Le Coran ? Il faudrait peut-être commencer par le traduire correctement
Nous vivons une drôle d'époque. Après les deux guerres mondiales, après les guerres coloniales, on pouvait espérer que notre pauvre humanité allait enfin pouvoir respirer ; hélas ! L'islamisme radical a pris la relève. L'islam occupe aujourd'hui l'espace médiatique et inonde l'internet. L'Évangile s'efface derrière le Coran. Le monde ne sait plus où il va.
Bis repetita placent, reprenons l'affaire évoquée dans mon précédent article car elle donne la clé de la solution : Les femmes du Prophète n'étaient-elles pas, en réalité, des groupes de partisans, ou des troupes militaires, qui se seraient engagés à le suivre pour l'aider à construire une nouvelle société dont tout le monde rêve ici-bas mais qui ne se réalise jamais ?
L'affaire est d'importance car, si on me donne raison, il faudra dorénavant comprendre que rien ne descend du ciel, et que toute cette Histoire ne repose malheureusement que sur un espoir tragiquement humain.
Après la prise de la forteresse des Beni Nahdir par les musulmans - ce qui mettait fin à un pacte, il faut le dire, assez obscur - les Juifs de la région s'étaient ligués avec les Arabes et les Mecquois pour assiéger Médine. Nous sommes à un moment important de la guerre du fossé. Un terrible orage s'est abattu de nuit sur les positions des Mecquois. Les tentes ont volé en l'air. Il faut comprendre, bien évidemment, qu'il s'agit d'une action de commando de nuit exécutée par les musulmans de Médine, et peut-être avec l'aide d'éléments infiltrés. Le lendemain, Abou Sofyan lève le siège (sourate XXXIII, Vs 25).
Mahomet sait que c'est lui qui a déclenché l'orage, il faut vraiment être aveugle pour ne pas deviner ce que le texte de Tabari laisse entendre (pages 228 et 229). Il sait aussi que les Juifs Beni Qoraïzha, bien ne s'étant pas ouvertement ralliés à la coalition par crainte de représailles de sa part, vont le trahir. Il sait par un maître espion qui manipule, et Abou Sofyan et les Juifs, qu'ils avaient prévu de l'attaquer par une action simultanée mais que les Juifs "traînaient les pieds" en ajournant l'attaque (Tabari, p.228). Prenant les devants, le coup de commando de Mahomet, de nuit, est dans la pure logique militaire. En se répétant, il montrait, non seulement à Abou Sofyan, mais à ses troupes, que la situation devenait pour eux intenable, notamment pour des questions de ravitaillement (Tabari p.229). Le danger Sofyan étant écarté, craignant son retour (Vs 20), Mahomet décide, dans la foulée, sur l'ordre de l'ange Gabriel, d'attaquer la forteresse des Juifs Beni Qoraïzha qui en étaient descendus pour prendre position (Vs 26). Surpris, les Juifs sont vaincus après un siège de 25 jours. Tabari dit que le Prophète fit égorger 800 d'entre eux (Tabari page 232).
Mahomet avait alors neuf femmes. Il faut comprendre que ce sont ces "commandos" à effectifs limités qui ont fait le coup de main de nuit contre les tentes d'Abou Sofyan. Cela nécessitait un secret absolu dans la préparation et l'attaque. Il faut comprendre, en revanche, lorsqu'il lance un appel à tous ceux qui aiment Dieu et son Prophète pour assiéger la forteresse des juifs Beni Qoraïzha, que cela s'adresse à tous les musulmans et alliés réunis. Cela fait du monde (Tabari, p.230).
Ceci étant dit, le combat terminé pour l'instant, Mahomet se devait d'adresser une proclamation à ses troupes avec le sceau du jugement divin d'Allah. Il s'agit de cette sourate XXXIII que j'ai déjà évoqué dans mon article précédent.
Ô Prophète, dis à tes épouses que celles qui veulent se sédentariser pour exploiter les biens terrestres (conquis sur les Juifs Beni Qoraïzha) seront autorisées à le faire. Tu n'auras qu'à les répudier sans leur causer de préjudice (verset 28). Mais celles qui veulent rester près de toi pour l'amour d'Allah et de son Prophète, c'est une énorme récompense qui leur sera donnée au paradis (Vs 29).
