L’orthographe, c’est l’hygiène de la langue
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Ne nous leurrons pas : cette ahurissante « réforme de l’orthographe » n’est pas une bévue socialiste de plus, mais la dernière étape d’un vaste chantier de démolition. Car, depuis des années, le gouvernement s’acharne contre ce qui fonde la transmission même du savoir scolaire : l’acquisition des connaissances par l’apprentissage de règles communes. Relâchement de la discipline et banalisation de l’incivisme, tyrannie des parents d’élèves (désormais indemnisés pour siéger aux conseils de classe), dissolution des savoirs disciplinaires au profit d’une « interdisciplinarité » vaseuse, suppression des classes bilingues, des langues anciennes et des bourses à caractère méritoire jugées « élitistes », mise en cause de la notation chiffrée au motif qu’elle serait « blessante » : toutes ces mesures sapent la légitimité de l’institution scolaire au moment même où la dictature du Tout-Marché accroît les inégalités sociales et pénalise les enfants issus des milieux modestes.
Pour parachever cette œuvre destructrice, il ne manquait plus, en effet, que la réforme de l’orthographe : parce qu’elle serait « trop difficile », parce qu’elle ne sert à rien, parce que l’écriture SMS, au fond, est l’écriture de demain, parce que la langue nationale est le dernier réduit d’un « souverainisme » abhorré, parce que le « fond », paraît-il, est plus important que la « forme », l’écriture de 2 400 mots sera désormais « simplifiée ». Mais c’est oublier qu’une langue est un code culturel partagé dont l’acquisition rend possible le vivre-ensemble, qu’il n’y a pas de société muette et que pour dialoguer il est impératif de se comprendre, c’est-à-dire de pratiquer la même langue, obéissant aux mêmes règles. Bref, c’est oublier que l’orthographe, avec la grammaire dont elle est la sœur-jumelle, est l’hygiène de la langue. Car l’orthographe ne se contente pas de déterminer des règles intangibles en fixant la norme, précisément, de « l’écriture droite ». Elle témoigne aussi des origines multiples, et pas seulement gréco-romaines, de la langue française : il n’y a pas d’étymologie sans orthographe, et ignorer l’orthographe, c’est insulter ses origines linguistiques. Mieux encore, c’est l’orthographe, par sa rigueur, qui autorise la subtilité de la langue française, qui favorise l’expression de la nuance, qui pare notre langue de mille couleurs chatoyantes. Manifestement, on finit par oublier ce qui pourtant tombe sous le sens : fruit d’une longue maturation culturelle, l’orthographe est ce qui ne se réforme pas.
Croyant atténuer la portée de cette réforme, nos dirigeants ont cru bon d’ajouter qu’en fait, désormais, « plusieurs orthographes seraient possibles pour un même mot ». Comme si ce n’était pas pire, précisément ! En torturant à loisir l’écriture de 2400 mots, en autorisant tout et son contraire, le message passé aux jeunes générations est catastrophique : il signifie que c’est sans importance, que c’est la même chose, d’écrire « oignon » ou « ognon ». Comment mener un travail pédagogique digne de ce nom si le fondement de toute pédagogie, la langue commune, se prête désormais, avec la bénédiction officielle, à des variations individuelles, au gré de la fantaisie de chacun ou sous l’effet d’une ignorance banalisée ? Comment lutter, pédagogiquement, contre la sous-culture de l’à-peu-près ou le mythe selon lequel, linguistiquement, tout se vaut ? Cette réforme de l’orthographe, en réalité, est la négation même de l’orthographe, c’est-à-dire la négation du concept même du « bien-écrire ». Si l’on peut écrire le même mot de plusieurs façons, alors à quoi servirait-il de l’apprendre ? Et que faudra-t-il apprendre ? Les deux ou trois façons de l’écrire ? Où est alors la simplification recherchée ? Et quelle sera la prochaine étape ? L’écriture SMS comme langue officielle de la République et « Twitter » en guise de Journal Officiel ?
L’on perçoit, du coup, la cohérence perverse de cette « réforme de l’orthographe » avec la précédente réforme, celle de la dictée. La priorité, nous disait-on, était de « réformer la dictée pour arrêter « le cycle infernal de la peur de la faute ». Comment ? En faisant de l’évaluation des élèves un acte positif, et non plus un acte négatif. En distribuant un « plus » lorsqu’une faute n’a pas été commise, et un « moins » lorsqu’elle l’a été. Quand un élève, dans une dictée, fait une faute lexicale (« siel » au lieu de « ciel ») il a un point en moins. Mais si, dans la même copie, il fait correctement un accord (« les nuages »), il a un point en plus. Autrement dit, on entend valoriser systématiquement l’absence de faute, de manière à « encourager » l’élève dans sa progression. Il n’est pas nécessaire d’être un spécialiste, pourtant, pour voir que cette méthode d’évaluation est une aberration pédagogique. Ce n’est pas en passant de la pommade sur l’ego blessé des enfants (et de leurs parents) qu’on enrayera la dégradation du rapport à l’écrit. On peut s’accommoder de cette situation en considérant que l’orthographe de nos élèves est celle de demain, et enfouir sa tête dans le sable. Mais casser le thermomètre ne fera pas chuter la fièvre du malade.
Car la langue, faut-il le rappeler, est un code symbolique dont nous apprenons le maniement en bénéficiant des corrections de nos aînés. Aussi ancienne que l’écriture, la dictée est simplement la meilleure façon de vérifier si ces corrections ont porté leurs fruits. C’est pourquoi la dictée n’est pas un jeu où l’on ne ferait que des gagnants sous prétexte de ne vexer personne. Tout au contraire, elle est ce moment de la scolarité où l’on s’assure que les futurs citoyens utilisent la même langue. Elle traduit un double engagement : celui des maîtres, qui s’engagent à transmettre à leurs élèves les règles de la langue ; celui des élèves, qui s’engagent à respecter ces règles. Mais à quoi bon faire des dictées si l’orthographe n’est plus qu’une variable d’ajustement, une sorte d’option laissée au caprice individuel, un « truc ringard » dont on peut s’affranchir à moindres frais ? Nos dirigeants le savent bien : la démolition du savoir classique, propice au libre exercice de la pensée, passe par la dissolution du lexique dans un salmigondis « high tech ». Cette dissolution programmée de la langue française, dernier bastion d’une souveraineté haïe, exige la pulvérisation des règles linguistiques et le repli sur les idiomes tribaux, conditions requises de la balkanisation de la société sous l’égide du Capital. Opération réussie pour les tâcherons socialistes : le grand chantier de démolition touche à sa fin.
155 réactions à cet article
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@Passante
Permettez-moi de completer :
Trabadja, la moukère, trabdja bono
Trempe ton cul dans la soupière, pour voir si c’est chaud -
@Passante
@Passante
Cette réforme reflète le mépris des soi-disant « élites » pour le peuple, selon eux, incapable d’apprendre et de s’instruire.
Elle me fait penser à la manière de parler des chefs communistes ou gauchistes qu’on entend dans les discours des années 1970. : ils affectaient de mal parler ou de parler vulgairement pour "faire peuple", alors que le peuple s’efforçait de parler correctement et d’apprendre le bien-parler à ses enfants pour qu’ils réussissent plus tard dans la vie.
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Bonjour Bruno Guigue,
tout à fait d’accord avec vous.Mais il n’y a pas que l’orthographe, il y aussi la prononciation, et dans les médias, c’est à hurler : les ’s’ qui se prononcent ’z’, les européens qui deviennent mal oreusement des oropéens, etc, etc.Prendre prétexte de la déliquescence de la pratique de l’orthographe pour la réformer c’est se prévaloir de ses turpitudes. C’est du libéralisme pervers, si vous me passez ce pléonasme.A coté de ça, ou peut-être dans le même esprit : Sarkozy qui argumente contre les paquets de cigarettes neutres - fini les marques tapageuses - au motif que ça nous amènerait dans la foulée, des fromages en emballages neutres, des vins en bouteilles neutres, etc, etc.Les seules valeurs qu’il conviendrait de respecter aujourd’hui, que ce soit avec le PS ou le LR sont les valeurs commerciales.’’Le libéralisme économique préside tous les imaginaires’’ disait Edouard Glissant : on en a encore avec cette affaire, une belle démonstration.-
Le délire de Sarkozy sur le paquet de cigarettes neutre
ps. Pardon B. Guigue, pour le hors sujet.ps. Merci Rosemar, à qui j’ai emprunté ce lien fourni dans son com sur un autre fil. -
Voilà, pourquoi j’aime l’anglais et l’espagnol....
Pas d’accents, une conjugaison simple, un « you » unique pour le premieret une prononciation qui respecte toutes les lettres...-
Ce n’est pas un question d’hygiène mais d’efficacité et de simplicité....
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Bonjour, L’enfoiré
Certes, pas d’accent en anglais, mais pour ce qui est de la prononciation, elle varie considérablement du Sussex à l’Ecosse en passant par le Pays de Galles.
Et toutes les lettres sont-elles prononcées ? Certainement pas.
Et que dire des titres du groupe Slade dont les titres sont écrits comme est parlée la langue ? Des exemples : Cum On Feel The Noize ; Coz I Luv You ; Take Me Bak Ome ; Skweeze Me, Pleeze Me ; Mama Weer All Crazee Now ; Look Wot You Dun...
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@Fergus,
Bien d’accord pour la prononciation, Fergus, c’est pour cela qu’il y a le globish.C’est à dire une langue qui s’adapte à tous les usages pour tous.Le français est une langue difficile qui ne s’adapte pas pour devenir un interface.Ma langue maternelle est le français, j’aime ma langue, mais je me mets à la place de celui qui doit l’apprendre.Combien d’années faut-il pour assimiler toutes les exceptions de la langue française qui annulent les règles ? Pourquoi pour une raison de masochisme ?Le son « o » qui devient pafois « eau », « au », « ho ».Je ne cite que cet exemple mais il y en a des dizaines.Dans la semaine, je regardais le film « Minuit à Paris » de Woody Allen en version originale sans lires les sous-titrées. Certains acteurs, il n’y avait aucun problème pour les comprendre et certains mangeaient leurs mots.Dans un article, je posais la question faut-il « défendre une langue ou un dialecte » lors du deuxième forum mondial de la langue française à Liège. Le commissaire général citait les points important pour faire rayonner une langue :- la créativité
- le développement économique, technologique et culturel
- les contacts et les connivences
- le dynamisme pour contrer le monde anglophone
- faciliter ses règles et le moins d’exceptions possibles.
- clarté et la bonne formulation
- volonté politique
Je suis sûr qu’un Breton a ses expressions propres qui ne seront pas comprises par un Parisien... -
Désolé de paraître un peu trouble-fête pour l’auteur de cet article qui voit de l’hygiène dans l’orthographe.
