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Accueil du site > Tribune Libre > Christian Ranucci, halte à l’intox

Christian Ranucci, halte à l’intox

A la faveur du livre "le pull-over rouge" de Gilles PERRAULT, Christian RANUCCI est devenu le symbole des erreurs judiciaires. A-t-on cependant bien lu la thèse alternative proposée par l’auteur ?

Christian RANUCCI fut l’un des derniers condamnés à mort sous GISCARD, le 28 juillet 1976, pour l’enlèvement et le meurtre de Marie-Dolorès RAMBLA. Défendu par trois avocats, dont le ténor du barreau marseillais Maître Paul LOMBARD, Christian RANUCCI est devenu le symbole de l’erreur judiciaire à la faveur du livre de Gilles PERRAULT, « le pull-over rouge », que bien peu des journalistes s’appuyant dessus ont dû lire. Encore récemment, cette histoire a eu les honneurs de l’adaptation sous forme d’un téléfilm, et on peut voir fleurir des comités de soutien à la réhabilitation de Christian RANUCCI, composés de gens aveuglés par la cause à défendre et qui ne se rendent pas compte de la manipulation opérée par Gilles PERRAULT.

Christian RANUCCI est ressurgi dans l’actualité récente à la faveur d’une émission FAITES ENTRER L’ACCUSE, toute à la gloire de Gilles PERRAULT, et usant de tous les artifices pour enfoncer la thèse de l’innocence. Alors que le principe de l’émission est de faire participer les témoins de l’époque, tous ceux à charge de Christian RANUCCI ont cette fois été escamotés. J’ai d’abord cru qu’ils étaient décédés. Mais quand 2 ou 3 ans plus tard, je vois dans une émission LE DROIT DE SAVOIR Vincent MARTINEZ, les enquêteurs, dont celui qui a recueilli les aveux de RANUCCI, ou encore Eugène SPINELLI, j’ai compris l’arnaque. En outre, alors que FAITES ENTRER L’ACCUSE répugne habituellement aux reconstitutions du type de SECRETS D’ACTUALITE, on a carrément droit à une lecture sur fond de musique douce des lettres que RANUCCI écrit à sa mère depuis la prison.

L’autre participant vedette de l’émission de Christophe HONDELATTE est Maître Jean-françois LE FORSONNEY, avocat qui lui au moins témoigne de respect envers la famille de la victime. Jamais en effet ne l’entend-on dire que RANUCCI était innocent, pas plus que les deux autres ayant participé au procès. Sans doute parce qu’ils ont lu le dossier. On ferait bien de les imiter.

Le visonnage de cette émission m’a donc amené à lire le livre de Gilles PERRAULT, et un temps, à croire en la possibilité de l’innocence de RANUCCI. Dieu sait si la thèse alternative de PERRAULT est sans queue ni tête pourtant, mais le matraquage des médias est redoutable, comme la persistance de RANUCCI à nier les faits avait jeté le trouble. L’émission LE DROIT DE SAVOIR allait cependant tout changer, et je découvrais médusée tous ces témoins censurés par l’émission de Christophe HONDELATTE, et une affaire où le doute n’a pas sa place.

Car étant avocate moi-même, je reconnais bien la méthode de Gilles PERRAULT consistant à exploiter la moindre petite faille de l’enquête, il y a toujours une erreur de date ou je ne sais quoi, à dénigrer les policiers forcément tortionnaires dans le secret de la garde à vue. Facile de dire que lorsque RANUCCI donne des détails exacts, il lui ont été dictés par les policiers, et que les erreurs prouvent son innocence. Sauf que les éléments à charge de RANUCCI sont accablants. On pouvait difficilement en réunir plus au vu des techniques de l’époque.

Marie-Dolorès RAMBLA est enlevée en plein jour vers 11 heures 30 alors qu’elle joue avec son petit frère. Un homme demande à son petit frère Jean-Baptiste RAMBLA de l’aider à chercher son chient qui s’est perdu, et de faire le tour du pâté de maison. Seul autre témoin, à une cinquantaine de mètres de la scène, le garagiste Eugène SPINELLI. La petite fille suit le kidnappeur sans rien dire dans sa voiture, la scène n’attire donc pas l’oeil du garagiste. Celui-ci dira avoir aperçu au loin une simca 1100. Premier "biscuit" pour Gilles PERRAULT puisque RANUCCI conduit un modèle PEUGEOT. Et PERRAULT de gloser sur les compétences du carrossier incapable de se tromper sur un modèle de voiture même aperçu au loin. C’est la version retenue dans le FAITES ENTRER L’ACCUSE, sans toutefois qu’Eugène SPINELLI n’ait les honneurs de la télévision. On comprend pourquoi en visionnant le DROIT DE SAVOIR. Les deux modèles se ressemblent fortement de dos, et Eugène SPINELLI admet que n’ayant pas fait attention à la scène, vue de loin, il a pu se tromper. Gilles PERRAULT affirme également que Jean-Baptiste RAMBLA du haut de ses 5 ans a également témoigné que le kidnappeur circulait en SIMCA 1100. Fortiche ce gamin. Des journalistes admettront cependant dans LE DROIT DE SAVOIR que ce sont eux-même qui à force de questions ont forgé le témoignage de l’enfant, qui du haut de ses 5 ans ne pouvait évidemment pas reconnaître un modèle de voiture. Mais Gilles PERRAULT préfère inventer la soi-disant passion de Jean-Baptiste RAMBLA pour les voitures, et d’en faire un petit génie capable de reconnaître la plupart des modèles, ce qui a toujours été formellement démenti par les parents.

