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Accueil du site > Tribune Libre > L’assaut de la Droite contre l’AFP : information et (...)

L’assaut de la Droite contre l’AFP : information et communication

Dans une interview au « Journal du Dimanche » du 10 mai 2008, la ministre de la culture a émis une idée aussi inédite que curieuse : elle souhaite que « l’Agence France Presse mette à disposition de ses abonnés l’ensemble des communiqués de presse des partis et des organisations syndicales sur un espace spécifique et facilement accessible, selon des modalités à préciser et à organiser (…) afin de diffuser plus largement et de façon totalement neutre leurs points de vue. »

Un label médiatique convoité

Cette recherche d’un label médiatique pour des communiqués partisans, n’est, elle, en tout cas pas neutre. C’est la riposte du pouvoir après les critiques qu’aurait récemment formulées le Président de la République devant les députés de sa majorité contre la presse, accusée de “s’attribuer la fonction d’opposition” qui ne serait plus assumée par les forces politiques.

La proposition suscite, on l’imagine, une vive émotion dans le milieu journalistique, Quelles que soient les précautions prises par la ministre, l’AFP n’est-elle pas invitée à jouer en partie le rôle discrédité d’une agence officielle, comme en ont connu feu les démocraties populaires, qui n’étaient ni l’une ni l’autre ? Cette confusion des genres n’est-elle pas lourde d’un discrédit à venir encore plus grand pour des médias déjà accusés de connivence avec les politiques ?

Il existe un “Journal Officiel”. Tant qu’à faire et à innover, n’est-ce pas à cet organe gouvernemental d’assumer cette fonction de collecte des communiqués émis par les forces représentatives du pays pour les mettre à disposition ? Internet offre des possibilités inconnues des anciens téléscripteurs. Mais, c’est vrai, il manquera toujours à ces communiqués partisans le label médiatique dont on feint de croire qu’il change le plomb en or.

Des couples de mots infernaux

Pour autant, la critique d’un journaliste, Jean-Michel Dumay, parue dans le NouvelObs.com du 9 mai 2008, doit être accueillie avec réserve : “Sarkozy confond le journalisme et la communication”, déclare-t-il. Cette attaque du pouvoir contre les médias ne saurait conduire à cautionner “la théorie promotionnelle de l’information” répandue inlassablement par les médias. Celle-ci repose en partie sur des couples de mots, faciles à mémoriser, présentés comme antinomiques avec l’apparence de l’évidence : “journal d’information” est opposé à “journal d’opinion”, “information" à "commentaire”, “information” à “désinformation” et ici “journalisme” à “communication”. Or aucune de ces oppositions n’est validée par l’expérience.

Elles ne sont dictées que par la phobie des médias de voir les informations qu’ils diffusent confondues avec des opinions. Ils veulent faire croire au contraire que leurs informations sont exemptes de toute “pollution” d’opinion. Or, l’entreprise est chimérique, d’abord parce qu’une opinion n’est pas une pollution et ensuite parce que toute information diffusée est indissolublement associée à une opinion puisqu’elle est une représentation d’un fait qu’on juge utile ou non soit de diffuser, soit de garder secrète soit d’extorquer.

Mais il est vrai qu’une information comprend un dosage varié de représentation plus ou moins fidèle de la réalité et de jugement personnel de l’émetteur. La récente bourde de M. Elkabach sur Europe n° 1 a montré par exemple que l’annonce prématurée de la mort d’un animateur de télévision comprenait une représentation totalement infidèle de la réalité – c’est la définition même du bobard - et, entre autres jugements, le souhait d’être toujours le premier à diffuser une information pour accroître son audience : ce souhait, on l’a vu pour la confusion de son auteur, peut même se passer d’une vérification de l’information. Ainsi, plus généralement, l’information peut très bien n’avoir aucun rapport avec la réalité et n’être que l’expression des rêves d’un pouvoir tyrannique qui ne tolère aucune contestation, comme on l’a vu dans le passé et le voit toujours aujourd’hui dans nombre de pays.

Un masque inventé par les publicitaires

Il reste que l’opposition entre information et communication est cocasse. Elle ne se comprend que si on garde en mémoire une autre phobie, celle des publicitaires qui redoutent de voir leur stratégies de promotion confondues avec… la publicité. Un comble ? Pas vraiment !

Attachés à vouloir être toujours plus persuasifs, les publicitaires en sont venus à se masquer, dès l’instant que le mot « publicité », à l’instar, avant lui, des mots « réclame » et « propagande », devenait répulsif chez les récepteurs qui l’ associaient à l’idée, sinon de tromperie, du moins d’information partisane peu fiable. « Publicité » a ainsi été remplacé par « communication », « faire de la publicité » par « communiquer » et les publicitaires sont devenus des « communicants ». Ce travestissement habile ne trompe que les naïfs : le choix de ces mots obéit à la règle de ce milieu qui consiste à user de l’euphémisme pour reconfigurer la réalité à sa convenance en tentant par exemple d’en gommer les aspects déplaisants. C’est ainsi qu’une faute administrative devient « une bavure  », un bombardement de civils par erreur, « un dommage collatéral », un bombardement efficace, « une frappe chirurgicale » et la destruction du service public d’éducation sans provoquer de révolte, « la faisabilité politique de l’ajustement  », selon un rapport de l’OCDE de 1996.

Le choix du mot « communication » recentre, en effet, pour tenter de la masquer, l’opération publicitaire de persuasion intensive sur l’activité apparemment anodine d’échange d’informations sans but spécifique, qui impliquerait quotidiennement les êtres vivants entre eux. Sachant mieux que personne que les mots imposent des représentations de la réalité qui influencent les individus, les publicitaires ont espéré de la manoeuvre retrouver un crédit auprès de leurs cibles. La meilleure publicité est celle qui ne se fait pas reconnaître pour telle. Et de fait, même si, aujourd’hui, il doit être pris comme synonyme de publicité, le terme de « communication » adoucit, auprès des naîfs, par la persistance de son sens premier d’échange gratuit, la démarche de persuasion publicitaire dans ce qu’elle peut avoir d’agressif.

