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Accueil du site > Tribune Libre > « Le livret jeune Swing » de la Banque postale : une publicité (...)

« Le livret jeune Swing » de la Banque postale : une publicité cynique

Si parents et école ne se soucient pas de l’éducation des enfants, n’ayons crainte, la publicité, elle, s’en charge, et de belle manière ! Son principe est l’exacerbation des pulsions et non leur maîtrise pour amener à l’adhésion et à l’achat.

Une affiche en offre ces temps-ci un exemple caricatural. On tombe dessus chaque fois que l’on pousse la porte d’un bureau de poste.

L’infatuation de l’enfant-roi

On est alpagué par une gamine pour être pris malgré soi à témoin d’une scène familiale. En gros plan, inscrite dans sa propre bulle, à la fois de bande dessinée et d’isolement du monde, elle ne saurait mieux exprimer l’envahissement et l’infatuation de l’enfant-roi par deux contrastes : la disproportion spatiale entre elle et ses parents relégués en arrière-plan et la posture déplaisante du caprice satisfait opposé au renfrognement des parents : par intericonicité, ils sont même ravalés au rang d’enfants qui boudent ! Le renversement des rôles est édifiant.
Mais ce n’est pas tout ! La bulle imaginaire dans laquelle la gamine est enfermée où le monde est forcément tout en rose, est à l’image d’une fenêtre par où elle attire l’attention des passants pour en faire les juges du diffférend qui l’oppose à ses parents. L’image mise en abîme, en faisant du personnage l’interlocuteur du passant dans une sorte de simulacre de relation interpersonnelle prétendant dissimuler la Banque postale, renforce l’illusion de l’interpellation. Par métonymie, on comprend que, si les parents font la tête (on montre l’effet) c’est parce que leur fille dispose d’une carte de crédit qu’elle tient négligemment à la main (la cause).

Des paradoxes en cascade

Le paradoxe ne peut échapper : une môme de 12 ans sans revenus personnels peut-elle déjà disposer d’ une carte de crédit ? Mais d’autres paradoxes surgissent dans la foulée : les parents mécontents de cette situation, n’en sont-ils pas les premiers responsables ? Et la gamine qui bénéficie d’un privilège d’adulte, est-elle fondée à faire la leçon à ses parents à qui elle le doit ? Enfin, de façon générale, est-ce à un enfant de faire la leçon à ses parents, dans une véritable inversion des rôles : « Soyez pas jaloux les parents ! » ? La dénomination civile « les parents » marque déjà ici la distance affective que la détention d’une carte de crédit permet de prendre avec ceux qu’elle appelait maman et papa. Mais la publicité sait retrouver cette fusion parents-enfants à l’occasion de la fête des mères par exemple où les « mamans » sont de rigueur pour stimuler la pulsion d’achat d’un cadeau.
On devine tout de suite la solution cachée de tous ces paradoxes que propose la Banque postale : cette carte de crédit est un cadeau qu’elle fait aux enfants à qui elle s’adresse comme à des grandes personnes. La ficelle est un peu grosse ! Mais c’est le propre du leurre de la flatterie et du jeunisme.

Une stimulation cynique du réflexe d’identification

Seulement, ces leurres peuvent d’autant moins être perçus de leurs victimes qu’est, dans le même temps, stimulé le réflexe inné d’identification si essentiel chez l’enfant pour construire sa personnalité. Celui-ci, on le sait, ne cesse de se référer à des adultes réels ou fictifs pour les prendre en modèles. On voit ainsi avec amusement une fillette chausser les talons aiguille de sa mère et se transporter à grands frais traînant des pieds devant une glace pour s’y mirer. L’identification suscitée ici par la banque, en revanche, n’a rien de comique du tout. Elle joue cyniquement sur le cadre de référence de l’enfant pour qui tout est jeu et gratuit : qui n’a pas entendu son gosse lui conseiller de passer à la banque pour prendre l’argent qui lui manque ? C’est bien connu, la banque est généreuse : elle donne de l’argent à qui en veut ! C’est attendrissant de la part d’un enfant à qui ses parents devront apprendre qu’en fait, l’argent ne se gagne qu’à la sueur de son front - du moins hors du monde du gangstérisme.

