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Accueil du site > Tribune Libre > Du bien et du mal à la démographie

Du bien et du mal à la démographie

Exemple phare de la manière dont le mal submerge le bien : c’est au nom de la compassion, de la pitié, de la solidarité, de la générosité, de la charité, etc. – autant de sentiments réputés louables et associés au bien – que s’exerce cette résistance à la loi naturelle, alors que pour survivre et prospérer l'humanité doit se limiter en nombre, sauf à ce que l’homme soit prédateur de lui-même.

« Les fortes émotions naissent de situations fortes : voilà pourquoi, dans les arts, la représentation du bonheur ennuie à la longue, voilà pourquoi on lui préfère la fatigue qu'excite le spectacle d'une grande infortune. » Antoine-Vincent Arnault

« L’homme est plus sensible au mal qu’au bien parce que le bien ne fait pas de bruit et n’est pas spectaculaire. » Jean Delumeau

« Le monde n'a peut-être été créé que pour réaliser le mal. Si, au lieu de contrarier le mouvement, nous le suivions, on obtiendrait un bon résultat. » Jules Renard

« Le mal, d'abord, apparaît toujours en Lucifer, pour ensuite se métamorphoser en Diabolus, et finir en Satanas. » Ersnt Jünger

« Dieu est beaucoup plus impie qu'il n'est saint, puisque le nombre des crimes qu'il opère, surpasse sans comparaison celui des bonnes œuvres qu'il produit. » Le jansénisme dévoilé.

Le bien est le mal sont des inventions de l’homme, en cela qu'il s'agit de notions découlant de la vie en société organisée telle qu'il y a été conduit par la conscience qu'il a de lui-même. Mais les autres espèces démontrent que ces notions ne leur sont pas inconnues, par leur comportement et leurs réactions lorsque tel ou tel de leurs membres enfreint leurs règles de vie, aussi primitives soient-elles.

Outre le fait que tout finit par se corrompre, le naturel serait-il à l'artificiel, l'inné serait-il à l'acquis, ce que le bien est au mal ?

Le bien étant entendu comme ce qui concourt à la paix et à l’épanouissement harmonieux de l’individu et du groupe, le mal est ce qui les contrarie. Selon l’universelle dialectique, l’un se définit par l’autre, s’y oppose et n’existe que par cette opposition. Comme Dieu et le Diable, présumés auteurs conjoints de l’univers, le Bien et le Mal sont antagonistes. Pour vivre dans un minimum de tolérance réciproque, l ’homme en a fait ses références au point qu’ils occupent cet univers à la manière dont un gaz ou un liquide occupent les moindres replis et recoins de leur contenant. Mais l'homme va jusqu'à s’y identifier, capable d'être et de faire autant l'un que l’autre.

Inséparables l’une de l’autre, les notions de bien et de mal sont étroitement liées aux religions, dont elles ont été le fondement et demeurent la justification. Pour qui spécule sur l’âme et l’éternité, le mal est le sens même de la vie ici-bas, qui s’y accomplit comme une pénitence, depuis la naissance jusqu’à la mort, même si cette naissance est paradoxalement un bien, en ce sens qu’elle est le début de toute chose, avec sa charge d’espérance et de promesses de futurs pleins de félicités, tenues ou non. A l’opposé, l’aboutissement de toute vie qu’est la mort, ce basculement dans l’au-delà, est néant pour les uns, alors qu’il est pour d'autres l'instant où seront dispensées les suprêmes récompenses et punitions tenant compte du comportement de chacun face au bien et au mal ; instant de Vérité pour tous.

En attendant cette échéance à laquelle nul n'échappe, où toutes les curiosités seront satisfaites, le bien comme le mal doivent être considérés comme des notions d’ordre temporel, terrestre, en cela qu’elles régissent la vie quotidienne et les rapports que les individus entretiennent, de leur vivant, entre eux et avec leur environnement, selon les règles qu’ils se sont en grande partie eux-mêmes fixées. N’est-il pas dès lors légitime d’observer et de chercher à comprendre la rapport existant objectivement entre ce bien et ce mal ?

De ce point de vue, l’une des questions se posant en premier lieu peut être de savoir s’il existe une prédominance de l’un sur l’autre. « Le mal se nourrit autant du bien que de lui-même, mais ne produit que le mal ». Aussi désabusée et réductrice qu'elle soit, cette affirmation est assez inquiétante pour suggérer au moins une question : S'il en est ainsi, le bien, qui peut à coup sûr se nourrir du mal, ne produit-il que du bien ? C'est précisément la vocation du mal que de l'empêcher, et il existe d'innombrables démonstrations selon lesquelles les meilleures intentions peuvent aboutir à leur contraire, déviées et perverties, alors que le mal prospère envers et contre tout.

