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Accueil du site > Tribune Libre > Jean Ferrat, « comme une étoile au fond d’un trou » ?

Jean Ferrat, « comme une étoile au fond d’un trou » ?

 Il a suffi qu’il meure pour que les médias qui l’ignoraient depuis longtemps, le ressuscitent. La disparition de Jean Ferrat, samedi 13 mars, est à la une des antennes et des journaux qui ne cessent de lui tresser les couronnes d’usage avant de bientôt l’oublier.

Or, les chansons de Jean Ferrat ne sont pas de celles qu’on oublie. Chaque fois qu’on les écoute « c’est toujours la première fois » : un texte, une mélodie, une voix et une interprétation inimitables en font un moment d’enchantement. Intimement associées aux instants particuliers d’une vie, elles ont le don de les faire revivre comme la madeleine de Proust trempée dans la tasse de thé.
 
« Faut-il pleurer ? Faut-il en rire ? »
 
Ainsi reste-t-on attaché à la chanson du film de René Allio, « La vieille dame indigne  » (1965) : elle figurait sur le disque 33 tours qu’on a reçu en cadeau d’une classe de seconde, la première année où l’on enseignait, en 1966. On avait étudié la nouvelle de Brecht, « La vieille dame indigne  » : elle raconte le scandale suscité par cette mère qui, après la mort de son mari, perd la tête au point de s’ouvrir à la vie comme jamais elle n’avait pu le faire jusqu’ici, en compagnie d’une jeune serveuse de bar. « Faut-il pleurer, faut-il en rire ?  » demandait Jean Ferrat devant ces femmes dont « toute (la) vie se résume / En millions de pas dérisoires / Prise comme marteau et enclume / Entre une table et une armoire  » ? « Je n’ai pas le cœur à le dire / On ne voit pas le temps passer, » se contentait-il de répondre. Ferrat était venu dans l’année chanter au cinéma « les Variétés », à Angers, avec Anne Sylvestre en première partie.
 
« Je ne chante pas pour passer le temps »
 
C’est à la même époque qu’on avait rencontré par hasard Léo Ferré après un récital et qu’on avait parlé avec lui toute une nuit. On se souvient qu’il maugréait contre Ferrat, non pour leur quasi homonymie mais contre la chanson que Ferrat venait d’écrire : « Je ne chante pas pour passer le temps ». Léo Ferré l’avait prise comme une gifle, car il venait, lui, de publier « Je chante pour passer le temps / Petit qui me reste de vivre / Comme on dessine sur le givre / Comme on se fait le cœur content / À lancer cailloux sur étang / Je chante pour passer le temps.  » C’était un poème d’Aragon. Ferré comme Ferrat puisaient ensemble dans « Le roman inachevé  » du poète et c’était à qui allait habiller ses vers ciselés des plus ravissantes mélodies. Qui serait assez insensé pour les départager ? Les œuvres de l’esprit n’ont pas de prix, on finit par l’oublier avec tous ces concours à la noix, palme, césar et oscar imbéciles qui ne servent que d’argument d’autorité pour les vendre à de plus imbéciles encore.
 
« Féderico Garcia Lorca » et « Un jour, un jour »
 
C’est aussi une chanson de Ferrat qu’on a aux lèvres quand, pour la première fois, au détour d’un virage en venant de Guadix, apparaissent bruns et massifs les remparts de l’Alhambra et de l’Alcazaba de Grenade sur fond de sommets enneigés de la Sierra Nevada et ciel d’azur. Cela faisait une bonne dizaine d’années qu’on entendait « les guitares (jouer) leur sérénades / Dont les voix se brisent au matin. / Non jamais, je n’atteindrai Grenade / Bien que j’en sache le chemin. » Cet hymne à Federico Garcia Lorca assassiné par la Guardia Civil de Franco n’a cessé d’accompagner les promenades qu’on a faites, deux ans après la mort de Franco, dans les jardins du Generalife et de l’Alhambra, ou dans le lacis de ruelles de l’Albaicin, le quartier de maison blanches en face de la forteresse qu’on contemplait de la terrasse de Saint Nicolas.
 
On se prenait à y mêler une autre chanson « Un jour, un jour  » qui évoque aussi Grenade et « Lorca qui s’est tu / Emplissant tout à coup l’univers de silence / Contre les violents tourne la violence / Dieu le fracas que fait un poète qu’on tue, » s’écrie Ferrat, avant de promettre dans son refrain qu’ « un jour pourtant, un jour viendra couleur d’orange / Un jour de palme, de feuillages au front / Un jour d’épaules nues / Où les gens s’aimeront. / Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche. »
 
« Nuit et brouillard »
 
On partageait alors cet optimisme : la sauvagerie humaine, du moins le croyait-on, n’était pas inéluctable pourvu qu’on sût en percevoir les racines pour les extirper. « Nuit et brouillard  » rappelait sur un rythme saccadé de train sautant de rails en rails le génocide nazi dont Ferrat vivait dans sa chair les séquelles puisque son père en est mort alors qu’il était encore enfant. L’époque paraissait vouloir l’oublier : un vent de frivolité soufflait alors sur une certaine chanson française : les Yéyés régnaient et les ondes baignaient dans un pastiche de sous-culture américaine. Ferrat était prêt, disait-il, « (à twister) les mots s’il fallait les twister / Pour qu’un jour les enfants sachent qui (étaient ceux que les Nazis avaient assassinés) ». 
 
« Potemkine »
 
« Potemkine », du nom du cuirassé dont les marins se révoltent en 1905 pour être contraints de manger de la nourriture avariée quand les officiers se gobergent, célèbre sans doute sur des roulements de tambours guerriers le rêve d’une société alternative. Mais on ne pouvait s’empêcher en l’écoutant de penser aussi à d’autres marins, ceux de Cronstadt qui, en mars 1921, se sont dressés contre le nouveau pouvoir soviétique : les bolcheviques ont écrasé leur révolte dans le sang. Une révolution présentée comme une nouvelle aube de l’humanité pouvait donc dès son commencement laisser craindre le pire par ses méthodes.
 
« J’entends, j’entends »
 
Jean Ferrat n’était pas naïf. Il met très tôt en musique le poème d’Aragon « J’entends, j’entends  ». C’est un cri de désespoir devant l’indifférence de ceux à qui ses mots s’adressent. Il se sent si semblable à eux pourtant, leur « enfer », dit-il, est le sien. Mais tous ces hommes et femmes, « pierres tendres tôt usées  » qui « (voudraient) au ciel bleu croire / Comme l’alouette au miroir », n’entendent rien : « Tout se perd et rien ne vous touche, se plaint-il. Ni mes paroles ni mes mains / Et vous passez votre chemin / Sans savoir ce que dit ma bouche » « Avoir été peut-être utile (devient) un rêve modeste et fou / Il aurait mieux valu le taire, finit-il par convenir. / Vous me mettrez avec en terre / Comme une étoile au fond d’un trou.  » Jean Ferrat ne se fait pas trop d’illusion : il a les yeux ouverts non seulement sur la violence des hommes mais sur l’indifférence qu’on peut rencontrer y compris chez ceux qui la subissent, quand on veut la combattre.
 
« Ma môme » et « Que serais-je sans toi ? »
 
Que reste-t-il alors pour tenir et survivre ? L’amour qu’un homme et une femme peuvent se porter l’un à l’autre et qui les soulève au-dessus d’eux-mêmes. Ils y puisent la force de leur résistance. Ferrat n’a cessé de solliciter les poètes connus ou inconnus qui l’entourent pour mettre leurs chants d’amour en musique. Même dans la grisaille d’une vie ouvrière de banlieue, chante-t-il dans « Ma môme  », il peut y avoir du « soleil qui s’attarde  » quand deux amants, retirés dans leur mansarde à Saint-Ouen, « (se disent) toutes le choses qui (leur viennent) / C’est beau comme du Verlaine / On dirait », avant de « (faire) l’amour en secret  ».
Mais c’est encore à Aragon qu’il emprunte les plus beaux poèmes pour les revêtir de mélodies aussi somptueuses qu’on ne se lasse pas d’entendre : « C’est si peu dire que je t’aime  », « C’est toujours la première fois  », « Aimer à perdre la raison / À ne savoir que dire / À n’avoir que toi d’horizon  ». Il faut avouer qu’Aragon est une mine de poêmes d’amour. Ferré a pris « Elsa » à qui il suffit de paraître en « rattachant ses cheveux  » pour qu’à « ce geste touchant (son amant) renaisse et reconnaisse un monde habité par le chant  ». Ferrat, lui, s’est emparé de « Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre ?  » Une femme peut-elle entendre d’un amant paroles d’amour plus sublimes ? L’union de deux êtres reste, envers et contre tout et tous, la seule promesse du bonheur accessible « Ailleurs que dans les rêves / Ailleurs que dans les nues  ». Qui n’a pas entendu à la vue de l’être aimé qu’il retrouve après une absence, crier en soi comme une vigie après des jours d’errance sur le désert des mers : « Terre, terre, voici / Ces rades inconnues. » ? 
 
C’est fou, on ne s’en était pas rendu compte à ce point, comme les chansons de Jean Ferrat ont pu non seulement accompagner toute une vie, mais en ont imprégné des instants précieux sans le savoir. Il faut qu’il disparaisse pour s’en apercevoir.
 
Paul Villach 

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138 réactions à cet article    


  • Gabriel Gabriel 15 mars 2010 10:04

    La montagne, ma France, nuit et brouillard, Potemkime etc … Tout est dit. Merci et salut l’artiste !


    • « O » 21 mars 2010 13:54

      Article ringard. L’auteur pleure sur sa vie et sa jeunesse. Sans intérêt.


    • Francis, agnotologue JL 15 mars 2010 10:17

      « les chansons de Jean Ferrat ont pu non seulement accompagner toute une vie, mais en ont imprégné des instants précieux sans le savoir. Il faut qu’il disparaisse pour s’en apercevoir. » (PV)

      Hé oui, quand on meurt, c’est toujours la première fois ! Si c’est un poète, alors évidemment, ça se remarque.


      • Lorenzo extremeño 15 mars 2010 14:42

        @Cassino

        Merci de ce rappel de mémoire en hommage á François Béranger.


      • Fantômette Fantômette 15 mars 2010 11:11

        @ Pasou
        D’accord il en faut pour tous les goûts, mais là l’idiot (in)utile c’est vous !
        Je crois qu’on ne peut pas dissocier Ferrat de son engagement, et si ces chansons sont si particulières c’est bien qu’elles étaient engagées et sincères, et que Ferrat chantait ce qu’il était, et qu’il était ce qu’il chantait !
        Je crois aussi qu’il était loin d’un être un idiot...


      • vivien françoise 15 mars 2010 12:40

        Pasou,
        Jean Ferrat n’était pas ce genre de communiste. Mais vous ignorez sans doute pourquoi il l’ était, communiste.
        On ne crache pas sur un homme mort, surtout si on ne connait rien ou presque de lui.
        VF


      • Pyrathome pyralene 15 mars 2010 14:34

        Aujourd’hui nous savons que les communistes ont assassiné au minimum 120 millions d’’individus hors faits de guerre (le nazisme c’est 25 millions). Nous savons que ces régimes ne se maintenaient que par la terreur, les exactions, les enfermements dans des camps de concentration et des exécutions.

        On sait tout ça hélas , vieille rengaine refaisant surface pour l’occasion .......
        on serait curieux de connaitre le nombre de victimes du capitalisme....
        On devrait multiplier par 10 ces chiffres..... !! et l’histoire n’est pas encore finie...