Dire ce genre de chose sur un site français, n’a pas l’heur de recevoir les applaudissements, mais il faut reconnaitre (sans le ^) les choses honnêtement. Les accents circonflexes sont loin d’être le pire des problèmes pour assimiler notre langue.Faudra peut être un autre moustique Ziga qui fasse le transfert de l’orthographe dans les générations suivantes. -
@L’enfoiré
« Voilà, pourquoi j’aime l’anglais et l’espagnol....Pas d’accents, une conjugaison simple, un « you » unique pour le premieret une prononciation qui respecte toutes les lettres ». (sic)Hum.... pour l’espagnol nous sommes d’accord, mais pour l’anglais vous n’avez pas l’air de savoir de quoi vous parlez... c’est 10 fois pire qu’en français ! -
@flesh
Je pense que l’à vous déconner vraiment.Avez-vous déjà vu un clavier QWERTY de votre vie ?Mais je ne vais pas vous brusquer sur cette antenne.Cela ne sert à rien de chercher dans l’histoire, l’orthographe anglaise n’est pas aussi embourbée que la française.Elle évolue... prenez un dictionnaire Harraps dans les mains d’il y a quelques années et comparez avec celle d’aujourd’hui... -
Oui vous avez peut être raison en fait, l’ anglais aurait bien une « prononciation qui respecte toutes les lettres », comme le montre très bien par exemple (parmi des milliers d’exemples) la prononciation de -OUGH :though : /oʊ/ as in toe (other examples : dough)tough : /ʌf/ as in cuff (other examples : rough, enough, and the name (but not the word) Hough)cough : /ɒf/ as in off (other examples : trough, Gough (name, some pronunciations))hiccough (a now uncommon variant of hiccup) : /ʌp/ as in up (unique)plough : /aʊ/ as in cow (other examples : sough, drought, bough, doughty, and the names Slough and Doughty)through : /uː/ as in bluenought : /ɔː/ as in caught (other examples : ought, sought, thought, brought)lough : /ɒx/ with a velar fricative like the ch in lochborough : /ə/ (other examples : thorough, names ending in -borough)hough : /ɒk/ (more commonly spelt « hock » now)Si vous comprenez un peu l’anglais, je vous conseille vivement l’article de Wikipedia sur le sujet écrit par des anglophones, il est très instructif :Mais si vous ramez à comprendre ce texte (et surtout à le lire à haute voix) la version française est disponible.Cordialement, from London (LON-DEUN et non pas LON-DON) -
@flesh
Pourquoi l’orthographe anglaise est-elle si compliquée ?Prenez le « gh » de « tough », le « o » de « women » et le « ti » de « action », vous obtenez « ghoti » qui se prononce « fish ». -
bonjour popov,
ce n’était pas ma question mais le titre d’un lien.Oui, ghothi est un des exemples les plus célebres cités par les défenseurs d’une réforme de l’orthographe anglaise qui en a bien besoin.Cordialement -
@L’enfoiré
Sauf l’accent tonique ( ’ ) et la tilde ( ñ ), ainsi que le point d’interrogation ou d’exclamation à l’envers au début d’une phrase, pour l’espagnol. Quant à la prononciation, les lettres J, X, V, C G, R, U ne se prononcent pas comme en français, et les voyelles se prononcent différemment quand elles sont avec un accent tonique ? Et le N se prononce GN s’il est est surmonté d’une tildePour ce qui est de la conjugaison en espagnol, est est aussi complexe que la française, car c’est une langue latine ! Il ne suffit pas de mettre des A ou des O à la fin de chaque mot ! -
@dear flesh,
Let me use english to answer you...I think that we are not speaking of the same thing.I never say that the pronounciation is easy in english.There are a lot of ways to pronounce the same letters. It’s always easier to read an english text than hearing it by someone who is not aware of the difficulty for a stranger.I was replying about the accents which are not existing on a Qwerty keyboard and thus using the language..All languages have to be permenantly updated.But due to the « French academy », there is a obstruction.If tµyou are reading this item you’ll see that he is merging political reasons and language usages.I’ll read the link about the Wikipedia text concerning the english orthograpy. Thanks for it.
You have to know that more then years ago, I had daily contacts with american, english and dutch people.Nowaday, it’s no more the case and I’am loosing the practice.You know what this lack can give.Some vocabulary words have to be recovered in the deapness of my memory..Have a nice evening -
@L’enfoiré
Leicester = leister , vaughan = vaun .....toutes les lettres ?L’ anglais , ça s’ecrit « elastic » et ça se pronnonce « caoutchouc » ...disait mon oncle ... -
@L’enfoiré
« Voilà, pourquoi j’aime l’anglais et l’espagnol....
Pas d’accents »Coño !
« une conjugaison simple »
Conjuguez-moi donc « tener » au subjonctif futur. Oui, ça existe, en espagnol, le subjonctif futur.
« une prononciation qui respecte toutes les lettres »
Prononcez-moi donc « knight ».
Et maintenant « aborigine »
Et maintenant « featherstonehaugh » -
@flesh
« Cordialement, from London (LON-DEUN et non pas LON-DON) »En fait, c’est LAN-DEUN et non pas LON-DEUN, mais on ne va pas se bouffer le nez pour ça
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L’orthographe et la grammaire sont le code de la route de l’écriture...
Simplifions le code de la route, que, finalement, chacun pourra adapter à son usage personnel...
Ca va péter grâve au premier carrefour, c’est sûr !
Il est vrai qu’un accident typographique fera moins de morts
Quoique...
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puis ça rend les choses difficiles, se battre sur des fronts parallèles
donc ne pas perdre le nord :commencer par exemple tous les discours par :« charlie ? qui c’est charlie !?.. c’est quoi encore ce bataclan ? » ..pour se recentrer sur l’essentiel :la junte (il faut, de fait, perquisitionner les choses par leurs noms)la junte, au pouvoir, et à l’œuvre.-
c’est dans un tout,et déjà rien qu’à l’échelle du mammouth microsofté à la criée des souks texans,y ajouter surtout :ce qu’ils ont perquisitionné il y a peu, cop 21 : « les têtes écolos ».les accents circonflexes des forêts sont déjà là -il s’agit, entre autres, désormais, de faire disparaîtrejusqu’aux traces du monde qu’on efface,toute décision sur l’écriture est acte royal,corps de la nation en jeu,une misérable incisive ne cachera pas cette mâchoire. -
Un article retrograde comme on en voit souvent dès qu’on change 3 règles d’orthographe.
Par exemple le commentaire sur le langage SMS qui en fait est resté marginal.
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@tf1Groupie
Tout arrive. Je suis rarement d’accord avec vous, tf1Groupie, sauf cette fois.
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@tf1Groupie
Allez voir sur des forums où des jeunes s’expriment, faites le test comme moi et vous verrez si le langage SMS est resté marginal, vous n’allez pas être déçu. -
@Julien30
le langage est un code .. pourquoi ne pas admettre une fois pour toutes que le texto et le SMS sont un dialecte à part entière et non pas du français classique ????on ne va pas reprocher à des gens de parler du patois bressan ou basque et leur dire que ce n’est
pas du « bon » français !!! -
Encore un article où la mesure saute au yeux. Voilà donc que l’abandon marginal de quelques accents devient le symbole de tous les abandons.
On trouve ici ou là des chevaliers de l’orthographe qui défendent le mur contre le mûr, le jeune contre le jeûne, ... ils n’ont pas eu la curiosité de lire la réforme, trop longue lecture de ces quelques pages surement, ils préfèrent proférer des bêtises. Car ces cas d’homophonie sont exclus de la réforme.Le nénuphar de notre enfance va laisser place à nénufar. Bizarre que l’on corrige une erreur récente qui attribuait une étymologie grecque à ce mot arabe. Enfin, les deux orthographes seront autorisées jetant un pont entre les deux rives de la méditerranée.En parlant de pont, voilà donc que hier sur France Inter, une technique particulière a été mise en évidence par un chroniqueur du matin, le « block and bridge ». J’ai déjà accompli l’irréparable en reprenant ce terme anglais qui désigne une méthode consistant à dévaloriser un avis, un acte quelconque en établissant un pont entre deux sujets.L’utilisation de ce procédé est flagrant dans cet article, comme donc ne pas annoncer l’abandon complet de la civilisation par la réforme bien modeste de quelques règles orthographiques. A la manière du « qui vole un œuf et le boeuf ensuite », ou « qui fume du hash avant de se piquer à l’héroïne », ... l’auteur ne manque pas d’en appeler à la dissolution programmée de la langue, rien que cela.En conclusion, je dirais que toutes les réformes aussi justifiées ou injustifiées soient elles, devront passer l’épreuve de l’usage, il est fort à parier que le nénuphar ne perde pas demain son ph, et que quelques accents circonflexes résistent à cette fin annoncée à grand renforts de trompette sur la décadence de notre civilisation.-
@Aristide
Très bien dit. L’orthographe tant vantée, avec ses terreurs et ses erreurs continuera à créer incertitudes et craintes.
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On assiste à une levée de boucliers des conservateurs et à des frayeurs qui touchent à la paranoïa.
Chacun peut retourner à ses tables de conjugaisons, et chérir toutes les anomalies qu’on rencontre dans l’excellente grammaire de Grevisse, avec ses 1400 pages. Si vous allez à l’étranger n’oubliez pas de l’emmener dans vos bagages.
Réformer fait toujours peur dans ce cas, mais c’est souvent nécessaire. Avec bientôt 8 milliards d’habitants sur la terre, la français risque de se retrouver comme une curiosité folklorique.
Et si les français sortaient de leur coquille franchouillarde ?
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@Jason
Une réforme doit être cohérente... or, cette réforme admet la suppression de l’accent circonflexe sur les voyelles « i » et u" et le conserve sur les autres voyelles : pourquoi ? On ne sait pas trop...Notre langue est riche d’un passé prestigieux, la plupart des mots viennent du latin et du grec, et l’accent circonflexe a une signification, car il est un rappel de l’étymologie des mots... -
@rosemar
Parce que c’est une réforme bidon. Le problème est ailleurs. Le rappel à l’étymologie pour les pédants et les vaniteux. Tournons la page !
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Bonjour, Jason
La réforme « imposée » est stupide dès lors que la langue se réforme seule par les usages. Dès lors, pourquoi imposer des changements ? D’autres réformes du même type sont restées lettre morte dans le passé pour de nombreux mots. Seuls ont évolué les mots qui étaient de toute façon appelés à évoluer dans le cadre de l’usage.
