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Accueil du site > Tribune Libre > Comment permettre à la France de gagner les milliards qu’elle perd en (...)

Comment permettre à la France de gagner les milliards qu’elle perd en promouvant le tout-à-l’anglais ?

En ces temps de crises les Etats cherchent à réduire les dépenses. Pourtant, les législateurs semblent ignorer une injustice qui fait notamment perdre des milliards chaque année aux économies de nombreux pays : le tout-à-l'anglais.

L'anglais se développe toujours plus en tant que langue dominante dans les communications internationales, ainsi le nombre de masters proposés en anglais dans des pays non anglophones explose en Europe (de 7 à 256 masters en anglais proposés en Italie de 2007 à 2012, et de 11 à 346 en France sur la même période1). La traduction de la signalétique est aussi révélatrice de ce phénomène, dans les gares et dans la rue par exemple (des situations absurdes peuvent se produire, tel que la signalétique traduite seulement en anglais dans des villes proches de l'Italie, de l'Espagne ou de l'Allemagne, quand ces voisins forment la plus grande partie des visiteurs). Toutes ces promotions de l'anglais ne sont pas tant destinées à faciliter la communication pour les personnes venant des pays anglophones (qui ne sont pas la population la plus importante au monde), mais destinées à toutes les personnes qui ne parlent pas français : l'anglais est promu au rang de langue internationale. La planète s'anglicise, pour le plus grand profit des pays anglophones. Le Rapport Grin, qui étudie différents scénarios d'enseignement de langue étrangère dans l'Union Européenne, évalue les avantages économiques que possède la Grande-Bretagne avec le développement du tout-à-l’anglais à 18 milliards d'euro par an, en 2005, par rapport à l'Europe seulement (les bénéfices touristiques et le commerciaux hors Union Européenne qui découlent de la dominance de l'anglais ne sont pas pris en compte). 

Selon le rapport, 5 points donnent lieu a une redistribution inéquitable :

  1. une position de quasi-monopole sur les marchés de la traduction et de l’interprétation vers l’anglais, de la rédaction de textes en anglais, de la production de matériel pédagogique pour l’enseignement de l’anglais et de l’enseignement de cette langue.

  2. l’économie de temps et d’argent dans la communication internationale, les locuteurs non-natifs faisant tous l’effort de s’exprimer en anglais et acceptant des messages émis dans cette langue.

  3. l’économie de temps et d’argent pour les anglophones, grâce au fait qu’ils ne font plus guère l’effort d’apprendre d’autres langues.

  4. le rendement de l’investissement, dans d’autres formes de capital humain, des ressources que les anglophones n’ont plus besoin d’investir dans l’apprentissage des langues étrangères.

  5. la position dominante des anglophones dans toute situation de négociation, de concurrence ou de conflit se déroulant en anglais.

D'autres éléments contribuent à rendre le tout-à-l'anglais une solution inéquitable et néfaste.

  1. Les gens ont tendance à aller dans des lieux avec lesquels ils sont familiers, donc là où ils comprennent la langue, le tout-à-l'anglais transfère des millions de touristes et de personnes vers les régions anglophones, en détournant autant des lieux non anglophones.

  2. Les anglophones perdent les bénéfices liés à l'apprentissage d'une autre langue (ouverture d'esprit, bénéfices pour la réflexion).

  3. Les langues à la population relativement faible (moins de 10 millions de personnes), quand l'usage de l'anglais est courant et répandu dans le cadre du travail, sont peu apprises par les immigrants (étudiants, cadres) et sont en déclin. Plus largement, il est fait état dans le rapport Grin de sérieux risques d'uniformisation et de provincialisation des autres langues d'Europe.

La dominance de l'anglais est une vraie menace pour la diversité, ainsi les Pays-Bas, qui ne sont pas un pays anglophone, mettent en avant leur maitrise de l'anglais comme facteur d'attractivité. Le système universitaire aux Pays-Bas est en processus d'anglicisation avancé (pour attirer les étudiants internationaux), qui affaibli le néerlandais en le coupant de la production scientifique.