      • srobyl srobyl 15 mars 2010 15:06

        « aux cadavres jeté, ce manteau de paroles.... »


      • furio furio 15 mars 2010 21:55

        Pauvre pasou ! « Jean Ferrat était probablement un brave type !! » Tout le contraire de vous pauvre tâche !
        Si Jean Ferrat dont vous n’avez jamais entendu la moindre chanson à n’en point douter, si jean était communiste profondément dans l’âme, c’est parceque ce type était un fidèle, un type bien. Et si Ferrat est resté fidèle aux communistes c’est tout simplement parcequ’il doit la vie à des communistes qui l’ont arraché des mains de ces fumiers de fachos qui emmenaient les gens pour les exterminer.
        Vous, vous êtes du côté de ces ordures de nazis et de leurs fidèles et zélés collaborateurs « français ». On respecte votre choix ! mais de grâce évitez de donner votre avis « puant » et plein de haine sur une personne qui vient de mourir et qui était elle une personne bien contraire à vous.
         



      • Crazy Rider mambo 16 mars 2010 03:14


        @Pasou
        "Jean Ferrat était probablement un brâve type. J’écris probablement parce que je ne le connaissais pas personnellement et je ne peux donc que supposer. Sa carrière reflète parfaitement l’erreur fondamentale que commettent de nombreux artistes et/ou du poêtes engagés qui, avec la plus profonde sincérité et la plus naïve des certitudes, sont capables de soutenir l’une des pires idéologies dont ait eu à souffrir le Monde : le communisme."

        Comme vous savez tout, donnez nous le nombre de victimes du capitalisme, de ses massacres sournois et le nombre de gens inutiles comme vous...

        PATHÉTIQUE ET STUPIDE,


      • gimo 16 mars 2010 09:26

        pasou c’est pastête


      • morice morice 15 mars 2010 10:44

        «  La vieille dame indigne »


        j’y avais fait allusion, à ma manière, sans jamais avoir apprécié Ferrat.


        Ferrat était pour moi déjà hors du temps, chantant façon rive gauche d’après guerre alors que ma génération était rock : jamais accroché. Mais je serais ravi que mon gamin apprenne un de ces textes en poésie. En gros, c’est l’interprétation et les arrangements lourdingues qui m’ont bloqué.

        dire que « Jean Ferrat était probablement un brâve type » est en revanche une ignominie : la renommée mondiale, c’est pas Pasou qui pourra l’avoir un jour et ce n’est pas un homme droit comme l’était Ferrat.

        • Fantômette Fantômette 15 mars 2010 11:12

          « Ferrat était pour moi déjà hors du temps »

          donc pas « à la mode », donc indémodable en somme smiley


        • L'enfoiré L’enfoiré 15 mars 2010 13:16

          Hengxi,

           Quand j’ai lu ceci " Il a suffi qu’il meure pour que les médias qui l’ignoraient depuis longtemps, le ressuscitent.", je savais que cela allait dérapé.
           C’est complètement faux.
           Si Ferrat avait voulu, il serait encore bien présent chez les médias.
           Non, Ferrat a tourné la page.
           200 chansons engagées, il avait tout dit, tout vécu.
           Sa montagne, une partie de carte entre amis avaient bien plus d’importance pour lui.
           Sa simplicité, son humilité faisaient l’homme.
           En effet, PV pour l’hommage, c’est un flop monumental.
           J’aurais préféré un véritable artiste comme Voris.
           Je vais lui demandé sa version.
           


        • L'enfoiré L’enfoiré 15 mars 2010 13:19

          Hengxi, Vous qui fréquentez mon blog, vous avez pu constater que Ferrat se trouve en compagnie de Brel, depuis toujours comme mes préférés.


        • vivien françoise 15 mars 2010 13:25

          Bonjour Guy,
          « On » s’encense, « On » est content.
          Je me demande pour qui est cette oraison ?
          Il est mort, je parle de Jean Ferrat, parcequ ’il serait tombé de son lit d’ hôpital !,
           J’ai été peinée d’ apprendre son décès. Je déplorais aussi sa disparition de la scène mais c’était son choix. Un grand artiste est mort, et c’est bien dommage.
          Une minute de silence pour l’accompagner dans son autre vie.
          VF


        • L'enfoiré L’enfoiré 15 mars 2010 14:01

          Chère Françoise,

          « Je me demande pour qui est cette oraison ? »

          Voilà la question à se poser. En extrapolant dans d’autres domaines d’investigation, « à qui profite le crime ».
          Les hommages font échos sur ceux qui les formulent.
          Il faut savoir cela et ne pas être dupe.
          Je n’ai fait cela que pour très peu de personnes.
          Brialy et Bourvil pour un anniversaire.

          "Apprenez que tout flatteur
          Vit aux dépens de celui qui l’écoute"
          est-il dans la fable du Corbeau et du Renard.

           smiley


        • Lorenzo extremeño 15 mars 2010 14:46

          @ Hengxi

          quelle acuité de jugement ! félicitations !


        • sisyphe sisyphe 15 mars 2010 12:17

          gnagnagna gnagnagna...

          Et à part ça, de Ferrat, vous en pensez quoi, Trolléon ?


        • ZEN ZEN 15 mars 2010 12:18

          Moi, j’avais parié sur Léon.. smiley
          Je m’attendais à un bel hommage, vu ses talents
          Mais non !
          Le naturel revient au galop.. smiley


        • Pyrathome pyralene 15 mars 2010 12:35

          Non , Trolléon , c’est pas le père Noêl qui est une ordure.....


        • Lorenzo extremeño 15 mars 2010 18:47

          @ Léon

          difficile d’emettre son sentiment véritable á l’égard d’un chanteur disparu,qui est aux yeux
          de beaucoup une icône, tant on sent peser le poids de le révérence obligée,consensuelle.
          Je rejoins autant l’avis de Morice,qui dit simplement qu’il était de la génération rock et
          qu’il n’a jamais accroché á Ferrat, que la votre qui le trouvait ringard.
          Une musique pas inventive plaquée sur d’aussi beaux textes que ce soit, n’ont pas
          fait pour autant naître de l’èmotion chez moi.
          Respect autant á ceux qui se seront retrouvés dans sa musique
          mais liberté également de donner son sentiment pour les autres.

          Cordialement.


        • Lorenzo extremeño 15 mars 2010 18:49

          @ Renéve

          ne peux mieux dire en ce qui concerne Brel !

          Merci.


        • Annie 15 mars 2010 18:57

          Brel était absolument unique sur scène. J’ai montré à des amis anglais la vidéo d’Amsterdam à l’Olympia, et ils ont été complètement bouleversés, et cela sans comprendre un mot de français. Mais Ferrat, c’est peut-être une question de sensibilité. J’étais de la génération rock, mais cela ne m’a jamais accroché, sauf maintenant à cause de mes enfants.
          Mais j’aime le parcours de Ferrat et toutes ses contradictions. En fait ce sont elles qui le rendent attachant . Et puis son talent bien sûr.


        • curieux curieux 15 mars 2010 22:41

          Tiens, le connaisseur, le Mozart du pipeau à deux trous donne son avis, éclairé à la lueur d’une bougie éteinte


        • sisyphe sisyphe 15 mars 2010 11:07

          Bel hommage à un grand auteur-compositeur et chanteur, qui a accompagné et marqué à jamais nos vies.

          Pour l’éternel refrain du « communisme », il faut savoir que Ferrat a échappé à la mort des camps (où son père fut assassiné), sauvé par des militants communistes ; il leur gardera une légitime gratitude.

          En revanche, jamais d’adhésion au PC, ni à l’idéologie communiste, qu’il dénonce, déjà, en 68 dans « Camarade ».
          Il est, en effet, LE SEUL auteur-compositeur français à dénoncer l’invasion de Prague par les chars soviétiques :

          "C’est un joli nom Camarade
          C’est un joli nom tu sais
          Qui marie cerise et grenade
          Aux cent fleurs du mois de mai
          Pendant des années Camarade
          Pendant des années tu sais
          Avec ton seul nom comme aubade
          Les lèvres s’épanouissaient
          Camarade Camarade

          C’est un nom terrible Camarade
          C’est un nom terrible à dire
          Quand, le temps d’une mascarade
          Il ne fait plus que frémir
          Que venez-vous faire Camarade
          Que venez-vous faire ici
          Ce fut à cinq heures dans Prague
          Que le mois d’août s’obscurcit
          Camarade Camarade...« 

          Il réitérera plus tard, en 79, dans  »Le bilan" :

          Ah ils nous en ont fait avaler des couleuvres
          De Prague à Budapest de Sofia à Moscou
          Les staliniens zélés qui mettaient tout en oeuvre
          Pour vous faire signer les aveux les plus fous
          Vous aviez combattu partout la bête immonde
          Des brigades d’Espagne à celles des maquis
          Votre jeunesse était l’histoire de ce monde
          Vous aviez nom Kostov ou London ou Slansky

          Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre
          Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui

          Ah ils nous en ont fait applaudir des injures
          Des complots déjoués des dénonciations
          Des traîtres démasqués des procès sans bavures
          Des bagnes mérités des justes pendaisons
          Ah comme on y a cru aux déviationnistes
          Aux savants décadents aux écrivains espions
          Aux sionistes bourgeois aux renégats titistes
          Aux calmniateurs de la révolution

          Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre
          Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui

          Ah ils nous en ont fait approuver des massacres
          Que certains continuent d’appeler des erreurs
          Une erreur c’est facile comme un et deux font quatre
          Pour barrer d’un seul trait des années de terreur
          Ce socialisme était une caricature
          Si les temps on changé des ombres sont restées
          J’en garde au fond du coeur la sombre meurtrissure
          Dans ma bouche à jamais le soif de vérité

          Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre
          Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui

          Mais quand j’entends parler de « bilan » positif
          Je ne peux m’empêcher de penser à quel prix
          Et ces millions de morts qui forment le passif
          C’est à eux qu’il faudrait demander leur avis
          N’exigez pas de moi une âme de comptable
          Pour chanter au présent ce siècle tragédie
          Les acquis proposés comme dessous de table
          Les cadavres passés en pertes et profits

          Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre
          Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui

          C’est un autre avenir qu’il faut qu’on réinvente
          Sans idole ou modèle pas à pas humblement
          Sans vérité tracée sans lendemains qui chantent
          Un bonheur inventé définitivement
          Un avenir naissant d’un peu moins de souffrance
          Avec nos yeux ouverts et grands sur le réel
          Un avenir conduit par notre vigilance
          Envers tous les pouvoirs de la terre et du ciel

          Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre
          Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd’hui

          Un artiste engagé, donc, oui, mais lucide, sans fausse « naïveté »  ; engagé dans les luttes sociales, sans aveuglement, pour la justice.

          Un homme digne, un homme droit, debout, un homme de paix, de justice et d’amour.

          Un homme qui nous accompagnera toujours, auquel nous n’en aurons jamais fini de rendre l’hommage qui lui est dû.

          Salut, Jean ; Tu aurais pu vivre encore un peu., merde ; ça fout un sacré blues, ta disparition..
           smiley


          • Fantômette Fantômette 15 mars 2010 11:17

            àSisyphe (je vous ai plussé !)

            Lucide, donc, et bien loin de l’idiot utile décrit plus haut par un grincheux...

            J’ai été « élevée » au Ferrat, et c’est une partie de mon enfance qui s’en va. La discothèque de mes parents ne devait rien au hasard, et à 10 ans je savais déjà pourquoi « Potemkine » ou « Camarade ».