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@Jason
Il ne s’agit ni de vanité, ni de pédantisme, mais d’une préservation de notre langue, et une référence à un passé qui nous construit : arrêtons de détruire notre culture et nos valeurs !La grammaire, l’orthographe ont été sacrifiées dans l’enseignement, ces dernières décennies : on en voit le résultat !! -
@rosemar
merci, ok, donc on garde les forêts..malgré la brulure,mais les maraichers quelle misère... tout ce disparaitrequi me parlait de ces histoires de non-changement quant aux points sur le « i » déjà... y’a deux mille ans ? -
@rosemar
Cette réforme admet la suppression de l’accent circonflexe sur les voyelles « i » et u« et le conserve sur les autres voyelles : pourquoi ? On ne sait pas trop...Et bien si on sait, mais il faut faire un petit effort et aller à la source de la réforme en place de chercher des articles plus ou moins bien documentés. La voilà la source de cette réforme .
Pour vous éviter un effort surhumain ( sans tiret) voilà quelques élements qui ne manqueront pas de dissiper ce »On ne sait pas trop« :»L’accent circonflexe représente une importante difficulté de l’orthographe du français, et même l’usage des personnes instruites est loin d’être satisfaisant à cet égard.L’emploi incohérent et arbitraire de cet accent empêche tout enseignement systématique ou historique. Les justifications étymologiques ou historiques ne s’appliquent pas toujours : par exemple, la disparition d’un s n’empêche pas que l’on écrive votre, notre, mouche, molte, chaque, coteau, moutarde, coutume, mépris, etc., et à l’inverse, dans extrême par exemple, on ne peut lui trouver aucune justification. Il n’est pas constant à l’intérieur d’une même famille : jeûner, déjeuner ; côte, coteau ; grâce, gracieux ; mêler, mélange ; icône, iconoclaste, ni même dans la conjugaison de certains verbes (être, êtes, était, étant). De sorte que des mots dont l’histoire est tout à fait parallèle sont traités différemment : mû, mais su, tu, vu, etc. ; plaît, mais tait.L’usage du circonflexe pour noter une prononciation est loin d’être cohérent : bateau, château ; noirâtre, pédiatre ; zone, clone, aumône ; atome, monôme. Sur la voyelle e, le circonflexe n’indique pas, dans une élocution normale, une valeur différente de celle de l’accent grave (ou aigu dans quelques cas) : comparer il mêle, il harcèle ; même, thème ; chrême, crème ; trêve, grève ; prêt, secret ; vêtir, vétille. Si certains locuteurs ont le sentiment d’une différence phonétique entre a et â, o et ô, è ou é et ê, ces oppositions n’ont pas de réalité sur les voyelles i et u (comparer cime, abîme ; haine, chaîne ; voûte, route, croûte ; huche, bûche ; bout, moût, etc.) L’accent circonflexe, enfin, ne marque le timbre ou la durée des voyelles que dans une minorité des mots où il apparaît, et seulement en syllabe accentuée (tonique) ; les distinctions concernées sont elles-mêmes en voie de disparition rapide.Certes, le circonflexe paraît à certains inséparable de l’image visuelle de quelques mots et suscite même des investissements affectifs (mais aucun adulte, rappelons le, ne sera tenu de renoncer à l’utiliser).Dès lors, si le maintien du circonflexe peut se justifier dans certains cas, il ne convient pas d’en rester à la situation actuelle : l’amélioration de la graphie à ce sujet passe donc par une réduction du nombre de cas où le circonflexe est utilisé. (Voir Règle 4 ; Recommandation 4.) "Voilà, voilà (avec accent grave) ... -
@rocla+
C’est un mec qui a beaucoup travaillé. Heureusement pour lui, il a pas eu besoin de faire grève.
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la question devient : mamzelle najat sait-elle, ou ne sait-elle pas, qu’elle se balade dans un bled où, jouer avec le point du « i », c’est, de tradition, dire : « ce qui est écrit ne sera plus »... ?
de quel texte s’agit-il ? c’est partout lisible autour, à l’œuvre, en cours, les urgences, vous comprenez. -
@Aristide
Bien sûr, il existe de nombreuses exceptions dans la langue française, mais il n’empêche, l’accent circonflexe est le plus souvent relié à une étymologie...Par exemple, les mots « maître, maîtresse » appartiennent à la même famille que les termes « magistral, magistère »... L’accent circonflexe marque soit la disparition d’un « s », soit une voyelle longue ancienne... -
@rosemar
Visiblement vous n’avez pas lu les attendus de l’Académie sur cette usage assez disparate. Mais bon, si l’affirmation d’à peu près vous suffit.Voilà ce que dit l’académie sur le s : « la disparition d’un s n’empêche pas que l’on écrive votre, notre, mouche, molte, chaque, coteau, moutarde, coutume, mépris, etc., et à l’inverse, dans extrême par exemple, on ne peut lui trouver aucune justification.... »Vous disposez du lien sur l’article si vous ne voulez pas continuer à ignorer les raisons assez évidentes et compréhensibles de ces simplifications. Mais vous pouvez continuer à affirmer des contre vérités ( avec ou sans tiret, les deux orthographes sont autorisées), -
Vous n’avez pas lu mon message, Aristideil existe des exceptions, je le redis mais de nombreux accents circonflexes sont reliés à une étymologie...Attention au genre du mot « usage », c’est un mot masculin, puisqu’on parle d’orthographe !CET USAGE -
@rosemar
Merci pour la correction, à votre tour de mettre une majuscule en début de phrase et d’utiliser la bonne ponctuation.Visiblement le français des académiciens ne doit pas vous convenir, il me semble assez évident qu’ils disent qu’il n’y a aucune logique dans la manière de conserver le s par cet accent.Contrairement à ce que vous avez dit sur l’absence de raisons, ils sont assez explicites. Comme quoi, quand on ne veut pas comprendre ...PS : Je ne me permets jamais de corriger l’orthographe de mes bretteurs, tellement il est facile de se ridiculiser par cet argument d’une faiblesse assez remarquable. -
@Aristide
Désolée de vous avoir vexé, Aristide...Mais, pour le reste, il est indéniable que supprimer l’accent circonflexe sur le « i » et le « u » relève de l’arbitraire... pourquoi pas sur le « a », par exemple ?? -
@rocla+
Grevisse (sans accent) c’est un grammairien belge, une fois ! -
@Aristide
Bravo, Aristide, de vous être donné la peine d’entrer dans les détails. Cette réforme ne va pas assez loin pour les consonnes muettes (le ’h’ du ’th’) et supprime des distinctions qui se justifiaient phonétiquement.
Par exemple, le ’o’ de ’notre bateau’, n’est pas identique à celui de ’le nôtre’, dans les régions du ’bon parler’ français (bords de Loire). Je vous fais grâce de la transcription phonétique. Dans d’autres régions comme le Nord et la Midi, la plupart des locuteurs ne font pas de distinction, effectivement. Pourquoi donner raison à ceux qui ont des prononciations régionales, celles qui ont la saveur du terroir ?Comme en Allemagne, toute réforme peut entraîner des corrections (l’accent ’d’entraîner’ n’apporte rien), attendons quelques années pendant que les experts continuent de travailler, fassent des essais, des sondages (chez les prof. de FLE - Français Langue Etrangère - en particulier). Puis habituons les Français à voir évoluer leur orthographe, ils acceptent bien l’évolution des mots !
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@Aristide
Je viens de lire l’intégralité du document produit par l’Académie française.
Il y a beaucoup à dire mais commençons par le trait d’union : je ne vois absolument pas l’intérêt de sa suppression.
Les mots agglutinés, comme par exemple : sagefemme, potpourri, prêchiprêcha, tohubohu, ... c’est d’une laideur ! Cela devient des néologismes !
Tout ça pour gagner une micro seconde à écrire le trait d’union, qui relie sans confondre 2 mots différents.Alors qu’à côté de ça, ils nous rajoute des « f » là où il n’y en avait qu’un seul ....
boursoufflage, au lieu de « boursouflage », déjà assez gonflé comme ça ...On pleure sur cet ognon qui perd son « i », sans aucune raison valable !
On nous sucre le « h » de saccarine ....
Il faudra désormais boire du ponch ....
pour quelle raison ?Quant aux nouvelles règles pour les accents, cela va ne va pas être du gâteau !
Ils ont tout mélangé ....
Il va falloir rajouter des accents sur les mots d’origine latine, comme « artéfact » ... aucun gain de temps !On francise de force les mots d’origine étrangères, comme musli, paélia ....
Elle est vraiment très indigeste cette réforme !
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Le pire dans tout ça, c’est l’acharnement sur l’accent circonflexe.
Qu’est-ce qu’un accent circonflexe ?
C’est la trace d’une absence .....
Je dis un accent circonflexe ! et, hors de l’oubli où ma voix relègue aucun contour en tant que quelque chose d’autre que les calices sus musicalement se lève, idée même et suave, l’absente de tout bouquet.
(avec Mallarmé) -
@Aristide
je ne suis pas specialiste de la langue , mais je vois quand même une erreur au sujet de l’incoherence supposée de l’accent circonflexe par ces linguistes distingués sur l’exemple « bateau » et « château »BATEAU vient de BATEL( vieux français) ,PAS de S avant le T, probablement origine germaniqueCHÂTEAU vient de CASTEL , origine LATINEQuand on veut demontrer une theorie « incoherente » on choisit mieux ses exemplesJ’espere pour eux que les autres exemples sont valables...... -
@Jason
Et si les franssés parléent le chinois ou l’hindi ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Inde#Langues
Ca serait ben plus efficasse ! -
@Jason
« Avec bientôt 8 milliards d’habitants sur la terre, la français risque de se retrouver comme une curiosité folklorique »Comme l’anglais, hein, avec ses réformes de l’orthographe qui ont TOUTES foiré. Bonjour la curiosité folklorique !
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@chantecler
Vous ne savez pas si bien dire. Parler le chinois devient une obligation pour les gens qui travaillent avec la 2ème économie du monde. Face au nombre et aux impératifs économiques, notre français fait grise mine.
Mais je l’aime bien quand même, il est si beau et si pittoresque.
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@Aristide
Voilà bien le pot aux roses ! C’était donc ça !!
(...notre des-mots-crasses-hi bat-lèse à la france-aise enlève les traits d’union pour simplifier )- ’Monsieur le Premier ministre [...]
En installant, en octobre dernier, le Conseil supérieur ici assemblé, vous le chargiez, entre autres missions, de formuler des propositions claires et précises sur l’orthographe du français, d’y apporter des rectifications utiles et des ajustements afin de résoudre, autant qu’il se peut, les problèmes graphiques, d’éliminer les incertitudes ou contradictions, et de permettre aussi une formation correcte aux mots nouveaux que réclament les sciences et les techniques.’