Reste à savoir comment Christian RANUCCI se retrouve impliqué dans l’affaire, lui qui habite à Nice et non à Marseille, le lieu du rapt. La raison est simplissime : il est aperçu avec un enfant sur les lieux de la découverte du corps de Marie-Dolorès, un vaste terrain vague rempli de broussailles à quelques kilomètres de Marseille, à l’heure où celle-ci a été tuée. Son immatriculation est donnée aux policiers par les témoins. Il est arrêté. Il correspond à la description physique donnée par Jean-Baptiste RAMBLA. Son couteau est souillé de sang, comme son pantalon.

Le titre du livre de Gilles PERRAULT ne doit rien au hasard. Il fait référence au pull de couleur rouge retrouvée dans la champignonnière dans laquelle RANUCCI a "séjourné" avec sa voiture le jour de l’enlèvement de Marie-Dolorès RAMBLA. Ce pull-over rouge servira une contre-thèse d’un pervers au pull-over rouge sévissant à MARSEILLE et vrai coupable du crime. Preuve suprème de l’incompétence des médias et de la mauvaise foi de certains, ce pull-over rouge, qui n’a jamais servi à rien, est cité depuis quelques temps comme ayant permis de retrouver le corps de la victime, on l’aurait fait renifler à un chien qui aurait alors trouvé le cadavre. De quoi accréditer la thèse de l’innocence, sauf que c’est archi-faux !! Gilles PERRAULT ne le dit pas lui-même dans son livre. Si on a bien fait renifler le pull à un chien, c’est un gendarme qui a trouvé le corps en cherchant, puisqu’au vu du témoignage de Vincent MARTINEZ et des époux AUBERT, plusieurs bataillons avaient été envoyés sur place.

Le jour du rapt, vers 18 heures, RANUCCI a été demandé de l’aide à un monsieur pour enlever son véhicule stationné au fond de la champignonnière et embourbé. Pourquoi est-il arrivé là, dans cet endroit sale et humide ? Pour faire une petite halte et manger dira-t-il. C’est le premier mystère de la thèse de l’innocence de Christian RANUCCI, puisque la champignonnière est située sur le terrain où gît le corps de Marie-Dolorès, là où on retrouvera également l’arme du crime, près de l’endroit où Christian RANUCCI a eu un accident de la circulation. Que fait-il ici s’il est innocent ?

Peu de temps avant, Christian RANUCCI a heurté la voiture de Vincent MARTINEZ et pris la fuite. Les époux AUBERT ont pris en chasse RANUCCI et ont vu la voiture de celui-ci garé un peu plus loin. Monsieur AUBERT est descendu de sa voiture et a vu RANUCCI grimper dans les fourrés avec un enfant. Il a pris l’immatriculation et l’a rapportée à Vincent MARTINEZ.

Aux actualités, il parle de l’enlèvement de Marie-Dolorès, ce qui amène Vincent MARTINEZ et les époux AUBERT à rapporter les faits aux gendarmes, qui envoyés sur les lieux où RANUCCI a été aperçu pour la dernière fois, trouvent le corps de Marie-Dolorès RAMBLA, criblé de coups de couteaux.

Le pull-over rouge comme tous les indices trouvés sur place est placé sous scellé mais n’appartient pas à RANUCCI. Il a pu être oublié par un ouvrier de la champignonnière. Cet objet insignifiant en regard des témoignages, des aveux et des preuves matérielles contre RANUCCI servira à PERRAULT pour bâtir l’histoire de l’homme au pull-over rouge, le vrai kidnappeur, qui par un coup de génie a réussi à substituer RANUCCI à sa propre personne, sans qu’on ne sache comment. Les détails donnés par RANUCCI lors de ses aveux lui ont été dictés par les policiers.

A partir de là le roman démarre. Gilles PERRAULT accuse la police de MARSEILLE de l’avoir fait avouer sous la violence, une technique des viets consistant à taper avec un journal derrière la tête. RANUCCI ne dira jamais pourtant jamais ça et sera beaucoup plus inventif à son procès, puisqu’il accusera les policiers de lui avoir versé de l’acide sur le sexe. Une version des faits complètement ridicule qui fait sérieusement douté de la bonne foi et de la santé mentale de RANUCCI. Par ailleurs, c’est oublié que RANUCCI a avoué lors de sa garde à vue non pas lorsqu’il était à huis-clos avec les policiers, mais après avoir été formellement identifié par madame AUBERT, venue à l’Evêché tout spécialement. C’est oublié aussi que le couteau, que RANUCCI a enfoncé dans un tas de tourbe, est retrouvé avec une poële à frire sur ses indications. Christian RANUCCI a également complété ses aveux d’un dessin des lieux du rapt. Un dessin où il manque un platane, ce dont Gilles PERRAULT conclut que le dessin ne veut rien dire, et qu’il lui a sûrement été dicté par les policiers. Des policiers qui ont donc également oublié le platane. Et le raisonnement repart dans l’autre sens, car si les policiers voulaient truquer l’enquête il l’auraient bien fait...

Mais le pull-over rouge a la vie dure, surtout que Gilles PERRAULT ressort l’histoire d’un pervers habillé en pull-over rouge, qui comme par hasard a tenté d’enlever des enfants dans une cité marseillaise en usant du stratagème du chien, qui plus est, en roulant dans une SIMCA 1100 grise. L’histoire vient de Madame Mattéi, rencontrée par la mère de christian RANUCCI au parloir de la prison des BAUMETTES, témoin au procès de RANUCCI, qui n’est pas passée loin de l’inculpation pour faux témoignage. Tous les gens présents diront qu’elle a fait une impression désastreuse, incapable de donner des détails de base. Vaine tentative des avocats de RANUCCI pour faire naître le doute dans la tête des jurés. Gilles PERRAULT dit lui évidemment que la pauvre a été bousculée par l’avocat général et par les avocats des parties civiles.

