Avant de tirer à boulets rouges, rappelez vous que « C dans l’air » est un magazine d’information. Destiné donc à informer sur un thème chaque fois bien identifié mais ici avec le mérite d’apporter des explications précises, avec sur le plateau des gens compétents. C’est rare. On y voit un peu trop souvent les mêmes têtes, c’est vrai. Ca n’est peut-être pas l’émission idéale où on verrait un Frédéric Lordon nous expliquer aussi son point de vue, mais ca n’en reste pas moins l’une des meilleures émissions du PAF, non ?
L’émission citée s’intitulait :
Bourses : que « foutent » les politiques ?
Elie Cohen a le mérite de prendre le temps de bien expliquer comment fonctionne l’économie telle qu’elle s’exerce sous nos yeux. Ca n’est pas un révolutionnaire ni même un alter-économiste. Non, non : il fait partie intégrante d’un système qu’il défend. C’est son droit. Ce qu’il voulait dire ce résume à ceci :
Si l’état français a renoncé - bien avant l’entrée dans l’euro - à émettre lui-même des bons du trésor via la Banque de France pour se tourner vers les marchés, c’est à dire qu’il décide (Pompidou ?) d’emprunter aux banques, et qu’il laisse sa dette grimper tout en diminuant ses ressources, peut-on reprocher aux agences de notation de s’inquiéter de sa solvabilité ? A l’évidence, non. Surtout quand l’état a progressivement privatisé le secteur bancaire (depuis 20 ans) et refusé récemment de profiter de la crise de 2008 pour entrer dans les conseils d’administration des banques qu’il a renflouées...
Pour le reste, oui c’est vrai Elie Cohen « passe bien ». Il est même agréable à écouter (c’est quand même important à la TV). Mais surtout il va souvent assez en profondeur dans ses explications, il fournit des chiffres, argumente et n’est jamais pontifiant comme beaucoup de ces collègues économistes. Car il n’est pas seul dans le PAF : vous préférez des Alain Minc ou des Jacques Atali ? Oui ? Alors j’arrête ici mon commentaire.