          • gimo 15 mars 2010 11:32

            fils d’Elole

            Bien !! merci !!
             
            pour cette mise en place de Ferra avec justesse
            les autres sont des embrouilleurs de de bas étage


          • gimo 15 mars 2010 11:37

             Eole 
            dieu des vents 
            sans jeu de mot bien sur   merci
            cordialement


          • sisyphe sisyphe 15 mars 2010 11:52

            Par Cassino (xxx.xxx.xxx.194) 15 mars 11:11

            Petit rectificatif, le disque « Camarade » a été enregistré en décembre 1969.

            rectificatif pas bien utile : il fallait bien le temps de l’écrire, de le mettre dans un disque, avec d’autres chansons...


          • Lorenzo extremeño 15 mars 2010 15:03

            @ Sisyphe

            sans rien enlever á Ferrat, il ne fut pas le SEUL
            sur l’invasion des chars soviétiques á Prague,
            François Béranger nous á livré,cette chanson vibrante
            et toujours aussi d’actualité : « UNE VILLE »

            Cordialement


          • sisyphe sisyphe 15 mars 2010 15:08

            Oui : merci de rendre hommage aussi à Beranger !

            (on la trouve sur le net, « Une ville » ?)


          • Lorenzo extremeño 15 mars 2010 15:40

            @ Sisyphe

            oui, tu tapes « François Béranger paroles » sur google et en tête de liste l’intégrale
            de ses chansons,autrement j’ai « François Beranger intégral 1974-1980 »
            en 4 cd,un moyen de se joindre, ? je t’adresse copie de l’ensemble
            gracieusement bien sûr !

            Cordialement.


          • sisyphe sisyphe 15 mars 2010 15:54

            Merci beaucoup pour ta sollicitude, Lorenzo !

            Béranger, j’avais plusieurs de ses vinyles, à l’époque...

            Maintenant, pour ta gentille offre, ça me semble délicat ; parce que je suis loin de France..

            Si par hasard, par internet, c’était possible, ce serait très volontiers !

            Merci encore.
             smiley


          • Lorenzo extremeño 15 mars 2010 15:58

            @ Sisyphe

            Moi aussi je suis loin ,en Espagne, mais il y a la poste non ? smiley


          • sisyphe sisyphe 15 mars 2010 16:12

            Ok ; mais je suis en Indonésie, avec des adresses changeantes... parce que je bouge pas mal ; je serai en France fin Avril
            (je raconte pas ma vie, hein... smiley )

            En revanche, j’ai une adresse à Paris, chez mon amoureuse...
            Si tu vas sur mon site, il y a mon adresse e-mail : http://alvernassagraphiste.blogspot.com/

            Merci.
             smiley


          • Lorenzo extremeño 15 mars 2010 17:26

            @ Sisyphe,

            je viens de t’envoyer un mail smiley


          • Babou Babou 30 avril 2010 17:47

            Bonsoir et merci Sisyphe . J’aurais pu écrire la même chose sur cet homme magnifique qu’était Jean Ferrat , qui a été mon guide depuis que j’ai compris ce qu’il voulait nous transmettre .


          • rocla (haddock) rocla (haddock) 15 mars 2010 11:09

            Ferrat c ’est Nuit et Brouillard , la Montagne , Aimer , C ’est beau la vie , la Môme 

            Villach c ’est Nuit et Intériconicité , Nuit et Métonymie , le Leurre à toute heure .

            Faut vous lancer dans le nécro-spirituel ....... smiley


            • non666 non666 15 mars 2010 12:30

              Sisyphe  : « Il est, en effet, LE SEUL auteur-compositeur français à dénoncer l’invasion de Prague par les chars soviétiques : »

              Non, il y en a au moins un autre.
              Un qui etait censuré hiers, qui est censuré aujourd’hui et qui gageons le sera censuré demain.

              Jean-Pax Mefret :
              Sur Budapest : http://www.youtube.com/watch?v=Zi3bzXPYnsY&feature=related
              Ni Rouge ni mort : http://www.youtube.com/watch?v=t2bIZP_bioQ&feature=related 
              La critique des ecolos qui est toujours d’actualité.

              Et il a denoncé l’invasion un peu avant tous les gauchos.
              Oh pas de beaucoup, de 12 ans a peine....


            • sisyphe sisyphe 15 mars 2010 12:45

              Sisyphe : "Il est, en effet, LE SEUL auteur-compositeur français à dénoncer l’invasion de Prague par les chars soviétiques : "

              Non, il y en a au moins un autre.
              Un qui etait censuré hiers, qui est censuré aujourd’hui et qui gageons le sera censuré demain.

              Jean-Pax Mefret :
              Sur Budapest : http://www.youtube.com/watch?v=Zi3bzXPYnsY&feature=related
              Ni Rouge ni mort : http://www.youtube.com/watch?v=t2bIZP_bioQ&feature=related 
              La critique des ecolos qui est toujours d’actualité.

              Et il a denoncé l’invasion un peu avant tous les gauchos.
              Oh pas de beaucoup, de 12 ans a peine....

              Ah !
              Dénoncer l’invasion de la Tchecoslovaquie 12 ans avant ; trop fort !
               smiley


            • non666 non666 15 mars 2010 15:05

              Ne fait pas emblant de ne pas comprendre sisyphe.
              JPM denonce les remises au pas du bloc communiste dès l’invasion de Budapest.
              A l’epoque toute la gauche française est complice par son silence.

              Il n’attends pas l’operation de Mai 1968 de remise en cause de DeGaulle par des gauchos produits specifiquement par la CIA , pour remettre en cause le bloc rouge.
              Ces memes gauchos qui sont aujourd’hui tous dans la mouvance « Vert » pour etre le nouvel idiot utile de la mondialisation liberale.

              Jean Tenenbaum, dit Jean Ferrat a fait parti de cette remise en cause du lien gauche française-URSS tout en tentant de remetttre en cause le Gaullisme qui nuisait tant aux interets des etats unis.

              Mieux valait une gauche qui ne soit liée a aucune puisisance qu’une gauche infeodée à l’URSS....
              Mieux valait une droite française adepte d’une infeodation qu’une droite française souverainiste derriere deGaulle.

              Et ce sont les memes loustiques qui ont lancé mai 1968 qu’on retrouvent dans le soutien a l’invasion de l’Irak, en soutien de Sarkozy ou comme faux adversaire « autorisés » comme Cohn Bendit : hasard ?

              Alors oui, c’etait un poete.
              Mais c’etait aussi un lobbyiste meme si on prefere lui donner aujourd’hui le qualificatif de chanteur « engagé »






            • Lorenzo extremeño 15 mars 2010 15:55

              @ non 666

              « mais c’était un lobbyiste même si onpréfére lui donner aujourd’hui le qualificatif
              de chanteur »engagé«   »
              critique lourde se sen, mais que je fais mienne et texte contre texte,musique contre
              musique, François Béranger était autrement plus critique, corrosif,drôle,émouvant et
              authentiquement poète, avec une dérision décapante.
              Les compositions musicales de ceux qui l’accompagnaient étaient tellement plus
              rock, et á côté celles de Ferrat me semblaient fossilisées.
              Bon je vais pas me faire des copains sur ce coup !..


            • Lorenzo extremeño 15 mars 2010 16:36

              rectif : lourde de sens.


            • Lorenzo extremeño 15 mars 2010 18:53

              @ Léon

              dans le cas de Béranger, affilié á aucun parti, c’était tout son talent
              d’auteur, compositeur, interpréte, son humour aussi qui faisait de lui
              quelqu’un d’unique .

               smiley


            • Voris 15 mars 2010 11:15

              Bel hommage à Ferrat. Dommage que Trolléon essaie de créer la polémique même sur des sujets consensuels traités avec talent et avec sérieux.

              Aujourd’hui Jean Ferrat
              A rejoint l’Au-Delà.
              La chanson est bien triste,
              Elle perd ses grands artistes.

              Envolé l’Ardéchois,
              Il se réduit le choix.
              Envolé le poète,
              Et c’est fini la fête !

              Ferrat, Ferré, Ferrer
              Ont leur thuriféraires.
              Jojo, Jacques et Léo
              Sont partis pour Là-Haut.




              • Voris 15 mars 2010 11:53

                (refrain rectifié)

                Ferrat, Ferré, Ferrer
                Ont leur thuriféraires.
                Jojo, Jacques et Léo
                Font un meilleur trio.

                Ex-fan de Gainsbourg,
                Où sont les calembours
                Que chantaient les chansons
                Au son d’l’accordéon ?

                Et ces airs qui traînaient
                D’un certain Charles Trénet.
                Il est mort l’Aigle noir,
                Souviens-toi Barbara :

                De Prévert, d’Aragon,
                De toutes ces chansons,
                Il ne reste plus rien
                Pour chanter les lendemains.

                Ferrat, Ferré, Ferrer
                Savaient trousser le vers.
                Jojo, Jacques et Léo
                Et Ferrat sont Là-Haut.

                Voris.


              • jacques jacques 15 mars 2010 12:27

                Auriez vous des sources pour cet accident de chemin de fer lié à Gernica car mes recherches sont restées vaines ?


              • Fantômette Fantômette 15 mars 2010 13:55

                Il est évident (j’admire les gens qui ont des évidences, ça doit être d’un reposant !) que quand on s’affiche de droite on n’a pas le même public mais certains ont fait de belles carrières : Hallyday et Sardou entre autres.


              • rocla (haddock) rocla (haddock) 15 mars 2010 11:22

                Quand on connait Picasso , guernica ne correspond pas à sa débridée vie sexuelle .... smiley


                • Gabriel Gabriel 15 mars 2010 11:35

                  Après analyse du tableau, je dirais zoophile limite bordélique !


                • Internaute Internaute 15 mars 2010 17:21

                  « Leur pape était critiquable , mais pas facile sur le moment , de savoir. »

                  Si, les socialistes et les communistes savaient tout depuis le 24 janvier 1949 et le procès Kravchenko. Son livre « j’ai choisi la liberté » était disponible en français dès 1947 et c’est vendu à 500.000 exemplaires. Ils savaient et ils n’ont rien fait, jusqu’à Georges Marchais qui défendait Brejnev. C’est leur grande faute devant l’Histoire.

                  http://www.republique-des-lettres.fr/856-victor-kravchenko.php

                  Comme d’habitude, ceux qui s’accrochent à une idéologie comme à une religion deviennent complètement aveugle à la réalité, même lorsque celle-ci leur saute à la figure. C’est pour cela que la seule politique valable est celle qui s’intéresse aux gens qui nous entourent (on appelle cela le populisme) et non pas celle qui choisi de défendre des « valeurs » abstraites.


                • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 22 mars 2010 04:07

                  @ Internaute :



                  http://nouvellesociete.wordpress.com/2008/09/15/russkis-et-affranchis-2/

                  Pour la musique, chacun ses goûts....

                  Pierre JC Allard

                • cmoy patou 15 mars 2010 11:54

                  D’abord un homme qui a vécu en adéquation avec sa philosophie de vie et de pensée ce qui reste bien rare de nos jours.

                  Encore un pan de l’honnèteté morale qui s’effondre.

                  Merci Mr FERRAT pour vos chansons qui resteront dans les mémoires de ceux qui ont vécu avec l’espoir déçu du grand soir. Vous avez rejoint les grands ,Brel,Brassens ........

                  S’il existe un ailleurs celà doit faire une chorale exceptionnelle.


                  • fredleborgne fredleborgne 15 mars 2010 12:02

                    J’ai cru que vous allier parler de Jean Ferrat et des médias.

                    Mais non, seulement de Jean Ferrat.

                    Sa mort a t-elle servie la gauche en ce dimanche d’élection ?