La puissance éducative de la publicité vient de ce qu’elle ne rencontre que rarement la critique. Laisser ainsi une telle affiche sans réplique conduit à souscrire à des principes éducatifs qui ne peuvent que ruiner une société, même si elle fait les affaires d’une banque à la recherche d’une fidélisation de clients en les prenant au berceau. On voit, en tout cas pertinemment comme les fonctions d’éducation et d’instruction que certains voudraient dissocier sont intimement liées. Encore faudrait-il que l’école dispose d’une théorie de l’information qui lui permette de mener à bien cette mission d’instruction et d’éducation. Paul Villach


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56 réactions à cet article    


  • Vincent Frédéric Stéphane 4 octobre 2007 12:13

    Certaines pubs puent effectivement. La majorité même. rares sont celles qui valorisent « le bien ». Je suis devenu allergique aux pubs télé que je trouve de plus en plus indécentes. Par contagion, je supporte de moins en moins les chaines généralistes qui t’en font bouffer en permanence. Ceci étant, on voit fleurir de temps à autre une pub qui fait passer un message subliminal d’altruisme. Mais c’est rare car peu compatible avec l’objet même de la chose : nous poussez à satisfaire les envies des bénéficiaires en nous manipulant pour créer en nous des besoins contre productifs. J’achète donc je file au final du fric à d’autres cons pour qu’ils puissent acheter encore plus.


    • NPM 4 octobre 2007 12:17

      « rares sont celles qui valorisent »le bien«  »

      Tu n’es qu’un fantique religieu intégriste.

      Les pub sont la pour informer des produits, pas pour faire du ton prosélitysme à la con..


    • Vincent Frédéric Stéphane 4 octobre 2007 13:29

      A NPM. T’es un marrant toi ! Autant je peux comprendre ton premier commentaire « je ne suis qu’un fanatique religieux intégriste » autant ton second me navre. Rôle de la pub = informer ! T’as vu ça où ?


    • Barbathoustra Barbathoustra 4 octobre 2007 14:05

      NPM, je vous déconseille quand même d’aller demander une chroré de Claude François à votre conseiller du crédit agricole , ou même de badigonner madame NPM d’anti-rides aux enzymorajonites des Andes, en pensant qu’elle va perdre 20ans et 50 kg ...


    • Eloi Eloi 4 octobre 2007 21:45

      NPM, une publicité n’est pas là pour informer de la présence d’un produit... Si c’était le cas, pourquoi y mets-on ces images, ces émotions, qu’à, par exemple, décrypté l’auteur de l’article ? Il suffirait simplement d’un panneau blanc avec écrit en noir : « Livret Swing : bla bla bla »... Pourquoi y a-t-il des mannequins dans les pubs de voitures ? des femmes à poil sur des divans ? Pourquoi Zidane enfile-t-il une chaussette avant de boire un gorgée de Volvic ? C’est de l’information sur un produit existant ???

      Non, bien sûr que non. C’est une technique qui consiste à induire une émotion suscpetible de vous faire acheter impulsivement un produit dont vous n’avez pas forcément besoin. Les marchés sont saturés, acutellement, et si vous voulez vendre, il faut FORCER l’achat, sinon vous ne vendrez pas assez pour rentabiliser l’achat d’une ligne de production ou, comble de l’ironie, le coût de votre campagne publicitaire.

      Si vous êtiez un vrai libéral, vous vous rendriez compte qu’une publicité agissant sur l’émotion est antilibérale, puisqu’elle ne pousse pas à l’achat d’un produit en fonction de ses qualités intrinsèques, mais bien de l’IMAGE qu’elle représente... Ce qui n’apporte aucun progrès...


    • Dudule 5 octobre 2007 00:28

      Espérons que NPM et ses semblables n’est que peu d’enfants : l’avenir de l’Humanité en dépand.


