Rapport de Bercy sur Bettencourt : Baroin revient sur son engagement.
Le 30 juin, sur France 2, le ministre du budget, François Baroin, avait annoncé la création d’une enquête de l’Inspection générale des finances au sujet des soupçons de complaisance fiscale de son prédécesseur Eric Woerth envers l’héritière de L’Oréal, Liliane Bettencourt.
Il précisait que le rapport serait rendu public une dizaine de jours plus tard. « Il sera à la disposition à la fois du public qui s’intéresse à cette situation et d’une éventuelle future commission d’enquête parlementaire », avait-il annoncé.
Mais, mardi, dans Les Echos, le ministre du budget est revenu sur son engagement.
A la question « Ce rapport sera-t-il public ? », François Baroin se contente de répondre : « Il sera à la disposition d’une éventuelle commission d’enquête parlementaire. Bernard Accoyer, le président de l’Assemblée Nationale, ne voit pas d’objection à ce qu’une telle commission soit créée. »
Or, cette commission d’enquête pourrait ne pas voir le jour avant le mois d’octobre, même si le président de l’Assemblée en a accepté le principe.
Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l’Assemblée, a estimé qu’« avant le 14 Juillet, le gouvernement et la majorité ne veulent pas d’une commission d’enquête », et qu’« ils renvoient à septembre la décision alors qu’il y a urgence ».
Pourquoi le ministre a-t-il changé d’avis ?, s’interroge le journaliste de L’Express Thomas Bronnec sur son blog.
« Vu l’ampleur que prend l’affaire, je doute qu’un tel délai soit acceptable par l’opinion. Surtout pour un rapport qui est censé ’mettre les choses au clair’ sur les liens éventuels entre Eric Woerth et le traitement du dossier fiscal de Liliane Bettencourt », explique-t-il.
http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/07/06/rapport-de-bercy-sur-bettencourt-baroin-revient-sur-son-engagement_1384159_823448.html
Autrement dit : le rapport de Bercy sur Liliane Bettencourt ne sera pas rendu public ; il sera étouffé.
François Baroin veut étouffer le rapport sur Liliane Bettencourt pour tenter de sauver Eric Woerth, Nicolas Sarkozy, et pour éteindre le scandale des enveloppes.