La question de savoir si l'usage de l'anglais est une bonne solution aux problèmes de communication internationale découle d'une réflexion politique, d'une réflexion quand à l'organisation de la société. Cependant l'anglais n'est pas le fruit d'une expérience démocratique2. Il est répandu en Afrique et en Asie car il a été (et reste souvent) langue officielle lors de la colonisation et il est maître en Amérique du Nord étant donné que la majorité des colons étaient anglophones et que les natifs ont été décimés. Ensuite la promotion de l'anglais au rang de langue internationale, parfois dite "universelle", est le résultat de processus économiques( explosion du commerce international longtemps dominé par les États-Unis, puissance de la diplomatie et des médias américains, promotion de l'anglais par le cinéma avec le plan Marshall ). L'usage actuel de l'anglais n'est en rien fondé sur une réflexion politique (associant conséquences économiques, culturelles et politiques), et la question d'une langue internationale reste légitime.

L'espéranto apparaît comme la solution idéale, face aux inconvénients et aux risques du tout-à l'anglais. En effet l'espéranto, langue construite à la fin du 19ème siècle, a les vertus d'être très simple à apprendre (pour des étudiants français 1 500 heures d'étude de l'Anglais crée un niveau linguistique équivalent à 150 heures d'étude de l'espéranto) et d'être assez égalitaire entre les locuteurs quelle que soit leur langue maternelle (alors que l'anglais pose par exemple de gros problèmes d'apprentissage aux chinois). Dans son rapport, François Grin indique que le choix de l'espéranto comme langue de communication internationale en Europe aboutirait à des économies de 25 milliards d'euros annuellement. Cependant, 7 ans après la sortie du rapport Grin, qui propose pourtant une solution très simple à mettre en place, l'espéranto est rejeté par la classe politique, par méconnaissance ou mépris, alors même que notre pays connaît bien des inconvénients avec le scénario du tout-à-l'anglais.

Annexes :

1. http://www.telegraph.co.uk/education/universityeducation/9447458/Study-abroad-Where-to-study-in-Europe...-in-English.html?frame=2297218

2. Pour preuve que l'anglais n'est pas en France une solution politique imposée mais une langue qui attire car elle est dominante : les élèves ne sont pas obligés d'étudier l'anglais, ils peuvent prendre d'autres langues, alors que les mathématiques ou le sport sont des matières obligatoires. L'enseignement des langues reste le choix des parents et des enfants, qui choisissent en se basant sur les conséquences professionelles, et culturelles, et le choix de l'anglais contribue toujours plus à faire de l'anglais une langue attractive, dominante, et dangereuse pour la diversité. On peut imaginer l'imposition de l'apprentissage d'une première langue particulière si cela semble justifié, comme c'est le cas parfois lors d'une volonté politique d'endiguer le déclin d'une langue régionale.

Jacques Filleul répond à 3 critiques courantes contre l'espéranto

Le Rapport Grin


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37 réactions à cet article    


  • Kookaburra Kookaburra 7 janvier 2013 11:30

    Que l’anglais est devenu la lingua franca internationale ne me gène évidement pas. Mais mis à part cette satisfaction égoïste, objectivement, il me semble raisonnable que ce soit ainsi, parce qu’on peut acquérir une bonne base de l’anglais plus facilement que n’importe quelle autre langue (mes fautes en français en sont une preuve !). L’anglais a aussi l’avantage de ne pas être une langue pure, comme l’allemand et le français. C’est-à-dire elle a des racines et latines et germaniques : on peut dire indifféremment I return ou I come back. Dans le champ, le cochon est un pig, mais une fois sur la table c’est du porc. Cette mélange de racines latines et germaniques fait que le vocabulaire de l’anglais est particulièrement riche, et offre des points de repère pour nombreuses peuples. La lingua franca n’est pas un choix politique sauf en ce qui concerne l’Education Nationale. Elle n’est pas imposée mais s’installe progressivement (insidieusement si vous voulez) grâce à une dominance économique. Au XIX° siècle c’était le français. Je ne cherche pas à défendre l’anglais. L’utilisation de mots anglais inutilement m’agace. Mais vouloir imposer une langue artificielle comme lingua franca me semble illusoire. Le mouvement pro-Esperanto est assez fort en France (sur AG notre ami Krokodillo en est partisan), mais faible en Allemagne et dans les pays nordiques.