    • NPM 4 octobre 2007 12:22

      « La puissance éducative de la publicité vient de ce qu’elle ne rencontre que rarement la critique. Laisser ainsi une telle affiche sans réplique conduit à souscrire à des principes éducatifs qui ne peuvent que ruiner une société »

      Pas d’accord. Une pub ne va jamais contre ce que pense la société, elle ne cherche pas du tout à l’éduquer, tout au contraire, car alors elle pourrait choquer et perdre des clients. Les pub ne font qu’exprimer la mentalité à la mode, rien de plus, en y ajoutant bien sur le produit, pour qu’il soit assimilé au normal, au banal, donc a l’intime.

      L’enfant roi (« qui doit vivre sa jeunesse ») de la populace, c’est une réalité depuis pas mal de temps : la pub n’y est pour rien.


      • the_dude 4 octobre 2007 14:33

        Il y a deux choses différentes dans ce que tu dis, en effet la plupart des pubs essaient de ne pas choquer (sauf quand le message marketing passe justement pas le choc, ce qui n’est pas le cas ici), en revanche ça ne signifie pas que les pubs ne font que suivre les tendances passivement. Au contraire elles ont un rôle très actif dans la définition des tendances. Tout le challenge pour un publicitaire est justement de parvenir à faire passer sans choquer un message commercial qui devrait être choquant. L’analyse que nous fournit ici Paul Villach révèle justement l’aspect choquant qui autrement serait passé inaperçu aux yeux de beaucoup d’entre nous, et qui serait alors banalisé. Le rôle actif de la pub consiste exactement en cette volonté de banaliser l’inacceptable.


      • Paul Villach Paul Villach 4 octobre 2007 15:02

        Je ne pense pas que nous soyons en désaccord.

        1- “Une pub ne va jamais contre ce que pense la société”. Si vous voulez dire qu’une publicité est autant le miroir que le prescripteur d’un mode d’existence dominant ou prétendant à l’être, je souscris volontiers à votre remarque.

        Mais vous conviendrez que le mot « société » doit dans ce cas, être corrigé et entendu comme « mode d’existence dominant ou prétendant à l’être ». Et dans ce cas, il y a volonté d’éducation de tous ceux qui n’ont pas encore adopté ce mode d’existence dont l’idée, l’individu ou le produit promus sont parties intégrantes.

        Que « l’enfant-roi » soit une relation parents-enfant qui s’est développée depuis les années 60, ne signifie pas pour autant que toute la société se soit ralliée à cette représentation. Pour être dominante peut-être, dans certaines fractions de la société, elle ne fait pas forcément l’unanimité ; il semble même que le balancier tende à inverser son cours.

        2- La force de cette éducation publicitaire est donc de pouvoir maîtriser les propriétés des cibles visées par l’usage réfléchi et dosé des procédés d’expression à sa disposition, comme ceux qu’illustre l’affiche que j’analyse.

        3- Vous ne pouvez nier, d’autre part, que la relation entre publicité et cibles visées est aussi intéractive que celle entre les souliers et la route : la route use les souliers, mais les souliers usent aussi la route.

        4- Il est donc utile que la publicité qui promeut des idées contestables se heurte à une critique élaborée.

        5- Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’un monde sans publicité soit possible pour la simple raison que la publicité la plus élémentaire réside dans « l’information donnée », c’est-à-dire celle qui est livrée quotidiennement par chacun conformément à ses intérêts, car « nul être sain ne livre volontairement une information susceptibe de lui nuire ». Elle impose un doute méthodique, voire une enquête critique pour tenter de parvenir à une « information extorquée », beaucoup plus fiable.

        6- Mieux vaut donc avoir à l’esprit la relation historique du projectile et du bouclier qui est aussi celle de l’émetteur et du récepteur. À la pénétration toujours accrue de l’un doit répondre la résistance toujours plus affermie de l’autre...


