Affaire du Sofitel : on sent l’affolement chez les avocats de DSK
On a l'impression que les avocats de DSK changent sans cesse de stratégie, ce qui doit traduire une certaine fébrilité, pour ne pas pas dire une peu d'affolement.
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Au tout début, si vous souvenez, les officiants de DSK disaient à la presse et ailleurs, que tout était si clair que le juge allait rejeter la plainte en moins de temps qu'il le faut pour une petite fellation en chambre.
Puis virage à 90 °, spécialité des aviateurs de voltige, bien que plus que sûrs de leur coup, ils ont réclamé l'immunité diplomatique pour leur client qui a des soucis avec les hommes du Carlton de Lille et qui a été reconnu menteur car déclaré agresseur sexuel par le parquet. DSK avait, lui aussi, tout d'abord déclaré lors de son arrestation qu'il avait cette immunité, puis quelques heures plus tard avait renié cette demande en disant que non, non, il ne voulait pas s'en servir. Mais voilà pour le procès civil, les avocats ont fait cette affirmation avec un nombre considérable de pages et de recherches, des raisonnements alambiqués, et un tableau de vendu - car ces gus-là ne vivent pas d'amour et d'eau fraîche - par la joyeuse cocue. Et amoureuse, oui amoureuse.
Mais voilà que les avocats de Diallo ont produit eux aussi un très long document qui se résume par : tout ça c'est de la tartufferie. Le Figaro : Selon Mes Thompson et Wigdor, Dominique Strauss-Kahn ne pouvait pas bénéficier de cette immunité en tant que directeur général du FMI. La convention de 1947 sur « les privilèges et immunités des institutions spécialisées des Nations Unies » et le droit coutumier international, invoqués par les conseils de l'ancien ministre, ne s'appliqueraient pas, selon les avocats de la femme de chambre qui développent cette partie de leurs conclusions dans un long mémoire. M. Strauss-Kahn « ne bénéficie pas d'une immunité absolue », concluent-ils.
A l'appui de leur argumentation, ils citent une abondante jurisprudence ainsi qu'un communiqué du FMI daté du 17 mai indiquant que l'immunité « est limitée et ne s'applique pas dans ce cas là ». Il souligne en outre que DSK s'appuie sur un traité dont les États-Unis ne « sont même pas partie »
Kenneth Thompson rejette une « tentative évidente pour retarder la procédure » qui « doit être rejetée dans son intégralité, car elle n'a aucune valeur et aucun sérieux ».
Au-delà de l'appartenance ou non des USA parmi les signataires de certaines des conventions citées, il y a un fait difficilement contournable qui est le communiqué du FMI qui déclare que DSK n'a pas cette immunité dont il se réclame.
Répétons sas cesse cette question : et pourquoi donc demander cette immunité si tout est si probant ?
Mais ce n'est pas tout car cette immunité a du plomb dans l'aile et pas qu'un peu, ce qui impose une autre virage sur l'aile encore valide de la part des avocats.
En effet depuis le lâche abandon de Vance il y a eu du purin qui a coulé dans les égouts. Il y a eu la condamnation par le parquet de Paris dans l'affaire Banon, il y a le Carlton de Lille et les avocats de Diallo ne vont pas se priver d'en parler : Kenneth Thompson affirme que les preuves relatives à « des agressions sexuelles antérieures » précisées au pluriel, sont bel et bien recevables, contrairement à ce qu'affirme DSK. Dans un des deux documents auxquels Le Figaro a eu accès, les avocats de la jeune Guinéenne estiment que le comportement passé de DSK vis-à-vis des femmes doit pouvoir être pris en compte dans cette procédure civile.
Ils s'appuient notamment sur l'affaire Tristane Banon que le parquet de Paris a classée récemment, tout en évoquant une « agression sexuelle » prescrite. « A la suite de l'attaque par Dominique Strauss-Kahn de la plaignante, il y a eu des articles de presse partout dans le monde à propos de ses infidélités (de DSK), de ses relations sexuelles passées et de sa participation à des débauches sexuelles (« orgies » en anglais) à New York, Washington et en France », écrivent ainsi Mes Kenneth Thompson et Douglas Wigdor. « Tristane Banon, une journaliste française, a accusé M. Strauss-Kahn d'agression sexuelle et de tentative de viol (…) », rappellent les avocats qui parlent de « l'histoire sexuelle sordide de M. Strauss-Kahn ».