Un danger perçu par le monde journalistique

Mais du coup, c’est le monde journalistique qui s’en est ému et a tenu à se différencier du mot « communication » désormais parasité par la publicité. Il y allait de son crédit : en aucun cas, l’information diffusée par un journaliste ne devait être confondue avec une publicité déguisée en « communication ». A en croire certains médias, « quand il pleut, un journaliste dit : « il pleut »  », parce que c’est « un fait », et non parce qu’il veut encourager l’achat de parapluies (1). C’est oublier - et l’affaire Elkabach le rappelle - qu’il lui arrive pourtant de dire "il fait beau", même quand il pleut , ou l’inverse ?

On a donc cru pouvoir sauver le mot « information » du naufrage qui le menaçait en l’opposant vigoureusement au mot « communication » devenue infréquentable. Mais c’est une contradiction : car qu’est-il échangé dans une relation de communication, sinon des informations ? Et de quoi est faite exclusivement une communication entre deux êtres sinon d’un échange d’informations ? On veut pourtant faire croire que ces informations ne sont pas de même nature : les unes feraient la promotion d’un produit, tandis que les autres ne feraient que porter des « faits » à la connaissance de récepteurs par philanthropie.

Or, où est la différence si l’on se réfère au principe fondamental régissant la relation d’information, selon lequel nul être sain ne livre volontairement une information susceptible de lui nuire  ? L’acte d’achat visé par les unes n’est pas différent par nature de l’acte d’adhésion recherché par les autres : tous deux sont attendus d’une opération de promotion en faveur d’un produit, d’une idée ou d’une personne. L’opposition entre information et communication ne subsiste que si l’on admet qu’à la différence de « la communication », vouée à la promotion et à l’influence, l’information est le domaine du « fait objectif - de "l’élément factuel "ou du "texte informatif", disent-ils encore - qui ne vise pas à influencer », ce qui est impossible et relève de l’imposture.

Cette quête pathétique de l’information objective, définie comme « fait avéré » et non comme « représentation d’un fait », n’est, on le voit, qu’un leurre dans une stratégie d’influence pour gagner, sans en avoir les moyens, une crédibilité facile auprès de cibles humaines peu averties dont on veut arracher l’adhésion, au besoin contre leur gré. Publicitaires et journalistes tentent de contourner le principe fondamental qui fonde la relation d’information ; mais pour ce faire, ils sont contraints de plier la réalité à leurs mots et donc d’en donner une représentation encore plus éloignée.

On n’en déduit pas pour autant que journalisme et pouvoir livrent forcément la même qualité d’information, même s’ils communient dans la même communication. La réalité est plus complexe. Le pouvoir n’est pas par principe abonné aux leurres et les médias peuvent souvent y recourir. Mais ils y recourront d’autant moins que les citoyens auxquels ils s’adressent, seront en mesure de ne pas s’y laisser prendre. En ce sens, pour une amélioration de la qualité de l’information disponible, des citoyens avertis sont leurs meilleurs alliés. Mais pour cela, encore faut-il qu’ils cessent de les abuser par ces couples infernaux comme « information et communication » : car ces erreurs entretiennent une crédulité qui fragilisent en retour les médias face à un pouvoir toujours tenté, comme tout émetteur, de préférer la diffusion de ses rêves et de ses bobards à celle d’une représentation fidèle de la réalité quand celle-ci est « susceptible de lui nuire ». Paul Villach

(1) France Inter, émission « Radio com’, c’est vous », 2 mai 2001.


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45 réactions à cet article    


  • Bulgroz 12 mai 2008 12:53

    Ah, l’indépendance de l’AFP que le monde entier nous envie !!

    Si on consulte l’excellent document dit “jaune budgétaire 2008”, Chapitre : Premier ministre,Secrétariat général du gouvernement, Direction du développement des médias, Annexe au projet de loi de finances pour 2008, Effort financier de l’Etat dans le domaine culturel,page 14 (ouf !!), on constate que l’Etat verse 109 millions d’Euros au titre de son abonnement à l’AFP.

    http://www.performance-publique.gouv.fr/farandole/2008/pap/pdf/jaune2008culture.pdf

    Sur le site de l’AFP, il n’y a aucun chiffre, rien de rien (pas le temps d’enquêter sans doute , un exemple de transparance !!) mais sur le site de la Bibliothèque Nationale :

    http://expositions.bnf.fr/afp/reperes/index2.htm

    On trouve ceci :”En 2003, le chiffre d’affaire de l’AFP s’élevait à 242 millions d’euros dont 100 millions pour les abonnements de l’État, 70 pour la France et 72 millions pour l’étranger.” (par comparaison l’agence Reuters fait 12 Milliards USD de chiffre d’affaire, est côté en bourse et ne recoit aucune subvention)

    Donc nous pouvons estimer que l’Etat finance l’AFP à hauteur de 40%.

    Mais si on revient au document budgétaire, on peut y lire que l’effort financier de l’état ne s’arrête pas là.

    Dépense fiscales liées à la presse (TVA au taux réduit de 2,2%) = 222
    Abonnement de l’Etat à l’AFP = 109
    Actions aides à la Presse = 174
    Chaîne française de l’information= 70
    Soutien au transport de la presse = 159
    Total : 734 Millions Euros.

    Alors, si vous voulez avoir une presse qui soit vraiment indépendante, mettez la main à la poche, mais c’est vrai on nous l’a déjà piqué le pognon avant d’avoir lu quoique ce soit (734 Millions, c’est 11 euros par habitant qui lit ou qui ne lit pas).

    Oui, la presse es t en danger : de ne plus avoir de clients mais des subventions


    • xa 13 mai 2008 10:49

      ouh là....

      Reuters vend aussi des abonnements. Ces abonnements permettent d’être informé des publications de Reuters ET de soumettre des informations. Or dans les abonnés, on trouve le gouvernement britannique, le gouvernement américain, l’Europe, ...........

      Si vous considérez, comme vous le présentez, l’abonnement à l’AFP par notre gouvernement comme une subvention étatique, alors Reuters dispose de nombreuses subventions étatiques.

