Je ne trouve pas que l’article soit équilibré dans la mesure où il ne dit pas que les climato-sceptiques, y compris les scientifiques, peuvent être eux aussi sous « dépendance » idéologique. Courtillot et Allègre, par exemple, craignent manifestement (il faut les écouter attentivement) que l’écologie ne « casse » l’économie. Pardonnez-moi si, par manque de temps, je ne pars pas à la recherche des liens et des références pour sourcer chacune de mes affirmations. L’article ne dit pas non plus que les scientifiques climato-sceptiques se font parfois reprendre de volée par leurs confrères, en flagrant délit d’erreur. Chez Elkabbach sur Public Sénat par exemple, face à Jouzel, mais les grandes gueules se trouvant dans un camp uniquement, il faut encore une fois être attentif pour voir le discret Jouzel marquer des points. Sans oublier enfin certains arguments étranges des climato-sceptiques, dont on soupçonne qu’ils tentent plutôt de faire diversion.
J’ai néanmoins plussé l’article car il est toujours intéressant d’avoir un avis éclairé. (Cet article a dû vous demander beaucoup de travail)
Pour approfondir, et bien que tous les points évoqués ici n’y trouveront pas de réponse, je recommande «
L’avenir climatique » par Jean-Marc Jancovici, livre accessible, centré lui aussi sur les aspects scientifiques, mais partisan de la position du GIEC (avec les réserves que cela suppose parfois ; l’auteur en parle).
Alors, moi aussi je doute, et j’ai notamment un doute de principe face à la parole (soit-disant) d’évangile de la pensée unique. Mais s’il est clair que le climat est maintenant un instrument aux mains des politiciens et que les gaz à effet de serre sont le cadet de leurs soucis (l’objectif politique est ailleurs), ça ne veut pas dire pour autant qu’il faille jeter le bébé avec l’eau du bain et qu’on n’ait pas un taux de certitude suffisant pour commencer à s’inquiéter. Incertitude ne vaut pas inaction. Cela fait bien longtemps que les scientifiques travaillent sur la question, bien avant que cela ne soit grand public et récupéré par les politiques (je dis « récupéré » car ils n’agissent pas beaucoup).