Ils mentionnent également un incident survenu, selon eux, le 14 mai 2011 dans l'avion d'Air France à bord duquel se trouvait DSK juste avant son arrestation. « Quel beau c… ! », aurait dit à une hôtesse le passager VIP. « Une remarque crue qui traduit son attitude générale envers les femmes », avancent les avocats de l'employée du Sofitel.
Si sûrs d'eux, ces avocats ont été bien imprudents et ce qui s'était retourné contre Diallo va maintenant se retourner contre leur client. Les déclarations inconsidérées à la presse : Enfonçant le clou, Kenneth Thompson s'amuse à citer un article dans le Washington Po st dans lequel l'avocat de DSK dit de son client : « Il n'est peut-être pas un ange, mais il n'est pas un agresseur. Il avait une réputation, de séducteur certes, dans des relations consensuelles, pas d'homme violent ». Une telle « propagande » ironise Thompson qui suit de près le scandale du Carlton, « contredit » les arguments de DSK selon lesquels Nafissatou Diallo n'aurait d'autre objectif que de « l'embarrasser ».
Et pourquoi donc les avocats de DSK s'affoleraient-ils ? Rien dans tout ceci ne le montrerait selon les sbires de DSK sauf que ces arguments sont percutants et sauf que ceci (Le Point) : Les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont demandé une masse d'informations au Sofitel, dans le cadre de la procédure civile entamée à New York contre DSK par la femme de chambre Nafissatou Diallo. Selon des documents de justice publiés mercredi, ils ont notamment assigné le Sofitel pour obtenir les éventuels comptes rendus de toutes les déclarations qu'aurait pu faire Nafissatou Diallo, par écrit ou à l'oral, sur son agression présumée.
Ils réclament toutes les informations disponibles sur les entrées et sorties de la suite occupée le 14 mai par l'ancien patron du FMI, le détail de l'emploi du temps et des affectations de Nafissatou Diallo entre le 1er janvier et le 31 mars 2011, ainsi que "tous les documents qui pourraient faire référence à l'agression sexuelle supposée". Ils exigent les éventuels comptes rendus de toutes les déclarations qui pourraient avoir été faites par des employés, des clients ou d'autres personnes en liaison avec Dominique Strauss-Kahn ou avec l'agression sexuelle présumée.
Alors que Vance les avait bien aidés, voilà qu'ils réclament tout et n'importe quoi (on va le voir). Pourquoi donc toutes ces demandes si leur argumentation de l'immunité de DSK était imparable ? Ils se préparent donc à une autre attaque, différente de la première et de la deuxième. Qu'en pense Vance ? Trois versions différentes des avocats de DSK pour sa défense, cela ne lui dit rien ?
Dans ceci j'y vois deux possibilités : l'affolement ou gagner du temps, ou les deux mon Général. En effet ils semblent demander des éléments déjà en leur possession ou bien qui sort du cadre de la plainte au civil : Le Sofitel doit également remettre le détail des appels téléphoniques passés depuis la chambre 2820, qu'a nettoyée Mme Diallo le 14 mai et dans laquelle elle serait retournée après l'agression présumée. Le Sofitel a objecté à certaines de ces demandes, faisant valoir qu'elles étaient trop vagues, ambiguës, qu'elles recherchaient des informations qui n'étaient pas utiles à la procédure civile ou, à l'inverse, redemandaient certains documents déjà transmis. Les avocats de DSK ont donné 20 jours au Sofitel pour s'exécuter, un délai également jugé trop court par les avocats du Sofitel.
Petit à petit on va bien finir par avancer. Ces trois défenses différentes nous prouvent en tout cas que cela manque de sérénité du côté des avocats de DSK. Tout le beau tableau du personnage gentil, un peu penaud présentant ses excuses, juste un peu trop dragueur, un charmeur si bien élevé, suit le destin du Portait de Dorian Gray. Le temps fait son œuvre. Et ce n'est pas au profit de DSK. Il se pourrait que le vent tourne et devienne violent.
