Il fut un temps où les exécutions des condamnés à mort se déroulaient en public. Le spectacle était fort prisé. On louait des chaises ou des fenêtres bien placées pour ne rien perdre de la cérémonie. Des transports de « touristes » furent organisés parfois.
Il fallut attendre 1939, en France, pour qu’une loi abolissant les exécutions capitales publiques soit votée.
J’imagine qu’à l’époque des défenseurs de la tradition se sont élevé contre cette atteinte à des coutumes ancrées dans notre patrimoine historique.
Quel que soit son habillage de lumière, la corrida est une exécution mise en scène pour le plaisir douteux de quelques spectateurs, au mépris d’une souffrance animale.
La corrida et l’abattage rituel se rejoignent dans leur cruauté dépassée.