Le bas-peuple français est fatalement inculte au point de ne pas savoir qu’un premier serviteur de la ’démocratie représentative’ française se doit de ’mettre ses pas dans ceux de Richelieu’. ( Premier ministre d’une royauté toute démocrate et représentative et cardinal garant d’une cette laïcité si chère Louis XIII ? )
Toutes celles et ceux qui ont voté (ou, par leur vote, quel qu’il soit, qui ont cautionné ) la prise de pouvoir de notre roi actuel sont donc censés avoir voulu cette gestion des priorités ! En devinant bien évidemment les intentions de ce ’premier ministre’ (expert, entre autres, en sciences et techniques) que l’élu omniscient allait forcément désigner un jour : les promesses électorales ayant évidemment laissé entendre l’inverse de ce qu’une orthographe problématique leur laissait soupçonner ! - ’Monsieur le Premier ministre [...]
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@Pomme de Reinette Le « i » de ognon servait à mouiller le « g », tout comme le « n » placé avant le « g » ; ces lettres « i » et « n » ne se prononçaient pas. Autrefois on écrivait « gaigner » ; maintenant, c’est « gagner ». Il est un moment où il faut savoir être cohérent.. Même chose pour montagen qui s’écrivait « montaigne ». Poignée devrait se prononcer pognée. Il est des moments où une langue doit retrouver sa cohérence..
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@gerard5567
Le « i » de oignon c’est comme l’accent circonflexe, c’est la trace d’une ancienne écriture, le passé de la langue que l’on veut effacer pour écrire comme on prononce et aller vers une écriture phonétique.
Ce n’est pas une question de « cohérence », car quelle cohérence y a-t-il à supprimer le « ph » de « nénuphar » et à garder celui de « éléphant » ?De plus, conserver les 2 orthographes, oignon et ognon (ridiculement pelé de son « i ») sera une source encore plus grande de complexité et de perplexité.
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lortografe sa fé chié, fo simplifé tou pour lésser lé gens trankil avec se truc
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Comme ça, nous aurons des commentaires bien chiant à traduire, émanant d’illettrés dont il s’avère après traduction que leurs propos n’ont, en plus, aucun intérêt. Double peine en somme. Pitié, pas ça
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@cyberfurax
oué c sa, mé moi je peu parlé de chaupenn au heure ou attali meme si jécri pa bien le francé. -
L’abruti du dessus qui est incapable de voir le second degré se ramasse 7 votes et moi deux... Désespérant
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Y a aussi la langue en gelée. Comme la langue française.
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Négliger sa propre langue revient à accepter de renoncer aux nuances qu’elle offre pour exprimer sa pensée, en ayant l’assurance que celui à qui cela s’adresse la comprenne. Lisez les stroumfs et vous aurez une idée de ce qui nous attend.
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@cyberfuraxles
Les « schtroumpfs » pas les « stroumfs ».Vous le recopierez cinquante fois pour demain. -
Très bel article.
Un grand bravo à l’auteur, qui a bien compris les enjeux.
Niveller par le bas en prenant pour modèle l’ignorance ou la facilité, c’est un suicide culturel à plus ou moins long terme.
Seul le savoir est subversif.-
@Pomme de Reinette
L’ignorance ou la facilité ? Bizarre que les académiciens français soient à l’origine de ces propositions.En fait vous ne connaissez pas ce qui est dans ces propositions.Pour rappel voilà la conclusion des principes édictés :"Ces propositions, à la fois mesurées et argumentées, ont été acceptées par les instances qui ont autorité en la matière. Elles s’inscrivent dans la continuité du travail lexicographique effectué au cours des siècles depuis la formation du français moderne. Responsable de ce travail, l’Académie française a corrigé la graphie du lexique en 1694, 1718, 1740, 1762, 1798, 1835, 1878 et 1932-35. En 1975 elle a proposé une série de nouvelles rectifications, qui ne sont malheureusement pas passées dans l’usage, faute d’être enseignées et recommandées.C’est dans le droit-fil de ce travail que le Conseil a préparé ses propositions en sachant que dans l’histoire, des délais ont toujours été nécessaires pour que l’adoption d’améliorations de ce type soit générale. En entrant dans l’usage, comme les rectifications passées et peut-être plus rapidement, elles contribueront au renforcement, à l’illustration et au rayonnement de la langue française à travers le monde." -
@Mino Taure 08
Merci de l’avertissement.
Je viens de découvrir que par ailleurs je suis en totale opposition avec certaines opinions de cet auteur qui est un grand ignorant sur bien d’autres aspects de culture et d’histoire.
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@Aristide
Bonjour Aristide. C’est vrai, je n’ai pas regardé le détail.
Simplement retenu la suppression de l’accent circonflexe et du tiret, et le fait que ces modifications étaient laissées en option.
Ce qui est absurde puisqu’on aura droit à une orthographe à deux vitesses : une orthographe châtiée et une relâchée, ou simplifiée, ce qui ne fera qu’accroître le fossé culturel entre les tenants de l’une et ceux de l’autre.
Qui sourira encore en disant que l’orthografe est une girafe .... et qu’il faut une grande échelle et s’y reprendre à plusieurs fois pour bien la peigner ... -
@Aristide
Eh bien, si c’est pour aboutir à ça, ils feraient mieux d’aller à la pêche.
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@Pomme de Reinette
C’est tout de même assez étonnant que vous vous fassiez un opinion définitive à partir des propos sans modération et sans aucune référence de l’auteur de l’article. Il me semble qu’il est utile d’aller à la source de l’information afin d’éviter l’ignorance et la facilité.Maintenant, le français est une langue vivante, l’usage décidera, malgré le discours abrupt et tendancieux de certains érudits et autres spécialistes auto proclamés, j’ai toujours tendance à croire que la sagesse populaire n’est pas un vain mot. -
@Aristide
Ce n’est pas tant que mon opinion soit « définitive », c’est que tout à coup, je me suis prise à aimer les accents circonflexes et les tirets menacés de disparition.
Je viens de me faire la promesse de les utiliser le plus souvent possible, et d’être un peu plus attentive à ma girafe qu’il m’arrive de négliger.Nous verrons pour la suite.
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@Pomme de Reinette
Vous avez raison, il n’y a pas de petits plaisirs et si en plus cela devient un discriminant social vous avez tout bon. Et puis, ce sentiment assez valorisant de ne pas être avec le peuple ignorant doit être assez savoureux. Non ?Pour ma part, je continuerai à essayer de faire le moins de fautes possibles, et ce n’est pas une mince affaire. -
@Aristide
ce sentiment assez valorisant de ne pas être avec le peuple ignorant ....Non justement.Surtout si ça finit par confiner au sentiment de solitude....
Je n’aime pas cette idée de généraliser l’oubli des petites « bizarreries » d’une langue, et de toute la mémoire qui y est sédimentée.
D’autant que c’est très intéressant d’apprendre d’où ça vient et pourquoi. -
@Mino Taure 08
Je n’ai rien sucré du tout .. -
@Bruno Guigue
Ne vous dérangez pas à répondre même succinctement aux quelques remarques faites ici.Votre grandeur sous préfectorale doit surement avoir autre chose à faire, le peuple ébahi devant tant de clairvoyance ...n’a qu’à admirer cette tirade. -
@Jason
« si c’est pour aboutir à ça »
C’est pour ABRUTIR à ça -
Je me demande...
Que vont devenir mots croisés et fléchés dont je suis férue ?Quant à l’accent circonflexe (qui n’apparaît pas dans les mots croisés) il faut connaître la langue d’Oc ou l’ancien Français pour savoir où le placer :Maître : « maistre » - Pêcheur : « pescaïre » ou « pescadou » - Pâtes : « paste » - Château : « castel », etc.Et aussi les procédés mnémotiques comme « le chapeau de la cime est tombé dans l’abîme »...Je plains les enseignants...Ecoutez « la langue de chez nous » d’Yves Duteil. C’est à pleurer.-
Ce que je vais écrire est « politiquement incorrect », pourtant chacun sait, ici, que je ne fais aucune différence entre les humains, d’où qu’ils viennent.
Mais en ce qui concerne notre langue, sa saveur, ses règles, ses difficultés et la ronde de ses magnifiques mots, la Ministre de l’Education Nationale n’a cure d’une culture que ses aïeux n’ont certainement pas pratiqué assidûment...Et elle n’est pas la seule au parlement...Peut-être ceci explique-t-il cela. -
@cevennevive
Ce n’est pas politiquement incorrect c’est seulement très bête.La ministre de l’Education Nationale n’a imposé aucune règle ni réforme de l’orthographe. Il s’agit d’un emballement médiatique complètement irrationnel.Les règles préconisées par l’Académie datent de 25 ans. Les éditeurs de manuels scolaires en appliquaient quelques unes ou pas du tout. Ils ont décidé de se mettre d’accord afin d’éviter la cacophonie habituelle.De là le Parisien et TFI ont évoqué l’affaire d’une manière alarmiste et les réseaux sociaux ont fait le reste.Cela fait une semaine que les responsables du ministère effarés répètent qu’il n’y a aucune réforme de l’orthographe imposée par eux. Quant à la ministre, compte tenu de son parcours scolaire elle maîtrise sans doute le français mieux que la plupart de ses concitoyens. -
@Pie 3,14
je n’aime aucune des personnes citées cad Valaud et Morano mais à la manière de Voltaire je dirai que tes propos sont pertinents !!! -
Pour un point de vue différent tapez André Chervel.
Il est agrégé de grammaire, docteur ès lettres, chercheur en histoire de l’éducation et favorable à une réforme de l’orthographe.Lisez son article paru dans le Monde en 2008 intitulé : réformer l’ortografe pour l’enseigner.C’est intéressant.-
@Pie 3,14
Oui, très intéressant, notamment cette comparaison avec l’arrivée de l’euro dans cet article du Monde
:« Oui. Il faut qu’une réforme soit visible, que chacun sente qu’elle en vaut la chandelle. Lors du passage à l’euro, il y avait le même type de résistance du corps social. Mais le changement a été net, sans moyen terme, avec impossibilité de retour en arrière. Et l’on a dû s’y faire. Dans le cas de l’orthographe, les nouvelles générations et leurs maîtres ont besoin d’une didactique fondée sur des règles simples, claires, dépourvues d’exceptions. Il faut réduire le nombre des règles à mémoriser !!! »On adhère tout de suite et on est convaincu !! -
@rosemar
Où est le problème ?Etes-vous une traumatisée de l’Euro ?Chervel dit qu’il faut des règles simples, moins nombreuses, dépourvues d’exceptions.Qui s’en plaindra ? -
@Pie 3,14
des règles simples, moins nombreuses, dépourvues d’exceptions.
Absurde.Il y aura toujours des exceptions.
D’ailleurs, les exceptions confirment la règle.
Et dans la « réforme » en question, il y en a plein.
Ne serait-ce que pour éviter les homonymes, comme par exemple « mûr » (vs mur) et sûr" (vs sur) qui conservent (heureusement) leur circonflexe ....