                    Va t-elle sauver l’industrie du disque ?

                    En effet, Michel Drucker sur le journal de France 2 samedi soir rappelait que ce sacré Jean vendait encore 100 000 disques par an alors qu’il n’avait rien sorti depuis 10 ans.

                    Que les gens aiment Jean Ferrat, et qu’ils vont donc acheter des disques encore, et que l’industrie du disque est en lambeaux...

                    Bel hommage, cri du coeur... ! ou du porte-feuille au même niveau ?


                    • Voris 15 mars 2010 12:10

                      « L’industrie du disque est en lambeaux... » Non, c’est la chanson française qui part en lambeaux ! Du coup, les gens achètent du Ferrat, du Brel ou du Brassens. Normal, il y a encore des gens de goût., des gens debout qui n’applaudissent pas la Star Ac et la daube des clips vidéos.


                    • Romain Desbois 15 mars 2010 12:07

                      Ferrat est mort et le monde est un peu moins beau


                      • ZEN ZEN 15 mars 2010 12:12

                        Merci pour l’hommage
                        J’ai eu l’occasion de rencontrer Jean Ferrat à Bobino en 1969
                        Son impresario remplaçant de l’époque , qui était un ami,m’avait fait entrer dans les coulisses
                        Un spectacle à quelques mètres et la rencontre d’un homme simple et direct qui ne s’accrochait pas aux planches fut pour moi un événement
                        .Son statut de vedette l’ennuyait, je crois...
                        Une voix unique, mais une présence sur scène parfois un peu terne et figée. On se fixait d’autant mieux à ses paroles

                        Une voix claire, fidèle,discrète talentueuse, engagée

                        Jean Ferrat s’en est allé
                        _____________________George Moustaki  : « C’était quelqu’un d’exemplaire, il n’a rien sacrifié de ce qui lui tenait à coeur »

                        Il aurait pu vivre encore un peu...
                        __________Que serons-nous sans toi ?

                        C’était beau quand même la vie...
                        Surtout quand l’amour s’invitait
                        C’était hier...


                        • Vipère Vipère 15 mars 2010 12:17

                          Bonjour à tous

                          A Paul Wallach

                          Jean Ferrat a rejoint le « panthéon des poètes rebelles » où l’ont précédés, Brassens, Brel, Ferré et les autres.

                          Rebelle au système du show-business, peu conformiste, souvent censuré pour ses positions et ses chansons politiqueqment engagées, dérangeant la bien-pensance dominante. Mort, les journalistes peuvent désormais l’exhiber sans qu’il menace leurs carrières et « leurs prêt à penser »du moment. 

                          Mais, ces poètes disparus ne s’éteindront de la mémoire collective qu’avec le dernier rebelle.

                          Et c’est pas demain de veille qu’on enterrera Ferrat et ses chansons.


                           


                          • Lorenzo extremeño 15 mars 2010 16:30

                            @ Le furtif

                            Merci pour ce rappel á Land of Freedom de Ken Loach,un éclairage sans
                            compromis sur les agissements des staliniens á la fin de la Guerre Civile
                            Espagnole.

                            Cordialement.


                          • @distance @distance 15 mars 2010 16:47




                            +++ Le furtif

                            Comme dans le Complot des blouses blanches


                            http://www.dailymotion.com/video/x1brp4_leo-ferre-les-anarchistes-live1969_music



                          • Le péripate Le péripate 15 mars 2010 18:53

                            Moi j’aimais bien Jean Ferrat. Il m’arrive de fredonner « quand la montagne est belle » ou quelque chose d’approchant.... smiley
                            Mais c’est effectivement assez ringard. Comme chanson de gauche aujourd’hui, je préfère Tryo.
                            Enfin on s’en fout....

                             smiley


                          • Branck2012 15 mars 2010 21:41

                            je crois nous touchons là au sacré *


                          • sisyphe sisyphe 18 mars 2010 06:47

                            Par Le furtif (xxx.xxx.xxx.189) 15 mars 12:29

                            Avant de faire le bilan en 79 comme le dit Sisyphe ou d’avoir peut-être dit dans Camarade ce qu’il est bien le seul à y lire.

                            Pauvre furtif !

                            Même pas capable d’entendre ou de lire...

                            Alors, on va l’aider un peu...

                            C’est un nom terrible Camarade
                            C’est un nom terrible à dire
                            Quand, le temps d’une mascarade
                            Il ne fait plus que frémir
                            Que venez-vous faire Camarade
                            Que venez-vous faire ici
                            Ce fut à cinq heures dans Prague
                            Que le mois d’août s’obscurcit
                            Camarade Camarade

                            Besoin de lunettes, d’un sonotone, où les messieurs-dames en blanc ont trop dosé les cachets ?
                             smiley


                          • Francis, agnotologue JL 18 mars 2010 08:13

                            Je crois que c’est le mot camarade qui donne de l’urticaire au furtif, doublement : et par haine des communistes, et parce que pour lui, l’amitié prime sur la vérité ! En cela, ses amis ici, les pieds nickelés, le lui rendent bien : sur n’importe quel sujet, le premier qui prend position publiquement sur l’Agora détermine ce que les autres vont en dire. C’est dire le niveau et la qualité de leurs convictions ! En l’occurence, et c’est une chance pour eux, je crois qu’ils sont tous de furieux anticommunistes authentiques !  smiley


                          • ZEN ZEN 15 mars 2010 12:41


                            Le furtif
                            Qui n’a pas raté l’heure de quelque chose ?
                            Il n’est pas question d’en faire un saint
                            On parle de son talent, inégal parfois, mais réel
                            Il ne ratera pas le souvenir que l’on gardera de ses meilleures chansons, surtout les moins engagées, à portée universelle...


                            • ZEN ZEN 15 mars 2010 13:33

                              ses grands succès faisaient partie d’une époque qui est d’autant plus belle qu’elle est lointaine et qu’on lui porte l’indulgence qu’on doit aux vieux amis.

                              En clair, Ferrat c’est pour les has been ?...
                              Rien d’universel chez Ferrat ?
                              L’article eût été parfait(?), il aurait tout de même subi le feu de la critique de notre censeur, parce que c’est l’auteur..
                              Comment appelle-t-on ça ?


                            • ZEN ZEN 15 mars 2010 14:05

                              un procès d’intention. ?
                              Rien compris à mon commentaire...


                            • sisyphe sisyphe 18 mars 2010 06:49

                              Par Philippe Renève (xxx.xxx.xxx.123) 15 mars 13:57

                              «  L’article eût été parfait(?), il aurait tout de même subi le feu de la critique de notre censeur  »

                              Comment appelle-t-on ça ? Très précisément, un procès d’intention.

                              Tiens !

                              Un éclair de lucidité !

                               smiley


                            • Francis, agnotologue JL 18 mars 2010 08:15

                              D’accord avec Zen, évidemment.


                            • curieux curieux 15 mars 2010 13:25

                              Quand je pense que ceux qui traitent les autres de négationnistes sont les mêmes qui interdisaient le passage de « Nuit et brouillard ». Enfin, eux où leurs enfants. Des fils de pute


                              • ZEN ZEN 15 mars 2010 13:27

                                Tous les combattants de la guerre d’Espagne ne sont pas tombés sous les balles des fascistes...

                                Tout le monde sait cela...
                                Mais la majorité quand même
                                Une chanson ne tient pas lieu d’analyse politique
                                Pourquoi cracher sur la tombe de quelqu’un qui fut à deux doigts de finir dans les camps de la mort ?


                                • docdory docdory 15 mars 2010 13:30

                                  Cher Paul Villach

                                   
                                  Faisons une expérience de pensée. Supposons que, par un bizarre caprice de la chronologie, Jean Ferrat ait eu 20 ou 25 ans en 2010 .
                                  Quelle serait la probabilité pour qu’il trouve à notre époque un producteur acceptant d’enregistrer ses compositions ? Probablement égale à zéro, malheureusement . Les producteurs actuels ne veulent surtout pas de textes « engagés » et de chanteurs ayant de la voix !
                                  Comme vous le soulignez , les médias ressortent momentanément Jean Ferrat pour l’enterrer définitivement.

                                  • kitamissa kitamissa 15 mars 2010 13:45

                                    bof.......c’est pas terrible cet article ..

                                    y’ a pas de photos de Gala ou de Paris Match nous dévoilant une salope d’élevage ou une sauvage ,pas de leurre d’appel sexuel non plus ( c’est vrai que Marie Georges Buffet ou Robert Hue qui nous ont poussé leurs petites larmichettes de circonstance ne sont pas très bandants !..)

                                    pas de méthonymie,ni d’intériconicité non plus ,que dalle...

                                    ah si,l’auteur aurait pu nous parler de l’hommage du cireur de pompes en chef ,celui qui sévit à la téloche et à la radio,qui a une chienne et un hélicoptère ...un certain Michel D.....


                                    • ZEN ZEN 15 mars 2010 14:00

                                      Pas terrible ce commentaire...


                                      • Pyrathome pyralene 15 mars 2010 14:10

                                        Comme d’hab....


                                      • eric 15 mars 2010 14:55

                                        Une part de mon enfance qui s’en va.... Bon, il avait toutes les excuses du monde à défendre le fascisme rouge vu son destin personnel, ses chansons sont belles et émouvantes. Je ne vois rien de mieux que nuits et brouillards sur les déportations, et dans Potemkine, j’ai toujours le sentiment de voir le cuirassé quand il chante, sur les flots je t’imagine....

                                        Pourquoi, moi, électeur de droite, je connaît encore par cœur beaucoup de ses chansons ? Parce qu’en musique, on nous a fait apprendre « Potemkine » et « la montagne », en histoire on nous a fait écouter « commun communne » au sujet de l’anniversaire de la communne de Paris, en français on nous a fait écouter « Ma France », la femme est l’avenir de l’homme etc....

                                        Et tous cela faisait parti de cet intense bourrage de crâne auquel nous étions exposés par des profs intensément partisans. En plus bien sur, on était noté et cela s’ajoutait à ce qui ne l’était pas, Le film d’Eisenstein au ciné club, les minutes de silence obligatoire contre franco, etc..
                                        Pauvre ferrat, ce n’était pas sa faute, et vers la fin, lui même à compris à quoi il était associé.

                                        Mais pas seulement, ma famille étant également de sensibilité de droite, nous chantions à la maison toute chanson mélodieuse, chants révolutionnaires, républicains, chants de la Wermacht, l’orient est rouge, psaumes et cantiques protestants catholiques, juifs, chant royalistes et chouans , de la légion étrangère, l’internationale et le temps des cerises etc...Et notamment Jean Ferrat.

                                        Ma France ! Celle qui est capable d’aimer Jean Ferrat et de chanter jean Pax Méfret, plus réprouvé encore puisqu’interdit non seulement de télé et de radio mais aussi d’école.

                                        Le jour ou chez des amis j’ai découvert par hasard ce chanteur, Veronika, le chanteur de l’occident, j’ai eu le sentiment de ce qui était pour l’époque, un grand vent de liberté d’esprit et un grand pied de nez à nos profs.

                                        C’est en hommage peut être un peu paradoxal à Ferrat que je livre ici ses paroles.

                                        Puisqu’il faut le dire en chansons,
                                        Puisque la guitare est devenue une arme,
                                        Je viens chanter l’espoir,
                                        Je chante contre le Grand Soir,
                                        Je viens chanter pour l’Occident.

                                        Puisque l’un de vous a chanté Potemkine,
                                        Moi je viens chanter Soljénitsyne.
                                        Je dénonce les camps,
                                        Les camps du temps présent,
                                        Ignorés par les nouveaux bien-pensants.