Il n’est donc pas besoin pour cette affaire de reprendre tous les petits élements qui ne collent pas, Jean-Baptiste RAMBLA qui âgé de 5 ans ne reconnait pas RANUCCI lors des tapissages, Eugène SPINELLI non plus puisqu’il l’a vue de loin. ..En s’entêtant à plaider l’innocence avec arrogance, il avait même loué une grosse cylindrée pour partir à la fin du procès, en proférant des accusations ahurissantes contre les policiers, RANUCCI n’a laissé aucune chance à ses avocats. Les vraies victimes sont ailleurs.

 Je ne suis certainement pas la seule à qui la mésaventure est arrivée, celle de tomber dans le panneau du récit du « Pull-over rouge », qui là où il n’y a pas de place au doute, réussit pourtant avec le suivisme des médias à faire croire à l’innocence et à l’erreur judiciaire concernant le cas de Christian RANUCCI. Un mensonge si bien entretenu qu’il a réussi à éclipser la petite victime et sa famille, qui malgré qu’elle ne soit pas prononcée pour la peine de mort dans le procès, subit depuis la parution du livre de PERRAULT les foudres des partisans farouches de Christian RANUCCI. Car il faut bien souligner qu’à la souffrance de voir étaler dans les médias la thèse de PERRAULT, s’est ajoutée pour les parents de Marie-Dolorès celle de se voir harceler par des partisans de l’innocence de RANUCCI désireux de renverser les rôles et de faire de ce dernier le martyr de cette affaire. Quant à dire que c’est ce qui a détraqué Jean-Baptiste RAMBLA, le petit frère de Marie-Dolorès et l’a poussé à commettre un crime à son tour...L’attitude du père RAMBLA à l’audience de son fils, repoussant les journalistes, est en tous cas la démonstration de la profonde injustice qu’ont subi ces gens. L’avocat de Jean-Baptiste RAMBLA n’hésite lui pas à faire le lien :

Interview de Maître PESENTI, avocat de Jean-Baptiste RAMBLA, pour FRANCE-SOIR, sur la défense qu’il compte plaider :

Me JEAN-MICHEL PESENTI.

Pourquoi le dossier Ranucci sera-t-il évoqué ?

Pourquoi ?


"Jean-Baptiste Rambla est " le " témoin de l’affaire Ranucci, le dernier à avoir vu sa sœur vivante. Il avait 6 ans quand Ranucci arrive au volant de sa voiture et lui demande d’aller chercher son chien. Quand il revient, sa sœur a disparu. Et, depuis ce jour de 1974, il vit avec cette double culpabilité : il n’a pas défendu sa sœur et, lorsqu’il a été entendu par le chef d’enquête, le commissaire Alessandra, il n’a pas été formel sur la marque de la voiture ni sur le visage de l’homme qui a emmené Maria-Dolorès. Il faut comprendre qu’aujourd’hui son témoignage, son imprécision est la clé de voûte de la thèse des partisans de l’innocence de Ranucci. Cet enfant a été élevé dans un phalanstère de douleur dont il ne s’est extrait qu’en détention provisoire. En prison, il voit enfin un psychiatre toutes les semaines."

"A l’issue de sa garde à vue, lorsqu’il est présenté au juge André, Jean-Baptiste Rambla lâche cette phrase (NDLR : " Ranucci aurait dû nous prendre tous les deux, ma sœur et moi ") qui amène le magistrat à se rapprocher de la cour d’appel d’Aix et à annexer le dossier Ranucci au sien. Car il est certain que, pour comprendre l’affaire Rambla, on ne peut pas faire l’économie du crime de Ranucci."


"Elle est simple, puisque Jean-Baptiste Rambla a reconnu les faits. Vous noterez au passage que le juge d’instruction a requalifié le dossier en meurtre alors qu’au départ l’information visait également l’enlèvement et la séquestration de Corinne Beidl. Il a donc écarté le crime crapuleux et a considéré que mon client a agi sur une impulsion. Il risque donc une peine de trente ans et non plus la réclusion criminelle à perpétuité."


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31 réactions à cet article    


  • CARDO 18 février 2009 14:30

     Je vous remercie d’avoir mis les mots justes sur la mauvaise impression que m’avait laissée cette émission. J’adhère pleinement a votre analyse des faits.
     Plus généralement je crois qu’il devient urgent pour tout citoyen soucieux de vérité et de justice d’adopter une attitude très critique à l’égard de ce genre de sujet.
     Nous sommes tous préoccupés par l’injustice (je l’espère), il est utile et necessaire que des journalistes et des écrivains publient des articles et ouvrages sur ces sujets, et il est tout aussi nécessaire et urgent que nous soyons vigilants sur l’évolution de l’institution judiciaire.
     Une justice vraiment indépendante du pouvoir exécutif, une véritable défense avec les moyens de l’état (l’instruction menée avec les moyens de l’état est à charge, il conviendrait que la défense puisse disposer des mêmes moyens).
     et surtout n’oubliez pas, chers concitoyens, que les circonstances de la vie étant en grande partie impévisibles vous pouvez tous être conduits, un jour ou l’autre, à faire l’objet d’une erreur juduciaire
     


    • merlin7511 18 février 2009 14:38

      L’affaire Ranucci avait été traitée dans une émission "Les détectives de l’histoire". Très bien faite, elle présentait à part égale les arguments pour et contre, et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’innocence de Ranucci n’était pas convaincante, malgrès la présence sur le plateau de Gille Perrault. Pour ma part, j’avoue que comme tout le monde, aveuglé par le battage médiatique, je croyais à l’erreur judiciaire sans avoir vraiment lu les élements du dossier. Suite à cette émission, j’ai changé d’avis.