       

      L’un des colères régulières de nos gouvernants est justement dû à cette confusion. L’achat du "service information" auprès de l’AFP devrait, selon certains dirigeants (dont ceux actuellement au pouvoir semble-t-il), donné la possibilité de faire systématiquement passer ces informations. Or l’AFP refuse les publications lorsqu’elle les estime trop orienté politiquement ce qui oblige certains à faire des conférences de presse pour que l’information qu’ils veulent voir diffusée le soit.

      En clair, une annonce de projet/proposition politique passe sans problème à l’AFP, une attaque nominative concernant un opposant est refusée, et n’est diffusée qu’après publication par un journal (l’AFP ayant aussi comme tâche de relayer l’information publiée par les uns aux autres, ce sont les fameuses dépêches AFP "selon le journal TRUC, ....")

      Maintenant, si vous trouvez anormal que l’AFP ne se plie pas aux exigences de l’un de ses clients ...

       


    • tvargentine.com lerma 12 mai 2008 13:27

      Entièrement d’accord avec vous,sur le cinéma orchestrait par ces médias pour se donner une vertue qu’ils n’ont jamais eu

       


      • Mr.K (generation-volée) generation-volée 12 mai 2008 13:43

        "Dépense fiscales liées à la presse (TVA au taux réduit de 2,2%) = 222
        Abonnement de l’Etat à l’AFP = 109
        Actions aides à la Presse = 174
        Chaîne française de l’information= 70
        Soutien au transport de la presse = 159
        Total : 734 Millions Euros."

         

        "Dépense fiscales liées à la presse (TVA au taux réduit de 2,2%) = 22 (tout pour l’afp ????)

        Actions aides à la Presse = 174 (tout pour l’afp ?)
        Chaîne française de l’information= 70 (l’afp est une chaine françaisse d’information ??non !!!)

        Soutien au transport de la presse = 159 (l’afp a des besoin de transport pour ces depeche ???)

        bulgroz ce que vous faite s’apel de la manipulation ...........ou de la betise

         


        • Bulgroz 12 mai 2008 14:14

          J’ai dit que l’Etat finance l’AFP à hauteur de 109 Millions sur un total de 734 millions d’aide à la presse.

          Lisez bien. Ce sont les chiffres du budget.


        • Internaute Internaute 12 mai 2008 13:56

          Il n’est pas prévu que l’AFP se limite aux déclarations de l’UMP mais de tous les partis.

          C’est une tempête dans un verre d’eau. L’AFP n’est pas la seule agence de presse, ni de loin. EFE, Reuter, Interfax, CNN, Xinta et bien d’autres peuvent alimenter la presse.


          • capt’ain flam 12 mai 2008 14:33

            Ce débat entre information et communication existe-t-il vraiment ? A-t-il mérité d’exister un jour ? Pour moi, c’est de la philosophie de salon, il suffit d’avoir pratiqué sur le terrain pour s’en rendre compte. Ces deux notions se confondent.

            La plupart des médias sont des entreprises privées : leur objectif est donc de vendre, pas de vendre de l’objectivité. Le ”client” ou récepteur s’y retrouve ou pas. Si ce n’est pas le cas, il zappe. La seule manière de vraiment "s’informer" c’est de varier ses sources d’information, autrement dit de confronter diverses sources de communication. Ce n’est pas à l’émetteur de l’information de faire l’effort, mais bien au récepteur. Par exemple, pour les news magazine, en alternant les lectures du Point, de L’Express, de Marianne… Le choix est là (l’information ne se résume pas à la télévision), contrairement aux idées reçues. C’est à portée de main ou de clic. Evidemment, cela demande un effort intellectuel, de la curiosité et de l’ouverture d’esprit.

            Enfin qui peut croire qu’un journaliste est objectif. Il ne peut pas car ce n’est tout simplement pas humain. C’est un être de chair et de sang, avec son histoire, son expérience et ses connaissances. A la limite, le journaliste peut ”objectiver sa subjectivité”, pour reprendre une fameuse formule sociologique. Pas mieux. Même une simple présentation de faits résulte d’un choix : il faut toujours définir un angle pour traiter son sujet, trier les informations pour éviter une présentation confuse et roborative. Car le principal talent d’un journaliste réside dans la forme (comment rendre l’information attractive par l’angle choisi, la qualité d’écriture...), pas dans le fond, qui sera de toute façon subjectif.

            En résumé, si «  l’Agence France Presse met à disposition de ses abonnés l’ensemble des communiqués de presse des partis et des organisations syndicales sur un espace spécifique et facilement accessible, selon des modalités à préciser et à organiser (…) afin de diffuser plus largement et de façon totalement neutre leurs points de vue »,  on s’en fout. Ca ne changera rien de toute façon.


            • Serge 12 mai 2008 17:23

              D’accord pour "objectiver sa subjectivité" malheureusement la tendance actuelle des neojournalistes est de subjectiver l’objectivité.

              Faut-il être bac + 10 et lire 15 journaux par jour pour savoir ce qu’il s’est passé la veille ?

              L’idée d’un service ayant pour seul but de transmettre aux lecteurs intéressés les communiqués de presse envoyés par les partis politiques, syndicats, etc... n’a, contrairement à votre affirmation peremtoire, rien de ridicule. Chacun y trouvera des faits concrets et y puisera ce qui lui semble interressant.


            • finael finael 12 mai 2008 19:01

              @ cap’tain flam

              Je cite :

              "en alternant les lectures du Point, de L’Express, de Marianne… "

              Ben on y trouve la même chose ! ... alors c’est assez ennuyeux. Bien sûr, ce n’est pas présenté de la même manière ni dans le même ordre ... mais combien de journalistes pointent indifférement à ces différents journaux ainsi d’ailleurs qu’à la radio et la télévision.

              Pierre Bourdieu, de son temps, estimait qu’il n’y avait guère plus de 40 personnes pour "faire l’opinion", aujourd’hui ce doit être une petite douzaine. Quant aux autres, ils répercutent les mêmes "faits" destinés à abreuver le bon peuple.

              Celà me rappelle ce bon mot qui circulait sous le manteau du temps de feue l’URSS :

              "Il n’y a pas de pravda (vérité) dans la Pravda, ni d’izvestia (nouvelles) dans les Izvestia".