      • Zalka Zalka 4 octobre 2007 16:39

        « Ca m’a l’air d’être une conception issu des classes inférieurs, effectivement. Dans la bourgeoisie, je n’ai pas vraiment vu »d’enfant roi« . »

        Dans les classes inférieures, je ne sais pas, mais en tant que membre de la classe minimum, vous devez probablement savoir de quoi vous parlez.


      • Paul Villach Paul Villach 4 octobre 2007 18:41

        Vous avez l’air d’oublier que ce n’est pas la rationalité qui mène les hommes et les femmes mais l’irrationalité.

        Voilà pourquoi il est bon de savoir quelles sont les procédés qui permettent de conduire les humains comme des pantins.

        Le travail est rude. Car qui peut dire qu’il ne cédera pas lui-même le moment venu à un argument d’autorité, à une pression du groupe, à un leurre d’appel humanitaire, etc. ?

        Avoir vu ces leurres à l’oeuvre peut permettre de ne pas se laisser prendre à son tour trop facilement. Paul Villach


      • ARTEMIS ARTEMIS 5 octobre 2007 08:52

        je suis entièrement d’acccord avec vos propos l’enfant roi ce n’est pas nouveau l’enfant qui est plus malin que ses parents et qui leur donne des leçons ce n’est pas nouveau non plus !! non seulement dans la publicité mais dans la littérature le cinéma etc... il n’y a qu’à regarder tous ces films qui nous montrent des enfants ou des adolescents plus futés, plus perspicaces , plus doués, plus intelligents que tous les adultes réunis et qui donnent aux adultes qui les cotoient des lecons de sagesse et de vie en veux tu en voilà... la publicité ce n’est qu’une goutelette dans cet océan de connerie ambiante


      • Paul Villach Paul Villach 5 octobre 2007 10:50

        Tout à fait d’accord ! C’en est insupportable ! Paul VILLACH


      • Barbathoustra Barbathoustra 4 octobre 2007 13:54

        L’enfant roi (« qui doit vivre sa jeunesse ») de la populace, c’est une réalité depuis pas mal de temps : la pub n’y est pour rien.

        — >

        Au passage enfant viens du latin « infans » qui désigne celui qui ne parle pas, qui ne peut donc s’exprimer, donner son avis. Etrange donc que ces rois muets, victimes de plus en plus d’addictions ( télé, internet, jeux, drogues etc ..) et de troubles de toute nature, allant du simple repli sur soi jusqu’au suicide. A coup sûr, une société qui aurait un Roi ne pouvant plus répondre de lui même chercherait rapidement à l’évincer du trône, quitte à en passer par une révolution.


        • Traumax 4 octobre 2007 13:58

          La Poste (ou la Banque Postale, on sait plus trop) est habituée des campagnes de pub moralement discutables. J’ai souvenir d’une campagne d’il y a quelques années qui disait en substance « Le jeune est fainéant, il ne se la ve pas, ni ne range sa chambre, il est interréssé uniquement par la drogue et le sexe. Nous, à La Poste, on les aime bien. Jeune, rejoins notre colonie de vacances. »

          A l’époque, j’étais un « jeune » et cette pub m’avait bien enervé.

          L’article est interressant, il serait utile d’étendre le sujet à l’image des mineurs dans la pub en général.

          Quand au fond, les comptes bancaires pour les mômes, et les cartes qui vont avec existent depuis longtemps. J’ai eu ma rpemière carte de retrait en 1993, à l’age de 12 ans.


          • ZEN ZEN 4 octobre 2007 14:05

            Bon observateur, Paul...

            Bienvenue dans le monde enchanté de la banque où tout est possible, dans le monde de la pub , où l’infantilisation est de rigueur. Consomme et tais-toi !


            • Paul Villach Paul Villach 4 octobre 2007 15:18

              Je souscris évidemment à ce complément d’analyse que vous apportez si judicieusement. La culpabilisation des parents est manifestement recherchée par une sommation qui les contraint d’accepter une relation familiale où l’enfant-roi dicte ses conditions. Merci. PV


            • biztoback 4 octobre 2007 15:20

              Quand je vois cette pub, j’ai envie de lui mettre une claque à cette gamine.


