Sans vouloir être réducteur, le travail d’un artisan au XIXe ou au XXe siècle a-t-il encore quelque chose à voir avec le travail d’un salarié assujetti d’une manière ou d’une autre inexorablement aux effets de la spéculation mondialisée, à la parcellisation des tâches dans l’industrie sans cesse à la recherche de la meilleure productivité etc etc... ?
C’est le sens même du mot « travail » qui est en question aujourd’hui dans notre société, de mon point de vue.
En effet travailler dans une grosse boite dont les objectifs lointains sont cachés sous une pile de chefs sous-chefs et autres tourne en rond regardez moi comme je suis beau n’ a rien à voir avec des métiers créatifs comme par exemple boulanger où à un moment donné on mélange quelques ingrédients et quelques heures plus tard si un certain ordre a été respecté on a le plaisir de voir du bon et beau pain .
Mais ne demandez pas à un jeune auquel on a expliqué qu ’ il faut avoir fait des études et qui est ensuite sous-comptable chez Groupama derrière un ordi d’ être heureux . Apart savoir tailler un crayon en pointe sa vie se passera entre l’ imprimante et le scanner .
Des métiers d’ artisan il y en a plein , sauf qu’ il faut aimer mouiller sa chemise .
Le bonheur ça s’ attrape aussi à la sueur de son front ....