              Oh ! ce n’est pas que d’autres faits, d’autres informations ne soient pas disponibles, simplement il faut se mettre à la lecture de revues "pour initiés" rebutant le grand public, chercher, fouiller, recouper, oui, c’est vrai, l’information il faut aller la chercher.


            • capt’ain flam 13 mai 2008 09:00

               Faut-il être bac + 10 et lire 15 journaux par jour pour savoir ce qu’il s’est passé la veille ?

              Pour ma part, je lis 7 à 8 titres différents par semaine mais ce n’est pas obligatoire. Internet est aussi là pour ça désormais.

              L’idée d’un service ayant pour seul but de transmettre aux lecteurs intéressés les communiqués de presse envoyés par les partis politiques, syndicats, etc... n’a, contrairement à votre affirmation peremtoire, rien de ridicule. Chacun y trouvera des faits concrets et y puisera ce qui lui semble interressant.

              Je n’ai fait aucun affirmation péremptoire, vous n’avez pas du tout compris ma conclusion. Je ne suis ni pour, ni contre, je dis que cette polémique n’a pas lieu d’être. Après tout, pourquoi pas passer tous ces communiqués... Mais vous croyez que le citoyen lambda est branché sur le fil de l’AFP toute la journée ? Est-il même prêt à s’y abonner ?

              Par contre, ce qui est vraiment ridicule, c’est la manière dont le débat a été lancé par Frédéric Lefebvre. Ce porte-parole de l’UMP a semble-t-il été vexé que l’AFP n’ait pas traité son communiqué du 1er mai sur les problèmes prudhommaux de Ségolène Royal, alors que le sujet n’était plus d’actualité (la condamnation datait du 10 avril !). Ca, ça m’a fait franchement marrer !

               


            • capt’ain flam 13 mai 2008 09:08

               "en alternant les lectures du Point, de L’Express, de Marianne… "

              Ben on y trouve la même chose !

              Ben voyons... C’est bizarre, pour avoir lu les dernières éditions du Point et de Marianne, je n’y ai pas trouvé les mêmes commentaires sur les même sujets. Ralala, les jugements à l’emporte-pièce emprunt de populisme...

               


            • melanie 12 mai 2008 15:03

              Avec ce raisonnement exclusivement financier - argent qui ne tombe pas directement dans l’escarcelle des journalistes qui eux font leur job comme ceux de Reuters-, les médecins Hospitaliers sont à la clique de l’Etat, les iNstits sont tous à Droite car subventionnés par l’état, les enseignants de tous bords aussi - sauf ceux du privé-, l’INSERM doit valider les conceptions génétiques de Sarkozy,...qui est indépendant  ???

              Et puis il n’y a pas loin s’en faut, que l’AFP, Marianne, Le Monde Diplo, Courrier International, et j’en passe ont leurs sources d’informations et leurs journalistes ...indépendants ceux là.

              La collusion entre presse et Etat n’est pas récente, ce qui l’est, c’est la main-mise financière de certains Groupes surpuissants - Daussault, Lagardère- sur la presse et la fascination imbécile de notre président pour tout ce qui "fait du fric" , en l’occurence ses amitiés serrées avec ceux qui en ont - du pognon- et l’aversion hystérique de Sarkozy pour tout ce qui n’est pas une caisse de résonnance jubilatoire de ses mesures.

              Mais il s’agit là de comportements de dictature douce et de ploutocratie... et les subventions fournies par l’Etat ne datent pas de Sarkozy, elles ne sont pas nées d’hier.

               


              • xa 13 mai 2008 10:53

                @mélanie

                "les enseignants de tous bords aussi - sauf ceux du privé-"

                correction : sauf ceux du privé hors contrat !

                les enseignants du privé sous contrat sont rémunérés par l’éducation nationale.


              • bobbygre bobbygre 13 mai 2008 11:06

                Marianne : possédé à 25% par Carlyle

                Monde diplomatique : journal dont les enquêtes ou analyses sont totalement ignoré par le reste de la presse

                Courrier International : compilation d’articles récoltés dans la presse mondiale

                Canard Enchaine : se restreint principalement à l’actualité politique française

                Je ne dis pas que tous ces journaux sont ininteressants, au contraire, je les lis souvent mais faut être conscient de leur limites.

                Aucun de ces journaux, à ma connaissance, n’a émis le moindre début de doute concernant la VO du 11 Septembre... Le courrier, Marianne et le diplo sont même allés juqu’à participer aux lynchages des vilains conspirationnistes/antisemites/terroristes/paranoïaques/nauseabonds (rayer les mentions inutiles)

                 


              • xray 12 mai 2008 15:08

                AFP 
                Tout le problème reste à savoir qui contrôle l’AFP. 
                Visiblement, ce n’est ni l’État, ni le Gouvernement, ni le peuple français. 

                ÉCHO FRANCE 
                La lucidité est comme la lumière qui agresse les aveugles 

                Ces virus imaginaires qui nous manipulent.
                Elle est belle ! L’EUROPE ! 
                L’hypocrisie religieuse 


                • Serge 12 mai 2008 16:58

                  Déjà que le dernier des petits journaleux se prend pour un éditorialiste, où en est le travail d’information, le plus humainement possible, objectif d’un vrai (ex) jounaliste ? Même l’AFP veut maintenant (jalousie ?)mettre sont grain de sel dans l’appréciation d’une information.


                  • Paul Villach Paul Villach 12 mai 2008 19:32

                    @ Calmos

                    Excellente contribution au débat, témoignant d’un encéphalogramme désespérément plat ! Paul Villach


                  • sisyphe sisyphe 12 mai 2008 21:08

                    par Calmos (IP:xxx.x49.216.209) le 12 mai 2008 à 19H07

                     
                    Villach

                    " L’assaut de la Droite contre l’AFP"......... !!!!

                    Votre titre est digne de faire une Une de Marianne....ce torchon qui vous inspire tant....

                    Le ridicule tuerait....vous seriez mort..

                     

                    En tout cas, on peut compter sur des mecs comme toi, qui traitent un magazine d’information de "torchon", pourliquider ce qui reste de la liberté de la presse !

                    Le titre est parfaitement adapté à la situation, et s’appuie sur des faits relatés dans toute la presse. Si tu ne les as pas lus, c’est que tu considères TOUTE la presse comme des "torchons" ! (à part Le figaro, peut-être ??)

