il est vrai qu’en général, il ne faut pas projeter sur le passé des jugements moraux anachroniques car souvent l’histoire réécrite n’est d’aucune utilité, mais quand l’histoire tend à glorifier un passé pas avéré ou dans notre cas, partiellement, il faut le signaler car sinon comment comprendre l’homme Tocqueville et la phrase citée plus haut et qu’il a fait sienne alors même qu’il écrivait dans son rapport de 1847, un brin plus lucide
« La société musulmane, en Afrique, n’était pas incivilisée ; elle avait seulement une civilisation arriérée et imparfaite. Il existait dans son sein un grand nombre de fondations pieuses, ayant pour objet de pourvoir aux besoins de la charité ou de l’instruction publique. Partout nous avons mis la main sur ces revenus en les détournant en partie de leurs anciens usages ; nous avons réduit les établissements charitables, laissé tomber les écoles, dispersé les séminaires. Autour de nous les lumières se sont éteintes, le recrutement des hommes de religion et des hommes de loi a cessé ; c’est-à-dire que nous avons rendu la société musulmane beaucoup plus misérable, plus désordonnée, plus ignorante et plus barbare qu’elle n’était avant de nous connaître. »
de plus je préfère la France de la raison critique, qui ne chancelle pas devant l’examen de son passé, et la France des grandes proclamations qui émoustille l’esprit et encourage le cœur.
je n’aime pas la France de certains excités, celle de l’esclavage, de la colonisation, de la déportation et aussi celle du mépris d’immigrés qui l’ont défendue et qui l’ont reconstruite !