Si le mal est comme le prolongement naturel de lui-même ; s’il est son propre support, à la manière d’un arbre vigoureux aux rejets toujours plus abondants et vivaces, ou comme un cancer aux proliférations aussi spontanées qu’incontrôlables, il est loin d’en être de même pour le bien, si souvent comparé au contraire à cette braise couvant sous la cendre et qu'un souffle doit sans cesse attiser pour qu'en jaillisse une flamme au demeurant d'ardeur variable. Contrairement au mal, le bien ne s'instaure ou ne s'installe pas spontanément, sinon pour céder en fin de compte au mal, à la manière de tout élément dont la disparition est programmée dans la corruption et la déliquescence. Quand le bien par contre, cherche à se développer, à se faire entendre, il se heurte aussitôt à la concurrence d'un mal omniprésent. Il en est comme s'il y avait déperdition, usure du bien ; réduction de son domaine sous l'effet de la progression ou de la simple résistance du mal. Les deux tendances se partageant l'espace dans lequel elles se manifestent, chacune essaie d’y agrandir son domaine au détriment de l'autre. Or, non seulement le mal triomphe à ce jeu mais il le fait avec un succès chaque jour plus affirmé, à en juger par les maux d'une humanité vieillissante, allant s'amplifiant et se multipliant. Le mal touchant tout et tous. Il faut de plus compter avec l'accoutumance, la fatigue et les erreurs de ceux qui le combattent ou le subissent, comme avec la perversion de ceux qui le pratiquent et l’encouragent.

Peut-être par réaction contre les assauts de ceux qui prétendent lutter contre lui, le mal est-il animé non seulement d'une résistance mais d'une dynamique qui assure son succès final, à la manière d’un virus apprenant à résister aux remèdes les plus efficaces. Il y a indéniable progression du mal ; il est porteur de son propre développement. Même lorsque le bien semble triompher, ce triomphe est toujours de durée limitée alors que le mal s’installe à la manière d’un chancre dont les traitements les plus énergiques ne peuvent venir à bout. L'éradication absolue et définitive du mal est inconnue et semble impossible, comme en témoigne l'histoire des hommes. Et lorsque ses effets sont combattus avec un semblant de succès dans un domaine, il réapparaît dans un autre et dans tous les cas ne s'efface jamais complètement. Il en est comme d'une eau pure qu'une seule goutte d'encre suffit à troubler, alors que toute l'eau du monde ne pourra jamais parvenir à s'exonérer de la trace d'une seule goutte d'encre. Ou de l’obscurité, qui a le pouvoir de recouvrir uniformément toute chose, alors que la lumière la plus éclatante ne peut par contre s’affranchir des zones d’ombre qu'elle génère elle-même. Il ne peut y avoir de lumière sans ombres comme il y a obscurité totale. Autre analogie avec la mort comparée à la vie : La mort finit par recouvrir toute chose (définitivement pour qui n’a pas la foi), alors que la vie a pour premières évidence son propre caractère, fragmentaire et éphémère.

Propos pessimiste s'il en est, mais résultant de la simple observation et non de l'intuition ; des faits que de l’hypothèse. Est-ce faire preuve de l’esprit du mal ou du bien que de raisonner sur de telles bases pour tenter d'évaluer les chances qu'a l'humanité de connaître un jour le bonheur qu'elle ne cesse de se promettre à elle-même par éradication du mal qui la ronge ? Le constat d'agissements sans cesse contraires à de telles intentions relève en tout cas de la plus élémentaire lucidité, qui précisément ne relève ni du bien ni du mal.

À défaut d'une victoire bien hypothétique du bien sur le mal, si ce dernier existe pour que le bien en soit la réciprocité – ou inversement –, l'espérance d'un compromis fondé sur un équilibre tel qu'il pourrait ou devrait en résulter est-elle fondée ? Mis à part les bienfaits de progrès techniques et scientifiques indéniables, même s'ils se limitent à procurer un confort matériel abusivement vanté comme le bonheur – qui est au malheur ce que le bien est au mal –, il suffit de considérer l’histoire et la satisfaction des hommes quant à leur sort pour en déduire qu'ils semblent y avoir renoncé, en échange d'une illusion. Demeure pourtant, pour nombre d'entre eux, l'espoir en ce bien reposant imperturbablement sous la cendre, apparemment peu soucieux que l'accumulation de celle-ci puisse conduire à l'impossibilité définitive d'en réanimer la flamme. A moins qu'un ouragan apocalyptique la balaye pour réanimer la flamme ailleurs que sur notre planète ou au profit d'une autre espèce.

