Merci Voris pour ce sympathique rappel.
« une vie aventureuse qui allait écourter son existence »
Je pense que le cancer l’aurait tué même si il était resté en France.
Pour ma part, je ne résiste pas à l’envie de vous faire partager ce pur moment de grâce qui m’a tant ému en classe de seconde lorsque j’avais 17 ans.
C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil de la montagne fière,
Luit ; C’est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pale dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font plus frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au coté droit.
Dors bien Arthur !
cdlt
bv