Ô épouses du Prophète (qui voulez rester avec lui), ne vous laissez pas corrompre par les badinages de l'amour, de crainte de sombrer dans la mollesse ! Résistez à la tentation ! Vous n'êtes pas des femmes comme les autres femmes.(Vs 32) ! Restez à l'intérieur de vos casernements ! (pour les garder). Ne faites pas l'étalage d'un habillement somptueux comme au temps de l'ignorance ! Faites les prières et l'aumône ! Purifiez-vous ! Vous êtes la famille du Prophète (Vs 33). Mais attention ! Les coupables de fornication seront châtiées au double (Vs 30). Les soumises à Allah et à son messager seront deux fois récompensées (Vs 31)...
C'est clair ! Ces épouses sont des groupes de partisans ou des troupes militaires d'élite. Il faut vraiment le vouloir pour proposer une autre traduction ou interprétation. Mme Leila Qadr, dont les traductions font référence, a "oublié" de traduire ce passage dans son ouvrage "Les trois visages du Coran".
Marre de tourner toujours en rond ! Sept livres publiés et pas de réaction publique. Cela fait quarante ans que j'écris, arguments et preuves à l'appui, pour affirmer et réaffirmer que d'Abraham jusqu'à Mahomet, en passant par Jésus, nous n'avons pas affaire à des individus mais à des conseils et que leurs femmes, quand ils en ont, sont des troupes militaires. Marre de toujours répéter la même chose à des sépulcres blanchis qui ne réagissent pas ! Médias, intellectuels, professeurs et hommes politiques... parfois quelques frémissements, sans suite.
Le roi David était un conseil qui avait plusieurs femmes et concubines et il est dit que Salomon en aurait eu 1000, c'est-à-dire beaucoup. D'Abraham jusqu'à Mahomet, la généalogie dont l'Histoire a conservé le souvenir est une généalogie, non pas d'individus, mais de conseils qui se sont succédés à l'exercice du pouvoir. Saint Paul, dans son épître aux Galates, dit clairement que Sarah et Agar étaient, en réalité, deux alliances (l'alliance araméenne et l'alliance égyptienne).
Quand il arriva à Médine, Mahomet, très judicieusement, logea au rez-de-chaussée de son hôte, lui laissant la terrasse d'où l'on a vue sur la ville. (Je ne suis qu'un résident avait dit modestement Abraham). Puis, ayant acheté le terrain, il fit construire une mosquée, puis, tout à côté, une demeure dans laquelle il s'installa, puis des maisons pour ses épouses (Tabari, p.125). Riche de la fortune de Khadidja, il en avait les moyens. Précurseur de Napoléon III, bâtisseur de casernes sur les grands axes d'intervention du maintien de l'ordre, Mahomet a installé ses troupes “à sa botte”, chacune dans son propre casernement ; et régulièrement, il allait visiter ses “femmes”, l'une après l'autre. Les historiens ont cru qu'il couchait avec elles. Comment un conseil peut-il coucher avec une troupe ? Ces coucheries étaient ni plus ni moins que des tournées d'inspection.
Ô troupes militaires ! Les maisons dans lesquelles vous viviez n'étaient pas des maisons comme les autres, mais des bâtiments fortifiés que vous gardiez, les armes à la main. A La Mecque, avant que Mahomet ne naisse, la maison de ses ancêtres jouxtait et défendait la mosquée. Car, qui était maître de cette maison était maître de la mosquée ; qui était maître de la mosquée était maître de La Mecque, et qui était maître de La Mecque était maître de l'Arabie, tôt ou tard. Cette maison était connue sous le nom de maison d'Ibn Youssouf (d'après Tabari, page 25 et 26).