                    Quant au ridicule, mon pote, à ta place, avec un minimum de lucidité, je ne me risquerais pas à l’évoquer : on ne parle pas de corde dans la maison d’un pendu.......


                  • melanie 12 mai 2008 23:35

                    @ Calmos

                     

                    Pour parler de torchon, il faudrait peut-être dépasser la première de couverture et ses titres vendeurs : C’est certainement l’un - avec Le Canard, Politis et Charlie- à être les moins consensuels et assujétis à la PUB et donc les lobbys.

                    L’esprit est celui d’un regard sur le Monde qui ne penche vers aucun bord, tacle tout le Monde s’il y a matière et essaie de tracer une ligne un peu intègre au milieu de toutes les absurdités, sujets d’écoeurement et injustices crasses de cette société.La couverture avec ses couleurs tape à l’oeil et ses titres accrocheurs vont penser à "Detective" qu’il n’est absollument pas .

                    Quant à Jean François Khan- l’un de ses fondateurs-, si sa personnalité ne laisse pas indifférent, il est très loin d’être un imbécile.C’est un républicain iconoclaste et libre.

                    Les articles y sont fouillés, sans concession et très argumentés. Les critiques en matière de cinéma, de musique, de consommation et de gastronomie sont pertinents, fins et non soumis au matraquage permanent des L’express, Le Point , le Nouvel Obs et j’en passe.

                    Il faut lire pour critiquer et la couverture n’a jamais fait une entrée en matière.


                  • Traroth Traroth 13 mai 2008 12:25

                    @Calmos : si le ridicule tuait, il faudrait trouver un moyen de vous réssuciter pour pouvoir vous tuer un nombre suffisant de fois...


                  • Traroth Traroth 13 mai 2008 12:49

                    Que constate-t-on ?

                    • La semaine même de l’élection de Sarkozy, un juge a cherché à perquisitionner le Canard enchainé.
                    • Sarkozy est le premier président à porter plainte contre un journaliste, de mémoire d’homme, pour faux et usage de faux, dans cette lamentable histoire de SMS

                    Maintenant, on a cette attaque visiblement concertée contre l’AFP. Ca replace les choses dans leur contexte. Visiblement, le devoir d’informer des journalistes dérange le pouvoir.


                  • sisyphe sisyphe 12 mai 2008 21:04

                    Bon, ben, c’est bien : on va avoir droit à toutes les dépèches et les communiqués de la LCR, de Lutte ouvrière, du Parti des travailleurs, des verts, du PC ? Super !


                    • cybitnap cybitnap 12 mai 2008 21:24

                      @ sisyphe > Que l’AFP créé une rubrique spéciale pour les communiqués politique, pourquoi pas ? Et pour consulter les dépêches AFP, il faut payer donc tu "n’auras pas droit à toutes les dépêches LCR, LO,..."

                      Et il faut bien reconnaitre que les journalistes, depuis plusieurs mois, ne font ni plus ni moins que le boulot du PS. Puisqu’il était reproché au PS de critiquer en permanence de manière stérile sans jamais faire de propositions, même lorsqu’il s’agissait de mesures que la Gauche aurait pu proposer, ce sont aujourd’hui les journalistes qui expriment leurs idées politiques.

                      Lorsqu’on sait qu’il y aurait entre 84% (enquête de Marianne en 2001) et 92% (enquête faite l’année dernière) de journalistes de Gauche, il y a de quoi s’interroger sur l’indépendance journalistique. Est-ce de l’information ou de la propagande ? Tôt ou tard, il y aura un retour de flamme et les journalistes viendront encore pleurnicher pour que l’Etat les assiste financièrement avec nos impôts.

                      Du coup, j’ai laissé tomber tous les médias francais (TV, journaux) et je préfère m’informer directement sur http://www.edicom.ch/fr/news/international/ via le RSS


                      • sisyphe sisyphe 12 mai 2008 21:43

                         

                         

                        par cybitnap (IP:xxx.x56.167.77) le 12 mai 2008 à 21H24

                         
                        @ sisyphe > Que l’AFP créé une rubrique spéciale pour les communiqués politique, pourquoi pas ? Et pour consulter les dépêches AFP, il faut payer donc tu "n’auras pas droit à toutes les dépêches LCR, LO,..."

                        Et il faut bien reconnaitre que les journalistes, depuis plusieurs mois, ne font ni plus ni moins que le boulot du PS. .

                        Lorsqu’on sait qu’il y aurait entre 84% (enquête de Marianne en 2001) et 92% (enquête faite l’année dernière) de journalistes de Gauche, il y a de quoi s’interroger sur l’indépendance journalistique.

                         

                        Celle là, elle

                        est bien bonne  ! 

                        Tu me donneras tes références, pour l’enquête sur les journalistes !!

                        Et si, maintenant, les journalistes, après la période d’alignementy total sur Sarkozy, se mettent à le critiquer, c’est donc, qu’ils feraient "le boulot du PS" ! Tordant !

                        Et les sondages sont probablement aussi faits par le PS : moins d’1/3 de français satisfaits : dis donc, ça fait 2/3 pour le PS : un triomphe aux prochaines élections !

                         


                      • cybitnap cybitnap 12 mai 2008 22:16

                        La référence, je te l’ai donné, en 2001 c’était Marianne. Ah tu pensais peut-être à une femme ? Je parlais du journal. Quant à la seconde enquête l’année dernière, c’était sur RMC où ils avaient invité la personne ayant réalisé l’enquête. Tu trouveras certainement les sources sur Google.

                        Les journalistes pendant la campagne n’ont fait que refléter l’opinion générale qui se dégageait alors. Un candidat en ’rupture’ face à une candidate hors parti, sans envergure et dont le projet est relativement flou quand elle ne faisait pas l’apologie de la justice chinoise.

                        Et quant aux sondages, je serai toi je me méfierai quand même avant de crier victoire pour 2012

                        1- c’est quantitatif. Une bonne partie des décus le sont peut-être parce que ca ne va pas assez vite, parce qu’il a reculé sur certains sujets.

