux moyens de rejetter réellement « au profit des enfants du monde » cette théologie désastreuse tritimillénaire. Cette réflexion devrait avoir lieu depuis 9 ans déjà mais on l’a jusqu’à présent évitée. La prise de fonction, en ce moment, de Madame Irina Bokova à la direction de l’UNESCO est une excellente occasion de revenir sur cette lamentable erreur.
Voir ici :
http://www.centpapiers.com/la-decennie-au-profit-des-enfants-du-monde-va-finir-en-catastrophe/1633/
Bien cordialement.
Pierre Régnier