Ceux qui n’ont pas compris que l’on peut passer de la gauche
à la droite, à finalement ni l’un ni l’autre, sont ceux qui n’ont pas compris
que la lutte des classes n’est qu’une pièce de théatre nécessaire pour entretenir
l’illusion d’une démocratie.
La rivalité gauche-droite est une rivalité pour le pouvoir,
entre protagonistes sélectionnés par le système et non par le peuple. Ils s’opposent
sur des points de détails, afin d’entretenir l’illusion du débat mais sont
absolument tous d’accord sur l’essentiel, c’est-à-dire ce qui n’est jamais
soumis à la sanction populaire. Il s’agit de tous les sujets tabous, comme la
création monétaire par exemple, qui sont en fait le vrai siège du pouvoir, et
sur le fonctionnement duquel le peuple est maintenu dans une ignorance crasse.
Il y a quelque chose d’exaspérant chez les donneurs de leçons
qui sont le moins enclin en réfléchir par eux-mêmes et sont donc plus
manipulables que n’importe qui, c’est que par mauvaise foi ou ignorance, ils
jugent (et condamnent) des propos non pas sur la qualité de l’argumentaire qu’ils
n’ont souvent même pas fait l’effort de comprendre, mais sur le curriculum
vitae de son auteur.