      • Hieronymus Hieronymus 18 février 2009 14:55

        Oui vous avez raison de souligner que l’ouvrage de Gilles Perrault "le pull over rouge" est entierement a charge envers la justice francaise et tous ceux qui ont condamne Ranucci ..
        Je serais plus nuance quant aux conclusions, je n’ai jamais ete convaincu de son absolue culpabilite comme de sa parfaite innocence, je continue a douter ds les 2 bords avec une certaine propension a penser que Ranucci a du etre implique de facon trouble ds le meutre de la petite Dolores ..
        Interesse par le sujet j’avais fait des recherches sur Internet et etais deja tombe sur de larges extraits de l’ouvrage de Gerard Bouladou "Ranucci coupable", il est curieux de constater que ce travail important de contre-contre-enquete soit passe completement inapercu ds les medias, moins vendeur que l’erreur judiciaire ?
        La famille Rambla a effectivement vecu un enfer, doublement marquee par le malheur on n’a pas cesse ensuite de les culpabiliser injustement avec cette affaire, double peine pour eux et maintenant triple !
        Enfin je trouve toujours choquant que le principe de la preuve en droit penal francais soit toujours base sur l’aveu, l’aveu n’a souvent rien a voir avec la verite, on a des tas d’exemples de gens ayant avoue n’importe quoi alors pourquoi conserver l’aveu comme preuve irrefragable de culpabilite ?


        • dalat-1945 18 février 2009 14:57

          @ l’auteur,

          Très bon article. Je ne connais malheureusement pas assez le dossier.
          Votre article devrait permettre d’éliminer de genre d’association ou de personnes venant systématiquement semer le désordre par plaisir et pour uniquement se faire remarquer.

          Malheureusement les erreurs jidiciaires resteront toujours possibles, l’affaire d’Outreau en témoigne.Il faudrait bie que les responsables de cette erreur soit sanctionnés.
          Merci encore.


          • norbert gabriel norbert gabriel 18 février 2009 16:32

            Dans toutes ces affaires très médiatisées (Dominici, Grégory Villemin, Ranucci) on arrive à se laisser phagocyter par le talent ou la passion d’intervenants "de bonne volonté" qui essaient de refaire l’enquête.
            De fait, s’appuyer sur le seul livre de Gilles Perrault est plus qu’insuffisant pour avoir une vue d’ensemble, et là ; Christophe Hondelatte est un partisan dont le travail manque d’objectivité
            C’est comme dans l’affaire Villemin, quand il est dit "il n’y a rien dans le dossier de Bernard Laroche" c’est vrai sur le plan juridique, puisque les pièces principales ont été annulées suites aux erreurs ou oublis du juge Lambert. Ça ne veut pas dire que Laroche n’a pas été impliqué, mais ques les éléments qui l’impliquent ne sont pas exploitables juridiquement, ce n’est pas la même chose.
            En droit américain, l’arme du crime saisie sans mandat officiel de perquisisition dans la valise d’un accusé ne pourra être utilisée contre lui, on suppose qu’il a dû y avoir un tas de procès truqués avec des indices "fournis" par les enquêteurs pour en arriver là. Mais il reste qu’il faut bien comprendre le sens réel des mots. Un dossier vide a pu être bien garni de preuves inexploitables. C’est pas tout à fait pareil qu’un dossier d’innocent.
            Pour Ranucci, est qu’un carrossier peut confondre une Simca 1100 et un coupé Peugeot ? moi je dirais non, mais encore une fois, comment ont été réinterprétés les témoignages ? 
            Dans cette affaire, la juxtaposition des faits tisse un faisceau concordant contre Ranucci, mais y a -t-il des preuves indiscutables ? L’affaire Dils rappelle que parfois le faisceau concordant peut tromper.
            Idem dans l’affaire de la josiacyne, Delperrois est coupable "par défaut" parce qu’on ne trouve personne d’autre, c’est un peu juste. 
            On peut aussi évoquer Marie Besnard, au moins grâce à elle, on voit comment les experts des années 50 pouvaient être incompétents. Ce qui n’a pas servi de leçon au juge Lambert, qui efface par erreur la cassette avec la voix du corbeau.... On verrait ça dans une fiction, on n’y croirait pas une seconde.
            A tous points de vue Ranucci est tombé au mauvais endroit au mauvais moment pour la condamnation, le contexte ne lui était pas favorable. Je ne veux pas dire par là qu’il était innocent, mais un autre procès aurait peut-être permis de faire avancer la vérité.
            Ce qui est le pire, à mon point de vue, c’est que l’éxécution d’un condamné fige la situation. S’il y a erreur, ça signifie aussi que le vrai coupable est libre. Et il me semble que si j’étais parent de Marie Dolorès, c’est ça qui me tarauderait le plus. Parce que parent, Ranucci passe au second plan, c’est Marie Dolorès à laquelle je pense, et à son assassin, et s’il y a doute, c’est encore pire.


            • Fergus fergus 18 février 2009 17:35

              Entièrement d’accord avec Norbert.

              Un mot sur la Simca 1100 : vous démolissez d’un trait de plume le témoignage d’un gamin de 5 ans au motif qu’il ne peut évidemment pas avoir reconnu avec précision ce type de voiture. Et là vous faites une colossale erreur car j’ai connu des gamins de cet âge en milieu rural qui connaissaient parfaitement quelques modèles de voiture (celle de leur père, de leur concle, de leur voisin) et quelques modèles de tracteurs. Et parfois beaucoup mieux que certains adultes. Sur ce témoignage comme sur le reste, difficile d’affirmer quelque chose avec certitude ! 


              • worf worf 18 février 2009 18:05

                a la fin de l’émission, on semble convaincu de l’innocence de Ranucci avec le poids de Perrault.
                Malgré tout, de nombreux indices, témoignages, comportement du suspect ne plaident pas en sa faveur.
                Ce qui m’a frappé c’est encore que l’opinion publique a pesé lourdement sur ce procès qu’en ce n’est pas les médias qui manipulent, se laissent entrainer et peuvent être aussi manipulés comme dans l’affaire grégory.
                Ce genre d’émission devrait être réalisée par 2 personnes, l’un à charge, l’autre à la défense, elle gagnerait en objectivité !