L’homme, agissant envers lui-même à contre sens des lois dictées par la nature pour protéger les espèces, s’affaiblit de génération en génération et paie ainsi spirituellement tous les progrès qu’il réalise sur un plan matériel, au point qu'il soit permis de se demander si ce matériel n'est pas une manifestation du mal, à l'opposé du bien – Là encore le spirituel pouvant sembler être au matériel ce que le bien est au mal. La population des êtres humains s’accroît, grâce notamment aux progrès de la médecine, au détriment de la résistance de chacun de ses membres, et la santé de l’espèce à long terme en est largement compromise. Et il en est de même des espèces domestiquées, proportionnellement au temps depuis lequel elles l'ont été.

Quand les mécanismes qui en règlent naturellement l'existence ne jouent plus, les espèces qui sont demeurées les plus proches de la nature ne tardent pas à se réduire et sont condamnées à la disparition pure et simple. Par les qualités qu’ils démontrent et qui justifient leur domination sur le groupe, ce sont leurs membres dominants qui garantissent à celui-ci son maintien en bonne santé et le niveau de pérennité qui peut en résulter. L’homme, au contraire, investit une part importante de son énergie et de ses ressources dans la protection des membres les plus faibles de son groupe et cette importance va croissant ; chaque individu faible étant naturellement générateur d’autres individus faibles qui accroissent d’autant la charge des forts, dont le nombre décroît proportionnellement et décroîtra jusqu’à l’asphyxie ; jusqu’à ce que les forts soient eux-mêmes affaiblis par un effort dépassant leurs facultés. Exemple phare de la manière dont le mal submerge le bien : c’est au nom de la compassion, de la pitié, de la solidarité, de la générosité, de la charité, etc. – autant de sentiments réputés louables et associés au bien – que s’exerce cette résistance à la loi naturelle, alors que pour survivre et prospérer l'humanité doit se limiter en nombre, sauf à ce que l’homme soit prédateur de lui-même.


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20 réactions à cet article    


  • Loatse Loatse 12 juin 2014 14:52

    @Claudec

    Une société qui ne protégerait pas, ne prendrait pas soin de ses éléments les plus faibles ou tenterait d’insuffler à ses ainés en mauvaise santé qu’ils sont une charges et qu’il vaut mieux pour eux, pour les nouvelles générations qu’ils acceptent l’euthanasie et que ce geste est noble, n’aurait plus rien d’humain.

    Déjà, l’enfant qui s’annonce de manière « imprévue », malgré tous les moyens mis à notre disposition pour limiter notre reproduction, y est considéré comme l’équivalent d’un kyste.. 

    Faut il pour autant que notre espèce prolifère sans fin ? est ce souhaitable ? non d’autant plus que notre expansion se fait au détriment d’autres espèces qui ont autant le droit de vivre que nous.

    Faut il pour autant renoncer à l’avancée de la médecine qui permet à nos ainés grâce notamment aux prothèses de retrouver une bonne qualité de vie ? faut il y renoncer et laisser ceux ci souffrir ? les achever comme on achève les chevaux ?

    Reste que le tout petit, le vivant, le microscopique défendra la survie de son espèce comme il l’a toujours fait, en mutant s’il le faut... Hélas voir les choses de cette manière (une stratégie des autres espèces) est considéré comme de l’anthropomorphisme.. et nos religieux, inconscients perpétuent encore l’injonction suivante : « allez, multipliez vous et remplissez la terre »...

    Alors que si l’on songe à l’espace vital à préserver pour toutes les espèces, nous y compris, elle EST déjà pleine !

    Reste que si l’on veut bien admettre que du ciel, tombe tout un tas de sal....ies, y compris des phtalates qui sont des perturbateurs endocriniens, on peut envisager que certains se préparent à régler la question de notre irresponsabilité en matière de gestion de la démographie mondiale ou la règle déjà...