              • Eloi Eloi 4 octobre 2007 21:52

                Vous risqueriez un procès smiley


              • LE CHAT LE CHAT 4 octobre 2007 15:41

                cher Paul ,je ne peux qu’approuver le fond de ton article , nos enfants sont devenus un enjeu commercial et les publicitaires rivalisent d’ingéniosité pour essayer d’en faire de futurs clients ! cette pub là pousse un peu le bouchon un peu trop loin Maurice smiley , car ce sont quand même les parents qui feront ou non les transfusions si l’on veut que la carte fonctionne , et il faudrait être le dernier des crétins pour laisser ses enfants avoir un découvert autorisé ! la pluspart est déjà incapable de gérer correctement un forfait de téléphone portable !

                pour les excés de la pub , je conseille d’aller voir 99 francs , c’est du « tout le monde il est beau , tout le monde il est gentil » avec la puissance de jean Dujardin excellent dans cette satyre du monde publicitaire smiley


                • NPM 4 octobre 2007 15:48

                  « nos enfants sont devenus un enjeu commercial »

                  Bein voyons !

                  Mes pauvres, vous avez 30 ans de retard...


                • Barbathoustra Barbathoustra 4 octobre 2007 16:04

                  Ne manquez pas en suplément gratuit de votre Closer de la semaine prochaine ; une retranscription des meilleures analyses d’NPM pour Agora. Ou, comment tout expliquer en moins de 3 lignes ; de la vie sociale des canards au fonctionnenent du cosmos en 10 leçons.


                • Zalka Zalka 4 octobre 2007 16:10

                  Comparé à tes deux millénaires de retard, on ne s’en sort donc pas si mal ! ^^


                • LE CHAT LE CHAT 4 octobre 2007 16:19

                  NPM est un produit issu des centrifugeuse de l’élevage de trolls de D.W , ce qui explique qu’il est un peu secoué . Avec ses collègues nephilim , koton et bobo , ils feraient mieux de jouer à la belote au lieu d’insulter les commentateurs et rédacteurs d’avox ! ou se mettre à écrire des articles , qu’on rigole un peu de voir de quoi ils sont réellement capables ! smiley


                • Zalka Zalka 4 octobre 2007 16:44

                  Non, mais la rédaction n’accepte pas les torchons bourrés de fautes d’orthographe. NPM est hors concours à titre définitif avec ses SMS !


                • Zalka Zalka 4 octobre 2007 17:07

                  Un homme cultivé ? Mais tu n’es même pas foutu d’écrire une phrase sans la bourrer de fautes d’orthographes qui feraient rougir de honte un CP ! Tu as la culture d’une moule.

                  ah moins que ce ne soit une culture au sens littéral du mot ? Tu t’es fait labourer le cerveau ?


                • Barbathoustra Barbathoustra 4 octobre 2007 17:08

                  Encore une fois NPM, tous les médiocres aiment à s’enivrer de la sorte en pensant qu’eux seuls ont tous compris et que les autres sont des imbéciles. Je n’y reviendrais pas.

                  En revanche, j’aimerai que vous m’expliquiez comment peut-on faire, comme vous le faites souvent ; l’éloge du travail au mérite et en même temps se féliciter de cette pub qui inculque aux plus jeunes le culte du fric facile ? Seriez vous en plus schizophrène ?


                • Thierry Bertho Thierry Bertho 4 octobre 2007 16:06

                  Bravo pour cet article très clair et bien rédigé !

                  A titre personnel, j’ai eu accès à un livret jeune et une carte de retrait à 16 ans, et je dois dire que ça m’a donné de terribles habitudes, qui m’ont conduit à plusieurs interdits bancaires.

                  Tous mes paiements doivent désormais être approuvés par ma banque, je dois justifier de l’utilité de mes achats (je dois maintenant appeler ma banque avant chaque paiement).

                  La première fois que j’ai entendu parler de ces comptes à la radio, j’ai été scandalisé. Cette publicité est l’exemple parfait de tout ce qui me révulse.