                • pierrot123 18 février 2009 18:24

                  Je peux vous dire que l’émission de Ch. Hondelatte, "Faites entrer l’accusé", m’a plutôt fait pencher du côté d’une culpabilité de Ch.Ranucci, au simple exposé du déroulement des faits, alors que, "comme tout le monde", j’étais persuadé qu’il avait été accusé à tort.

                  Je n’en conclue évidemment pas en faveur de son éxécution, mais c’est un autre débat.


                  • norbert gabriel norbert gabriel 18 février 2009 18:45

                    un commentaire me rappelle un détail sur la mémoire des enfants, pour des raisons qui m’échappent, j’ai un petit fils de 6 ans qui est un quasi expert sur les tracto-pelles, et ce depuis au moins 2 ans, vous ne lui ferez pas confondre un massey ferguson avec un renault turbo (je dis n’importe quoi) ça ne crédibilise pas pour autant le témoignage d’un enfant, mais vu l’importance de la "bagnole" et des passions qu’elle suscite, surtout en ces années 70-80, ça peut donner à réfléchir, même si ça ne prouve rien.
                    En ces années-là, je n’aurais pas confondu, m^me de loin, une berline simca 1100 et un coupé 304 peugeot... entre le hayon "cassé" de l’une et la ligne tendue de l’autre, la différence est sensible.


                    • Philippe95 19 février 2009 00:17

                      Pour info sur les voitures et les gamins : J’ai stupéfié ma grand-mère, qui habitait au bord d’une rue passante, en lui énonçant pendant de longues minutes les dizaines de modèles de voitures qui passaient devant sa maison un soir de printemps. C’était en 66, j’avais 5 ans. Je ne m’en souviens que vaguement parce que j’en étais très fier. Mais je suis sûr de l’année car elle m’en a reparlé bien plus tard, ça l’avait étonné de la part d’un gamin qui n’allait pas encore à l’école.
                      Je suis sûr aussi d’autre chose : Parmi mes copains de l’époque, il y en avait pas mal qui auraient pu me faire concurence.


                    • abdelkader17 18 février 2009 19:53

                      La réference le droit de savoir émission pour beauf moyen affilié à l’extrème droite, ca c’est du solide.


                      • abdelkader17 18 février 2009 19:57

                        La fabrique de coupable était monnaie courante, des pauvres types jétés à la vindicte populaire, affaire Omar Raddad, Patrick Dils la moindre des choses serait d’obtenir une révision de ce procès.


                        • abdelkader17 18 février 2009 20:00

                          La justice pour pauvre, est une justice pour porcs.


                          • dalat-1945 18 février 2009 22:10

                            @ abdelkader,

                            C’est pour cela que la justice fonctionne mal chez les musulmans ?


                          • Marc Bruxman 19 février 2009 01:11

                            Bon article, mais même si l’innocence de Ranucci n’est pas certaine, il reste un doute. Et quand on parle d’appliquer la peine de mort, le doute n’est pas admissible. 


                            • Fergus fergus 19 février 2009 09:18

                              Je viens de relire les différentes réactions qui ont fait suite à mon commentaire d’hier sur la Simca 1100.

                              Comme vous pouvez le constater à leur lecture, Ikky, il semble bien que, contrairement à ce que vous affirmez de manière assez péremptoire, un gamin de 5 ans puisse être un témoin valable.

                              C’est pourquoi je me garderais bien d’avancer la moindre conviction concernant la culpabilité ou l’innocence de Ranucci.


                              • helios999 helios999 19 février 2009 11:00

                                Le gamin de 5ans n’a pas n’a reconnu Ranucci et le garragiste lui n’a pas reconnu sa voiture , malgres cela Ranucci a ete condamne
                                Je suis atterré , je comprends que la peine de mort soit interdite , face à temps de betise ( debilité meme ) et meme si Christian Ranucci soit l’assassin , on ne condamne pas ( à mort en plus ) sans certitude. Certain si
                                J’espere que la machine à conneries soit aux oubliettes et ce pour longtemps


                                • papa-zulu 19 février 2009 13:34

                                  J’ai toujours été contre la peine de mort et j’avais acheté le livre de Gilles PERREAU au moment de sa parution avec la meilleure bienveillance pour la cause défendue.
                                  J’ai à l’époque relu le bouquin deux fois et certains passages encore plus et je me rappelle avoir été très perturbé. Il y avait un trou dans l’emploi du temps de RANUCCI, il ne se rappelait plus rien de ce qu’il avait fait pendant les quelques heures cruciales où il est arrivé dans la champignonière. De plus Gilles PERREAU rapportait dans son bouquin qu’il avait lui-même indiqué aux policiers l’endroit où il avait enfoncé d’un coup de pied dans le terreau le couteau identifié comme l’arme du crime.
                                  L’impression que j’ai ressentie à la lecture du livre était que ce mec avait un sacré problème si il n’était pas coupable, il ne se rappelait pas comment il était arrivé dans la champignonière ni ce qu’il avait fait pendant quatre heures alors que c’était "vital" pour lui. J’ai pensé qu’il était coupable et qu’il aurait du le reconnaître et se battre pour bénéficier des circonstances atténuantes.
                                  PERREAU analysait bien les circonstaces les jurés escomptaient la grâce ou la cassation, l’avocat général avait lui même donné un motif de cassation en prenant la parole après la défense mais malheureusement c’est pas comme ça que ça s’est passé et GISCARD n’a pas gracié. 
                                  J’aurais pas aimé être juré.


                                  • Furtive Sentinelle Furtive Sentinelle 19 février 2009 19:20

                                    @ L’auteur

                                    Pourriez-vous nous dire si vous ëtes avocate pénaliste ?