    • Deneb Deneb 7 janvier 2013 19:54

      Merci Kookaburra. Une contribution de qualité est si rare dans ce site. Puis, vu votre score, vous avez énervé les trolls, vous œuvrez donc pour le bien public.


    • enréfléchissant 7 janvier 2013 21:22

      Donc kookaburra tous les privilèges dont jouissent les anglophones ne vous dérangent pas ? C’est votre choix d’être maso.


    • Deneb Deneb 7 janvier 2013 22:23

      Donc , pour l’auteur, l’ouverture d’esprit égale masochisme. Je dois être moi-même masochiste, j’ai appris le français quand j’avais 20 ans, et j’aime beaucoup cette langue. Par contre, Shakespeare ou Byron, je les préfère en english, qui n’est pas non plus, je tiens à le préciser, ma langue maternelle. Et une passion de Bach, je la préfère en allemand, que je connais pourtant très mal. Quel maso que je suis....


    • enréfléchissant 8 janvier 2013 11:56

      Deneb vous ne comprenez pas que l’espéranto n’est pas voué à empêcher tout apprentissage d’une tierce langue, au contraire, de par sa facilité beaucoup de personnes peuvent y atteindre un niveau confortable qu’ils n’auront jamais avec une autre deuxième langue, l’anglais par exemple où le niveau après 10 ans d’études à l’école est bien faible)... Et ensuite s’ouvrir à d’autre langues.


    • Alekso Alekso 14 janvier 2013 00:11

      - d’accord, si tu aimes les injustices linguistiques, bravo pour toi !
      -Moi je t’assure que cette même base tu peux l’apprendre 10 fois plus vite en espéranto.
      -Super !! alors tu dois apprendre au moins deux mots pour leur comprendre !
      tu t’en rends compte ?
      -le vocabulaire offre un point de repère pour nombreuses peuples car il est internationale... si on dit yeux, ojos, eyes... l’espéranto utilise un mot très internationale... okulo... et la langue et comme un Lego... tu peux construire de 5000 à 10000 mots au moins avec 1000 mots. Voici un exemple avec une seule racine et quelque de ses possibles terminaisons.

      si tu ne veux pas lutter pour améliorer le monde et voir tes enfants apprendre le chinois même si ils n’aiment pas, ou une liste de 300 verbes irréguliers en anglais + nonsense phrasal verbs + orthographie comme semblable au chinois (phonétique et mot a apprendre)... et voir qu’ils n’arriveront jamais à parler comme un anglais après des milliers d’euros investis dans cet apprentissage imposé par la situation économique mondiale et la stupidité de ceux qui ne font rien pour lutter contre ça... que ton pays attire de moins en moins de touristes (c’est plus facile d’aller en vacances dans un pays angloph), qu’ils étudient la chimie ou reposent pendant qu’ils étudient les phrasals pour les oublier le jour suivant... ok... merci pour ton aide d’améliorer cette */%& de monde et de le passer à mes futurs enfants.

      ah, j’oubliais... tu aurais appris plus rapidement le français et l’anglais si l’espéranto était ta 1ere langue étrangère


    • Deneb Deneb 7 janvier 2013 12:40

      L’indonésien ? Un peu loin.... Par contre, Hindi, aussi proche du sanscrit que l’italien du latin, à grammaire simple, est déjà la langue inter-indienne, ce qui n’est pas peu, 1 milliard d’utilisateurs. Et compris par les musulmans pratiquant l’Ourdou (un autre demi-milliard). Vu que l’Inde est une puissance qui monte, ça peut très bien devenir une langue d’avenir. Hindi bahut atccha hei !


    • enréfléchissant 7 janvier 2013 12:42

      L’Indonésien produirait les mêmes effets pervers qui ont lieu avec l’anglais, avantage donné aux productions et aux locuteurs indonésiens. transfert d’argent non équitable vers l’Indonésie...

      J’avoue que l’espéranto a quelques points faibles, mais rien n’est parfait, et même avec ces points faibles, cette langue est juste méga efficace. Mauvaise foi salut !

