Profanations de cimetières ou de lieux de culte,
automutilations et suicides d’adolescents, prolifération de sites
internet dédiés sont autant d’indices qui laissent à penser que le
satanisme ne se réduit pas à un simple phénomène de mode. Les passages
à l’acte même s’ils ne sont sans doute pas très fréquents n’en restent
pas moins graves et ils troublent profondément l’opinion publique. Dans
un même temps de plus en plus nombreux sont les parents, professeurs,
élus, associations qui expriment leur inquiétude face un phénomène qui
peut dépasser par ses proportions et ses conséquences celui de la
simple révolte de l’adolescent fasciné par « les forces des ténèbres ».
Les mineurs ou jeunes majeurs entraînés dans les
extrêmes de la spirale de la provocation morbide sont le plus souvent
les victimes de leaders qui exercent sur eux une véritable emprise. Dès
lors que satanisme peut rimer avec dérives sectaires et l’Etat ne peut
rester simple spectateur. Dans le cadre de sa mission de vigilance et
de prévention, la Miviludes se devait de fournir un éclairage objectif,
inquiétant sans doute mais nullement alarmiste, à tous ceux que le
sujet préoccupe.