                                    Dans votre commentaire, vous me semblez attacher plus de poids aux éléments à charge qu’à décharge.
                                    Je n’ai pas d’opinion ou de jugement tranché sur cette affaire mais il est une attitude personnelle et inaliénable d’être absolument contre la peine de mort. Car une fois, la tête tranchée, si erreur il y a eu, c’est définitif et irréversible voir les States qui ont des organisations privées pour refaire les enquêtes à cause de jugements acrobatiques !!!

                                    Cela étant dit, il ne faut pas se cacher la face ; en France, seules 2 à 3 affaires criminelles sont menées à leurs termes proprement les autres ne sont pas élucidées ou font l’objet d’un non lieu ou sont classées en attendant la survenue d’un nouvel élément ...
                                    Quand à la présompion du doute, elle doit profitet à l’accusé/e.

                                    Avec les progrés techniques et la mise en liberté surveillée par caméras et tracabilités informatiques , les erreurs devraient ne plus être aussi prégnantes dans ce type d’affaires sauf fautes humaines et c’est sur cet aspect-là que le bâts blesse (pièce ou preuve disparue ou altérée, etc.)

                                    Respectueusement. 


                                    • sub_persifl sub_persifl 20 février 2009 19:43

                                      quand je lis de telles inepties, je ne suis pas surpris que vous soyez magistrate.
                                      Zavez donc rien d’autre à foutre ???
                                      c’est quoi, c’est Perrault qui vous dérange ?
                                      Le petit garçon, frangin de la gamine enlevée et assassinée n’a ni reconnu Ranucci ni la voiture.
                                      Un autre témoin, garagiste, témoin de l’enlèvement, a prétendu qu’il ne s’agissait pas du véhicule de Ranucci.

                                      Regardez moins de conneries à la TV, vous serez peut-être moins dangereuse dans un palais de justice. 

                                      Que pensez-vous de l’affaire Dils ? D’Outreau ?

                                      article minable qui sent la mort



                                      • sissy972 22 février 2009 00:48

                                        Bonsoir,
                                        J’ai toujours été prise d’un doute légitime, en mon âme et conscience j’aurais voté la prison et surtout pas la peine capitale dans cette triste affaire. Il y a trop de zones d’ombres qui persistent dans cette enquête,
                                        j’ai regardé hier soir l’émission "faites entrer l’accusé" et malheureusement à présent, je penche plus vers l ’accusation. Christian Ranucci était dans les parages, dans les heures qui ont suivi l’enlèvement de la petite Dolorès. Son comportement vraiment "bizarre" me fait vraiment douter de son innocence. Nous avons vu un de ses avocats qui parlait de Ranucci, mais pas une fois il n’a évoqué le fait que Christian Ranucci lui aurait fait des confidences concernant son accrochage violent, le fait qu’il ne se soit pas arrêté et pourquoi il ne l’a pas fait, car en réalité c’est cet accrochage qui l’a fait condamner. Tous ses actes qui ont suivi prêtent à confusion. Reconnaitre ce couteau comme le sien et le confirmer à son avocat !!!
                                        Si le hasard fait mal les choses ; c’était bien ce jour-là !!!
                                        Je pense que le fait qu’il se soit trouvé aux alentours de la découverte du corps de Dolorès ne plaide pas en son innocence. Il était beaucoup trop près du crime (de la champignonnière) pour que le hasard soit seul en cause dans l’affaire. Il y a bien sur les zones d’ombre concernant les aveux faits à la police mais passés les moments d’incompréhension, de l’arrestation et de l’inculpation de meurtre d’enfant, il aurait dû clamer son innocence, son avocat n’a pas un seul instant évoqué le fait que son client lui aurait clairement dit qu’il n’était pas le coupable et qu’un autre avait tué. Jamais il n’a été évoqué de deuxième suspect.
                                        Mais auraient-ils pu se connaitre ces deux là ??? Qui a caché le couteau de Ranucci ????
                                        Je suis pour un nouveau procès, tant d’années après, pour qu’enfin l’on sache la vérité.
                                        Christian Ranucci était-il ce jeune homme innocent et qui, par son comportement déroutant, a fait douter de lui ou alors a-t-il été le véritable assassin de Dolorès Rambla ?
                                         


                                        • gerardb 5 janvier 2010 14:57

                                          Je suis horrifié par le peu de connaissances de l’affaire de tous ceux qui continuent à croire à la thèse de l’innocence. Il est prouvé par exemple que Jean Rambla n’a jamais donné la marque et le type de la voiture et que c’est les journalistes qui ont fait l’erreur (aucun article écrit après l’annonce de l’enlèvement de Marie Dolorès ne parle du témoignage du garagiste Spinelli qui, lui,parlait d’une Simca 1100. Les journalistes, ne connaissant que Jean Rambla comme témoin, ont cru que c’était lui qui avait donné cette marque). Les époux Aubert n’ont jamais parlé d’un paquet volumineux , cela ne figure dans aucune de leurs auditions ni dans l’interview de Mme Aubert effectuée le 5 juin, un jour avant qu’elle rencontre les policiers pour la première fois, et dans laquelle elle parle bien d’un enfant.
                                          J’invite tous ceux qui veulent connaître la vérité, celle du dossier et non pas celle des romanciers à lire mon livre « Affaire Ranucci, Autopsie d’une imposture »
                                          http://www.affaireranucci.com/

                                          pour mettre fin à la désinformation.


                                          • soryu 1er avril 2010 14:11

                                            Je suis en grande partie d’accord avec le texte du haut de page.

                                            J’évoque juste un point, rarement souligné.