                                        Même si l’un de vous parle de calomnie,
                                        Moi je chante les accords d’Helsinki.
                                        Je chante pour Sakharov,
                                        Et contre les tyrans
                                        Qui lancent leurs Anthonov sur le pays afghan.

                                        Vous n’avez pas le monopole du mot Liberté.
                                        Vous n’avez pas le monopole du mot Vérité.

                                        Budapest en Hongrie,
                                        Prague en Tchéquoslovaquie,
                                        Les Juifs en Sibérie,
                                        Le Mur de Berlin
                                        Et maintenant Kaboul
                                        Sont là pour témoigner.

                                        Puisqu’il faut choisir entre deux camps,
                                        Puisqu’il faut s’engager en chantant,
                                        Moi je chante l’Espoir,
                                        Je chante contre le Grand Soir.
                                        Je suis un chanteur d’Occident.

                                        Alors, chante l’Espoir,
                                        Chante contre le Grand Soir,
                                        Chante fort, chante pour l’Occident.
                                        Chante, chante, chante pour l’Occident.

                                        Sans pour autant cesser de chanter nuits et brouillards....


                                        • srobyl srobyl 15 mars 2010 15:00

                                          Ah, Paul Villach,...
                                          encore un comme ça, et je deviens villachophile !
                                          Que serions-nous sans toi ?


                                          • Pyrathome pyralene 15 mars 2010 17:34

                                            Punaise ! mais qui c’est qui étale du fumier partout ? tu sens mauvais , furtif !!!


                                          • Francis, agnotologue JL 15 mars 2010 18:28

                                            Chantecler, il faut savoir que ce qui caractérise nos trois lascars, c’est avant tout un considérable anti-communisme atavique et viscéral.


                                          • ZEN ZEN 15 mars 2010 19:11

                                            qu’est-ce qu’il a dit, Le furtif ?
                                            Qui est le troisième ? Va comprendre, Charles.. ;
                                            Quel amalgame ! Il n’était pas question de faire un cours d’histoire
                                            Ferrat n’était pas qu’engagé, beaucoup de ses chansons sont sans ancrage historique
                                            Et il n’a pas ménagé ses critiques au stalinisme
                                            Mais il faudrait le connaître...monsieur le procureur
                                            Demain on parle de Maurice Chevalier et de la collaboration ? smiley


                                          • Francis, agnotologue JL 15 mars 2010 19:24

                                            Faut pas chercher, furtif a simplement voulu briller pour être agréable au plus anticommuniste de la bande, à savoir le Russe blanc nécéssairement anticommuniste, lui. Le trio fonctionne à merveille !  smiley


                                          • Francis, agnotologue JL 15 mars 2010 19:31

                                            « Le Furtif est fat, c’est un mec puant, il sent mauvais...Il faut croire qu’il a diablement raison, pour susciter ce genre de réactions constructives... » (renève)


                                             smiley


                                          • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 15 mars 2010 19:48

                                            Par Philippe Renève (xxx.xxx.xxx.123) 15 mars 19:24

                                            Il faut être précis. A propos, réponds-moi donc ici, si cela t’agrée

                                            >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>><<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<

                                            Mais quel pédant ce Renève qui cherche a étaler sa culture en cherchant à construire des phrases alambiquées. Petit rappel :

                                            Agréer (verbe transitif)

                                            Trouver bon, accueillir favorablement, accepter.

                                            Plaire.

                                            <<<<<<<<<>>>>>>>>

                                            Pauvre nouille, il aurait fallu écrire pour paraître intelligent si cela t’es agréable.


                                          • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 15 mars 2010 19:51

                                            Parfaitement d’accord avec Trolléon. De Renève est une andouille sacrément trop salée.


                                          • ZEN ZEN 15 mars 2010 20:29

                                            Maurice Chevalier
                                            C’était une boutade, pour souligner les amalgames furtives :)
                                            Il est capable de répondre tout seul, serais-tu son tuteur ?..


                                          • Francis, agnotologue JL 15 mars 2010 22:52

                                            @ Vilista, ce n’est pas en rapport à un principe que j’estime que léon est anti-communiste, c’est parce que je le connais bien. Ceci dit, il n’y a pas pire stalinien, mais si vous préférez, je peux dire « mandarin » ou « autoritarien ».

                                            Pour ce qui est de l’étron de renève, je dirais que c’est pour moi une sorte de certificat, puisque, comme ses accolytes, il confond les mots du vocabulaire, déforme tous les propos, n’a que d’opinions qu’ad’hominem, défend les intérêts des multinationales et n’intervient ici accessoirement, que pour soigner son narcissisme blessé. Ces trois-là sont comme la Pravda : il suffit de comprendre l’inverse de ce qu’ils disent, et c’est pourquoi une insule de leur part vaut compliment.


                                          • Francis, agnotologue JL 16 mars 2010 08:15

                                            @ Vilista, je suis un fan des ouvrages de Bakounine.
                                             Ci-après, quelques citations que j’ai relevées :

                                            « L’absurde seul, ne se laisse jamais expliquer »

                                            « le principe d’autorité, appliqué aux hommes qui ont dépassé ou atteint l’âge de la majorité, devient une monstruosité, une négation flagrante de l’humanité, une source d’esclavage et de dépravation intellectuelle et morale. »

                                            « Si les savants ne peuvent pas faire des expériences sur le corps des hommes individuels, ils ne demanderont pas mieux que d’en faire sur le corps social, et voilà ce qu’il faut absolument empêcher »

                                            Je dédie la première aux pieds nickelés.
                                            La seconde aux anti-démocrates.
                                            La troisième aux thuriféraires de Bigpharma.


                                          • Francis, agnotologue JL 16 mars 2010 08:53

                                            Et celle-ci, en particulier pour les accrocs aux OGM et plus généralement pour tous les petits soldats des multinationales :

                                            « L’uniformité c’est la mort, la diversité c’est la vie. » (Bakounine)


                                          • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 15 mars 2010 17:51

                                            Jean Ferrat, mais aussi tous les géants de sa génération ...

                                            La mort de Jean Ferrat est d’autant plus triste que la relève de l’artiste est impossible !

                                            Il y’a un monde qui s’en va, il y’a une réelle médiocrité qui nous envahit chaque jour d’avantage. Cette réalité nous bouscule dans tous les domaines de la vie.

                                            Mohammed MADJOUR.


                                            • kitamissa kitamissa 15 mars 2010 19:10

                                              je n’étais pas spécialement fan de Ferrat ,amis c’est sur sa chanson « deux enfants au soleil »

                                              « la mer sans arrêt roulait ses galets ..... ».

                                              que j’ai emballé une gonzesse super bien roulée à Perpignan dans un bal qui s’appelait le Parisiana qu’on avait surnommé le parc à buffles .


                                              • Pyrathome pyralene 15 mars 2010 20:13

                                                On s’en fout , va raconter ça chez doctossimo.....


                                              • Voris 15 mars 2010 22:08

                                                Sans doute la chanson la plus conne et la plus commerciale.


                                              • tvargentine.com lerma 15 mars 2010 19:29

                                                Un grand artiste ,censuré en 76 par le pouvoir giscardien et dont les chansons auront la chanson française

                                                http://www.tvargentine.com


                                                • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 15 mars 2010 19:36

                                                  Par Le furtif (xxx.xxx.xxx.189) 15 mars 16:03

                                                  « Il veut voir Ferrat au prisme de la condamnation enfin sortie de sa bouche alors que toute sa période faste ( sur scène) a été marquée par sa bonne pensance orthodoxe selon le comité central  »

                                                  >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>><<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<

                                                  Comme d’habitude le Furtif étale sa bêtise. Jean Ferrat n’a jamais pris de carte au Parti communiste. Il n’a jamais été un militant communiste ni à aucun moment de sa vie porte parole de ce parti .

                                                  Son amitié envers les communistes vient du fait qu’il a été sauvé et caché par un militant communiste durant la guerre tandis que son père fut arrêté par la police de Vichy et envoyé dans un camp de la mort dont il ne reviendra pas.

                                                  Jean Ferrat n’a jamais oublié celui qui l’avait sauvé d’une mort certaine au péril de sa vie. Il a été fidèle en amitié et reconnaissant toute sa vie envers son bienfaiteur. Pourrait-on en dire autant d’un furtif ? NON ! Car celui-là ne vous dira même pas merci, tellement il se croit protégé des Dieux.

                                                  Un autre aussi fut sauvé des rafles anti-juive durant la guerre par un militant communiste, c’est Serge Dassault. Mais lui, jamais il n’en fut reconnaissant car jamais on a pu être aussi anticommuniste que Dassault. Faut-il regretter d’avoir sauvé Dassault ? Non car toute la grandeur d’un être généreux réside dans le fait qu’il n’attend rien en retour de celui qu’il a sauvé. Ce n’est pas le furtif qui agira comme ça.


                                                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 15 mars 2010 21:01

                                                    Pareil je trouve que les commentaires de Djanel sont extraordinaires de lucidité .
                                                    Il connait de l’ intérieur et sait par intuition ce que Dassault a fait par rapport à ce qu’ a fait Ferrat .

                                                    Nous sommes sauvés , le monde marche sur ses pieds grâce à Djanel .

                                                    Vous avez dit posture ?


                                                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 15 mars 2010 21:11

                                                    L’ alerte Arlette des luttes finales du crédit lyonnais ?


                                                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 15 mars 2010 21:20

                                                    Celle qui fait chabrot nous sert le bouillon .... smiley


                                                  • Yohan Yohan 15 mars 2010 23:13

                                                    Comique le Viking, qui devrait changer de pseudo ; Roquet Sifretille, je suggère


                                                  • kitamissa kitamissa 16 mars 2010 00:05

                                                    alors Djanel....

                                                    la véritable histoire,c’est Marcel Dassault,le père de Serge,ingénieur et constructeur d’avions) déporté en Allemagne ,et ayant refusé de collaborer avec les Allemands pour ses connaissances aéronautiques,subit des sévices,sauvé par les militants communistes du camp dont Guy Ducolonné,qui deviendra maire de Villeneuve St Georges après la guerre ....

                                                    le vrai nom des Dassault ,françisé après guerre ,c’est Bloch .


                                                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 15 mars 2010 20:39

                                                    J’ aime bien quand Ferrat rit ....


                                                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 15 mars 2010 20:45

                                                      ET quand Villach au fond de la vallée ....


                                                      • mokhtar h 15 mars 2010 20:50

                                                        Pas très porté sur la chanson française, j’ai été très sensible aux textes de Ferrat et à sa musique surtout, si pleine de sensibilité.
                                                        Certains algériens l’aimaient tellement bien, dans les années 70, qu’ils l’appelaient affectueusement Jean Ferhat (Ferhat est un prénom courant en Algérie).
                                                        C’était un Militant, esclave de sa conscience et de ses erreurs de jugement peut être (mais de QUEL POINT VUE, ERREURS ?) hors la ligne politique d’un quelconque Parti. Voila qui le rendait dangereux, parce qu’il avait la pensée indépendante, le plus souvent. Une denrée bien rare. ... A l’époque, et même aujourd’hui..

                                                        Ses chants faisaient réfléchir dans une époque où l’on demandait à la chanson de faire danser.
                                                        « La Montagne »,une chanson champêtre, comme tous l’avaient cru, ou comme d ’autres voulaient faire croire, en s’arrêtant au seul refrain, était plutôt un chant écolo, avant l’heure, un regard lucide sur la vie sordide des hlm et le poulet aux hormones (déjà, à l’époque ? en 1964 ?).... Quelle lucidité
                                                        Il avait vu plus que l’essentiel, mieux que les meilleurs des visionnaires.

