La réforme, j’ai pratiqué. Les obstacles que j’ai ressentis et vécu se sont
* l’obsession du court terme : le ministre a une vie courte, il le sait, il veut pouvoir « annoncer » un maximum. Les hauts responsables tournent très vite, trop vite pour investir et récolter eux-même.
* le mépris pour le passé : objectivement, il y a peu de réforme qui marchent, la conclusion simpliste c’est « qu’ils » étaient tous nuls et que leur travail est bon pour la poubelle. Donc, on jette, et ... on recommence... en commançant par le plus simple et le plus évident, c’est -à-dire précisément ce qui se faisait avant...
* l’impuissance et la timidité. Impuissance : le pouvoir n’est pas chez les réformateurs, il est chez les financiers. Timidité : le financier public est un tendre qui n’a ni envie ni intérêt d’être brutal : il ne veut pas 20% de gain, il se contente de 2%. Alors, au lieu de vérifier toute l’architecture (comme propose le réformateur), la cible propose - 2% partout et laisse faire les choses. Evidemment, l’os résiste et la graisse s’accumule plus vite que ça, seul le muscle souffre. Résultat : le muscle perd 2% et, en plus, 2% se calcifie pour résister au prochain coup, l’os ne perd rien et gagne une fraction du muscle, la graisse perd 2% mais de toute façon elle gagnait 5%...
C’était mes 2 balles