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Ludovic Charpentier (---.---.68.72) 3 avril 2006 10:42

La réforme est possible si on accepte qu’il n’y a pas d’ennemis en France, juste des intérêts divergents, prêts au compromis. Peut-on accepter la notion de compromis en France ? Quand on voit l’opposition classique privé/public, on en doute un peu. Et pourtant il y a plus de ocmplémentarité qu’on ne peut le croire entre les deux secteurs. Quel chef d’entreprise accepterait un coupure d’électricité de plusieurs journées, comme c’est le cas aux USA ? Qu’est ce qui est le moins coûteux et le plus pratique pour un cadre : être français et aller du siège social à Paris à l’usine de Marseille en TGV ou être Britannique et faire le trajet Londres-Glasgow en avion (plus cher) ou en train (moins confortable, plus lent) ? Et que dire des millions perdus dans l’éducation nationale, dépensés à former des jeunes chercheurs qui partent de plus en plus à l’étranger, faute de place en France ? Là où le Japon, la Suède, l’Allemagne profitent des universités et de leur laboratoire pour enregistrer un nombre record de brevets permettant de lever des entreprises innovantes ayant toujours un coup d’avance, la France traîne dangereusement, faute à l’hostilité public/privé que certains aiment soulever...

Le jour où le France prendra conscience que le secteur public et le secteur privé sont les deux membres d’un même corps qu’il faut entretenir sans dégrader l’un au profit de l’autre, on aura fait des progrès, c’est certain.


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