                                                        Merci à Minga, une autre révolté,  de m’avoir rappelé cette silencieuse provocation

                                                         

                                                        En ligue, en Goupe, en procession,

                                                        en bannière, en slip, en veston,

                                                        Il est temps que je le confesse

                                                        A pied, à cheval, et en voiture

                                                        Avec des gros, des petits, des durs

                                                        Je suis de ceux qui manifestent".

                                                         

                                                        Ah ! Ferrat, tu étais un grand type.

                                                        Mort en tombant du lit d’hôpital, il l’a eue aussi sordide que la vie qu’il décrivait en fin de Montagne.

                                                         


                                                        • Minga Minga 15 mars 2010 23:17

                                                          Mokhtar, mon frère : choukran ! Et écoutes celle-là, en reggae.


                                                        • Rough 15 mars 2010 21:56

                                                          @djanel....

                                                          Je te cite..« Un autre aussi fut sauvé des rafles anti-juive durant la guerre par un militant communiste, c’est Serge Dassault. Mais lui, jamais il n’en fut reconnaissant car jamais on a pu être aussi anticommuniste que Dassault. »

                                                          T’es qu’un âne ! C’est son père Marcel Bloch, qui doit sa survie en camp de concentration à des communistes qui partageaient sont infortune.....Devenu Dassault il leur en témoignera et à leur parti une bienveillance éternelle....Je te rappelle par exemple que lors des grandes nationalisations qui suivirent l’élection de Mitterand, et les décisons du gourvernement « socialo-communiste » Dassault offrit les actions de son entreprise à l’état....
                                                          Je n’évoque même pas le climat social très particulier qui a régné pendant ces années chez Dassault Aviation et qui fit des ses « ouvriers » de purs nababs en comparaison des soutiers de Citroën...

                                                          Djanel vous devez avoir, au moins un bac+7 en connerie, car personne ne naît aussi bête !


                                                          • furio furio 15 mars 2010 22:10

                                                            « Alors qu’ils s’appelaient Bloch (un nom d’origine juive[), ses parents, son frère et lui furent arrêtés par la Gestapo puis internés à Montluc et ensuite à Drancy. Son père, Marcel Dassault, est déporté à Buchenwald en août 1944, pour avoir refusé d’apporter aux nazis son savoir-faire aéronautique. Les Dassault sont sauvés huit mois plus tard par Marcel Paul, membre du Parti communiste, et Albert Baudet. » wikipédia

                                                            Les dassault sont sauvés !

                                                            rough ! Avant d’invectiver niveau bac-7 vous feriez mieux de vérifier vos sources !


                                                          • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 15 mars 2010 22:49

                                                            A raugh Hé !!! Dis donc l’affreux, je suis diplômé de l’école buissonnière. Bac  -3


                                                          • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 15 mars 2010 22:51

                                                            Bac -3 comme sot six.  


                                                          • sisyphe sisyphe 15 mars 2010 22:13

                                                            On se marie tôt à vingt ans
                                                            Et l’on n’attend pas des années
                                                            Pour faire trois ou quatre enfants
                                                            Qui vous occupent vos journées
                                                            Entre les courses la vaisselle
                                                            Entre ménage et déjeuner
                                                            Le monde peut battre de l’aile
                                                            On n’a pas le temps d’y penser

                                                            [Refrain] :
                                                            Faut-il pleurer, faut-il en rire
                                                            Fait-elle envie ou bien pitié
                                                            Je n’ai pas le cœur à le dire
                                                            On ne voit pas le temps passer

                                                            Une odeur de café qui fume
                                                            Et voilà tout son univers
                                                            Les enfants jouent, le mari fume
                                                            Les jours s’écoulent à l’envers
                                                            A peine voit-on ses enfants naître
                                                            Qu’il faut déjà les embrasser
                                                            Et l’on n’étend plus aux fenêtres
                                                            Qu’une jeunesse à repasser

                                                            [Refrain]

                                                            Elle n’a vu dans les dimanches
                                                            Qu’un costume frais repassé
                                                            Quelques fleurs ou bien quelques branches
                                                            Décorant la salle à manger
                                                            Quand toute une vie se résume
                                                            En millions de pas dérisoires
                                                            Prise comme marteau et enclume
                                                            Entre une table et une armoire

                                                            Comment mieux exprimer , sans les juger, les vies condamnées à un quotidien sans espoir autre que les jours, les uns après les autres..
                                                            Et comment mieux dire autant le désespoir, que la compassion qu’elles inspirent , en formulant ;

                                                            Faut il pleurer faut il en rire
                                                            Fait elle envie ou bien pitié
                                                            Je n’ai pas le cœur à le dire
                                                            On ne voit pas le temps passer...

                                                            Où trouver plus d’humanité ?

                                                            Moi aussi, je suis de la génération  ;Rock ; et même Jazz ; et j’ai autant aimé Coltrane, Django, Sanders, Mingus, Albert Ayler, que les Stones ; Ferré, Brassens, Brel, Ferrat, Marley, Dylan, Fela, autant que Mozart, Verdi, Chopin, Satie ; Lavilliers, Nougaro, Souchon et d’autres.
                                                            Les talents ne s’excluent pas les uns les autres, ils s’additionnent, pour ouvrir notre champ musical, poétique, littéraire, émotionnel.

                                                            Hommage soit rendu à eux tous, et, donc, à Ferrat, pour son humanisme, sa droiture, sa saine révolte, et quelques chansons qui restent gravées à jamais dans mon esprit, et dans mon coeur.

                                                            Un de ceux qui ont contribué à ma culture littéraire, musicale, humaniste, rebelle, nous quitte, et laisse un vide irremplaçable.

                                                            Je laisse les exégètes et les compartimenteurs à leurs ratiocinations classificatoires ; moi, toute création, tout talent, toute humanité m’est enrichissement.

                                                            Salut, Jean, et merci à toi.


                                                            • sisyphe sisyphe 15 mars 2010 22:17

                                                              « moi, toute création, tout talent, toute humanité m’est enrichissement. »
                                                              J’oubliais ; toute révolte, aussi...


                                                            • Voris 15 mars 2010 22:22

                                                              Merci l’auteur pour la sélection de ces chansons. Parce que l’émission de France 3 a fait un choix des plus assommants. On y entend plusieurs fois « La Montagne » ou « Que c’est beau la vie ». Beaucoup des chansons les plus variétoches aux musiques pas très bonnes (comme le fait aussi remarquer un trolleur mélomane).

                                                              Paul Villach a sélectionné des textes de grande qualité, des chansons à texte comme on dit. France 3 nous a bassiné avec « Deux enfants au soleil » et plusieurs fois « La Montagne ».

                                                              Ferrat n’était pas un lettré, alors quelquefois ces tournures font sourire par leur naïveté, leur maladresse. Mais c’est à l’ensemble qu’il faut juger. Même s’il y a quelques mots un peu ridicules dans ses chansons (dans Potemkine, moi, c’est la reprise de couplet avec « la fuite monotone et sans hâte du temps » qui me fait sourire), donc même s’il y a ces imperfections naïves, il y a d’excellentes chansons.

                                                              En tout cas, les textes d’Aragon sont souvent bien rendus. Et encore une fois, on peut voir dans cet article des extraits qui prouve l’indéniable talent d’auteur de Ferrat.


                                                              • Minga Minga 15 mars 2010 23:29

                                                                « la fuite monotone et sans hâte du temps », c’est dans « nuit et brouillard » et non dans « Potemkine » !!! Quand on est aussi ignorant, on s’abstient de critiquer, pour éviter de passer pour un cuistre prétentieux et dérisoire ...


                                                              • Salsabil 15 mars 2010 23:35

                                                                Survivent encore un jour, une heure Obstinément, Combien de tours de roues, d’arrêts et de départs, Qui n’en finissent pas de distiller l’espoir...


                                                              • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 16 mars 2010 01:59

                                                                Par Voris (xxx.xxx.xxx.33) 15 mars 22:22



                                                                Ferrat n’était pas un lettré, alors quelquefois ces tournures font sourire par leur naïveté, leur maladresse. Mais c’est à l’ensemble qu’il faut juger. Même s’il y a quelques mots un peu ridicules dans ses chansons (dans Potemkine, moi, c’est la reprise de couplet avec "la fuite monotone et sans hâte du temps" qui me fait sourire), donc même s’il y a ces imperfections naïves


                                                                >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>><<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<

                                                                Salut a toi Oh grand Voris

                                                                comment vont tes varices.


                                                                Je te trouve un peu beaucoup trop sévère dans tes jugement envers Jean Ferrat. Tu oses dire qu’il n’était pas lettré et que ces tournures de phrase prêtent à sourire. Peut être mais il n’ a jamais eu la prétention de surpasser le grand Corneille. Pour comparer Ferrat à notre plus illustre poète, écoute donc cette interprétation du monologue de Don Diègue par Henri Salvador.
                                                                - Le Cid Rock.
                                                                Ce n’est pas chanté et pourtant Henri Salvador est à 2 doigts d’en sortir une mélodie. Pourquoi ? Parce que dans ce monologue tout concorde vers un but dramatique. Le contexte, don Diègue vient de recevoir un soufflet. C’est la colère qui s’exprime, elle est très bien rendue par Henri Salvador.

                                                                O rage O désespoir O vieillesse ennemie.

                                                                Tu vois Voris tu pourrais dire aussi que ce premier vers prête à sourire mais pourtant à bien y réfléchir, c’est la transition d’une colère provoquer par une agression subie que l’agresser retourne contre lui-même puisque le vers suivant il est dit

                                                                N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

                                                                En deux vers Corneille, vient de poser toute la dramatique d’un combat intérieur avec les rappels au souvenir d’une gloire passée. Ce qui met l’auditeur à comprendre l’impuissance dans laquelle se trouve don Diègue à ne pouvoir relever le défi, il pleure sur son impuissance . Comment s’en sortira-t’il ? Très bien, il confira le projet de se venger à Don Rodrigue son fils.

                                                                Il en va de même avec « la fuite monotone et sans hâte du temps" » qui t’as fait sourire comme si ce vers n’était que naïf. Mais non !!! Il faut le remettre dans son contexte qui est une évocation de ce qu’on put subir des hommes qui n’étaient plus maître de leur destin. Toute nos idées ne prennent leur signification que selon la représentation que nous en avons. Il ne peut pas en être autrement. Villach résume ça en un seul mot : l’intériconicité. Quel mot barbare pour ne rien dire. Toute nos représentations sont accompagnées d’une sensation sinon nous n’en aurions pas conscience. Nous ne le remarquons pas parce que nous subissons continuellement ces sensations qui ne sont que des changements continuels de notre état dans le temps. Dans la sensibilité tout se succède continuellement. Donc lorsqu’il parle de la fuite monotone et sans hâte du temps il veut nous signifier l’ennui que l’on éprouve quand lorsque que l’on ne peut plus rien faire d’autre qu’à attendre. Tu t’es jamais ennuyé La Taverne. Tu n’as jamais été angoissé de vivre au présent ce que tu avais déjà vécu la veille en pensant que demain sera pareil.

                                                                Ils se croyaient des hommes, n’étaient plus que des nombres

                                                                Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés

                                                                Dès que la main retombe il ne reste qu’une ombre

                                                                Ils ne devaient jamais plus revoir un été


                                                                La fuite monotone et sans hâte du temps

                                                                Survivre encore un jour, une heure, obstinément

                                                                Combien de tours de roues, d’arrêts et de départs

                                                                Qui n’en finissent pas de distiller l’espoir.