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- La biographie de Sarkozy apocryphe
- La Biographie de Lefebvre
- L’affaire Tapie
- Les petites affaires de l’Immaculé Eric
- l’affaire Karachi
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- l'affaire Abdallah Senoussi, bras droit de Kadhafi, patron des services spéciaux libyens et beau-frère de Kadhafi, condamné à une peine de perpétuité en France dans l'affaire de l'attentat contre le DC10 d'UTA et visé depuis lors par un mandat d'arrêt international., que Guéant et Sarkozy ont tenté de protéger
- les affaires Djourhi, Takkiedine
- les micros partis de Copé, Wauquiez, Woerth, Sarkozy etc.
- l'affaire du Fetia Api
- les discours de Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa, sur la mort de Ben Laden
- l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, celle d'El Assad en décembre 2010, le copinage avec Dos Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobel de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
- les fils Pierre et Jean invités dans les voyages officiels à l'étranger (Mexique, Maroc) alors qu'ils ne représentent aucun intérêt pour le bien de la nation.
- la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles), celle de la crise financière, celle de l'Europe, celle des révolutions tunisienne et égyptienne, le fiasco libyen, l'inaction en Syrie
- l’affaire de la Jatte, du Fouquet's payé par Desmarais, du Paloma payé par Bolloré, de la villa mexicaine, de Wolfeboro payé par les dirigeants de Prada et Tiffany, des repas au Bristol 2 fois par semaine, du voyage en Egypte, celle du stylo …
- l’affaire Pérol
- l’affaire de l’Epad (et du scooter)
- Gandrange
- les vaccins du virus H1N1
- les accords entre l'UMP et le Parti Communiste Chinois, l'UMP et la mairie de Paris pour payer les frasques de Chirac, l'envoi par l'UMP des bulletins d'adhésion aux restaurateurs dans la période de la baisse de la TVA à 5,5 %
- les affaires Yade, Boutin, Copé, Juppé, Joyandet, Bertrand, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard, Mitterrand, Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Squarcini, Marleix, Charon, Longuet, Bachelot, Mignon, Morano, Giacometti, Besson, Courroye,Tron, Laroque (Baroin), Guéant (contrats avec la Libye), Dupuydauby, Fontaine, Ceccaldi Raynaud …
- l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
- l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy, la proposition de Sarkozy à Lauvergeon d'une prime de 2 ans de salaires comme si Aréva lui appartenait et qu'il sortait l'argent de sa poche
- les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
- l'Air Sarko One (250 millions d'euros dont 50 % de dépassement selon René Dosière) et ses deux fours à plus de 131 000 € (TTC et avec l'étude), le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros, les 4 X 4 Nissan de Megève
- la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité, le fichier EDVIGE, Wauquiez et son cancer de la société, le RSA
- l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007 (rémunération comme ministre de l'intérieur alors que Nicolas Sarkozy est président), l'augmentation stratosphérique, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
- la circulaire Hortefeux, ses amitiés avec Takieddine, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant dont celles répétées sur l'échec scolaire des enfants d'immigrés, l'autre récidiviste, celles de Guaino (béatification, prison, etc.)
- la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
- la réforme constitutionnelle
- les ministres aussi maires ou élus, le mélange des genres, la non séparation de l'exécutif et du législatif avec le retour sans élection des députés virés du pouvoir
- l'irresponsabilité pénale du Président de la république
- la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
- l’affaire des sondages
- les classements du parquet
- le site France.fr (des millions d'euros pour rien)
- les évictions des préfets pour crimes de lèse-pelouse ou de sifflets
- la paralysie des villes et les moyens de quasi guerre (2 000 CRS pour 600 habitants par exemple) au coût pharaonique pour les déplacements du président
- l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
- l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
- la scientologie
- l'affaire Servier dont Nicolas Sarkozy a été l'avocat. Coût 1,2 milliards à la Sécurité Sociale en plus des morts.
- l'affaire Bongo
- la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilisation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale
- les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20
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