    • Claude Courty Claudec 13 juin 2014 07:31

      Loatse (---.---.89.42) 12 juin 14:52

      Merci de votre contribution. Nous semblons assez d’accord sur le fond ; aussi, bien que ne recherchant pas l’approbation à tout prix (l’évidence s’en passe), je serais heureux de voir mon blog http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com honoré de votre visite et de vos éventuels commentaires. Vous y verriez que sans le moindre ésotérisme, la pyramide est bourrée d’enseignements en relation avec les avatars de l’humanité et la notion qu’elle affiche du bien et du mal.

      N’est-il pas étrange que nul ne semble s’en préoccuper ni même en avoir conscience ? Au point que le terme même de pyramide sociale semble ignoré des docteurs en sciences humaines, sociologues en tête.


    • Bubble Bubble 12 juin 2014 14:53

      Hé bé, votre conception du bien et du mal, vous l’avez trouvé dans les shounen ?

      Enfin... même dans les shounen on ne propose pas de tuer des pauvres pour réduire le nombre de pauvres.


      • ovomaltine 13 juin 2014 21:48

        Bubble, pourquoi cette insistance malsaine à vouloir supprimer vos semblables ? comment en effet, interpréter autrement votre incompréhension des termes« limiter la démographie » ? a moins bien sûr que vous soyez un croyant si fondamnentaliste que même la contraception vous semble un crime...


      • giorgio13 16 juin 2014 11:53

        Il a raison, commencez à vous supprimez vous même, vous les ecolos qui n’avez de soucis que de vous occupez de la terre !!! L’homme est un etre superieur, c’est d’ailleurs pour cela que Dieu nous a fait, les animaux ne servent à rien, franchement quand je poense que certains veulent suver des grenouilles toutes degoulinates ouy des orang-outans hideux et completement stupides.
        J’ai eu des enfants et c’est grace à mes ancetres que vous avez un toit sur la tete et à mes enfants que vous aurez aune retraite. C’est pas evac des gens comme vous que le monde va bien evolué. Vous voule quoi allez vivre dans les grottes comme autant des dinausores ?


      • René 03 René 03 16 août 2014 13:50

        @ Par giorgio13 L’homme est un etre superieur, c’est d’ailleurs pour cela que Dieu nous a fait, les animaux ne servent à rien.

         Laissez moi rire, me gondoler, me dilater la rate, l’homme est l’être le plus stupide, le plus cruel, le plus égoïste, et certainement le plus inutile de la Terre au point de couper la branche sur laquelle il est assis.
        Quant aux animaux , vous oubliez que nous sommes nous-mêmes des animaux, donc vous venez de dire que vous êtes inutile, ce qui est bien vrai quand je lis vos stupidités sur dieu et la création, on se croirait encore au moyen âge ou les religieux faisaient gober n’importe quoi au peuple qu’il maintenait dans l’ignorance et la pauvreté.


      • Claude Courty Claudec 12 juin 2014 16:04

        Par Bubble (---.---.131.242) 12 juin 14:53

        Curieux cette maladie consistant à voir dans un texte des propos qui n’y sont pas !
        Où est-il question, dans mon article, de supprimer qui que ce soit ?
        La réduction de la prolifération de l’espèce par un ajustement généralisé des taux de natalité – qui n’a rien de criminel, d’euthanasique, d’eugénique, ni même d’obligatoirement contraceptif –, suffirait à ramener la population humaine à des proportions compatibles avec le mieux être de tous et de leur environnement.

        Laisser se développer une démographie anarchique et galopante, c’est faire le jeu de ceux qui ne voient de solution aux problèmes que cela pose que dans l’élimination des surnuméraires. Et ils le feront d’autant plus facilement que d’autres auront été assez stupides pour ne pas s’en inquiéter.

        « Non naître » n’est pas mourir.

        Aimez-vous tellement les pauvres que vous teniez à ce qu’ils se multiplient plus que les autres en condamnant leurs enfants à leur propre sort ?

        A moins bien sûr que la lutte contre le mal, le malheur et la pauvreté, ne soit pas la lutte au bénéfice des plus déshérités d’entre nous.

        Pour approfondir cette réponse, voir attentivement :

        http ://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com


        • Bubble Bubble 12 juin 2014 16:22

          Vous avez raison, j’ai inventé le mot « tuer ». Vous avez écrit :
          Exemple phare de la manière dont le mal submerge le bien : c’est au nom de la compassion, de la pitié, de la solidarité, de la générosité, de la charité, etc. – autant de sentiments réputés louables et associés au bien – que s’exerce cette résistance à la loi naturelle, alors que pour survivre et prospérer l’humanité doit se limiter en nombre, sauf à ce que l’homme soit prédateur de lui-même.
          C’est donc plutôt le terme « laisser mourir » que j’aurais du employer.

