L’affligeante nullité de ce papier est un reflet très exact de la
« recherche » contemporaine, dans laquelle l’incantation démocratique
s’est substituée à la réflexion. Tout le monde sait que le panarabisme
est mort avec Nasser, sauf les « chercheurs » contemporains.
"Le panarabisme de Kadhafi est une blague qui n’appelle guère d’autres
commentaires que l’escroquerie de la fausse opposition dénuée
d’alternative. L’autre signe évident, c’est qu’au moment où le système
financier international se désintègre, le régime soi-disant
révolutionnaire (et en fait tyrannique) de Kadhafi s’effondre en Libye.
Signe qu’il était soutenu par divers éléments de l’Empire britannique
financier et industriel et qu’il n’était qu’un opposant postiche, tout
comme Oussama est un faux chef terroriste qui fait le jeu quasiment
explicite des intérêts britanniques, via divers relais, dont les
désormais démasqués Saoudiens (et leur wahhabisme dément et simpliste).
On sait souvent que le Colonel
se targue d’être l’ennemi de l’Occident, un peu moins depuis qu’il a
renoué le fil diplomatique récemment avec les pires organes occidentaux,
dont le FMI (en particulier depuis 2003). Proche d’intérêts pétroliers
italiens, au point paraît-il d’inspirer les délires érotico-sexuels de
l’ultramafieux Berlusconi, Kadhafi relève plus encore du coeur de
l’Empire britannique. Son fils pressenti pour être son successeur, le
sympathique Seif al-Islam, aurait offert en janvier 2010 un don à la
London School of Economics, l’une des fabriques à experts
socio-économiques les plus prestigieuses de l’Empire britannique. Don
qui se trouve désormais refusé, depuis que l’odeur du Colonel est devenu
pour le moins embarrassante avec sa décision de tirer par tous les
moyens sur son peuple contestataire.
Quand
remarquera-t-on enfin que l’Empire britannique a autant besoin de
mercenaires soi-disant contestataires que d’affidés loyaux ? On a autant
besoin autour de la City de Londres d’experts pontifiants en
ultralibéralisme tendance Friedmann que de barbus islamistes et autres
tyrans de tous poils. Kadhafi entre dans cette dernière catégorie peu
reluisante. Il est un vieux relais vitupérant entrant dans la catégorie
typique des opposants sous la coupe de l’Empire britannique. Tous ceux
qui prétendent s’opposer aux Etats-Unis en ne proposant rien
d’alternatif (avec sérieux, hein) sont des serviteurs plus ou moins
conscients et plus ou moins cinglés de l’Empire véritable d’ordre
factionnel, avec pour particularité de s’en prendre aux Etats-nations."
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