                                                                >>>>>>>>>>>>>>>>>>>><<<<<<<<<<<<<<<<<<<

                                                                Je trouve que ce vers que tu as trouvé ridicule aussi bien construit qu’un vers de Corneille. Hé oui !!


                                                              • Voris 16 mars 2010 10:20

                                                                La chanson « Nuit et brouillard » est excellente (j’avais cité par erreur « Potemkine » mais le lecteur aura rectifié de lui-même). Mais il y a ce passage « la fuite monotone et sans hâte du temps » qui personnellement me paraît ridicule à plusieurs points de vue (personnels). D’abord, le contraste avec les mots qui précèdent, ensuite le choix peu judicieux de ces mots choisis par Ferrat pour ralentir (les 4 syllabes du mot « monotone » et son évocation de lenteur, le mot « hâte » avec son â qui freine aussi). La tournure se veut poétique mais tranche avec les mots de chansonnier. Bon, rien de grave et il y a une part de subjectivité de ma part. Je préfère les formules comme « étonnés qu’à leur âge leurs veines soient devenues si bleues » (je cite de mémoire). Ces mots font frémir et ils ont plus de force que les mots ridicules qui se veulent empruntés à la poésie.

                                                                Sion, je n’ai pas compris du tout le rapprochement avec les vers de Corneille.


                                                              • Minga Minga 15 mars 2010 23:10

                                                                Je viens de voir ce soir l’émission « d’homage » sur FR3. Les salauds ... On y a vu certes quels moments rares de télé, avec Denise Glaser, qui a été virée de la télé puis est morte dans la misère, Isabelle Aubret, mais, s’ils avaient pu, ils auraient rendus hommage à Ferrat sur les chansons de Sardou !

                                                                On y a vu des tas de connards sarkozystes massacrer les chansons de Ferrat, les p’tits chanteurs à la croix de bois transformer "La montagne" en cantique religieux, et ce vieil enculé de Frédéric Mitterand rendre l’hommage du vice à la vertu !!!

                                                                Et, bien entendu, pas une seule chanson rebelle ! 5 fois "c’est beau la vie« , 4 fois »deux enfants au soleil« , pour mieux taire »A la une« ,  »la porte à droite« , »dingue« , »le fantome« , »mis à part les curés« ,  »Maria", ...

                                                                Ce soir, FR3 n’a pas rendu hommage à Jean Ferrat : ce soir, ils l’ont tué une seconde fois. Bande d’hypocrites ! Bande d’enfoirés ! Ce soir, ce soir, après la roue de la fortune, la main d’ma soeur était sur la 3 :

                                                                C’est une émission formidable
                                                                Sur les problèmes de société
                                                                Où des héros et des minables
                                                                Vous parlent en toute liberté
                                                                Sont-ils victimes sont-ils coupables
                                                                Ce soir voici pour commencer
                                                                Quelques racketteurs redoutables
                                                                Qui font la sortie des lycées
                                                                Ils vont pour vous se mettre à table
                                                                A condition d’être masqués
                                                                Un témoignage inoubliable
                                                                Un grand moment de vérité

                                                                Ce soir ce soir
                                                                Après la roue de la fortune
                                                                Les racketteurs les racketteurs
                                                                Sont à la une

                                                                C’est une émission fantastique
                                                                Où vous avez un rôle à jouer
                                                                Un rôle moral un rôle civique
                                                                Pour nous aider à retrouver
                                                                Tous ceux dont on est sans nouvelles
                                                                Disparus volatilisés
                                                                Ce soir je vous lance un appel
                                                                Vous seuls pouvez nous renseigner
                                                                Dans quels bas-fonds la malheureuse
                                                                A-t-elle un jour pu s’égarer
                                                                A quelles manoeuvres très douteuses
                                                                A-t-elle fini par se livrer

                                                                Ce soir ce soir
                                                                Après la roue de la fortune
                                                                La main d’ma s ?ur la main d’ma s ?ur
                                                                Est à la une

                                                                C’est une émission fracassante
                                                                Sur les tréfonds d’la société
                                                                Une tranche de vie saignante
                                                                Que vous ne pouvez pas manquer
                                                                Un homme qui a payé sa dette
                                                                Vingt ans de prison mérités
                                                                Reconstituera en direct
                                                                Le crime qu’il a perpétré
                                                                Tout ce qui s’passait dans sa tête
                                                                Combien de fric il a touché
                                                                En appuyant sur la gâchette
                                                                Pour refroidir un député

                                                                Ce soir ce soir
                                                                Après la roue de la fortune
                                                                Les assassins les assassins
                                                                Sont à la une

                                                                C’est une série faramineuse
                                                                De grands débats télévisés
                                                                De controverses fabuleuses
                                                                De face à face sans pitié
                                                                Entre qui saigne et qui charcute
                                                                Entre bourreaux et torturés
                                                                Entre un ripou et une pute
                                                                Un délateur un dénoncé
                                                                Entre un para et un fellouze
                                                                Entre un violeur et des violées
                                                                Et puis comme une apothéose
                                                                Entre SS et déportés

                                                                ______________________________________________

                                                                Et maintenant ? Que va t’il se passer ? Quelques ré-éditions, quelques « hommages » poussiéreux de gens poussiéreux qui ne lui arrivait pas à la cheville, et puis le grand silence qui va tomber, pendant soixante-dix ans. Oui, pendant soixante-dix ans, désormais, les chansons de Ferrat seront interdites

                                                                Pour ma part, je n’ai aucun doute : la meilleure façon de rendre hommage à Ferrat, c’est de continuer son combat !!! S’il faut violer la loi je la violerai, parce que c’est la loi du capital, pour que les chansons de Jean Ferrat ne soient pas enterrées avec lui :

                                                                "Je twisterais ces mots
                                                                S’il fallait les twister
                                                                Pour qu’un jour les enfants
                                                                Sachent qui vous étiez"

                                                                Si vous êtes musicien-ne, chanteuse ou chanteur, que vous fassiez de l’électro, du rap ou du twist, du reggae ou de la salsa, prenez ses chansons, et marchez sur ses traces : c’est le peuple qui parle, et c’est votre voix.


                                                                • aukauke aukauke 16 mars 2010 19:34

                                                                  Salut , je me presente ,je m’appelle Renaud , j’ai 15 ans , je souhaite plus tard devenir musicien , moi aussi j’ai été choqué par l’hommage a jean ferrat . j’ai bien lut tout ton article , et je suis tout a fait d’accord avec toi … mais sur les dernière ligne je te trouve un peu naïf … personnellement je croit pas , mais alors vraiment pas que le peuple aujourd’hui est capable de se faire entendre d’une seul et même voix ,sinon  je voix pas pourquoi aujourd’hui on serait encore aussi exploité . Les gens sont bien dans leur petite bulles ou il se protége et s’invente dans leur têtes de légumes un petit monde parfait . Pense au gens qui se plaigne tout le temps que les système est pourris mais qui hésite pas a gueuler contre les grève . Avant de changer les gens , changeons la société , si elle tournait un peu moins autour de l’argent mais un peu plus autour des valeur humaine ont serait un peu plus avancé , STOP AU CAPITALISME , STOP AU PRODUCTIVISME , ( a lala , je s’en que y’en a qui vont réagir vivement a mon message … )

                                                                  L’homme n’a jamais été capable de vivre en prenant en considération les autres . Il y a juste deux trois mecs a part , comme jean ferrat …

                                                                  Je doit y aller …

                                                                  Vive Jean ferrat ^^ vive le npa smiley


                                                                • Minga Minga 18 mars 2010 21:20

                                                                  Salut, Renaud,

                                                                  La phrase de la fin de mon message était un extrait d’une chanson de Gilles Servat, « Chanter la vie ». Ensuite, savoir s’il faut « d’abord changer la société » ou « d’abord changer nous-même » est une question aussi absurde que celle de la poule et de l’œuf ...
                                                                  L’être humain change constamment, il a toujours évolué, et il continue à changer. Dès lors que nous nous rassemblons sur d’autres bases que le capitalisme, pour changer la société, nous nous changeons nous-même, et nous changeons les rapports sociaux dans lesquels nous évoluons.
                                                                  Des militant-e-s plus âgé-e-s que toi qui ont déjà vécu des moments de luttes forts ou des solidarités de parti aujourd’hui disparues savent bien que nous sommes ce que la « règle du jeu » fait de nous.
                                                                  Par rapport à celà, les artistes peuvent jouer un rôle particulier, en mettant des mots sur nos sentiments de solidarité, qui sont l’essence la plus profonde de notre nature humaine et que même 2000 ans de hiérarchisme clérical n’ont pas réussi à abattre !
                                                                  Et, en attendant d’écouter tes compositions, je voudrais te proposer ce texte, en espérant qu’il entre en résonance avec ta révolte : Démocratie et séparation des pouvoirs - L’aliénation hiérarchiste.


                                                                • aukauke aukauke 3 avril 2010 17:46

                                                                  je te crois bien ,et je sais que meme si jessaye d’atennuer cette impression , mes pensé ressemble a celle des jeune ado anarchise ^^ , mes compos ? ^^ faudra deja que je reussise a macheter un enregistreur ( style , ZOOM H4 ) .
                                                                  je suis daccord que l’humain a toujours evoluer et que changer le systeme autour de lui , le changeait en consideration . ( notre environnement deteint sur nous , je suis d’accord ) .
                                                                  mais malgres le fait que , dans le temp ,nous avons relativement souvent changer notre environnement , donc changé , nous avons ( quand je dis nous , c’est l’homme ^^ ) toujours garder l’espece de merde que lon a dans le cerveau , ce qui explique la 2 eme guerre mondiale , l’indifference face a la faim en afrique etc ...
                                                                  remarque/exemple : quand tu vois un homme fricé et connu porter plaitre et obtenir un procé en 2 semaines et quand tu vois des gens pauvre en avoir un apres des années , comment tu peu te dire que « tout les hommes sont egaux » ^^ tout tourne autour de valeur que tout le monde trone mais qui sont tres hypocrite ...
                                                                  ( je fonce tout de suite sur ton lien , me remplir la tete d’arguments ) ( histoire de faireen sorte que les mini capitaliste materialiste se la ferme au lycée ^^ )

                                                                  =F


                                                                • le-Joker le-Joker 15 mars 2010 23:37

                                                                  C’est toujours un grand moment de lire les hommages des carpettes aux grands.

                                                                  Surtout quand c’est Djanel ou Voris qui y vont de leur plume, on se dit qu’il vaut mieux être mort que de lire ça.
                                                                  Je ne parle pas du torche posthume de l’auteur là on frôle l’indécence. Manque plus que Morice écrive un article et la boucle sera complète.

                                                                  ps : Je m’associe cependant à tous ceux qui ont l’impression d’un grand vide.


                                                                  • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 16 mars 2010 02:17

                                                                    Par le-Joker (xxx.xxx.xxx.201) 15 mars 23:37

                                                                    C’est toujours un grand moment de lire les hommages des carpettes aux grands.

                                                                    Surtout quand c’est Djanel ou Voris qui y vont de leur plume, on se dit qu’il vaut mieux être mort que de lire ça.

                                                                    >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>><<<<<<<<<<<<<<<<<<<

                                                                    En tous cas, toi entre deux cuites, t’es bien vivant.