Mais le perde quand il s’agit du dérivés : ex. sureté ..... ce qui n’est en rien logique ! -
@Pie 3,14
Une comparaison qui est totalement inadaptée !Ces règles simples vont enlever à la langue toute sa substance : bientôt une écriture phonétique, avec laquelle on ne percevra plus les familles de mots, et leur origine ? -
@Pomme de Reinette
Absurde ?Supprimer les doubles consonnes inutiles pour la prononciation. Ne pas toucher à acceptable ou à laisser mais enlever un « l » à collège ou un « f » à difficile ou un « n » à innocent.Dans les langues romanes voisines, espagnol, italien, portugais, roumain, le dédoublement n’a jamais existé ou a été supprimé. Appeler s’écrit APELAR en espagnol, pourquoi ne pas l’écrire apeler ? Cela concerne des montagnes de mots qui occasionnent des fautes.Supprimer les lettres grecques quand la prononciation le permetQue tous les noms et adjectifs prennent un « s » au pluriel à l’exception de ceux qui sont terminés en « s » « x » ou « z ».Ce sont des propositions d’André Chevel.Simplifier n’est pas abêtir. Il y a peu la plupart des gens apprenaient à écrire mais n’écrivaient jamais. Aujourd’hui l’écrit est partout. C’est le vendeur qui tape votre réclamation au service après vente, le plombier qui répond à votre mail, l’hôtelier qui enregistre votre réservation et répond à votre demande particulière, etc...Il faut un écrit logique, efficace et simplifié qui ne pose pas plus de problèmes qu’en Espagne ou en Italie.C’est mon point de vue, l’écrit des instituteurs du XIXème doit s’adapter au XXIème siècle. Cela ne va en rien appauvrir la langue et l’écrit mais au contraire l’enrichir. -
@Pie 3,14
Quelle horreur !
J’ai lu le texte de ce Monsieur. Il propose d’écrire désormais ipotèse, au lieu de hypothèse.
Que lui ont fait les lettres grecques et le th ou le ph .... ?
C’est de l’inconscience !
Cette crainte de la complexité et ce souci de la « normalisation » m’inquiète !Et son argument « social » ne tient pas. Il est évident que les disparités s’accentueront encore plus, entre ceux qui en resteront à la graphie classique, « baroque » et ceux qui n’auront appris que la graphie simplifiée, si triste et plate.
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@Pomme de Reinette
Mais c’est ainsi qu’on écrivait jusqu’au XVIIIème siècle avec ou sans th ou ph et cela ne gênait personne . Mieux encore, cela a donné de la belle littérature corrigée bien sûr par les imprimeurs du XIXème. -
@Pie 3,14
Franchement, vous vous voyez écrire : « encore une tasse de té avant d’aller au téatre ? »
ou « ce fénomène de filosofe sort de la farmacie » ?Quel barbarisme ! On a l’impression d’avoir un cheveu sur la langue.
C’est de l’épuration ethnique des lettres d’origine étrangère.Halte au massacre de la langue !
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@Pie 3,14
« Dans les langues romanes voisines, espagnol, italien, portugais, roumain, le dédoublement n’a jamais existé ou a été supprimé »
« Caffellatte » ou, encore mieux connu, « eppur si muove »
Comme quoi l’ignorance, plus on en a, mieux on l’étale.
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C’est encore et toujours le problème des valeurs fausses et mortifères de la Grande Egalité (qui énonce qu’il n’est plus permis d’établir des hiérarchies entre les individus, les sexes, les âges de la vie, les groupes ethniques)
Les infinis abstraits (du communisme et du capitalisme) sans frontière, peuple ni terroir, une masse indifférenciée, asexuée, informe, arasée, gouvernée par une crypto-élite trans-nationale.
C’est peu dire que je regrette une Europe des Peuples enracinés dans leur pré carré, avec Céline, Jünger, Knut Hamsum et tous les autres. Mais l’Europe « libérée » depuis 45 accomplit son destin (et le doit nécessairement).
Tous bacheliers, tous illettrés et quasi-analphabètes, la jeunesse « diverse » et « Charlie » dressée par ses maîtres cosmopolites à combattre tout relent « nauséabond ».
Maintenant ils pourront officiellement écrire comme ça leur chante. La belle affaire ! C’est déjà le cas ici, comme dans les rédactions ou à la télévision (où chacun invente sa langue parlée sans aucun respect des liaisons et du « h » muet ou pas)Heureusement nous avons des écrivaines-poètessses (?) et des philosophes à foison (autorisés puisque membres de la Diversité ou du Peuple Elu, tout comme nos vaillants Ministres).
En plus Najat-Corbeau est une femme.
Alors, décidément, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes...-
@Chamiot
En voilà du bon avis nuancé, sans généralisation abusive, sans amalgame, ... Juste une précision, la jeunesse analphabètes, c’est celle qui construit des navires à Saint Nazaire, des TGV, des fusées Ariane et tous les satelittes qui vont avec, quelques milliers d’Airbus, ...Un petit relent nauséabond sur vos regrets de la fin malheureuse en 45 ? Cela doit être de la bonne nostalgie du bon vieux temps, ah oui le h muet comme dans Hitler. -
@Chamiot
Céline ... quel exemple, s’il en fallait !
Un style totalement décomposé, à base d’invectives, de propos orduriers, racistes, de mots outranciers, d’appels au meurtre, d’argot, de phrases disloquées ...Comme quoi, on peut soigner son orthographe et être un parfait salaud.
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@Pomme de Reinette
bonsoir,
Vous pouvez ajouter l’adjectif anti-sémite (ou antisémite)..
Il n’empêche que son « mort à crédit » fait partie des meilleurs bouquins lus dans ma vie.
cdlt. -
@Aristide
J’avoue que que regretter le temps de l’Europe des nations (et de leurs cultures populaires et élitistes à la fois) est très « incorrect » alors que la menace « terroriste » rôde et que notre gouvernement agit sans faiblesse (la preuve avec cette réforme, mais on pourrait en citer d’autres).
C’est aussi un grand raccourci que de faire remonter l’inversion des valeurs à la défaite de 45 (enfin à ce qu’il est convenu d’appeler la « Libération »). Il y a eu quelque rémanence puisqu’au début des années 60 elles n’étaient pas encore mortes en France (et que la France elle-même existait encore).
Enfin, convoquer tout ceci à propos d’une réforme de l’ortograf peut surprendre. Je fais amende honorable auprès de ceux qui croient que nous sommes en plein progrès, pour les plus équarris (ou que nous pourrions remonter la pente pour les plus optimistes)
PS : pour info, dans Hitler prononcé correctement à l’allemande, le « h » n’est pas muet du tout !
Mais, c’est vrai, le prononcer correctement ne saurait rien changer à notre situation présente. -
@65beve
Assez d’accord. Céline est un sale type mais un écrivain impressionnant. -
@Pomme de Reinette
Je n’ai jamais compris l’engouement de l’intelligenzia pour Céline. J’ai voulu en avoir le coeur net et ai acheté une de ses oeuvres, voyage au bout de la nuit, si j’ai bon souvenir.Je n’ai même pas pu en lire la moitié. Trop chiant. Déblatérages d’un pauvre type qui ne sait que couiner, gueuler, se plaindre et s’apitoyer sur lui-même, c’est illisible.
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Voici un article utile pour comprendre cette affaire d’orthographe.-
@Pie 3,14
Dommage ! Le lien ne fonctionne pas...Voici ce qui est écrit :« Dernier point : la réforme ne « tue » pas vraiment l’accent circonflexe. En réalité, ce dernier serait facultatif sur les « i » et les « u », mais demeurerait sur les « a » et « o ». En outre, il resterait employé dans d’autres cas :Au passé simple : nous suivîmes, nous voulûmes, nous aimâmes ; vous suivîtes, vous voulûtes, vous aimâtes…À l’imparfait du subjonctif (troisième personne du singulier) : qu’il suivît, qu’il voulût, qu’il aimât... etc. »En fait, dans les manuels solaires, l’accent circonflexe pourra disparaître sur le « i » et le « u » et sera conservé sur d’autres voyelles...Et pourquoi ?? On ne sait pas ??? -
@rosemar
Désolé pour le lien qui ne fonctionne pas.L’article est consultable sur le site du Monde d’aujourd’hui.La réforme très modeste proposée par l’Académie il y a 25 ans suppose une disparition de l’accent circonflexe lorsque qu’il n’est pas nécessaire pour le sens du mot ou du temps employé. -
@Pie 3,14
J’ai consulté l’article du monde que j’ai retrouvé puisque j’en cite un extrait ! Il faut lire mon commentaire !Je répète ma question : pourquoi supprimer l’accent circonflexe sur le « i » ou le « u » et pas sur les autres voyelles, est-ce un prélude à la disparition de cet accent sur toutes les voyelles ? Cet accent est pourtant, souvent, une marque étymologique, avec des familles de mots ! -
@rosemar
J’ai lu votre commentaire mais pas relu l’article du Monde, voilà pourquoi je ne savais pas trop ce que vous citiez.Je serais bien en mal de répondre à votre question car je n’ai pas encore été élu à l’Académie et ne suis pas du tout expert en grammaire ni orthographe.Je me contente de trouver utile une simplification des règles de grammaire et de l’orthographe pour des raisons que j’ai exprimées sur les différents posts (oups) sur ce fils.J’ai une vision utilitariste de la langue, vous semblez attachée à l’étymologie. Je n’ai pas l’impression que le grammairien Chervel soit totalement opposé à l’étymologie. -
@Pie 3,14
"Voici un article utile pour comprendre cette affaire d’orthographe.’Il n’y a rien de difficile à comprendre. Granulé et ses acolytes veulent vous faire comprendre que vos souhaits, vos revendications, ils s’en soucient comme de leur première crotte de nez.
Quel meilleur moyen pour cela que de mettre des ignares incapables aux postes-clé ? Avec à l’Educ-Naze une crouillesse qui a décroché son bac dans un pochette-surprise à la fête du slip. Y’a bon diversité.
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Si la pensée du monde était dans la pensée de Dieu, l’orthographe serait l’hygiène de la langue puisque le Verbe et la Pensée s’aiment réciproquement
Comme la pensée du monde est un peu les chiots de Satan, le langage et l’orthographe y puisent matière à tourmenter les esprits, non ?L’orthographe est souvent superfétatoire et obséquieuse mais les traditions et le respect de ceux qui se sont emmerdés méritent un changement en douceur, toutefois, il faut reconnaître qu’elle tourmente les esprits les plus sains.-
Des professeurs du collège Hubertine Auclert de Toulouse ont écrit une « lettre ouverte » glaçante :
Lettre ouverte
Notre jeune collègue de mathématiques a mis fin à ses jours mercredi 27 janvier 2016. Il avait 27 ans et commençait tout juste dans le métier. Vincent était professeur stagiaire en mathématiques, tout comme Anne-Marie, comme Alice en français, ou Ana et Georges en anglais. L’équipe enseignante avait pourtant demandé au Rectorat, en juin dernier, de ne plus affecter de stagiaires dans notre collège. Personne ne peut ignorer les conditions difficiles dans lesquelles nous exerçons notre métier : insultes, incivilités, coups portés sur les adultes, dégradations des locaux, déclenchements incessants de l’alarme incendie, violence dans la cour, en classe ou devant le collège, harcèlements conduisant certains élèves à des absences répétées voire à des départs de notre établissement.