                        2- Ca fait 4 mois qu’il est chaque semaine en baisse d’1, 2 ou 3 points (je sais c’est par rapport au mois précédent mais quand même) et cette semaine il est encore à ... 40% d’opinions favorables (http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=70763&1706)

                        3- Et même si Sarkozy concentre toutes les critiques, le 1er ministre qui conduit la politique est quand même à 50.


                      • sisyphe sisyphe 12 mai 2008 22:33

                        Références totalement bidons !

                        Aucune enquète sérieuse : du grand n’importe quoi !

                        Quant aux sondages, tu as choisi le meilleur ; tous les autres sont nettement moins favorables, ainsi que pour Fillon, passé lagement sous la barre des 50, depuis un moment.

                        Quant aux "déçus" que les réformes n’aillent pas assez vite, c’est la voix de son maître, parfaitement répercutée ; sauf qu’on a vu, aux dernières municipales, que ça n’a rien à voir.

                        Les réformes actuelles sont totalement rejetées, tout simplement parce que ce n’était pas celles annoncées (le pouvoir d’achat), et, surtout, qu’elles sont totalement injustes, et contribuent à tirer tout le monde vers le bas, comme chacun peut s’en apercevoir. La formule magique "réforme" n’arrive plus à masquer, sous le strass, les paillettes, et l’auto-persuasion, qu’il ne s’agit, en fait, que de régressions, et de mesures de destruction du système social, quand AUCUNE mesure n’est prise pour mettre fin aux abus éhontés qui coûtent une fortune à l’état (fraudes financières des entreprises : 40 à 50 milliards par an, niches fiscales, stock options, dégâts de la spéculation, etc, etc...) .

                        Bref, des mesures contre les pauvres et les classes moyennes, et aucune contre les classes aisées : les choses sont claires pour tout le monde ; il faut être d’une sacrée mauvaise foi pour le nier.



                      • cybitnap cybitnap 12 mai 2008 22:59

                        T’as raison, Marianne est connu pour son manque de crédibilité...

                        Quant au sondage, je n’ai pas pris le meilleur, j’ai pris le dernier qui est sorti aujourd’hui 12 mai (Ipsos)

                        Le tien du 2 mai (CSA) le met à 38% (-2), celui du 6 mai (Ifop) le met à 42% (-1) et LH2 à 36% (-4). Il me semblait pourtant que les sondages le mettait déjà dans les 30-39% le mois dernier...

                         


                      • sisyphe sisyphe 12 mai 2008 23:24

                        par cybitnap (IP:xxx.x56.167.77) le 12 mai 2008 à 22H59

                         
                        T’as raison, Marianne est connu pour son manque de crédibilité...
                         
                        C’est marrant : Marianne est justement un des organes de presse nommément cités par Sarkozy comme anti-gouvernementaux et oppositionnel.
                        Pourtant, là, on lui accorderait une brusque légitimité ??
                         
                        Qui, moi j’ai dit bizarre bizarre ? Comme c’est bizarre...


                        • sisyphe sisyphe 12 mai 2008 22:46

                          Quoi qu’il en soit, un président qui, au bout d’1 an, se retrouve à un tel point minoritaire dans les sondages, est sans précédent dans l’histoire de la Vème République et, vu la politique qu’il s’obstine à suivre, ce n’est pas près de s’arranger.

                          Et sans aucun rapport avec le PS, j’espère bien que la grande majorité des français ne va pas continuer à se laisser , de la sorte, tromper, sans réaction. Il s’agira juste de choisir les formes les plus efficaces : dans une démocratie, le pouvoir appartient au peuple : il n’est que délégué à ses représentants : si ceux-ci conduisent une politique contraire aux intérêts de la majorité, c’est au peuple de recouvrer ses droits légitimes.


                        • melanie 12 mai 2008 23:42

                          Merci Sisyphe

                          Pour les y j’ai des doutes à chaque fois : Le premier ou le deuxieme , pour le mythe , je connais .... Depuis le temps que je cherche en vain à remonter la pente - du chômage- le caillou est devenu un mégalithe...


                        • sisyphe sisyphe 12 mai 2008 23:00
                          Albanel et l’AFP : comme un parfum de "Voix de la France"
                           

                          Emboîtant le pas du président Sarkozy et de l’UMP Frédéric Lefebvre, Christine Albanel accuse l’Agence France presse (AFP) de censurer les communiqués politiques. Et la ministre de la Culture et de la Communication de déclarer dans le JDD :

                          "Afin de couper court à la polémique, je me demande s’il ne serait pas envisageable que l’AFP mette à disposition de ses abonnés l’ensemble des communiqués de presse des partis."

                          Par une telle déclaration, elle prétend que c’est au pouvoir politique de définir les missions de l’AFP, alors que cette entité est une entreprise de droit privé.

                          (...)

                           

                          Aujourd’hui, le gouvernement croit disposer d’un moyen de pression décisif, en oubliant que l’Etat n’est plus depuis longtemps l’actionnaire majoritaire, et qu’en outre, une série de structures assurent en principe à l’Agence une totale indépendance éditoriale.

                          Il est vrai que la puissance publique, à travers les abonnements conclus par les ministères et les administrations, demeure le principal client de l’AFP, qu’elle contrôle de facto en déterminant le montant de ses abonnements. Le Président et ses affidés peuvent donc croire que l’Agence est " leur" chose, qu’ils peuvent la manipuler comme ils l’entendent.

                           

                          (...)

                          Ravaler l’Agence France Presse au rôle de simple vecteur de transmission pour les "communiqués" des partis politiques, c’est-à-dire de l’UMP, serait le plus sûr moyen de marginaliser et détruire définitivement l’AFP.

                          http://www.rue89.com/philippe-madelin/albanel-et-lafp-comme-un-parfum-de-voix-de-la-france


                          • sisyphe sisyphe 13 mai 2008 12:09

                            Non ; mais sérieusement, quelle honte !

