Le problème que soulève le comportement de Vincent Peillon est
celui de la fausse promesse délibérée d qu’il a faite laquelle
contrevient à une règle de base de la démocratie que l’on
prétend défendre : faire ce que l’on dit et dire ce que
l’on veut faire.
On ne s’engage pas selon un contrat dont les termes étaient
clairs et acceptés pour le résilier sans préavis.
V.P a confirmé la version de A2 en affirmant qu’il voulait-
faire un coup médiatique ! Comme quoi il a soulevé une pierre
pour se la laisser retomber sur les pieds. Mais il y a plus grave :
il disqualifie du même coup sa parole et précisément celle du
parti qu’il représente.
Le mensonge a donc été avoué par
VP : celui-ci avait confirmé juste avant
l’émission à Arlette Chabot qu’il viendrait tout en sachant
qu’il ne viendrait pas ; il n’a donc pas fait volte-face,
mais il a menti sciemment à celle-ci ; il a même prévenu
Martine Aubry qu’il ferait ce mensonge pour dénoncer les
conditions de l’émission ; celle-ci a avalisé ce mensonge.
En arriver à ce genre de comportement, quel que soit son
but, et cela sur la télé publique, est une faute politique qui ne
peut que décrédibiliser ce but, dans la mesure où sa parole et son
engagement , de ce fait, ne valent publiquement plus rien ! Du reste il commence à en payer le prix fort ! Tant pis pour
lui, mais aussi tant pis pour la gauche et le PS (M.A) et cela
est impardonnable pour un démocrate, membre du PS, comme moi.
Tous les coups, à gauche, ne sont pas permis....
Laissons à la droite (Besson) le monopole du mensonge en
politique. Quand on est de gauche, on ne combat pas en s’abstenant
de venir ou en faisant de fausses promesses à une animatrice de
la télé publique, quoiqu’on pense de sa manière : on
le lui dit en face publiquement ou on renonce à s’engager
vis-à-vis d’elle.
1) C’est un coup fourré dont on ne peut
maitriser l’effet boomerang.
2) C’est une faute gravissime
vis-à-vis de l’éthique politique.
Vincent Peillon devrait relire la version kantienne
du paradoxe du menteur !