Apologie du terrorisme : l’abrogation d’un délit d’opinion
Abroger le délit d’apologie du terrorisme. Les islamistes en rêvent, les députés de la France Insoumise tentent de le faire. Ils ont déposé une proposition de loi en ce sens1. Présentée par M. Hugo Bernalicis et cosignée par septante insoumis, ils y dénoncent l’instrumentalisation qui est faite de cette disposition à des fins de restriction de la liberté d’expression, à l’initiative des parquets ou de tiers. En gros, puisque certains se servent mal de cet outil législatif, il vaut mieux l’abroger plutôt que d’apprendre à bien s’en servir. N’évoquons même pas le double standard d’une gauche hypocrite qui souhaite censurer tous ses adversaires politiques mais se présente dans la posture avantageuse du défenseur de la liberté d’expression. « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté2 », la rengaine est connue.
Bien sûr la ficelle est grosse. La clientèle électorale des insoumis, c’est d’abord les français d’immigration africaine récente, dont la religion est principalement musulmane. Et le terrorisme qui sévit sur terre est principalement musulman3. Et entre islam et islamiste, la différence est de degré, pas de nature. Et donc, flatter ceux qui permettent à 71 nantis de bénéficier de leurs privilèges est une bonne méthode pour les encourager à renouveler leurs votes ultérieurement. Il ne faut surtout pas saborder un fond de commerce qui tourne !
Mais la liberté d’expression ? Ne suis-je pas moi-même dans un double standard en écrivant pour Julian Assange, Reiner Fuellmich, Pavel Durov et Boualem Sansal, en fréquentant surtout des médias alternatifs (France-Soir, Boulevard Voltaire, X, TVL, Tocsin, etc ...) et en me gaussant ouvertement de cette proposition de loi ? Puis-je fustiger les dérives liberticides comme le délit d’entrave à l’IVG et ne pas voir la similitude avec l’apologie du terrorisme ?
Oui, il est possible de penser que le terrorisme est un moyen politique comme un autre, dont l’efficacité éventuelle peut être débattue a priori. Oui, le dire publiquement relève de l’expression d’une opinion, que ce soit en s’exprimant sur le principe ou de façon instanciée, par exemple le terrorisme islamiste, ou celui de l’extrême-gauche à l’époque de ma jeunesse. Oui, criminaliser l’expression d’une opinion, la censurer, c’est mal a priori et c’est dangereux. Les idées, aussi délétères et nocives soient-elles, ne sauraient êtres contenues par des barreaux, MM. Lénine et Trotsky nous l’ont prouvé. Elles devraient être a priori combattues par des idées opposées et de meilleures facture lors d’un débat qui en respecterait l’éthique. Mais c’est parfois une chimère que de débattre en respectant l’opinion de l’autre, et surtout en prenant le risque de changer sa propre opinion parce qu’on aura écouté des arguments !
Donc, il est très compliqué de dialoguer avec une AK-47. Ou un musulman radical. Ou un gauchiste fanatisé. Et il faut regarder la réalité en face.
Nous devrions être en guerre contre le terrorisme par exemple islamiste, parce que lui est en guerre contre nous. Nous, c’est une nation, la France, mais les allemands, les espagnols et même les anglais sont confrontés au même problème. Nous, c’est une civilisation européenne, d’inspiration jadis chrétienne, hélas très diluée aujourd’hui dans beaucoup de matérialisme yankee. Et il est sans importance que ni la part de l’Oumma qui nous vise avec ses attentats terroristes, ni notre civilisation qui les subit ne soient des états constitués. Le droit qui devrait ici s’appliquer est un jus in bello revisité qui considérerait l’apologie du terrorisme comme une intelligence avec l’ennemi relevant d’une justice militaire. Et même si cette guerre est à la fois civile et extérieure, il conviendrait de traiter ceux qui commentent ces actes comme des prisonniers de guerre ne bénéficiant pas des conventions de Genève, et de les garder sous contrôle militaire jusqu’à ce que l’Oumma signe une paix durable avec nous4. Ou jusqu’à l’heure de leur décès.
Post-scriptum à tous ceux qui considéreront mes propos comme islamophobes ou anticommunistes. Oui, j’assume de m’opposer par tous les moyens du débat d’idée au marxisme et à tous ses avatars, édulcorés ou concentrés, dont le plus meurtrier d’entre eux a causé 100 000 000 morts. Non je n’ai pas peur de l’islam, mais j’ai un doute sérieux sur sa capacité à s’insérer respectueusement et harmonieusement dans une société occidentale. Faut-il s’obstiner à vouloir faire d’une émulsion une solution homogène ?
Cliché Matz187 CC BY-SA 3.0
1https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/textes/l17b0577_proposition-loi
2Louis-Antoine de Saint-Just
3Islamisme et gueule de bois - Cahiers Libres le 2016-12-06
4https://www.bvoltaire.fr/terrorisme-faire-survivants-complices/
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