                            Alors que pratiquement l’ensemble des medias dominants sont aux mains de ses obligés ou de ses copains : (l’un des témoins de son deuxième mariage et le parrain de son plus jeune fils, Louis, est Martin Bouygues, P-DG de TF1, première chaîne européenne, l’un de ses meilleurs amis est Arnaud Lagardère, patron du plus puissant groupe de presse et d’édition d’Europe, propriétaire du JDD et d’Europe 1, son second témoin de mariage de 1996, Bernard Arnault, patron du groupe de luxe LVMH, vient de prendre le contrôle du premier quotidien économique français, les Echos et que Vincent Bolloré, qui a en partie financé ses vacances l’été dernier, a entrepris de monter un groupe de presse, avec des quotidiens gratuits. (Reuters))

                            le peitit nabot-léon bling-bling vient jouer et faire jouer à ses affidés les pleureuses sur les rares medias qui ne sont pas à sa botte : on croit rêver !

                            Tout ça, en plus, pour protester contre la non-diffusion de communiqués UMP demandant à ce qu’on signale plus médiatiquement la "condamnation" de Ségolène Royal dans l’histoire des deux attachées parlementaires  : elle leur fait encore peur, Ségolène ?

                            Si la fièvre monte, accusez le thermomètre : ça servira toujours à faire diversion...

                            Pétard, il faut vraiment qu’ils se sentent mal, à l’Elysée et à l’UMP, pour en être rendus à des pressions aussi grosses, et veuillent carrément remettre en cause la liberté de la presse : quelle bande de petits politicards minables, à l’image de leur chef !



                            • ZEN ZEN 13 mai 2008 12:19

                              Sisyphe a raison :

                              "pratiquement l’ensemble des medias dominants..."

                              Qu’on en juge ici. Une sérieuse étude de Forest : des faits, rien que des faits..

                               

                              http://forestent.free.fr/


                              • sisyphe sisyphe 13 mai 2008 17:22

                                Le président de la Société des journalistes (SDJ) de l’AFP, Christophe Beaudufe, rappelle dans Le Monde que les reproches adressés par l’UMP à l’Agence France-Presse témoignent d’une « méconnaissance » du fonctionnement d’une agence de presse, qui « n’est pas un blog ».

                                La semaine dernière l’UMP a accusé l’AFP de « censure » pour n’avoir pas diffusé un de ses communiqués concernant la condamnation de Ségolène Royal dans un litige avec d’anciennes collaboratrices. « Une agence de presse n’est pas un blog sur lequel les acteurs politiques ou économiques viendraient poster des communiqués à leur guise. C’est une rédaction qui doit à ses lecteurs une information crédible, vérifiée et replacée dans son contexte », réagit Christophe Beaudufe.

                                http://www.liberation.fr/actualite/politiques/326091.FR.php


                                • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 14 mai 2008 01:50

                                  Un des maux les plus graves qui frappent la presse depuis quelques décennies est l’amalgame constant qui est fait entre la "communication" et" l’information" l’une etant l’antithèse de l’’autre, par les gouvernements , les services publics et les porte-paroles des entreprises privées commerciales ou industrielle.

                                  L’autre mal qui discrédite toute la profession est la complaisance avec laquelle certains d’entre nous , de tous les medias en général, laissent s’établir, ou provoquent , entre eux-mêmes, et leurs "sources" gouvernmentales, politiques syndicales ou privées, une connivence inacceptables selon l’ethique du métier. La crainte de se couper de leurs sources dont ils parlent , est une explication fallacieuse.

                                  Est il utile de rappeler que les journalistes ne sont ni des policiers, ni des juges, ni des redresseurs de torts ou autres "chevaliers blancs" mais tout simplement, des témoins chargés de faire connaitre et expliquer la vie du monde, laissant aux éditorialistes des medias le soin de commnenter l’’évènement selon l’angle de leur convictions politiques ou religieuses des medias qui les paient. 

                                  Un autre danger guète les plus jeunes : celui de se faire transformer en "clônes" par des écoles que certains fréquentent. afin d’ y apprendre le métier.....

                                  Fort heureusement, l’AFP est fondée sur un statut qui garantit son indépendance et la protège contre quiconque aurait l’intention la baillonner en l’intimidant. Le conseil supérieur de l’agence est notamment charge de veiller à cette indépendance.

                                  Si des groupes, des associations ou des partis politique désirent faire connaître leur communiqués ou leurs interpretations de la vie politique et economique, l’Internet leur ouvre les bras presque gratuitement.

                                  Bertrand C. Bellaigue

                                  Rédacteur en chef et directeur de bureaux à l’Etranger de l’AFP. (e.r.)

                                   

                                   

                                   


                                  • Paul Villach Paul Villach 14 mai 2008 10:52

                                    @ B C Bellaigue

                                    "Un des maux les plus graves qui frappent la presse depuis quelques décennies est l’amalgame constant qui est fait entre la "communication" et" l’information" l’une etant l’antithèse de l’’autre, par les gouvernements , les services publics et les porte-paroles des entreprises privées commerciales ou industrielle."

                                    On ne peut pas dire que vous teniez compte des objections qu’émet mon article sur l’un de ces couples de mots qui constituent "la théorie promotionnelle de l’information", "information et communication".

                                    Ce n’est pas en entretenant la crédulité des lecteurs que les médias s’en feront des alliés efficaces contre les tentations de tous les pouvoirs.

                                    Il faudra bien un jour que le monde journalistique se réveille : il sera bientôt le seul à croire à ces représentations édifiantes de l’information qu’il ne cesse de propager pour, croit-il, défendre son crédit. Paul Villach


                                  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 15 mai 2008 21:08

                                    @ Paul VIllach

                                    "Ls peuples n’ont jamais que les journaux qu’ils méritent".

                                    Ayant été en poste pour l’AFP, en Birmanie et en Argentine/Paraguay à quinze années de distance : aujourd’hui de retour dans le Loiret , je suis parvenu à cette conclusion :

                                    " A force d’accepter silencieusement, en n’y attachant pas d’importance, les faits provoqués par un gouvernement autoritaire ou les décisions qu’il a prises unilateralement , un journaliste finit au bout d’un court délai, par perdre son âme et se trahir soi-même.."

                                    L’exercice de la "Comm" - antithèse de l’information - n’exige pas de s’examiner sans son miroir chaque jour, sans relache.

                                    La pratique de l"information est - dans la plupart des cas - l’accomplissement d’une vocation . Elle rend indispensable cet examen de conscience quotidien, sans avoir à tenir compte des opinions ou des réactions gouvernementales ou privées qu’il provoque.

