Vu comme ça, votre article a de quoi faire frémir. Mais vos statistiques me paraissent aussi tranchantes que le fil de la guillotine. Combien de ces suicidés sont passés à l’acte durant les premiers jours de leur détention ? Quelle est la proportion inculpés-condamnés ? Se suicide-t-on plus - et j’en doute ! parce qu’on a tué ? Lors d’une première condamnation ou l’inverse ?
Cela aurait à tout le moins donné des pistes vers la solution...
Je partage votre indignation, vous ai-je dit. Mais elle ne me suffit pas. Je m’orienterais plutôt vers des peines plus dures, plus ’ physiques ’ dans le bon sens du terme, mais moins longues et respectueuses de la dignité humaine. Elles impliqueraient le détenu, c’est moins paradoxal qu’à première vue.
De même - sorry les mecs ! , pourquoi ne pas laisser les criminels sans circonstances atténuantes croupir en tôle durant trois jours dans une cellule grand confort avec le médoc qu’il faut ? Ils auraient de quoi méditer sur ce qu’ils ont fait de leur vie, de celle des autres et celle qui les attend dans les 20-25 ans qui viennent. Une forme ultime du retour à l’honneur, vous en pensez ce que vous voulez.
Ce qui tue le détenu, ce sont les circonstances dégradantes auxquelles on le confronte. Beaucoup n’ont pas mérité ça.