                                            Quasiment tout le monde dit (et croit) sans se poser de questions que « deux témoins ont assisté au rapt ». Si pour Jean Rambla c’est clair, il n’est nullement « évident » que M.Spinelli ait réellement assisté à l’enlèvement. C’est présenté comme si c’était un FAIT ETABLI allant de soi. Or non seulement on n’en a aucune preuve réelle, mais on a surtout de sérieuses raisons d’en douter. En voici deux :

                                            -1- Mme Rambla voit ses enfants jouer à 11h05 ; donc le rapt a eu lieu après ; mais M.Spinelli dit que la scène qu’il a vue est à 10h50 (et M.Spinelli est FORMEL sur l’heure : lire sa déposition). Contradiction.

                                            -2- M.Spinelli dit que la voiture qu’il a vue est en bas de la rue (ou impasse) Albe ; mais Jean Rambla dit que le ravisseur a garé sa voiture devant un des garages. Contradiction.

                                            L’hypothèse la plus conforme aux dépositions est donc que M.SPINELLI N’A PAS ASSISTE A L’ENLEVEMENT, mais à une scène banale analogue, sans rapport.

                                            La « Simca 1100 » est un pilier fondamental de la thèse de G.Perrault. Dans son livre il avait fabriqué une petite magouille sur Jean Rambla (un « coup tordu » comme on dit dans les milieux de l’intox). Mais G.Bouladou a ridiculisé ce montage (pages 67 et suiv.). Le coup tordu était un coup foireux (et honteux).

                                            Il ne reste donc que M.Spinelli. G.Perrault en fait tout un cinéma à chacune de ses apparitions. Pensez donc, chance inouie, un garagiste, et patati et patata.

                                            Hélas (pour sa thèse) il est probable que M.Spinelli est « hors-jeu ». Dans ce cas, de la mythique Simca 1100 il ne reste que la rumeur, autrement dit...rien.

                                            Dans son livre (p.83) G.Bouladou pense que M.Spinelli a assisté à l’enlèvement. Il a l’honnêteté de présenter le « pour » et le « contre ». Personnellement j’ai trouvé ses arguments assez peu convaincants (ceci n’engage que moi).

                                            soryu.


                                            • bellafago bellafago 18 mars 2013 14:42

                                              Bonjour,

                                              J’ai la douleur et le regret de vous annoncer le décès de Madame Héloïse MATHON, décédée le 14 Mars dernier, sans avoir connue la réhabilitation de son fils Christian RANUCCI.

                                              Sincèrement.


                                              • virkiel 27 janvier 2014 13:09

                                                Bonjour,
                                                votre argumentation Soryu ne me convainc pas, pour une raison : Pourquoi serait-ce Spinelli qui se tromperait d’heure et pas Mme Rambla ? Vous pensez qu’elle regardait systématiquement sa montre quand elle regardait ses enfants jouer ? Et je pense que c’est plutôt son jugement qui devrait être mis en doute, elle n’a même pas vu la voiture et la personne parler à ses enfants, donc que faisait-elle à ce moment là ?

                                                De mon avis, Mme Rambla devait être occupée à faire je ne sais quoi, elle passait un coup d’oeil vite fait, mais elle était tellement préoccuppée par ses affaires qu’elle n’a pas vu le plus grave (on se retrouve dans une situation identique avec le petit gregory).

                                                Autre point qui me chiffonne dans toutes ses discussions, le témoignage de Mme Mattei, on l’a fait tourner en bourrique et en affabulatrice. Mais il est avéré qu’elle a bien déposé plainte contre un pervers au pull over rouge, et elle n’est pas la seule à l’avoir fait. Ces procès verbaux sont apparus comme par magie après la fin des plaidoires (sur initiative du commissaire Alessandra). L’arrêt de la cour de la cassation du 17 juin 1976 parle justement de ce dépôt tardif et rejette la demande des avocats de Ranucci. Je ne rentrai pas dans la décision de droit qu’à fait la Cour de Cassation (même si je suis juriste), mais il y a eu un tour de passe passe qui a permis de décridibiliser le témoignage de Mme Mattei, et l’histoire qu’elle connaissait la mère de Ranucci, c’est très surfait. Ce n’est pas parce que 2 mères de familles vont voir leurs enfants en prison qu’elles sont des amies. Il y a pu avoir une discussion entre les deux personnes, et Mme Mattei connaissant l’affaire Ranucci (tout le monde était au courant à l’époque). Elle lui a fait part de ce qui s’est passé.
                                                En tout cas, il existe bien 5 procès verbaux parlant de l’homme au pull over rouge qui parlait aux enfants, et leur demandait de l’aider à trouver son chien (De plus, cette affaire avait été prise au sérieux par les policiers avant que Ranucci fasse des aveux).

                                                Enfin, l’histoire de la voiture. Je ne remettrai pas en doute le témoignage de Spinelli, garagiste de son état, s’il se plantait vraiment, ca me surprendrait, encore s’il n’avait pas été garagiste, on aurait plus aisément douter. Il était sûr de ce qu’il avait vu, et de mon avis, à cette époque, dans cette rue, il ne devait pas y avoir 50 voitures qui passaient dans la journée. Et petite chose, entre 10h50 de Mr Spinelli et 11h05 de Mme Rambla, il y a dû avoir le passage d’une voiture, sinon on aurait eu le témoignage de personnes étant passé en voiture à côté du lieu de l’enlèvement. Si la personne a agi, c’est que cela devait être un coin assez isolé.
                                                Je ne fais que des suppositions, mais j’essaie de m’imaginer la situation, en plus cacher derrière un platane (gros d’après les dires de certains), ça permet de ne pas être trop vu.
                                                Bref, juste pour poser un peu la situation, on parle d’une simca 1100 et non pas d’un coupé peugeot. Une petite chose à savoir, dans les années 70, Fourniret avait une Simca 1100. On va encore dire que c’est un hasard, ou que c’est faux, mais il y a des témoignages, le tout relaté par les journaux, et le modus operandi de Fourniret ressemblait étrangement à celui de cette affaire (l’utilisation de faux prétextes pour endormir la méfiance de ses victimes).