Ô Prophète, tu peux, au gré de tes désirs, accorder ou refuser tes embrassemens à tes femmes. Il t’est permis de recevoir dans ta couche, celle que tu en avais rejetée, afin de ramener la joie dans un cœur où régnait la tristesse. Ta volonté sera leur loi. Elles s’y conformeront. Dieu connaît le fond de votre âme. Il est savant et vigilant. Tu n’ajouteras point au nombre sept actuel de tes épouses. Tu ne pourras les changer contre d’autres dont la beauté t’aurait frappé ; mais la fréquentation de tes femmes esclaves t’est toujours permise. Dieu observe tout. (Vs 51 et 52)
Ô croyants ! n’entrez point sans permission dans la maison (fortifiée) du Prophète, excepté lorsqu’il vous invite à sa table. Rendez-vous y lorsque vous y êtes appelés. Sortez séparément après le repas, et ne prolongez point vos entretiens ; vous l’offenseriez. Il rougirait de vous le dire ; mais Dieu ne rougit point de la vérité. Il est clair que la maison du Prophète était gardée, jour et nuit, et les entrées contrôlées. Commanditaire de plusieurs assassinats contre ses opposants, Mahomet devait, bien évidemment, prendre des dispositions pour assurer sa propre protection. Si vous avez quelque demande à faire à ses femmes, faites-la à travers un "voile". Non ! ça ne veut rien dire, il faut traduire "Hijabun ou Hijabin" par à travers le mur, c'est-à-dire par un guichet (1). C’est ainsi que vos cœurs et les leurs se conserveront dans la pureté (en évitant tout contact entre la garnison et la population). Évitez de blesser le ministre du Seigneur. N’épousez jamais les femmes avec qui il aura eu commerce ; ce serait un crime aux yeux de l’Éternel (avertissement solennel adressé à tout concurrent qui voudrait soudoyer l'une des troupes réservées du Prophète (Vs 53).
Le Prophète ayant confié un secret à une de ses femmes, elle le publia. Dieu lui révéla cette indiscrétion. D'abord, il la reprit avec douceur, et ensuite, il lui rapporta tout ce qu'elle avait divulhé. Qui vous a si bien instruit, lui demanda-t-elle ? C'est, répondit Mahomet, celui à qui rien n'est caché (sourate LXVI, verset 3).
Savary précise, en note, que l'épouse fut répudiée (elle avait dit à Aîscha que Mahomet avait couché avec Marie l'Égyptienne alors que c'était son jour réservé). Un mois après, Gabriel descendit du ciel, releva aux yeux de Mahomet les vertus de l'infidèle et l'obligea à la reprendre.... belle légende à raconter dans les chaumières.
Mais qui était donc ce Gabriel dont l'autorité était telle qu'il pouvait se permettre de corriger le Prophète ?
Auteur d'ouvrages sur l'islam dont "le Massie et son Prophète", le père Gallez a raison de penser que l’islam ne pouvait pas sortir, ex abrupto, de ce lieu déshérité qu’était alors La Mecque. Mais il aurait dû penser à Bosra et à son monastère de Bahira et comprendre que s’il était un monastère qui avait toutes les connaissances, la culture et l’intelligence pour relancer un mouvement, c’était celui-là. L’exil d’Ismaël en Arabie a d’ailleurs permis à ces moines d’inscrire très intelligemment ce mouvement dans la suite de l’histoire d’Abraham. Je suis étonné que le père Gallez ait ignoré les fresques représentant l’ange Gabriel faisant l’annonce à Marie dont les traces subsistent encore sur les murs en ruines du monastère.
Dès lors, tout s'explique. Ce monastère s'était placé sous le patronage de l'ange Gabriel comme d'autres l'ont fait (monastère Saint-Pierre). Quand le Coran fait intervenir ou parler Gabriel, il faut lire : "le monastère Gabriel de Bosra". Un monastère qui, de toute évidence, s'était opposé à la décision du concile de Nicée qui a fait Jésus, fils de Dieu.
Et il n'y avait pas que Gabriel. Sentant la mort venir, Mahomet avait donné des instructions pour son enterrement : quand vous m'aurez lavé, aurait-il dit, vous me placerez au bord de ma tombe. Le premier qui priera pour moi sera Gabriel, puis Michaël, puis Isrâfîl et Azrâîl (Tabari, p. 345). S'agit-il des quatre grandes constellations qui gravitent dans le ciel autour du trône de Dieu ? S'agit-il de quatre monastères placés sous ces patronages ? Ne sommes-nous pas dans la même vision que les Esséniens se faisaient du ciel avec ses quatre archanges, Michel, Gabriel, Sariel et Raphaël, étonnante similitude ! Encore plus étonnant, ces noms de quatre archanges qui désignent des tours humaines de trois cents combattants dans le plan de mobilisation de l’armée essénienne (Règlement de la guerre). (2)
La bataille d'Honaîn.
