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En réponse à :


morice morice 19 janvier 2011 20:20

Je tiens ici à faire savoir que je ne cautionne en rien la reprise de mon texte dans le site TSS, tenu on le sait par une personne proche du Front National version LePen : j’ai demandé le retrait de mon texte au responsable du site, ce matin, je vous livre sa réponse en mail :


« Votre message ci-dessous est le premier que nous recevons.
Nous ne pouvons savoir de quel texte il s’agit plus précisément, puisque nous en avons repris plusieurs ces derniers temps...qui nous semblaient aller dans un »bon sens« ....Agoravox est le réceptacle d’articles fort divers dans lequel nous faisons régulièrement notre marché. Sans doute êtes-vous inquiet que certains de vos correspondants puissent croire que vous donnez volontairement des articles à »l’ignoble site Tss« . Pour vous être agréable, et comprenant votre situation, nous pouvons naturellement citer la source Agoravox, ce qui vous »dédouanera« ...
Pour nous, ce qui compte avant tout, c’est le contenu des articles. Les »auteurs« , il nous arrive de les oublier.
Pour notre part, nous pensons que »Morice« n’est pas »Morice« , mais cela n’a strictement aucune importance puisque vos papiers sont généralement fort intéressants et documentés ! Pour un homme seul, on admire....
Avec nos meilleures salutations (ci-après, une fiche que nous avons reçue hier sur le curieux Laurent Ozon)
Wladimir Letescous »

le second est beaucoup plus intéressant comme je venais de rééditer ma demande de retrait :

Allons momo, tu te touches...
Et comme disait Chirac, « ça m’en touche une... »
WL


ce qu’il a de très clair, avec l’extrême droite, c’est qu’elle se contrefout de l’avis des gens, ramasse tout ce qu’elle peut trouver quand ça va dans son sens : TSS ne peut pas saquer Marine lePen et est prêt à tout pour ça : la preuve en ligne dans le site.

Je demande à Agoravox également d’intervenir pour demander l’arrêt de la parution dans ce site que je ne cautionne en rien du tout, bien au contraire.

résumé :

La vraie histoire du site Tout sauf Sarkozy


CAMUS JEAN-YVES Jean-Yves Camus politologue, enseignant à l’Institut universitaire d’études juives Elie-Wiesel.

Vient de publier aux éditions Milan Extrémismes en France : faut-il en avoir peur ?

Je ne sais pas qui sont les « vieux amis » de Liliane Kandel (tribune publiée dans Libération du 17 mai). Mais une chose est sûre : si figurent parmi eux les concepteurs du site Tout sauf Sarkozy, qui a distillé pendant toute la campagne présidentielle son fiel antisémite, alors ces amis-là sont d’extrême droite. En effet, et tous les bons observateurs des droites extrêmes le savent de manière absolue, la création du site que dénonce à juste titre Liliane Kandel est l’oeuvre d’antisionistes d’ultradroite parfaitement identifiés, et ils n’ont demandé à personne l’autorisation de le faire. Car voici la vraie histoire du site Tout sauf Sarkozy. Officiellement, ce site émane d’une inexistante Association nationale pour la défense des valeurs républicaines, cachant un groupe réduit de militants radicaux au sein duquel joue un rôle prédominant un ancien cadre du Front national passé... par le RPR, Michel Schneider.

Diplômé de l’institut d’études politiques d’Aix-en-Provence et titulaire d’un DEA d’études de défense, celui-ci a commencé à être actif politiquement lors de ses études. Il était alors influencé par les idées du théoricien belge Jean Thiriart, qui introduisit le soutien à la cause du Fatah dans les rangs de l’extrême droite et dirigeait le groupe Jeune Europe, largement financé par l’Algérie, l’Irak et l’Egypte nassérienne.

Schneider collabora d’abord à la revue solidariste du Groupe action jeunesse, Impact (1973) puis fonda en 1974-1975 une revue intitulée Cahiers du CDPU (Centre de documentation politique et universitaire) qui se distinguait par une orientation clairement néofasciste (référence à Doriot) et un appui affirmé au monde arabe, notamment au parti Baath et aux mouvements palestiniens.

De 1981 à 1983, Michel Schneider fut, au sein du FN, le collaborateur de Jean-Pierre Stirbois (numéro 2 du parti), puis, de 1986 à 1988, un collaborateur du groupe parlementaire frontiste à l’Assemblée nationale. Jugeant la ligne lepéniste trop atlantiste et libérale, il passa ensuite au RPR, où il devint un collaborateur d’un think tank néogaulliste, le Club 89. Revenu ensuite à l’extrême droite, il fonda au moment de la première guerre du Golfe la revue Nationalisme et République, qui a publié nombre d’articles propalestiniens mais aussi négationnistes (signés Roger Garaudy et Pierre Guillaume) et qui déclencha une polémique pour avoir diffusé dans la région marseillaise, à la même époque, un tract en arabe appelant les immigrés et les Français d’origine maghrébine à se mobiliser contre le « lobby sioniste ». Son ancrage à l’ultradroite est d’autant plus certain qu’il fut un acteur important du rapprochement entre certains secteurs de l’extrême droite française et les milieux « rouges-bruns » russes puisque, séjournant fréquemment en Russie, il a notamment été le témoin direct du putsch nationaliste manqué de Moscou en août 1991.

Michel Schneider affirme en outre avoir été le conseiller épisodique de Le Pen jusqu’en 2006. La présence sur le site Tout sauf Sarkozy de textes antisionistes radicaux, voire à connotation antijuive, repris (de manière autorisée ou non, c’est encore une autre question) d’autres sites Internet d’extrême gauche ou islamistes ne prouve rien d’autre qu’une évidence connue : il existe, à droite du FN, une mouvance groupusculaire glauque qui peut se reconnaître à la fois dans les écrits de son propre camp, dans ceux d’un disciple de Noam Chomsky comme Jean Bricmont et de nationalistes arabes comme René Naba. Cela peut s’appeler la nébuleuse « rouge-verte-brune » et cela existe depuis plus de trente ans. Cela n’est nullement la gauche.



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