Il se tient dans le collège plus de 15 conseils de discipline par an, et tout autant ne sont pas tenus pour faire baisser les chiffres... Il faut regarder les choses en face.
En quatre ans nous avons obtenu la création d’un poste supplémentaire de CPE. Or depuis notre dernière audience au rectorat en 2014, la situation, déjà préoccupante à l’époque, s’est fortement aggravée. L’Équipe Mobile de Sécurité a fait acte de présence de temps à autre, en simple observateur dont nous n’avons jamais lu les conclusions. Rien de plus. Aucun label ZEP, REP, Eclair ou autre, qui permettrait d’alléger les effectifs en classe, d’apporter des réponses à la violence et aux difficultés des élèves. On nous dit que le label fait peur, qu’il risque de pousser certains élèves vers le privé, de faire disparaître pour de bon la mixité sociale. Dans les faits, de nombreux élèves de CM2 évitent notre collège et partent dans le privé. D’autres le quittent en cours d’année, excédés, effrayés par le comportement des camarades et l’absence, de la part de l’institution, de réponse rassurante et de nature proprement éducative. Les professeurs stagiaires, l’an dernier, ont démissionné : celui de mathématiques en décembre 2014 puis celle de français en janvier 2015. Personne ne s’en est ému.
En septembre dernier, ils étaient cinq stagiaires, emplis d’espoir et d’appréhension à la fois, mais la foi a vite cédé la place au désenchantement et à l’angoisse la plus profonde. La réalité du terrain est cruelle : confrontation permanente au bruit et à l’indiscipline, difficulté voire impossibilité de faire cours, furie des élèves dans les couloirs, dans la cour de récréation ou au réfectoire, violence verbale et physique à l’encontre des adultes ou des élèves eux-mêmes, mépris affiché de l’autorité.
Les rapports s’amoncellent, symptôme de l’impasse dans laquelle l’institution se trouve. Au final, quelle solitude pour chacun lorsqu’il se retrouve seul dans sa salle de classe ! Quelle absence de reconnaissance de la part de notre hiérarchie, nous renvoyant sans cesse à notre responsabilité individuelle, remettant en cause nos compétences, nous rappelant que nous sommes « des professionnels et non des personnes » alors même qu’on nous somme d’incarner « la bienveillance » en toute situation ! On nous punit même comme des enfants ! On nous interdit même, dans une telle situation, l’exercice de notre droit de retrait !
Le soutien apporté par le collège n’aura pas suffi à aider Vincent. Aujourd’hui nous crions notre colère et notre désespoir. Quelle réponse nous est faite ? Le secrétaire général adjoint de l’académie, M. Jean-Jacques Vial, a témoigné dans la presse locale, il considère que lier ce suicide à nos conditions de travail relève d’un « raccourci un peu grossier ». L’article qualifie le collège Hubertine Auclert (affublé d’une belle faute d’orthographe) d’« établissement pas connu pour être compliqué ». Quel mépris pour notre métier et le travail accompli ! Quelle méconnaissance de la situation de notre établissement, alors même que le Rectorat est en possession de l’état des lieux déplorable dressé en 2014 ! Par ailleurs on nous propose un soutien psychologique individuel, là où nous dénonçons un dysfonctionnement institutionnel.
Le jour de ses obsèques, nous avons appris que Vincent était malade : son dossier médical n’était pas un secret pour l’institution. En toute connaissance de cause, il n’aurait jamais dû être envoyé dans notre collège. Le métier d’enseignant requiert une solidité certaine. Mais à l’heure où il faut absolument mettre des adultes dans les classes, on fait peu de cas de la santé mentale de chacun. Professeurs stagiaires, contractuels ou titulaires sont placés çà et là, qu’ils connaissent, ou pas, la réalité du terrain, qu’ils soient préparés, ou pas, à vivre les situations les plus déstabilisantes, qu’ils aient les épaules, ou pas, pour esquiver les coups.
Une fois la porte de la classe fermée, les souffrances sont étouffées : on nous demande coûte que coûte de garder tous les élèves en classe, y compris ceux qui nous insultent et qui empêchent le cours de se dérouler. Et même si les souffrances parviennent jusqu’en salle des professeurs, muselées, elles ne passent pas la porte de l’établissement. Les enseignants souffrent en silence. Nos ministres nous imposent sans cesse de nouvelles réformes, comme des réponses à tous les maux. Nos pratiques pédagogiques ne sont jamais les bonnes, nous sommes, dit-on, responsables de ce qui nous arrive...
En tout cas, nous nous sentons collectivement responsables du décès de notre collègue. Personne n’a su préserver son intégrité physique et morale ; personne, surtout pas le grand appareil de l’État.
Combien de Vincent faudra-t-il pour qu’on entende enfin la douleur des enseignants ?
Un collectif de professeurs du collège Hubertine Auclert de Toulouse, le 1er février 2016.
http://www.politis.fr/articles/2016/02/de-la-misere-en-milieu-enseignant-34064/
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@BA
Merci pour cette information et cette description de conditions scolaires qui ne correspondent pas un cas isolé.
Beaucoup plus dramatique que l’éventuelle perte de l’accent circonflexe
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Certains arguments me font tordre de rireMais bon, totale liberté pour tout un chacun de se fairesa propre échelle de valeursJ’espère toutefois que ceux qui sont complètement allergiquesà un tout petit lessivage des traditions,ne conservent pas les dessous qu’ils ont portéspour leur première communionSimple question d’hygiène pour l’air que pourrait respirer leurs voisins-
Je suis la generation triplement sacrifiee ! J’ais eu droit aux derniers encriers et a la methode globale. Une annee l’instit qui interdit les bics et les cheveux longs, l’autre, les buvards et les bons points et images, la troisieme celui qui passe 6 mois a ecrire son roman (remplacants divers. Un roman sur deux en france est ecrit par un prof, l’autre par un journaliste...) Qui plus est, scolarite dans le public, bac plus 9, mon orthographe temoigne pour le systeme.....
Personellement, je pense que la facon dont le systeme education nationale cherche a desapprendre a penser est beaucoup plus grave que la question de l’orthographe. Celle-ci n’est qu’un des aspects du faux egalitarisme. Les gosses de riches ne doivent pas etre favorises par une bonne ecriture, du coup on baisse les exigences au niveau des plus mauvais ( parce que les socialistes sont profondement convainqus que les gosses de pauvres sont moins bons que les gosses de riches...) Mais bien sur, ils emmerdent leurs propres gosses des la maternelle pour qu’eux au moins sachent....
Tous cela n’est rien par rapport au reste du bourrage de crane.
Un signe d’espoir, il y aura une ecole pret le centre culturel russe. Ouverte aux indigenes. L’ecolemrusse parvient a donner une tres bonne culture generale, logique mathematique etc...a l’essentielmde la population contrairement au systeme francais qui exclue deliberement les gosses de proletaires. C’est donc faisable, mais les syndicats EN continuerons a s’y opposer. Retenez doncndes places a l’ ambassade. Il n’y en aura pas pour tous le monde.
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La France est aujourd’hui bien déchue !!!
Elle n’a ni nationalité, ni langue, ni projet d’avenir ni même de simples idées... rationnelles !!!Dire que les moins que rien du faux parti socialiste ont proposé la déchéance de nationalité d’abord aux Bi-machins puis généralisée à tous, CE QUI SIGNIFIE TRÈS EXACTEMENT LA CRÉATION D’UNE COMMUNAUTÉ APATRIDE, voila qui ne colle pas avec la chanson des pieds droits des droits de l’homme !!! Il faut poser la questions à Toto, çà son Valls et au gouvernement visiblement dépassé par tout : Que fera la France d’un « déchu de sa nationalité » ? Le pulvériser, le gazer ou l’éjecter vers Mars ?La France déraille !-
@sampiero
« De plus c’est lui qui choisi de devenir apatride, aucun français ne l’oblige à devenir assassin. »Sûrement pas, c’est le régime de l’Elysée qui a décidé à sa place. La France ne pourra pas s’en sortir après avoir déstabilisé la moitié de la planète. Moi je peux dire que non seulement je ne veux nuire à personne mais en plus j’explique et je donne la solution...Voyez, vous même vous balancez entre les deux extrêmes, vous n’avez pas le courage de choisir la meilleure solution. -
Article surprenant, aristocratique en diable et anti-démocrate, qui veut que la « langue commune » soit académique.