    • Alekso Alekso 14 janvier 2013 01:34

      à quoi bon avoir un accusatif ? demande aux allemands, russes, Claude Piron etc
      ça aide a changer l’ordre : la monon mi volas, c’est l’argent ce que je veux
      ça aide a ne pas mémoriser ça : me te se..., mich, dich, sich... me her him...
      ça aide a montrer aux enfants ce qu’est un COD. Ça aide à traduire plus fidèlement
      Et un accusatif de direction ? demande aux allemands... le chat court sous la table = la kato kuras sub la tabloN = la kato kuras sub la tablo (1er il rentre en courant, 2eme il est déjà)

      Non seulement inutilement compliquée, elle est absurde. Là on voit que t’as cherché la grammaire un petit peu pour la critiquer seulement... ehhh ?? t’as pensé à tes autres choix ?? l’anglais c’est super avec se s de la 3eme ps que le suédois n’a même pas, les pronoms sans terminaison, ou l’orthographe pire que le français, ou la prononciation... ou les phrasal verbs, idioms, dialectes, accents, adjectives/substantifs selon l’usage... mais ils ont des spelling bee !!

      Prenez l’article défini « la ». Il se termine en « a », signe de l’adjectif. Mais il ne se comporte pas comme les adjectifs, puisqu’il est invariable.
      et bien... il y a 150 mots (45 se dérivent de 14 éléments combinables) qui s’utilisent avec sa racine : article la, quelques adverbes, numéros (13), prépositions, conjonctions, pronoms sujet. Si tu a besoin, tu appliquer les terminaisons à tout (si ça à du sens), rien ne te l’empêche : LAaj domoj, LAa domo... mais avec la tu paraîtra idiot car le la ira toujours avant. Les autres sa va si du sens... UNUa TROo (1er excès), kisi ADIAUe (embrasser « adieument »), JESi (dire OUI), NEi (dire non), NEo (negation), jeso, adiauo...

      Prenez encore les pronoms personnels « mi, vi, li... » etc. Ils se terminent en « i », signe de l’infinitif ! mais c’est la 1ere chose qu’on apprend ! ce sont de pronoms sujet... et ils terminnent tous par une belle i. tu peux les utiliser comme substantif mio (le je philosophique), adjectif mia (ma table), adverbe mie (il parle « moiment »), verbe la tablo mias (la table est à moi).

      Son vocabulaire est absurde. Les mots sont tirés tantôt de l’allemand (la hundo), tantôt du latin (la domo), tantôt des deux à la fois (la hejmaresto), tantôt du français ou de l’italien, on ne sait pas trop (manĝi), le tout en pagaille-couvrez. Et le français ne vient pas tantôt de l’anglais, italien, latin, allemand, espagnol et langues des barbares ? tu dis des bêtises là ! tu veux un espéranto seulement de l’anglais ? ou français ? très bien ! fais le toi même !

      Si vous vouliez vraiment une langue à la portée de tous vous choisiriez l’indonésien. La prononciation en est facile (prononcez-moi donc « scii » en espéranto !), il a un vocabulaire savant (tiré du sanskrit, comme nous tiré du grec), sa grammaire et sa syntaxe sont quasiment inexistantes (comme le chinois) et il s’écrit phonétiquement. Alors vas y. Mais ça s’appartient à des pays, c’est pas neutre, ce n’est pas si facile (j’ai déjà jeté un coup d’œil et demandé des espérantophones indonésiens). Tu peux faire un expérimentent avec tes amis, toi tu apprends l’indonésien 10 heures, et eux l’espéranto 10 heures... voyons voyons. Voici les temps en espéranto pour tous les verbes : i as is os us u. passif : ita ata ota, actif : inta anta onta. En chinois tu devra apprendre que savoir c’est zhi dao au présent, mais avec d’autres temps le dao disparaît... ah... on dit que facilement 1/3 des espérantophones sont chinois.


    • Deneb Deneb 7 janvier 2013 12:28

      Voici venu le temps des anglophobes....
      C’est vrai, ils ont brulé la Pucelle, les coquins !

      En attendant, l’espéranto fut très apprécié pas les dictateurs, par exemple Staline. Bon, quand je dis ça, je dis rien, mais quand même ....


      • enréfléchissant 7 janvier 2013 12:47

        Les dictateurs adorent l’espéranto, bien sûr !

