@Lisa
Je trouve difficile de savoir si un homme est à l’origine de ce jeu consistant à ridiculiser et soumettre ma sœur devant mes yeux, ou si ma sœur prend un réel plaisir à se vautrer devant tous les machos et voyous de la planète sous mes yeux ?
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Les deux, mon général
La nature humaine est complexe.
Les femmes qui n’ont pas d’office un statut de commandement pensent qu’elles doivent faire tout ce qui plait aux hommes pour qu’ils les acceptent et nombre d’entre elles, dans l’esprit de la « servitude volontaire » acceptent toutes les compromissions sans même en être consciente.
Elles jouent aveuglément le rôle pour lequel leur famille et la société les ont préparées leur faisant régulièrement une piqure de rappel au cas où elles dérogeraient à la féminitude.
Oui, de nombreuses femmes, à commencer par celles qui clament haut et fort « moi, je ne suis pas féministe, je suis libérée » sont à la fois victimes et complices de leur infériorisation.
Notre société d’essence patriarcale et machiste a réussi à persuader femmes et hommes que « féministe » était un gros mot, une obscénité.
Et pourtant, l’histoire raconte par les faits que sans les combats féministes, les femmes n’auraient aucun droit, ni celui de travailler, ni celui d’étudier selon leur choix, ni celui de choisir leur compagnon, ni celui d’ouvrir un compte en banque, ni celui de voyager librement, ni celui de divorcer, ni celui d’avoir un enfant hors du mariage, ni celui de porter plainte pour viol, ni celui d’avorter, ni celui de se contracepter, ni le droit de vote, ni le droit d’hériter à égalité avec leurs frères, ni celui de s’habiller comme elles le souhaitent (au 19ème, il leur était interdit de porter le pantalon sauf dérogation préfectorale), ni de disposer de leurs bien propres mobiliers et immobiliers, ni celui de créer une entreprise (sauf en cas de veuvage comme la « Veuve Cliquot »), ni de gouverner, ni de diriger, ni de choisir leur profession, ni de travailler la nuit, etc.
Quand les jeunes filles ont pour modèle les stars académiciennes, les vedettes du porno, les top models, les Miss France, les Carla Bruni, les lauréates du prix Cognacq, les poupées Barbie et les lofteuses, les Zïa et autres call-grils heureuses, on peut s’inquiéter de la façon dont elles se projettent dans l’avenir.
On trouve l’équivalent de modèles nocifs chez les garçons qui eux aussi ont de bien tristes modèles comme les rappeurs haineux qui « niquent la France », un président incompétent et menteur, des joueurs de foot sans éthique, des caïds criminels, un Zidane qui fait une tête à son adversaire au mépris du fait play, un Woerth qui triche, ment et enfreint la loi, un député qui cogne sa compagne à mort avant de se suicider encensé par l’Assemblée nationale, etc.