Il faut tout de même de l’aplomb pour affirmer que « ignorer l’orthographe, c’est insulter ses origines linguistiques » et que « fruit d’une longue maturation culturelle, l’orthographe est ce qui ne se réforme pas ». Nos origines, ce sont des patois vernaculaires, parfois des langues différentes, et bien d’autres us et coutumes balayés par l’histoire, ce sont des communs en tous genres souvent complètement anéantis par la loi qui a servi à unir l’état moderne et le marché. L’identité du français tel qu’il est défendu dans cet article c’est l’absolutisme et le bonapartisme réunis ! Comme je suis démocrate, je n’aime pas ça du tout.Mais, par ailleurs, il y a de quoi être optimiste pour le français, en pleine progression mondiale et de moins en moins métropolitain. Les chinois viennent de créer à Pékin une chaîne en français pour l’Afrique. Monsieur Gigue ne suffira pas à me désespérer. Évidemment, ce français-là promet plus coloré qu’académique, là dis-don(c) ! J’ai beaucoup aimé le commentaire de l’historien Patrick Boucheron sur France-Inter la semaine à propos d’Alain Finkielkraut : « nous avons mieux à faire que de nous porter au chevet des mélancoliques ». J’ai l’impression d’être ici dans la même ambiance qu’avec le nouvel académicien, avec une petite incertitude quant au simple respect d’une opinion divergente.-
@Céline Ertalif
Vous avez parfaitement raison.La pratique d’une langue et son écriture sont par définition ce qui se réforme continuellement.Jusqu’au XIXème il était courant de trouver dans un même ouvrage des mots écrits de 3 ou 4 manières différentes par l’auteur.Ce sont les instituteurs du XIXème, groupe social alors en pleine expansion qui vont faire de l’écriture leur principal instrument de pouvoir et de légitimité. Ecrire devient alors une science savante pleine de règles et d’exceptions avec un exercice roi : la dictée qui culmine dans l’enseignement jusqu’aux années 1950. L’apprentissage de ces règles occupe alors l’essentiel du temps scolaire.La question de l’orthographe n’existe pas chez nos voisins espagnols ou italiens parce qu’il ont su simplifier de longue date leur écrit. C’est une spécificité française qui n’a pas grand chose à voir avec notre langue parlée.Notre langue parlée évolue sans cesse, c’est normal et bon signe. Notre langue écrite est affublée d’une quantité de difficultés invraisemblables qui pénalisent ceux qui doivent écrire, or l’ère numérique oblige chacun à manier l’écrit correctement.Simplifier, tolérer plusieurs écritures, réduire les exceptions comme le préconise André Chervel ne signifie pas que chacun pourra faire n’importe quoi au détriment du sens. Cela signifie que l’écrit ne sera plus la barrière sociale qu’il est devenu.Cette question fait toujours polémique parce qu’elle touche au conflit générationnel (les vieux reprochent aux jeunes de ne rien savoir) et elle remet en question un signe de distinction sociale (les éduqués reprochent aux pauvres d’être trop fainéants ou trop bêtes pour apprendre).Le délire médiatique actuel sur l’orthographe est alimenté par deux fantasmes : un gouvernement de gauche suspecté de flatter son électorat populaire, une ministre d’origine marocaine suspectée de mépriser le français. -
@Céline Ertalif bonjour,
Qui a imposé le françois ?François 1er.Voici, un petit retour en arrière sur la « langue de chez nous »Quand vous dites que vous êtes optimiste pour le futur du français, je vais devoir vous faire déchanter.Le français a l’époque de Voltaire était utilisé jusqu’en Russie comme langue intermédiaire avec les autres.Des 1740, les Habsbourgs parlaient tous en français.Pierre le Grand, Fréderic II de Prisse, Catherine II de Russie tous avaient le français comme langue préférentielle. C’était la langue de la diplomatie.Puis il a raté le coche.Puis pour des raisons commerciales, l’anglais est passé au second plan.Il n’y a qu’une seule chance pour la langue, c’est qu’elle reste être utilisée dans quelques pays d’ Afrique.Suivez les réunions de la francophones et vous verrez que la santé du français ne se maintiendra que s’il y aura encore beaucoup de réformes pour simplifier l’orthographe et la grammaire qui est d’une complexité sans nom.Allez un petit exercice de subjonctifs, c’est tellement utilisé .... -
@L’enfoiré
A la fin du XVIIème le français devient la langue diplomatique et la langue parlée par l’aristocratie européenne. La France est alors la première puissance du continent, elle impose ses règles et sa culture.Cela ne concernait que l’élite alors que de nombreux français parlaient des patois ou des langues vernaculaires (breton, basque, etc...)Aujourd’hui près de 300 millions de personnes parlent le français dans le monde.Il n’y a donc pas de raison de déchanter. -
@L’enfoiré
Vous écrivez « Le français a l’époque de Voltaire ». Cela fait un problème cognitif : j’ai d’abord cru que la français avait quelque chose. Puis il a fallu relire pour comprendre que vous pensiez « à l’époque de Voltaire ».
La présence ou l’absence d’accent sur le « à » bloque la lecture ; à l’oral, la différence d’intonation aurait permis de comprendre qu’il s’agissait d’un complément de temps et que le verbe viendrait plus tard. A la lecture monocorde, devant 100 personnes en train de manger, au séminaire, nous devions faire une pause avant les compléments circonstanciels « à l’époque de Voltaire ». A midi, on lisait aussi quelques articles de Ouest-France. Mieux que la télé. Mais je m’égare.
Aujourd’hui on a quand même pu « voir » (enfin, les images qu’on a bien voulu nous montrer, pour que le spectacle continue) les batiments effondrés de Taïwan. Zut, j’ai déjà oublié s’il fallait garder ou pas l’accent sur « bâtiment ». Il faudra que les correcteurs orthographiques nous aident. Allo Google ? -
" vous verrez que la santé du français ne se maintiendra que s’il y aura encore beaucoup de réformes pour simplifier l’orthographe et la grammaire"
Nous constatons que l’anglais se maintient grâce aux nombreuses réformes pour en simplifier l’orthographe et la grammaire.
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@Pie 3,14 Bonjour,
Absolument. Dialectes et patois se battent pour exister ou subsister face aux langues.Si vous avez quelques vues sur nos mots en belgicisme, vous allez probablement rester sans comprendre. Notre pistolet ou nos pains français à l’américain n’en est qu’un exemple parmi tant d’autres.Quand je parlais de François 1er, je mettais en opposition le latin qui avait déja des déviances.Je ne suis pas polyglottes, mais j’ai toujours essayé d’apprendre quelques mots usuels d’une langue inconnue avant d’aller visiter un pays.Une langue est avant tout un moyen de communication entre les hommes et donc quelque part un moyen de conserver la paix. Peu importe son orthographe et sa grammaire du moment que l’on comprend son interlocuteur et que l’on puisse lui répondre....Ce fut le but principal de Zamenhof quand il a créé de toutes pièces l’esperanto avec des règles simples qui n’ont pas trop d’exceptions.L’a-t-il réussi ? J’ai parcouru sa construction, je n’ai jamais eu l’occasion de l’utiliser et j’en ai perdu jusqu’aux notions de vocabulaire.Alors, il faut le dire l’anglais est une langue intermédiaire, transfuge, du moins occident et dans une partie de l’orient.Quand je visite d’autres pays, le français souvent monolingue qui aime passer ses vacances en France ou dans un pays francophone, ne propage sa langue dans le monde.Et ça, désolé de le dire, ce n’est pas bon pour la santé de sa langue. -
@AlainV bonjour, ;
Le ’a’ et le ’à’ avec accent... une finesse du français et qui fait chuter votre compréhension....Voilà ce qu’on pourrait un appelle du réflexe très conditionné, non ?En anglais on écrirait « Frensh during (ou ’at’) the Voltaire period » ou « Fransh used in the Voltaire’s time »Pas de confusion possible....Il y a les sons, les phonèmes, il y a le moyens de les prononcer et de les écrire.Les règles et les exceptions qui confirmeraient bizarrement les règles.... -
Ils devraient nous imposer le langage sms........« c toi »..... « No ».....« è toi tè qi » ......lol .
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Il y a ceux qui pensent que pour plaire au grand nombre il faut tout affaisser ; ce qui est bas est facile à sauter.
Il y a ceux, moins nombreux qui pensent que tout le monde est capable d’apprendre sa langue ou la langue qu’il a choisi d’apprendre
La grande difficulté du français se situe bien ailleurs que dans son orthographe, même si tout le monde raille le son « a » dans « oie » !
Les étrangers butent toujours sur le subjonctif, peu de Français connaissent le système aspectuel de leur langue, unique,etc.
Je suis entièrement d’accord avec cet article ; la langue est notre bien que seuls les poètes bousculent, la réduire à un code efficace, facile, c’est réduire notre pensée, et plutôt que l’enrichir nous désirons l’appauvrir. C’est un comble non, quand on sait que c’est le seul bien commun ?
Ceux qui pensent que les accents posent problèmes, n’ont vraiment pas de problèmes !
Quelqu’un plus haut parle de prononciation ; il oublie le « un » désormais « in », même dans brun, le plus courant est lindi !! Seuls les Québécois et les Franc-Comtois font encore la différence, pour les autres le « parfim » est le même !!!
On a déjà supprimé les accents pour garder son absence dans tous les médias, on n’a de sens gardé que la vue, on peut bien aussi ne garder qu’une transcription phonétique : tous égaux, tout en bas...-
@alinea
Alinéa, vous ne devez pas beaucoup voyager en France (ou en francophonie) pour penser que seuls les québécois et franc-comtois font la différence entre ’brin’ et ’brun’ ! Vous devez confondre les professionnels parisiens de la radio et de la télévision et les Français influencés par certains patois ou dialectes. Mon prénom Alain ne se prononce pas Alun !!!Personnellement, je me battrais pour que certains pluriels en ’ou’ n’aient plus d’exception ! Quelle différence entre ’genous’ et ’genoux’ : ce n’est que visuel !
S’il n’est pas un peu simplifié, là où il n’y a pas de perte de sens, le français ’disparaitra’ (cet accent circonflexe, si joli, ne sert à rien ici !). Je me battrai contre tous ces anglicismes de journalistes paresseux qui en oublient le mot français, et surtout font disparaitre le sens du mot français (’demander’ au lieu ’d’exiger’, etc.) Les Québecois ont beaucoup de leçons à leur donner en ce domaine, et je les en remercie vivement. -
@AlainV
Non !! on ne risque pas de prononcer le « in » « un » !!
Il y a quarante ans, c’est ce que j’apprenais dans mes cours de maîtrise de phonétique !! Je n’ai rien entendu depuis qui contredise cela !! -
Bonsoir,
Il y en a un qui a intérêt à se tenir peinard jusqu’à ce que toute cette histoire se tasse :
c’est le tréma.
cdlt.-
@65beve
Même pas ... dans leur ardeur vengeresse contre les complexités de la langue française, ils ont déplacés les trémas sur la lettre d’à-côté, comme aigüe, ambigüe ....
Il n’y a que le maïs qui reste sur pied tel qu’il était ... -
@Pomme de Reinette
le déplacement du tréma date de 1990 d’après le wiktionnaire.
On ne sait décidément plus sur quel pied danser.
Les amis du tréma n’ont plus qu’à boire la cigüe, ou la ciguë. -
@65beve
Oui. En fait toute cette réforme date de 1990.
Ce sont les éditeurs de manuels scolaires qui, semble-t-il, ont décidé de la « rendre visible » pour la rentrée 2016. -
A l’auteur.
Un article bourré d’amalgames malsains. Plusieurs lecteurs l’ont remarqué.
Pour un collègue agrégé, normalien qui plus est, vous me faites honte. Ce n’est pas de l’écriture scientifique, comme chacun l’aura remarqué.-
Cher ami énarque,Pour être vraiment sincère une de vos phrase m’a vraiment titillé :« c’est oublier qu’une langue est un code culturel partagé dont l’acquisition rend possible le vivre-ensemble, qu’il n’y a pas de société muette et que pour dialoguer il est impératif de se comprendre, »Le vivre ensemble étant pour moi une valeur première ;Je me suis donc demandé :dans ta vie finissante de petit bourlingueur,qu’est ce qui t’as le plus enrichi aux contact des autres,qu’est ce qui t’as permis de plus partager ?Et bien désolé c’est surtout pas une « hygiène orthographique »et encore moins une langue ridiculement corsetéeJe me suis souvent fait cette réflexion :dommage qu’une langue simple et universellene soit pas enseignée dans toutes les écolesau même titre qu’une langue maternelleMais bon à chacun ses préoccupations,ses valeurs essentielles qui lui paraissentà l’école de notre république...d’acquérir-
Sinon, vous connaissez la méthode des Frères Taloche ? https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/02/06/jai-encore-reve-delle/ Ah ! Perso, ça me fait bien marrer à chaque fois que je les entend. C’est déjà ça, non ? Bon, j’ai compris, je file dans ma chambre...