Puissamment armés, véritables colosses de fer montés sur leurs chevaux, les musulmans qui sont venus à Honaïn étaient sûrs de leur victoire, persuadés que personne ne pouvait leur résister.
Quels sont donc les artisans qui ont forgé toutes ces armures ? La réponse, on la devine : les Juifs du territoire de Médine. Oui, Mahomet pouvait être fier de montrer à Abou Sofyan, cette véritable armée blindée ; mais face aux Bédouins du désert qui coupaient les jarrets des chevaux et qui faisaient tomber à terre les cavaliers en les tirant avec des faux, il y eut un sacré flottement.
Dans cette situation particulièrement critique, on vit le Prophète mettre pied à terre. Tirant son sabre Dsou'l Feqâr, pour la première et seule fois de l'histoire, il se jeta dans la mêlée en s'écriant :
Je suis le Prophète de la Vérité !
Je suis le descendant d'Abdou el Moutalib !
Traduction : Mahomet se met en tête d'une unité de cavalerie, celle que tout bon chef militaire garde en réserve, en dernier recours, et il charge... comme à Reichshoffen.
Abbas est monté sur une hauteur qui domine les camps. Il clame : « Ô musulmans ! Le Prophète vous appelle !
Alors, en entendant la voix d'Abbas, ils sortent de derrière les collines où ils s'étaient cachés, ils émergent des vallées, ils descendent des rochers, ils arrivent, ils se regroupent, ils reprennent le combat. Ils entourent le Prophète, ils font une percée, ils enfoncent les rangs ennemis. Puis ils reviennent sur leur position. D'autres musulmans les rejoignent. Ils se lancent dans une nouvelle charge. Ils traversent les rangs des infidèles qui s'enfuient. Ils arrivent au milieu des femmes et des enfants que les ennemis avaient placés derrière eux. Ils sèment la terreur.
Et voilà que Dieu fait descendre ses anges du ciel. En les voyant, les infidèles sont saisis de frayeur. Leur déroute est complète. (Extrait de mon "Prophète au visage voilé" écrit en 1987, refusé par les maisons d'édition).
Fin de mon article. les passages en italiques sont des citations ; pour le Coran, traduction Savary. Pour Tabari, Mohammed, sceau des prophètes, par Tabari, éditions Sindbad, 1980.
À MM. les contributeurs et commentateurs d'Agoravox, merci d'intervenir auprès des médias et des responsables politiques pour qu'enfin, on en parle. Je n'ai voulu traiter dans cet article que de l'art de la guerre. Art de la guerre ? Quelle horrible expression ! J'ai connu des situations de conflit, des nuits d'apocalypse où la vie de mes hommes ne dépendait que de mon sang-froid et de ma rapidité de prise de décision. Vous ne pouvez pas comprendre.
Emile MOUREY, 27 Octobre 2017
Renvoi.
(1) sur http://blogren.eklablog.fr/ << 1er Forum catholiques musulmans... Les chrétiens : libres ou... >> Citation : Le mot "hijab" désigne-t-il réellement la même réalité que les termes "djilbab" et"khimar" ? Pour le savoir, il faut se référer aux autres occurences de ce terme dans le Coran. En voici deux : Les gens du Paradis crieront aux gens du Feu : Certes, nous avons trouvé vrai ce que notre Seigneur nous avait promis. Avez-vous aussi trouvé vrai ce que notre Seigneur avait promis ? - Oui, diront-ils. Un héraut annoncera alors au milieu d'eux : Que la malédiction d'Allah soit sur les injustes, qui obstruaient le sentier d'Allah, qui voulaient le rendre tortueux, et qui ne croyaient pas à l'au-delà. Et entre les deux, il y aura un mur [Hijabun] invisible...(Coran XVII, 45) ; ...Et si vous leur demandez quelque objet, demandez-le leur derrière un rideau [Hijabin] : c'est plus pur pour vos coeurs et leurs coeurs ; vous ne devez pas faire de la peine au Messager d'Allah, ni jamais vous marier avec ses épouses après lui... (Coran XXXIII, 53). http://blogren.over-blog.com/article-26914083.html
(2) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ange-gabriel-toi-qui-inspiras-162303
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