C’est vrai, Tetska, la burqa n’est pas un vêtement comme un autre. C’est un marquage des femmes en tant qu’êtres non libres.
Des hommes, arabes, non suspects de racisme, le disent.
Tahar Ben Djelloun : « Une femme enveloppée entièrement d’un voile noir, mains gantées de noir, et sur la fente, pour qu’elle puisse voir, elle a posé des lunettes noires. Un fantôme, une chose qui bouge à peine, mais ne parle pas. Une chose noire qui se meut à peine, mais dont on ne voit ni le corps ni aucun membre. Peut-être quelqu’un d’humain est là ? »
Abdelwahab Meddeb : « Le visage couvert est retiré de la circulation urbaine comme de la relation intersubjective ou mystique. Aboli le visage qui est, selon Levinas, »le lieu d’une ouverture infinie de l’éthique« . Le niqab ou la burqa, extension du hidjab, est un crime qui tue la face, barrant l’accès perpétuel à l’autre. c’est un tissu qui transforme les femmes en prison ou en cercueil mobile, exhibant au cœur de nos cités des fantômes obstruant l’entrée aux vérités invisibles du visible ».
Je ne suis pas certaine que l’interdiction soit la solution, cependant.