        « Pour Hitler, l’espéranto est une langue représentant la conspiration juive et la franc-maçonnerie ; pour Staline, il est lié au cosmopolitisme bourgeois. »

        Puis de toute façon, même si c’était le cas, qu’est-ce que ça ferai ? Si Staline avait développé l’énergie solaire ou éolienne alors on devrait les ignorer sous ce prétexte ?! absurde..

      • Deneb Deneb 7 janvier 2013 12:52

        Stalin adorait espéranto dans sa jeunesse. Mais en 1937, il a viré sa cuti, cet ancien séminariste, il a fait tuer tous les espérantistes. Si c’est pas une preuve de la dangerosité de ce Volapük....


      • Romain Desbois 7 janvier 2013 12:55

        Staline adorait les fraises, il faut donc condamner les producteurs de fraise et interdire les fraises.

        Faut-il argumenter avec des gens aussi bas de réflexion ? Digne des croyants de dieux passés et présents.


      • Deneb Deneb 7 janvier 2013 23:36

        Il n’y a pas que Staline : presque tous les dictateurs communistes on eu leur période espérantiste.


      • enréfléchissant 7 janvier 2013 12:38

        Toutes les langues sont artificielles, les décisions politiques sont artificielles, artificielles car découlant de l’homme et non de la nature, et ces décisions sont imposées légitimement quand elles sont une solution aux divers problèmes. Le déclin de la diversité linguistique et l’inéquité lié à la situation actuelle sont des problèmes qui peuvent être assez compréhensible selon moi pour expliquer et développer l’espéranto comme langue internationale.


        • Deneb Deneb 7 janvier 2013 12:47

          Il y a tout de même des langues qui évoluent depuis les millénaires, depuis des centaines de générations. Des créations humaines, mais forgés par d’innombrables compromissions et conventions des gens qui ont des sentiments, des idées.... On ne peut décréter une langue, sauf quand on commande à des machines.


        • enréfléchissant 7 janvier 2013 13:16

          Et bien sûr l’espéranto a été créée par un robot, sans émotions ni sentiments...

          L’espéranto a été créée par un docteur polyglotte, l’espéranto s’appuie sur des langues « légitimes » (comme tu le penses), il a seulement été question de rationaliser et de simplifier une mixture pour créer une langue de communication internationale efficace, qui n’a pas vocation à remplacer les autres langues au niveau national..

        • amipb amipb 7 janvier 2013 19:05

          Les langues ne sont pas artificielles, pas plus que l’homme ne l’est.

          Une langue est un moyen d’expression apparu chez une espèce, à un endroit et dans un environnement particulier. Elle est fortement dépendante de l’environnement.

          L’homme n’est jamais sorti de la nature, il en fait partie quoiqu’on puisse en dire, ou quoi que l’on puisse vouloir...


        • Hervé Hum Hervé Hum 7 janvier 2013 22:19

          Très bon article pour son contenu informatif. Je connaissais l’espéranto mais avec les préjugés d’un imbécile.

          Merci enréfléchissant. Une langue mondiale est la bienvenue et l’espéranto est préférable à l’anglais pour la simple raison qu’elle ne provient pas d’une nation en particulier et qu’elle n’est pas catalogué être celle de l’élite.

          Bref, l’espéranto c’est la langue pour tous

           


        • mortelune mortelune 7 janvier 2013 16:51
          « Comment permettre à la France de gagner les milliards qu’elle perd en promouvant le tout-à-l’anglais ? »
          Jusqu’à preuve du contraire c’est davantage les français (pas tous) qui perdent de l’argent que la France. Je suis fatiguée qu’on oublie trop souvent le peuple. La nation est une chose et le peuple qui constitue la nation est une autre chose. 

          • enréfléchissant 7 janvier 2013 20:12

            J’ai conçu cet article avec des reçus généraux comme un certain chauvinisme et nationalisme pour pouvoir toucher et convaincre des gens (médias, politiques) qui se basent sur ces à priori. Ce que vous dites est tout à fait vrai, mais dans ce cas précis c’est toutes les personnes qui n’ont pas l’anglais comme langue maternelle qui ont un intérêt à changer la situation, au niveau personnel (diversité des cultures, équité) et au niveau de la société. Ils ont un manque à gagner car ils ne partent pas sur un pied d’égalité dans les relations internationales, à l’opposé des anglophones, et cela est vrai tant individuellement que sur le plan général, économique par exemple.