                                    Quand , en 1978 - un colonel chef des "services d’’information" de la Junte militaire argentine , après avoir admis l’usage d’amphétamine et de penthotal par les militaires argentins - pour interroger "efficacement" les "délinquants apatrides" — membres de l’armée revolutionnaire du peuple l’ERP — a accusé notre bureau de ne transmettre et diffuser que des depeches négatives, je lui ai répondu " faites nous connaître des faits "positifs" et nous verrons si nous les publions ou non".

                                    Je ne connais pas d’agent de la "Comm" qui soit prêt à risquer sa peau pour convaincre...Le nombre d’hommes et de femmes qui , a travers le monde, vont en prison ou sont assassinés pour avoir fait leur métier est beaucoup trop nombreux. (Sources R.S.F)

                                    Bertrand C. Bellaigue

                                     

                                     

                                     


                                    • Paul Villach Paul Villach 16 mai 2008 11:08

                                      @ Bertrand C. Bellaigue

                                      Je crois que vous n’entendez pas l’analyse de l’information que je développe.

                                      1- Je conçois que vous soyez choqué par le rapprochement sacrilège à vos yeux que j’opére entre information et communication, tant les professions qui se réclament de l’une et de l’autre, peuvent différer. Je ne nie pas la réalité tragique de la guerre de l’information où des journalistes laissent la liberté et même la vie.

                                      2- Pour autant, dans une perspective d’amélioration de la qualité de l’information disponible, il n’est plus possible de continuer à nourrir les lecteurs des leurres édifiants d’une théorie promotionnelle de l’information que les médias diffusent inlassablement et que l’expérience dément.

                                      - Une opinion n’est pas une représentation de la réalité obligatoirement délirante : elle peut être composée d’un dosage varié 1- d’une représentation plus ou moins fidèle de la réalité et 2- de motivations personnelles diverses. 

                                      - De son côté, une information n’est pas "un fait" et encore moins ""un fait brut" ; elle n’est qu’une représentation plus ou moins fidèle d’un fait associée à des motivations personnelles qui poussent à la diffuser, à la garder secrète ou à l’extorquer. Nous n’accédons à la réalité qu’au travers de médias, et premier lieu nos médias sensoriels.

                                      3- On peut admettre que le travail d’un journaliste soit de tenter de livrer la représentation de la réalité la plus fidèle possible. Mais on ne peut faire abstraction des formidables contraintes qui pèsent sur cette ambition généreuse : la contrainte des moyens de diffusion (économiques et politiques en particulier) en est une et laisse souvent peu de place à la fidélité de la représentation.

                                      4- Je ne vois pas ce que le monde journalistique a à perdre en acceptant de reconnaître les contraintes où il travaille. Les physiciens n’ont pas progressé en niant la loi de la pesanteur qui s’exercent sur l’objet de leur recherche.

                                      Mieux, en se dispensant de nourrir ses lecteurs de leurres qui entretiennent leur crédulité, le monde journalistique en ferait d’eux les meilleurs alliés pour résister aux contraintes qui pèsent sur eux. On ne raconte pas de bobards à qui peut les déceler. L’argument est de poids face à des pouvoirs qui seraient tentés de le faire ou d’obliger des journalistes à le faire. C’est le crédit des uns et des autres qui est en jeu et donc leur capacité à pouvoir réunir une audience.

                                      Ce n’est du reste pas tant les bobards qu’il faut redouter, même s’ils sont plus fréquents qu’on pense, mais l’information gardée secrète qui est à l’univers de "la relation d’information" ce que sa part immergée est à l’iceberg. Le choix de faire connaître ou de garder secret est bien un jugement sauf erreur qui obéit au principe de la relation d’information : nul être sain ne livre une information susceptible de lui nuire. Cordialement. Paul Villach

                                       


                                    • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 16 mai 2008 11:36

                                      @ Paul Villach

                                       

                                      Il est possible que votre votre position critique à l’égard de la presse et de l’infomation puisse avoir deux causes - pas necessairement contradictoires - la triste frustation éprouvée par un philosphe en quête de notoréité ou la consequence ce l’adage selon lequel le cynisme est la tentation de l’intelligence"

                                      Cordialement

                                       

                                      Bertrand C. Bellaigue.


                                      • Paul Villach Paul Villach 16 mai 2008 11:54

                                        @ bertrand C. Bellaigue

                                        Je crois, M. Bellaigue, que vous faites fausse route dans cette "psychanayse" un peu légère, voire malveillante. Pour quoi cette poussée d’adrénaline ? Quand on ne peut réfuter des arguments, on s’en prend à la personne qui les soutient ! Aveu d’impuissance vieux comme le monde !

                                        1- La recherche d’une notoriété ? Vous savez comme moi qu’elle commande de caresser le public dans le sens du poil. Avouez que je m’y prends très mal ! Je n’arrive même pas à vous convaincre !

                                        2- Le cynisme ? Ce n’est pas en rejetant les leurres que l’on fait preuve de cynisme mais en tentant de les faire avaler à ceux qu’on a pris soin de tromper depuis si longtemps. Souvenez-vous de la presse de 14-18 ! Elle devrait inspirer votre réflexion  : "Les balles allemandes ne tuent pas" disaient les journaux à leurs lecteurs qui les croyaient. Rien n’est plus cruel pour la presse que de la relire quelques années plus tard !

                                        Il me semble que les médias n’ont pas beaucoup progressé en matière de représentation fidèle de la réalité pour la simple raison que la majorité de leurs lecteurs sont toujours aussi crédules. Cordialement, néanmoins, Paul Villach


                                      • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 16 mai 2008 18:59

                                        @ Paul Villach

                                         

                                        Over and out.

                                         

                                        BCB


                                        • Paul Villach Paul Villach 16 mai 2008 19:49

                                          @ BCB

                                          Figurez-vous que cette anglomanie - chère aux médias avec leurs "niouses" , leur "off", leur "live" de colonisés...- m’indispose ! Je suppose que vous voulez dire que la partie est finie et qu’on s’en va ? Pourquoi ne pas l’écrire aussi simplement. Le Français dispose des mots pour le dire. Paul Villach

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