          Vous n’avez pas parlé de naître et de non-naître dans cet article. Et de plus, comme non-naître ne suppose aucune action consistante, on ne peut pas lui attribuer un qualificatif « bien » ou « mal ». C’est bien l’action « laisser mourir » que vous essayez de justifier ici.


        • Claude Courty Claudec 12 juin 2014 19:09

          @ Bubble (---.---.131.242) 12 juin 16:22

          Je vous laisse l’entière responsabilité de votre interprétation et déments que j’ai quoi que ce soit à justifier, me contentant d’observer :

          À l’aube de notre ère, la Terre était peuplée d’environ 250 millions d’êtres humains. Elle en comptera bientôt 9 et plus, dont 2,5 vivront dans un état de pauvreté profonde. Le progrès, avec la complicité de tous les pouvoirs – religieux comme laïcs – a ainsi créé, en un peu plus de 20 siècles, 8 fois plus de miséreux qu’il y avait d’individus de toutes conditions au départ. Et chaque jour 250 000 êtres humains s’ajoutent à la population terrestre. Or, en raison de la structure de la société, par l’effet d’une fatalité qui les fait naître ce qu’ils sont, et de taux de natalités qui leurs sont propres, les pauvres qui représentent la grande majorité de ces nouveaux arrivants, vont s’ajouter à ceux qui occupent déjà la base de la pyramide sociale. Dès lors, pour l’amélioration de leur sort et de celui de l’espèce ainsi que de son environnement, notre devoir prioritaire n’est-il pas désormais d’aider l’humanité à limiter sa fécondité ? Sachant : 1° que par simple effet de proportion les pauvres seraient les plus nombreux à en bénéficier et 2° que si nous n’en sommes pas capables la nature nous y contraindra d’autant plus durement qu’elle sera conduite à le faire tardivement.

          La dénatalité est la seule planche de salut de notre civilisation et peut-être même de l’espèce, quelques générations pouvant suffire à revenir dignement à une population tolérable par la planète et l’espèce elle-même. Certes, ce ne sera que jouer les prolongations, tout ayant une fin, d’autres problèmes surgiront, tel notre vieillissement, mais ils seront passagers et eux aussi maîtrisables.

          Pour l’heure, si tous ses maux perdurent et s’amplifient partout dans la monde, si le chômage et la pauvreté augmentent, si les inégalités sociales se creusent, si les revendications et les violences se multiplient, si le climat et l’environnement se dégradent chaque jour davantage, si les pires famines que nous ayons jamais connues s’annoncent, la raison première en est l’augmentation considérable de la population mondiale. 


          • mmbbb 12 juin 2014 20:49

            Vous prechez un convaincu mais les pauvres ont ce penchant nuturel a se reproduire helas Je peux le dire aisement puisque je suis ne d’une famille de pauvre et je ne comprendrai jamais pourquoi nous avons le cerveau le plus evolue et que malgre tout nous ne sommes pas capable comme le rat de s’autoregulariser La pauvrete n’est pas une vertu et comme vous le souligner a terme les solutions paraissent bien aletoires face aux enjeux a venir


          • Artnar 13 juin 2014 12:23

            @mmbbb

            Votre remarque me fait penser à ce film Idiocracie qui en dehors de son aspect potache reprend le fond de cet article concernant la natalité et votre remarque.


          • Claude Courty Claudec 13 juin 2014 13:46

            @ Bubble, Mmbbb, Artnar

            Tous les maux dont souffre l’humanité sont dus avant tous au sidérant désintérêt des hommes pour eux-mêmes, au-delà de ce qui les différencie, les oppose et leur donne l’occasion de se chamailler (élite en tête). Comme l’écrivait déjà Jean Fourastié, rien n’intéresse moins l’homme que sa propre condition. A la manière d’une brute stupide et en dépit de l’intelligence dont il se gargarise, il vit le nez dans le guidon ou au mieux se laisse guider par ses peurs et les fantasmes auxquels le conduisent sa crédulité et son optimisme, deux formes d’imbécilité déjà dénoncées par quelques auteurs clairvoyants.

            Pour approfondir cette réaction, visiter attentivement :

            http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com


          • Montdragon Montdragon 12 juin 2014 19:55

            Toute espèce sociale croit de manière irraisonnée sans régulation naturelle....
            attendez vous verrez.