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Nivellement par le bas , désintruction généralisé pour limiter la capacité de réflexions du peuple.
Le ringard devient celui qui sait , et le fortiche c’est celui qui parle en langage codé n écrit comme il peux en langage SMS.Devons nous autocensurer certaines connaissances pour se fondre dans la masse dont la réflexion s’appauvrit.Quand le peuple ne réfléchit pas , il obéit sans réfléchir.Les Romains avaient mis en place le pain et les jeux , nous avons le foot et le lotoPhilippe-
@devphil30
Parce que dans la suppression de l’accent circonflexe vous voyez l’abrutissement de la population ?
Et bien on ne doit pas placer l’intelligence au même endroit ...
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Il me revient en memoire un texte lu dans ma jeunesse , d’ Alphonse Allais je crois qui parlait d’un anglais voulant parler français qui au café pour commander une biere s’exclamait :
« Celibataire ! un cercueil ! »et voulant ecrire un poeme avec des rimes riches avait ecrit :« Tout poete TIENTA friser le quoTIENTDe ceux qui balbuTIENT »-
@damocles
Alphonse Allais, je l’adore. Les commentaires pleuvent à tire larigot, comme disait Rabelais. Revenons (pour les nostalgiques du XVIème) au libre parler de ce grand auteur et aux libertés de la Pleïade. Et rions-en, car « le rire est le propre de l’homme ».
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« Réformer » et simplifier l’orthographe ? Comment concevoir, par exemple, que des violonistes ou des pianistes, protestant contre le difficile apprentissage de la musique, déclarent : « Il y a trop de notes là-dedans ! Il faut simplifier la musique ! »
P.S. « Réformer » veut dire revenir à un état antérieur, supposé plus pur.
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Shawford 7 février 2016 13:51Combien d’orchidées agoravoxiennes qui pendant de ce temps restent so lonely, que cette vie est triste
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@Shawford« d’orchidées agoravoxiennes »qu’en deux mots la chose est si bien dite -
Shawford 7 février 2016 14:22@petit gibus
Oui monsieur petit gibus, des orchidées, et bientôt, monsieur petit gibus des orchidées à perte de vue (cf scène du boomerang dans le Diner de con
), bien au delà d’agoravox
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@JasonTout ce qui est rare est cher,c’est l’impitoyable loi du marchéBientôt aux enchères, la prose de certains risqued’atteindre une richesse certaineVendre leur subtile proseau prix d’un tableau de Munch ou de KooningIl y aura toujours quelques riches amateurs d’artpour leur l’acheterJe viens juste d’y penser !-
@petit gibus
Ce fil, avec ses 162 réactions est un tantinet « chevelu ». Je dois dire que j’ai perdu le code auquel vous faites référence. Une petite explication ?
Dans « Tout ce qui est rare est cher », il faut tenir compte des situations hors marché et aussi comment la rareté est créée. Par exemple le récit de Saint-Exupéry qui, étant tombé en panne dans le désert fut secouru par un Bédouin qui lui apporta de l’eau. Cette eau aurait pu lui coûter une fortune, cependant le Bédouin la lui donna et fut offensé quand Saint-Ex. voulut le récompenser.
Le don, la gratuité existent, il suffit de sortir du marché. La rareté entraîne, le vol, le pillage, la guerre (conquistadores, colonies diverses). Le marché inclut et exclut ce que bon lui semble. Il ne tient qu’à nous de ne pas être éternellement des homo oeconomic-us (i).
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@Jason« Une petite explication ? »Mais bien surFaut pas trop faire attention à mes associationsSouvent les touches de mon clavier se mettent à gambergeren totale libertéJe pense...quelles ont fait un lien va savoir pour quoientre richesse de la langueet le prix de certains tableauxqui pour moi ne sont pas toujours bôelles doivent avoir une notion de la richesse bien spécialecomme une simplicité dans le partageaccessible à un plus grand nombre.Mais bon,je soupçonne fort mon clavier d’être un sale gôchofaut que je le surveille en lui imposant beaucoup plus de rigueurbeaucoup plus de règlesIl dérive vers trop de médiocrités -
@ l’auteur : La « langue », c’est-à-dire la « grammaire », « l’orthographe », la « conjugaison », le « vocabulaire », c’est l’âme d’un peuple !..... Son corps et son esprit !... Le « sang » qui coule dans ses veines !....... Enlevez le circonflexe au mot « âme » il vous reste « lame » !.... Celle du couteau qui vous tranchera la gorge !...... Détruisez sa langue, et vous détruirez son peuple !..... Et le meilleur moyen de détruire la FRANCE, c’est de détruire sa langue !.... Najat s’y emploie à « donf » !.... Elle a tout compris !...... Et tout le monde s’en fout !.... Vas-y Najat !..... Dans moins de 20 ans, c’est le marocain qu’on parlera au pied de la tour !..... Pas de souci !.... Les arabes vont gagner !... Question de « démographie », et rien d’autre !.... Dans moins de 20 piges, nos « petites-filles » seront enfouies sous des « niqabs » !..... Et nos petit-fils auront 4 ou 5 femmes, 10 ou 15 enfants !...... Et tout ira bien !...... Tout sera pour le mieux !....... Je prend les paris ??!!......? ....... Merde, quand même !...... S’être autant battu pour ne pas subir les « boches », et finir aussi bas !!.... Merde !......Merde !!..... Si on avait su !.....Adishatz.
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@Auxi
Qu’est-ce que vous ne comprenez pas, Auxi ? C’est parfaitement lisible et ça a le mérite d’être clair.Coucou Cap -
OR ANGE SKINK 29 février 2016 21:28Quelle Stella Artoi ce Captain !!!
Le jour venu, y pourra pas dire qu’il a pas été replacé au centre de la reine, cet Ingres
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@Porcu Nustrale...
MDR...sérieux je trouve que des fois tu devrais faire un effort...j’écris aussi avec plein de points de suspension, ET ALORS ? c’est notre côté bohème ...il ne s’agit pas du tout d’une épreuve et en plus c’est toujours plein d’humour... -
Beaucoup a été dit - je rajouterais que personne ne décidera pour moi de la langue que j’emploie, car c’est un outil à ma disposition que je peux d’ailleurs de mon propre fait compléter. Inventons des mots, inventons des idées, écrivons les choses qui ont du sens et dans la forme qui convient.
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Elle fait des fautes d’orthographe grosses comme des maisons, mais ça ne l’empêche pas d’être ministre de l’Education Nationale dans le gouvernement socialiste.
Najat Belkacem dans ses oeuvres :
« Je soussigné, Najat Vallaud-Belkacem, certifie sur l’honneur l’exactitude des renseignements indiqué dans la présente déclaration »
« J’adresse mes plus chaleureuses félicitations au Paris St-Germain qui a fait rêvé notre jeunesse »
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Il faut laisser la « bonne » orthographe avec ses références étymologiques aux élites férues de philologie. Le bon peuple écrit comme il peut. Et si quelques rares simplifications lui permettent de faire moins de « fautes », pourquoi s’en plaindre ? Rosemar pourra toujours ergoter avec Eric Orsenna.
A vouloir à tout prix sacraliser l’orthographe on en est arrivé à ce que des tas de gens, même passées par les écoles avec des profs comme Rosemar, écrivent n’importe comment !-
@Jean J. MOUROTsacraliser est exactement le mot qui convientleur attitude est en tous pointscelle des fanatiques de daeshGuigue et ses fous de l’orthographeme foutent les jetons -
Déjà, ce n’est pas une réforme mais la très tardive (26 ans !) intégration dans les manuels scolaires de la réforme de 1990, qui était déjà partiellement entrée dans les dictionnaires il y a quelques années. Cette réforme était d’ailleurs minime, ne concernant que des points ayant obtenu un large consensus, sans toucher à la grammaire, alors même que la principale réforme à faire serait d’harmoniser et de rendre logique l’accord du participe passé - faute extrêmement fréquente même parmi ceux qui utilisent quotidiennement la langue dans leur travail, journalistes, etc. Votre article témoigne d’une vision psychorigide confinant au fanatisme, car beaucoup de langues ont fait l’objet de modifications, sans drame ni polémique à la française. En outre, l’orthographe n’est normée que depuis peu, et ça n’a pas empêché Molière d’écrire ses classiques. J’avais fait un article sur cette réforme lorsque les dictionnaires l’avaient intégrée.
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/reforme-de-l-orthographe-de-1990-44433
Un exemple de rigidité : " Cette réforme de l’orthographe, en réalité, est la négation même de l’orthographe, c’est-à-dire la négation du concept même du « bien-écrire ». Si l’on peut écrire le même mot de plusieurs façons, alors à quoi servirait-il de l’apprendre ?"
Les langues ont besoin aussi de souplesse. Par exemple l’accord de groupe peut se faire aussi bien au singulier qu’au pluriel dans ce type de phrases : "l’un et l’autre peuvent...« , »Un certain nombre de parents sont allés..« , »Une partie des parents est allée..."
Quant à l’étymologie, l’histoire des mots sur plusieurs siècles, qui la connaît ? Il y a moins de deux siècles la majorité des Français ne parlaient pas le français mais leur langue régionale. De plus, certaines des aberrations corrigées ne viennent que d’un arbitraire ancien, donnant des situations ubuesques comme le 2e accent aigu de « événement » qui ne correspondait pas à la prononciation courante : il est bien plus rationnel et satisfaisant pour l’esprit de l’écrire « évènement », non ? « Doigt » s’écrivait « doi » en vieux français, avant que des « intellos » n’y rajoutent « gt » pour le rapprocher a posteriori du latin. N’est-il pas simple et logique d’écrire les nombres avec un trait d’union tout le long : deux-mille-seize ? Est-ce que c’est un nivellement par le bas, une catastrophe culturelle ?Encore souplesse, logique et harmonisation pour que les pluriels des substantifs étrangers puissent prendre le « s » : des forums, des aquariums. Laissons aux pédants les « fora », les « impresarii » (impresarios) !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pluriel_en_fran%C3%A7ais_de_mots_d’origine_%C3%A9trang%C3%A8re
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Et dire que cet auteur est normalien...
Il est vrai qu’il est aussi énarque : ça explique tout.-
la meilleure blague sur la réforme de l’orthographe !!!!
un curé qui dit :« je vais me faire un jeûne » pour la ligne c’est bien....mais sans l’accent circonflexe.....il devient délinquant et taxé de pédophilie !!!
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