Si les choses vont bien, les autorités disent qu’elles vont bien, et si elles vont mal, elles disent aussi qu’elles vont bien pour éviter une panique aux effets aussi désastreux, sinon pires, que la menace elle-même. Ces soit-disant organismes de veille sanitaire sont donc une belle opération d’esbroufe. On peut dire en fin de compte que la dissimulation des risques est consubstantielle à la prise de risque. On peut être sûr en revanche que les élites dirigeantes sont, elles, informées et sauront se protéger elles-mêmes le moment venu, à défaut de protéger leurs administrés (un peu comme les hauts responsables étasuniens s’étaient abstenus d’emprunter les avions de ligne avant le 11 septembre, sans pour autant avertir la population ni prendre de mesures la pour protéger).