L’expérience de la ville de Wörgl montre à quel point l’oligarchie mondiale (ceux qui possèdent les banques et imposent la monnaie conventionnelle) a peur de telles initiatives. Car nous devrions tous pouvoir choisir notre monnaie, mais nous ne sommes pas libres.
Notre éducation consiste à travers la publicité (consommation), les médias (films, sports, ...) à nous faire adorer cette objet de soumission qu’est l’argent, sans que les gens cherchent à savoir comment l’argent lui-même est géré. Pas facile de remettre en cause toute son éducation pour se mettre subitement à comprendre que n’importe quel système monétaire géré localement pourrait résoudre à très grande vitesse tous les problèmes de précarité, et cela, sans parasitisme... Et les échanges entre entités locales avec des monnaies différentes ne seraient aucunement impossibles (troc régional, ou inter-nations).
Les banques ne sont pas des facilitateurs économiques, ce sont des modérateurs, des gestionnaires de la précarité pour une meilleure soumission mondiale. Nous n’en avons absolument pas besoin. La monnaie peut être abondante et sans hyper-inflation si elle est créée lors de l’échange lui-même, lors du service. La thésaurisation n’est utile que dans un système tourné vers l’individualisme où la propriété et le « capital » sont monopolisés par une poignée d’oligarques qui cherchent à faire fructifier (rentes) leur « trésor virtuel » sans pour autant participer à la création de richesses (travail). La thésaurisation conduit nécessairement à la formation de bulles déstructurantes (monnaie en circulation totalement déconnectée de la vraie valeur des biens et services disponibles), elle est également responsable d’inégalités insensées.