                                                il faut désormais tenir compte de tout cela, je ne dis pas avoir l’intime conviction de l’innocence de Ranucci, mais beaucoup de choses ne collent pas. Je ne viendrai pas remettre en cause le travail des policiers, mais tout n’est pas net dans leur travail, et on connait les bévues qui ont pu se produire sur des personnes fragiles (Dils en est l’exemple parfait).
                                                Et toute l’affaire a été réalisée à charge, alors que le principe est la présomption d’innocence, donc garder une certaine neutralité et de juger l’affaire dans son entier, et de ne pas modifier les éléments au gré d’une situation, car il y a avait comme enjeu une personne à guillotiner.



                                                • virkiel 27 janvier 2014 13:17

                                                  Et je rajoute Soryu pour les contradictions, déjà que beaucoup de personnes ont dû mal à prêter pour vrai le témoignage du fils rambla, il n’a pas reconnu Ranucci, il dit avoir vu une simca chrysler, maintenant elle ne se serait pas garer au même endroit qu’à indiquer Spinelli.

                                                  On est dans une situation, où l’on ne sait pas que penser du témoignage du petit Rambla, soit on l’accepte dans son entier, donc Spinelli se trompe, mais Ranucci n’est pas le coupable, car il ne l’a pas identifié comme coupable.

                                                  Donc dans tous les cas, le témoignage du petit Rambla innocenterait Ranucci :
                                                  - Il se trompe, donc spinelli dit vrai, et c’est bien une simca qui était présente, donc ce n’est pas la voiture de Ranucci.
                                                  - Il dit vrai, Spinelli se trompe, la personne qui lui a parlé (faut quand même le dire, il a été en contact direct avec l’assassin) n’est pas Ranucci. Et s’il n’a pas su le reconnaitre, c’est qu’il n’était pas dans le box.

                                                  Donc je ne me fierai pas plus au livre de Bouladou que de Perrault, ils faut les prendre ensemble, car l’un est à charge, l’autre à décharge.


                                                  • ahtupic ahtupic 27 janvier 2014 13:36

                                                    Il fallait un coupable à tout prix. Comme pour l’affaire Marchal ou Dills, on a falsifié ou fait coller les témoignages. Giscard aurait du gracier Ranucci mais il a préféré prendre une décision politique par manque de courage. Et pourtant, on a vu un véritable prédateur Fourniret au procès sur une photo. Ce dernier a pu continuer son sale boulot pendant longtemps mais un procureur a écarté cette possibilité tout simplement parce que la justice est infaillible. Dans le même temps, un véritable assassin Henry a été gracié. 


                                                    • trish2b 5 mai 2014 12:10

                                                      J’ai attentivement lu le contenu de l’auteure et également les commentaires qui s’en suivaient. Je connais l’affaire Ranucci car je m’y suis interessée dès mon adolescence et je tiens à répondre à ce que je viens de lire : @ l’auteure : Vous êtes avocate de profession mais ne tenez pas compte de tous les faits du dossier uniquement ceux qui vous arrange. Or,en bon avocat vous devez restez impartial sur votre jugement, pesez le « pour »et le « contre ». L’Impartialité ? Ce que manque la plupart des gens dans cette affaire depuis le début, et qui dure depuis des années. Référez-vous seulement aux faits initiaux (delit de fuite, déposition des témoins Martinez et Aubert), interpellation de CR à Nice, garde à vue, aveux etc.... 

                                                      Dans les commentaires que j’ai lu, j’ai pu constater que certains critiquaient les livres de G.Perrault et de Baladou mais ne font pas mieux, ils accablent Ranucci. Comment prouver avec des PV alors que même à l’heure d’aujourd’hui nous manquons de preuves ?si ce n’était pas le cas l’Affaire Ranucci serait enterrée depuis longtemps. C’est bien d’avoir écrit des livres, ce qui prouve que des personnes se sont intéressées au sort de ce jeune homme de 20 ans. Mais ce sont des livres qui divergent selon les opinions. Si vous voulez vous référez aux livres, prenez les côte à côte et comparez les passages tout en vous référant aux vrais faits de l’époque.
                                                      Pour moi une révision du procès s’impose. Trop de choses sont arrivées bien plutard pour qu’elles ne soient pas exploitées à l’heure actuelle. Ce qui est triste dans cette affaire c’est qu’elle a tellement été médiatisée que tout le monde avait oublié le réel objectif qui était de découvrir ce qui était arrivé à la petite Marie-Dolorès.
                                                      Si vous voulez en savoir plus sur ce que je pense de cette affaire, je vous invite à aller sur mon blog dans lequel j’ai écrit des articles sur l’affaire et me laisser vos impressions avec vos commentaires. Voici l’adresse : http://www.meurtresenserie.blogspot.com.

                                                      Cordialement.

                                                      • jackadam 14 avril 2015 20:31

                                                        Article lamentable, pourquoi trahir la vérité pour essayer de faire de Ranucci le coupable qu’il n’est pas ? Article d’un facho qui défend la peine de mort ? Article d’un complice de l’assassin véritable ?

                                                        En tout cas il y a autant de fautes d’orthographe que de contre-vérités !
                                                        Hors les gens de mauvaise foi, chacun sait maintenant que Ranucci a été le coupable préparé de toutes pièces par la police !

                                                        • BigMoustache 22 juillet 2016 19:44

                                                          @jackadam Bonjour,
                                                          Effectivement, je n’en serais nullement étonné.


                                                        • anne guedes 29 octobre 2016 22:25

                                                          Cet article souligne sans doute quelques points qui le méritent, mais l’orthographe grammaticale, désastreuse, n’incite guère à le prendre au sérieux.

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