                                                                  • Minga Minga 18 mars 2010 21:30

                                                                    Le joker : j’ai ressenti la même chose que toi : la plupart des hommages à Ferrat étaient les hommages du vice à la vertu. J’avais voté contre la publication de cet article de Villach sur Agoravox, parce qu’il ne me semblait pas à la hauteur, et j’avais écrit ce texte. Non par plaisir, car j’étais trop triste, mais par devoir.
                                                                    « Mon » Ferrat, c’est celui dont ces gens-là usurpent le prestige. A son cadavre ils ont jeté leurs manteaux de paroles, les hypocrites ! Et ils ont repassés les chansons qui ne dérangeaient pas les possédants.
                                                                    Mais Ferrat leur avait répondu il y a déjà longtemps, à ces cons aigris ! Avec « Si j’étais peintre ou maçon » :
                                                                    « Vous avez peur d’une chanson
                                                                    Peur de l’avenir
                                                                    Vous manquez d’imagination
                                                                    Jusqu’à en mourir ».

                                                                    Même 50 ans après, les chansons de Ferrat font encore peur aux collabos !!! Figaro-ci, figaro-là ...


                                                                  • laugae laugae 16 mars 2010 00:18

                                                                    Très bel hommage à ce chanteur engagé et lucide, criant sa vérité en poèmes enflamés.

                                                                    Je viens également de voir l’hommage à Jean Ferrat diffusé ce soir sur France3 et j’ai été transporté à chacune des ses chansons. 

                                                                    Il était absent de la télévision (sauf en 2003 chez Drucker) qu’il considérait commune une « machine à vendre » et il avait bien raison !

                                                                    N’oublions jamais cet artiste qui à réussi à mettre en chanson les poèmes d’Aragon.

                                                                    Pour finir, je suis attéré de voir ici certains commentaires injurieux sur l’engagement politique de Jean Ferrrat.

                                                                    Je crois que l’hommage de Paul Villach à un grand artiste français décédé mérite mieux qu’un flot de commentaires haineux.
                                                                     
                                                                    Ecoutez plutôt « c’est beau la vie » . Je pense que cette chanson vous appaisera ! 

                                                                    Jean Ferrat chantait avant tout pour un monde plus juste, plus respectueux des valeurs humanistes auxquelles il croyait. N’oubliez pas qu’il a vu partir son père vers les camps de la mort, et qu’il n’est jamais revenu. L’enfant qu’il était à été sauvé par des militants communistes et il ne l’a jamais oublié.

                                                                    Je crois pouvoir dire qu’à sa place nous aurions eu exactement la même attitude envers les personnes qui vous ont sauvé la vie. 


                                                                    • Romain Desbois 16 mars 2010 00:36
                                                                      JEAN, L’AMI QUE JE NE CONNAISSAIS PAS

                                                                      Que serais-je sans toi, sans la graine d’anar que tu ferras en moi au nom d’idéaux qui me poussent aujourd’hui.

                                                                      Tu donnais de la voix pour défendre ceux qui dans la dèche formaient ton bataillon. Puis c’est dans l’Ardèche que tu t’es mis un bâillon. Ta montagne est tellement belle qu’elle accoucha de l’écologie et tu en a souri.


                                                                      Ta vieillesse était loin d’être un naufrage. Tu voulais voir le temps des cerises avant de boucler tes valises et qu’on te pousse dans un dernier train pour un autre aiguillage.

                                                                      Mais tu viens de prendre une mesure définitive pour une fois capitale. Puisses-tu trouver la porte étroite du bonheur.

                                                                      Va Aubret de ta blonde, mener d’autres combats. Heureux qui communiste a fait un beau voyage.

                                                                      Les idées ne sont pas des modes et ne meurent pas.

                                                                      Ils sont vingt et cent à te regarder partir ; les mômes portent désormais des lunettes noires.


                                                                      Que sera ce monde, ce monde sans toi.


                                                                      Ils continuent à nous faire approuver des massacres.
                                                                      C’est toujours avec les jeunes imbéciles que l’on fait les vieux cons.


                                                                      Jean Ferrat est mort et le monde est un peu moins beau.


                                                                      • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 16 mars 2010 02:59

                                                                        un jour, un jour . Texte d’Aragon, interprété et mis en musique par Jean Ferrat

                                                                        Superbe texte et belle interprétation. Peu connu mais quel engagement.


                                                                        • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 16 mars 2010 03:07

                                                                          Un jour un jour


                                                                          Tout ce que l’homme fut de grand et de sublime

                                                                          Sa protestation ses chants et ses héros

                                                                          Au dessus de ce corps et contre ses bourreaux

                                                                          A Grenade aujourd’hui surgit devant le crime


                                                                          Et cette bouche absente et Lorca qui s’est tu

                                                                          Emplissant tout à coup l’univers de silence

                                                                          Contre les violents tourne la violence

                                                                          Dieu le fracas que fait un poète qu’on tue

                                                                          etc.... Aragon.


                                                                        • djanel Le viking- djanel du viking-chaise 16 mars 2010 04:48

                                                                          Le journal le monde n’est plus ce qu’il était. Voici ce qu’il écrit après avoir parler de la Montagne est belle « Les Français ont souvent préféré ce Ferrat-là, jeune et séducteur, à l’autre, jugé caricatural, le chanteur engagé avec sa moustache grise et ses coups de gueule contre la censure et la dictature du Top 50. »

                                                                          Pas du tout, le Ferrat que l’on aime c’est celui-là un brin irrévérencieux «  Berceuse pour un petit loupiot » ;; ;



                                                                          • gimo 16 mars 2010 08:59


                                                                            Par
                                                                            djanel du viking-chaise

                                                                             Quant à l’honneur, c’est l’estime que l’on a de soi-même

                                                                            désolé 
                                                                            mais l’estime est donc une évaluation ( bien souvent surévaluée ) de soi =
                                                                            or sa porte un nom( orgueil) une opinion très avantageuse, le plus Souvent exagérée de soi 
                                                                            pour faire simple sans mot pompeux

                                                                            l’honneur est un grand respect des  hautes valeurs 1* de la vie pour soi

                                                                             bref une (la dignité
                                                                             non trahir et de les garder en soi pour avoir ce honneur  il faut cp de force interieurs pour
                                                                            être capable de resister aux travers des tantations divers’ exp (argent sexe et le besoin
                                                                            de vouloir se révalué/e frime trahison manque respect)
                                                                             
                                                                            sinon  on tombe cette fois ci dans cette fameuse (estime)
                                                                             la boucle est fermée
                                                                            (1* valeurs bien souvent déjà perdus dans ce monde de malade de fric et frime
                                                                            vouloir paraitre au lieu de être vouloir feindre les autres en se mantant(feindre) à soi même dans de l’esbroufe (
                                                                            Etalage de prétention et de vanité...)
                                                                            merci
                                                                            gimo


                                                                            • L'enfoiré L’enfoiré 16 mars 2010 09:13

                                                                              Y a-t-il encore un pilote dans l’avion ?

                                                                              PV est dépassé par les événements ?

                                                                              Article publié par procuration ou écrit par un robot ?

                                                                              Lamentable.


                                                                              • franc 17 mars 2010 15:22

                                                                                « Le poète a toujours raison ,lui qui voit plus loin que l’horizon »

                                                                                Le poète s’en est allé et je pleure de tristesse ; mais heureusement ses chansons restent et je pleure de joie .

                                                                                Pour moi « aimer à perdre la raison » est la plus belle chanson d’amour qui ait été écrite ( par Aragon)et composée par Ferrat

                                                                                aimer à perdre la raison
                                                                                aimer à n’en savoir que dire
                                                                                n’avoir que toi d’horizon
                                                                                et ne connaitre que de saison
                                                                                que par la douleur du partir
                                                                                aimer à perdre la raison

                                                                                Aznavour a été déclaré auteur -chanteur du siècle ----------------------mais à mon avis Ferrat est un plus grand compositeur de musique avec des mélodies sublimes ------------------- si Aznavour est un très grand auteur ,les meilleures mélodies de ses chansons sont composées par Graventz comme le sublime« Paris au mois d’Aout »

                                                                                pour moi Ferrat est l’auteur -compositeur-interprète non pas du siècle mais du millénaire .


                                                                                • Francis, agnotologue JL 18 mars 2010 09:16

                                                                                  Franc, il se trouve que je recherche le titre d’une chanson de Ferrat. En lisant votre post, je suis allé sur un site bien connu voire si ce ’était pas celle-là. Fiasco.

                                                                                  Je pense que si d’autres personnes font comme moi, cela sera du gâchis. Vous faites comme vous voulez, mais c’est sympa, quand on signale quelque chose d’intéressant, de fournir un lien. Salutations.


                                                                                • franc 18 mars 2010 15:16

                                                                                  JL -------j’ai honte de le dire ,je ne sais pas faire un lien .-------------------------------------depuis le temps il faut que j’apprenne à le faire

                                                                                  pour le titre de la chanson de Ferrat que vous cherchez ,est-ce en liaison avec le vers « le poète a toujours raison ,lui qui voit plus loin que l’horizon » ,si oui alors c’est « la femme est l’avenir de l’homme »



                                                                                  salutation .


                                                                                  • Francis, agnotologue JL 21 mars 2010 13:26

                                                                                    @ Franc, merci, mais non, ce n’est pas celle-là. Pour faire un lien, le plus simple est de faire un copier collé de l’adresse prise dans la fenêtre du navigateur.


                                                                                  • Francis, agnotologue JL 21 mars 2010 13:31

                                                                                    @ Franc, en fait je me demandais si ce n’était pas « Paris au mois d’août », mais avec ce titre, je n’ai rien trouvé sur les moteurs de recherche.


                                                                                  • Roche 21 mars 2010 13:46

                                                                                    bô texte et bel hommage l’auteur lol


                                                                                    j’ose a peine imaginer le départ de Johny, entre un chanteur engagé et un mafieux choisit ton camps camarade  

                                                                                    balaise en histoire, surtout en apprenant sur le WIKI, Garcia Lorca, Nerruda, vous parlent ils ?

                                                                                    • franc 21 mars 2010 17:49

                                                                                      JL---------------- vous avez fait une erreur de lecture sur mon commentaire « Paris au mois d’Aout » est une chanson de Aznavour dont la musique est composée par Graventz..


                                                                                      • L'enfoiré L’enfoiré 21 mars 2010 17:58

                                                                                        Ce 16 mars, je lançais :
                                                                                        " Y a-t-il encore un pilote dans l’avion ?"
                                                                                        Nous sommes à la fin du 21 mars.
                                                                                        Le pilote PV a dû crashé en route.
                                                                                        Jean Ferrat méritait mieux qu’un auteur qui ne participe pas.
                                                                                        Peut-être est-ce l’Homme sandwich, qu’avait chanté Ferrat. Un homme qu’on ne voit qu’avec une pancarte sur le corps et qui ne représente même plus lui-même.
                                                                                         smiley



                                                                                        • moebius 21 mars 2010 21:51

                                                                                           Ferrat c’est trop branché PC pour etre universel. Léo Férré ça passe c’est éternel parce que c’est vain et que ça fait « passer le temps » qui passe... mais pas Ferrat , Férrat sert une cause et pourtant Férré, du moins pour moi, est beaucoup plus politique parce que je n’ai, moi comme beaucoup de ceux qui sont à gauche cette chance inouis de naitre dans une famille communiste et de m’assoir culturellement à gauche dans un fauteuil ...donc je serais, famillialement et par la force des choses un peu moins conventionnel dans mes choix en matiére de chanson ou de poétes, et je le regrette infiniement . Je préferrrerais par exemple toujours et de loin Rimbaud à Aragon et puis les moustaches staliniennes...non merci ...vous n’avez qu’a les assumez ce sont les votres, profitez donc de votre chance..

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