          • Deneb Deneb 7 janvier 2013 20:25

            On peut tout de même perfectionner son anglais, c’est très bénéfique, paradoxalement aussi pour mieux connaitre le français. Eh oui, plus on connait de langues, mieux on parle sa langue maternelle.
            Comme ça on na pas de complexes, à l’instar de ces ados boulimiques des séries TV anglophones, téléchargés en P2P, qu’ils regardent en VO quand les sous-titres ne sont pas encore sortis. De ceux-la, j’en connais un paquet et je peux dire que la langue de Shakespeare ne leur pose aucun problème.


          • jacques lemiere 7 janvier 2013 20:47

            voila yaka faire ça..tous les sous kon gagnerait, et pis z’avez vu , on est trop nombreux sure terre yaka moins faire de gosses..et pi ça irait mieux..

            he !yaka supprimer la guerre..tous les milliards qu’on gagnerait...mais q’on reperdrait car on serait trop nombreux sur terre....

            Je suis allé dans un vide grenier du coin et il y avait un type qui avait écrit une constitution mondiale...

            Bon je me moque gentiment, mais comment il vous vient d’écrire des articles de ce genre... ?
            Moi aussi je me suis bâti une petite langue modestement universelle le desesperanto...
             

            • enréfléchissant 7 janvier 2013 21:19

              Comment faire autre chose que des yaka quand seul quelques centaines de personnes ont le pouvoir de décision dans ce pays ? On en reste à essayer de prouver et d’argumenter pour des solutions, faute de pouvoir agir à l’échelle pertinente (l’Esperanto demande une volonté politique et l’appui des institutions par l’éducation notamment).


            • Asp Explorer Asp Explorer 7 janvier 2013 21:21

              Permettez que j’apporte ma contribution au débat.

              J’avais, il y a quelques années, écrit une petite note de blog expliquant (avec des schémas) pour quelles raisons des « belles idées » comme l’espéranto n’arrivaient jamais à rien. Fondamentalement, l’idée, c’est que certes, l’adoption d’une langue commune neutre et supposément facile à apprendre pour l’humanité serait un avantage, mais l’effort pour arriver à ce résultat serait démesuré par rapport au bénéfice attendu.


              • Hervé Hum Hervé Hum 7 janvier 2013 22:40

                J’ai jeté un oeil sur votre lien. Certes les arguments sont valables, cependant vous faites une erreur il me semble. L’espéranto n’a pas pour but de se substituer aux langues existantes, mais de s’ajouter à elles. Autrement dit, elle viendrait en 1ère langue obligatoire à l’école avant l’anglais ou toute autre langue. Sa simplicité d’apprentissage comparativement aux autres langues rendrait le coût de formation des professeur relativement faible. De telle sorte que sa généralisation n’engendrerait pas de surcoût rédhibitoire. D’autant que l’espéranto se substituerai à l’anglais pour les publications internationales où là, il n’y aurait pas de coût, mais de gain car les pays n’auraient, a terme, plus besoin de faire de traduction !

                Si maintenant on parle gain en terme socio culturel, là, ils sont incommensurables ! Car l’humanité se doterait d’un moyen de communication universelle. On pourrait alors parler de nation humaine.


              • Eusèbe 7 janvier 2013 23:43

                Pour les locuteurs de langues latines, il ya l’interlingua, censé etre comprise à 90% sans apprentissage par les locuteurs de l’italien, espagnol, français, portugais.

                http://www.interlingua.com/


              • Asp Explorer Asp Explorer 8 janvier 2013 00:08

                @Hervé Hum
                Dans la pratique, on fait comment ?

