Ce n’est pas l’argent qu’il faut supprimer, ce sont les méga-groupes qui concentrent en leur sein trop d’argent et donc trop de pouvoir (au premier rang desquels celui de corrompre).
On se berce d’illusions en prônant la suppression de l’argent car c’est encore plus utopique que de songer à supprimer les bourses ou encore d’interdire la spéculation.
Mais vous avez raison sur le fait que jamais les politiques n’iront jusqu’à suivre Lordon et Jorion dans leurs spéculations
Trop de connivence et d’intérêt commun désormais entre le monde économique et le pouvoir politique.Plutôt que de demander à d’autres (aux politiques) de mettre de l’ordre dans tout ça, retroussons-nous les manches. Informer comme vous le faites c’est bien mais ce n’est pas suffisant. Et puis faire peur à la population en brandissant des menaces comme ACTA n’est à mon sens pas efficace. Car si nos concitoyens ont le sentiment que tout va mal, le premier réflexe est le « sauve qui peut », le repli sur soi, le « je tire la couverture à moi », bref le contraire de ce que nous voudrions : une action respectueuse de l’autre, qui fasse sens, en un mot humaniste.
Si vous souhaitez que les choses changent, pourquoi ne pas nous informer plutôt sur les initiatives qui ont dû fleurir ici et là pour contrer ACTA. Relayer cette information là est plus pertinente car elle est porteuse d’action.
Tout n’est pas noir. Notre gouvernement, aussi critiquable soit-il, soutient la liberté d’entreprendre. C’est une très bonne chose. Charge à nous d’entreprendre et de porter nos valeurs, dans l’ACTION, respectueuse des règles.
Pour ma part, je soutiens qu’il est possible de transformer le Capitalisme Financier en un Capitalisme Humain. Utopique ? Non, du tout. Cela s’appelle l’apport en industrie et cela permet de recevoir des actions en échange de son travail. Cela permet à une personne ayant un savoir-faire de devenir associé au sein d’une entreprise, et donc de prendre part aux votes.
Eh bien moi je rêve d’une société dans laquelle nous serions tous actionnaires de notre outil de travail. C’est possible mais encore faut-il être disposé à s’investir personnellement, à se projeter dans l’avenir, à prendre dans une certaine mesure un risque.
Beaucoup d’entre-vous vont trouver que je me pose en donneur de leçon. Pardonnez mon ton mais c’est mon humeur du jour... (et pour ceux que je désespère, je ne suis pas tous les jours comme ça)
Et merci pour votre article, car même si je désapprouve la solution qu’il prône, je suis assez d’accord avec l’analyse qu’il fait de la situation. Raison de plus pour agir !