Je vous répondrai d’abord qu’il y a un problème sur l’interprétation de ma démarche. Il ne s’agit pas ici d’un énième exposé « techniciste » (je vous cite). Il ne s’agit pas non plus d’un plaidoyer pour dire que le système est formidable en l’état (reproche d’autres intervenants). Il s’agit d’un essai d’explication de la crise dans des termes suffisamment simples, et sur une tonalité suffisamment pédagogique (ce que vous appelez un « ton de maître d’école »), pour être accessible au plus grand nombre sans efforts.
Il y a ensuite un problème, chez une poignée d’intervenants, de délit de sale gueule par rapport à mon profil ou à mon parcours d’études, qu’ils commentent presque davantage que les articles en eux-mêmes. C’est dommage car ce type de préjugé ne profite pas à la qualité du débat.
Concernant l’existence ou l’absence de plus-value de ces articles, je vous renvoie au message introductif de chacun des dits articles. Le but est d’expliquer la crise au plus grand nombre en des termes suffisamment simples pour que ce soit facile à comprendre. Le ton est donc nécessairement pédagogique. Aux lecteurs qui trouvent que ça n’apporte rien, il faut bien dire que s’ils estiment avoir déjà compris la crise, ces articles par définition ne leur sont pas destinés.
Enfin, concernant mes commentaires ajoutés à mon article d’août 2007 sur la crise, et que vous citez, je vous ferai plusieurs remarques :
- Sur l’essentiel et à la relecture, je n’ai rien à modifier dans ces passages que vous citez ;
- Je maintiens en particulier qu’à l’époque, "aucun des éléments de la crise financière
actuelle ne« permettait »de pronostiquer objectivement un krach de grande
ampleur" ;
- J’observe qu’il n’y a effectivement pas eu effondrement du capitalisme financier, et ce grâce à l’intervention massive des Etats (au risque d’un possible krach obligataire). Je vous concède bien volontiers que ça s’est joué à un cheveu.
En revanche je dois bien reconnaître que dans cet article d’août 2007, je m’étais trompé sur le fait que la crise des subprime de l’époque ne déboucherait pas sur une crise généralisée. Raison pour laquelle j’ai cherché à comprendre à quels endroits j’étais passé à côté de quelque chose, d’où d’ailleurs cette version longue de « La crise financière pour les nuls. » J’espère qu’à la lecture de ces articles (il devrait y avoir 4 ou 5 parties au total), l’aggiornamento vous semblera intéressant à la lecture.
Cordialement,
TG