            • Claude Courty Claudec 12 juin 2014 20:57

              Montdragon (---.---.236.147) 12 juin 19:55

              De manière irraisonnée, peut-être, mais sans régulation naturelle, certainement pas.
              La sélection naturelle, telle qu’imposée aux espèces sauvages est bel et bien un mode de régulation naturel.
              Et c’est bien au rejet de ce mode de régulation que l’humanité doit la majeure partie de ses avatars.

              • Montdragon Montdragon 13 juin 2014 23:38

                « sans régulation naturelle....Toute espèce sociale croit de manière irraisonnée »
                Dans ce sens vous me comprenez ?


              • Claude Courty Claudec 14 juin 2014 07:20

                Quand des pièges mineurs du langage brouillent la communication.

                Sans régulation naturelle, toute espèce sociale croit de manière irraisonnée ; nous sommes bien d’accord.

                Masochisme ou jeunisme ? Bien que d’un âge avancé, j’éprouve toujours autant d’intérêt à prendre ce genre de leçon.

                Cordialement.


              • coinfinger 13 juin 2014 06:26

                Partant d’une idée fausse , l’existence de choses immatérielles par essence supérieure , on arrive fatalement à la conclusion que la recherche du bonheur donc du bien par facilité , posée comme fin du matérialisme est mortelle d’ennui .
                Encore un petit effort est on découvre le matérialisme .


                • Deneb Deneb 14 juin 2014 07:50

                  "L’homme, agissant envers lui-même à contre sens des lois dictées par la nature pour protéger les espèces, s’affaiblit de génération en génération et paie ainsi spirituellement tous les progrès qu’il réalise sur un plan matériel, au point qu’il soit permis de se demander si ce matériel n’est pas une manifestation du mal, à l’opposé du bien"
                  Déjà, la sémantique : l’auteur parle continuellement de l’homme, pas de l’humain. Tant pis pour les gonzesses. Ensuite, l’humain, d’après l’auteur, n’aurait fait aucun progrès
                   moral. Je rappelle que la bienséance humaine jusqu’à il y a moins d’un siècle considérait le racisme comme normal, la guerre comme un honneur, la religion comme vérité absolue. Avant, les gens était tout simplement très cons et lorsqu’un individu faisait preuve d’une sagesse quelconque, on a vite fait à le faire taire, quitte à le bruler sur un bûcher. On ne s’affaiblit pas, l’ignorance recule, même aux endroits où l’on fait tout pour y maintenir la populace afin de jouir tranquillement du système de corruption qu’on a mis en place. Le progrès de la Science, c’est bel et bien un progrès matériel, puisque l’âme, l’esprit et d’autres loubies quantiques ne font pas partie de la Science, qui, elle, parle de seulement de la complexité de la matière. Matériel, c’est le mal ? De pouvoir diffuser les affligeantes bondieuseries grâce à ce dernier, on se le demande un peu quand-même, en effet.


                  • Claude Courty Claudec 14 juin 2014 18:42

                    « Déjà, la sémantique : l’auteur parle continuellement de l’homme, pas de l’humain. Tant pis pour les gonzesses. » - Polémique, quand tu nous tiens !

                    « Avant les gens étaient tout simplement très cons ... » - Tandis que de nos jours ils sont des milliards à oublier leur connerie en en regardant d’autres taper du pied dans un ballon, quand ce n’est pas dans une baballe avec une raquette. Et ça ne les empêche pas de se faire la guerre (sans honneur il est vrai). Et ça n’empêche pas les races d’exister (même si elles se mélangent plus volontiers). Et ça n’empêche pas les bondieuseries de se multiplier et de prospérer (avec chacune sa vérité absolue). Quant au bûcher, je me souviens avoir vu, il n’y a pas si longtemps – des enseignants s’il vous plait – en faire un avec un livre.


                    • giorgio13 16 juin 2014 11:05

                      Quand je vois tous vos commentaires malsains, je vois que nous bien en France. Vous les Francais cela ne vous suffit pas, il faut aussi que vous soyez ecolos ??
                      Vous preferez les animaux aux humains, mais c’est bien vous les betes, car ce que vous voulez c’est seulement detruire notre race, au moins dans mon pays d’origine, ont a encore des valeurs et on sait que l’homme est bien superieur à tous ces animaux et ces plantes que vous defendez, vous ne valez pas plus qu’eux, juste bon à beugler, à piailler, comme votre coq, les 2 pieds dans le merde.

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