                Exemple de l’enseignement : combien y a-t-il actuellement d’espérantistes dans le monde ? Les sources espérantistes citent souvent des chiffres farfelus de l’ordre du million, mais ceci compte toutes les personnes ayant un jour abordé l’esoéranto, et abandonné au bout d’un moment. On estime généralement qu’il y a en fait dans le monde, environ 200 000 espérantistes ayant une connaissance suffisante de la langue pour tenir une conversation. Ce n’est pas suffisant pour enseigner. On peut estimer qu’environ un sur cinq de ces espérantistes a le niveau pour requis, soient 40 000. Parmi eux, combien sont réellement disponibles pour enseigner l’espéranto ? En enlevant les enfants, les vieillards, les gens qui ont déjà un travail et ne souhaitent pas en changer, et ceux qui n’ont pas de goût pour l’enseignement, il doit bien rester deux mille personnes susceptibles de devenir professeurs d’espéranto DANS LE MONDE.

                En prenant pour argent comptant la faribole (répandue dans le milieu espérantiste) selon laquelle on peut apprendre l’espéranto en 400 heures, à raison de 20 élèves par classe (ce qui est raisonnable pour une classe de langue), et en supposant que notre prof fait cours trente heures par semaine, dix mois par an (taux de disponibilité utopique), il aura formé en un an environ 66 nouveaux espérantistes. Multiplions par 3000, et nous observons qu’en un an, la communauté espérantiste ne peut, en se mobilisant totalement, former que 130000 nouveaux adeptes. Dans le monde. Alors certes, certains de ces convertis vont à leur tour pouvoir enseigner, au bout de plusieurs années. Néanmoins, la conversion des peuples à l’espéranto serait une entreprise de très longue haleine, s’étendant sur plusieurs générations, absorbant des ressources immenses, et politiquement, je ne vois pas par quel scénario une telle entreprise pourrait s’imaginer au niveau planétaire sans l’instauration préalable d’un régime totalitaire mondial.

                Ce que je n’appelle pas de mes vœux.


              • Hervé Hum Hervé Hum 8 janvier 2013 00:47

                Asp explorer.

                A priori vous avez totalement raison, et moi un illuminé.

                Non pas tant sur la réalité pratique, car vous oubliez les outils de communications (télévision, radio et internet), mais sur le fait d’imaginer un élan planétaire pour apprendre une langue commune à toute l’humanité.

                Encore une fois, il s’agit d’ajouter une langue non pas de la substituer, donc, il n’importe pas que les générations âgées apprennent la langue, mais que les nouvelles génération l’apprennent. D’autant qu’il n’est pas interdit d’imaginer que le professeur apprenne la langue en même temps que les élèves. Ce qui importe c’est la maîtrise de l’instrument pédagogique !

                Donc, non, en pratique c’est réalisable, la difficulté a priori est d’imaginer qu’il puisse y avoir une volonté mondiale. Mais pourtant, la volonté semble déjà être bien là, à travers l’internet et le téléphone portable.

                Alors ???


              • enréfléchissant 8 janvier 2013 12:03

                Il y’a de nombreux sites internet qui permettent de se former seul en espéranto. Ensuite bien sûr il faut bien trouver des espérantistes pour pratiquer son oral. Les professeurs de langue pourraient très bien se former à l’espéranto en 2 mois sur internet puis ensuite commencer à l’enseigner, tout en progressant encore et en s’améliorant en se confrontant à d’autres espérantistes. Le nombre est donc infini..


              • Alekso Alekso 18 janvier 2013 19:35

                T’as pas pensé à l’étudier toi seul ? L’espéranto est si facile qu’on
                peut l’apprendre et l’enseigner à la fois. 10 heures d’avantage
                seraient plus que suffisant pour l’enseigner aux enfants dans une
                école... Tu crois que le gens apprennent des langues que avec des
                professeurs ? il y en a des tas de cours sur internet. On essaye
                toujours de vendre des cours d’anglais qui disent que tu va dominer
                cette langue... ha !
                On peut commencer à parler en espéranto dès la première heure. Avec
                1000 mots on peut construire de 5000 à 10000 mots. Il n’y à qu’a
                commencer à l’étudier tous un peu sur internet et ce serai suffisant
                pour changer le monde en quelques semaines.

                Tu as bc de cours d’espéranto, moi je l’ai appris dans un mois, après
                c’était seulement du bavardage avec des amis en facebook, skype ou
                dans ma ville. Mon premier livre je l’ai lu après moins d’une semaine
                (le petit prince). Oui... je savais déjà l’espagnol, français, anglais
                et un peu d’allemand. Ça fait déjà un peu plus d’une année, et j’ai
                beaucoup plus de confiance dans mon espéranto que dans mon français
                (appris au lycée français de Madrid jusqu’à 3ème) ou dans mon anglais
                (appris dès la 6ème). Dans une année d’apprentissage en bavardant !!

                Au lieu de mettre de sudokus dans les journaux, ça suffirait de mettre
                des petites leçons lues en moins de 5min chaque jour... comme disait
                Claude Piron... et t’as bc d’articles à lui qui te montreraient les
                préjugés des hommes envers ma langue (la seule qu’avec l’espagnol je
                peux dire mienne) et les stupidités que l’on dit sans même la
                connaître.

                L’investissement selon François Grin seraient : « [...] un très gros
                effort d’information, afin de surmonter les préventions qui entourent
                cette langue — et qui sont en général basées sur la simple ignorance —
                et d’aider les mentalités à évoluer ; deuxièmement, une véritable
                coordination entre États en vue de la mise en œuvre commune d’un tel
                scénario. 85 % pour cent de la population de l’Europe des 25 y a un
                intérêt direct et évident, indépendamment des risques politiques et
                culturels que comporte l’hégémonie linguistique. »


              • zomboid zomboid 7 janvier 2013 22:05

                D’abord l’anglois puis le dollord. En eurape.


                • Hervé Hum Hervé Hum 7 janvier 2013 22:20

                  Très bon article pour son contenu informatif. Je connaissais l’espéranto mais avec les préjugés d’un imbécile.

                  Merci enréfléchissant. Une langue mondiale est la bienvenue et l’espéranto est préférable à l’anglais pour la simple raison qu’elle ne provient pas d’une nation en particulier et qu’elle n’est pas catalogué être celle de l’élite.

                  Bref, l’espéranto c’est la langue pour tous


                  • Eusèbe 7 janvier 2013 23:42

                    L’anglais langue facile...Ca se saurait. Idiomatique, orthographe aussi pénible que le français, non phonétique (un natif ne sait pas prononcer un mot nouveau), accent tonique totalement irrégulier, très monosyllabique (certians diront concise), grammaire très irrégulière, 300 verbes irréguliers (pour une conjugaison censée être facile).
                    Non, l’anglais est des pire langues à apprendre, et encore en tant que francophones, nous sommes avantagés par la proximité du vocabulaire.
                    Quitte à choisir, l’allemand, l’espagnol ou l’italien sont bien plus réguliers, que soit phonétiquement ou grammaticalement.

                    Il ne s’agit évidemment pas d’être anti anglais (apprenez les langues, c’est toujours un enrichissement personnel), mais d’avoir du bon sens : éviter simplement le « tout anglais » qui est contreproductif...



                      • chmoll chmoll 8 janvier 2013 09:59

                        ben c simple faut faire une opération main propre dans toute la frenchies, tout ce qui est public
                        saisir les bien des véreux
                        mais y auras pas assez de place dans les chenils ,euh nan (scusez moi) prisons pour les accueilir

                        faudras en construire d’autres avec leurs bien saisis
                        on devrait pas ètre loin du compte


                        • Anakin Anakin 14 janvier 2013 08:36

                          Bonjour monsieur l’auteur

                          J’ai 35 ans et j’ai toujours entendu que l’anglais était la langue internationale.

                          Votre article est passionnant, je ne savais pas que l’espérento existait.

                          Pourquoi on n’en parle jamais nul part,je suis allé sur wikipédia et je suis surpris de voir l’activité qu’il il y a autour de cette langue.

                          C’est vrai que l’anglais avantage ceux qui l’apprennent en première langue, je comprends pourquoi les américains en plus du dollar, ont autant de pouvoir.

                          Merci pour cet article qui ne devrait pas souffrir de la colère et des insultes des gens.

                          Je ne comprends pas d’ailleurs ; On m’avait dit que sur agoravox, on pouvait débattre et parler de tout. Je vois que c’est pas tout à fait le cas.

                          Les « anciens » ont l’air d’avoir marqué leur territoire.

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