                  L’Etat nous demande plus de responsabilité individuelle, mais si nous voulons former nos jeunes à être plus attentifs face aux risques du consumérisme, j’aimerais un peu plus de nettoyage à ce niveau. Je sais que les banques ont un grand pouvoir, mais il faut montrer l’exemple parfois.

                  Merci


                  • cara 4 octobre 2007 16:15

                    Très bon article ! Il est vrai que cette affiche, qui ajoute à la rhétorique putassière de la com’ bancaire cette image pervertie des relations parents-enfants à laquelle la pub nous habitue depuis quelques années, est à vomir.


                    • Paul Villach Paul Villach 4 octobre 2007 18:32

                      West,

                      Il est évident que sur les mêmes moteurs on applique les mêmes clés pour les démonter. Qu’y puis-je si l’on rencontre souvent les mêmes procédés ? Merci néanmoins de me reconnaître « des stances exactes et minutées ».

                      Que vous soyez content de votre « analyse et lecture active de textes et d’images », vous m’en voyez heureux ! Gambadez à votre aise, je ne vous en tiendrai pas rigueur, c’est votre liberté. Mais ce n’est pas mon style !

                      S’il est un domaine où le bavardage doit être proscrit c’est dans l’analyse de l’information. Il faut y avoir le coup de main du mécanicien et non celui du « poète », tant il est souvent difficile d’y voir clair avec les illusionnistes... Désolé de vous décevoir. Paul Villach


                    • cara 4 octobre 2007 19:19

                      Eh bien ayez la bonté de nous éclairer.


                    • Paul Villach Paul Villach 4 octobre 2007 19:32

                      Je n’ai pas besoin de savoir construire une voiture pour en démonter les pièces et apprendre comment ça marche !

                      Je n’aurais pas la fatuité de m’attribuer un quelconque brevet d’excellence en confection d’images. Je n’en ai pas fait mon métier.

                      En revanche, débusquer les illusionnistes qui savent faire prendre des vessies pour des lanternes, et dont on est assiégé, j’adore ! C’est passionnant de démonter « leur truc » et de les prendre « la main dans le sac » !

                      Qui sait si un jour je ne me risquerai pas sur un de vos chefs d’oeuvre ? Paul Villach


                    • Paul Villach Paul Villach 4 octobre 2007 19:49

                      La psychanalyse de bazar, j’en ai soupé !


                    • Paul Villach Paul Villach 4 octobre 2007 19:43

                      Bravo ! Vous en savez des choses ! Par révélation, je suppose !

                      Voilà exactement le bavardage dont il faut se garder : vos projections fantasmatiques gratuites ne peuvent être démontrées.

                      Même si elles ne peuvent pas non plus être rejetées, elles ne sont pas utiles. Elles n’ajoutent rien à l’analyse que j’ai donnée et qui a été si heureusement complétée par un commentateur en soulignant la stimulation du réflexe de culpabilité chez les parents.

                      Il n’est nul besoin d’entrer dans la fiction romanesque pour que cette affiche livre tout son cynisme.

                      Méfiez-vous, une prétention à la profondeur par intuition propre au génie, fait la plupart du temps boire la tasse ! Paul Villach


                    • Paul Villach Paul Villach 4 octobre 2007 19:54

                      Il est entendu que nous percevons pas les choses de la même manière. Et alors !

                      Moi, je trouve que vous êtes du côté de « l’aboli bibelot d’inanité sonore ». Je ne vous en fait pas reproche ! C’est votre droit.

                      Laissez exister une approche critique qui n’a pas votre « imprimatur ». Je n’appartiens pas à votre chapelle, c’est tout ! Et alors ? Paul Villach


                    • Paul Villach Paul Villach 4 octobre 2007 19:54

                      Il est entendu que nous ne percevons pas les choses de la même manière. Et alors !

                      Moi, je trouve que vous êtes du côté de « l’aboli bibelot d’inanité sonore ». Je ne vous en fait pas reproche ! C’est votre droit.

                      Laissez exister une approche critique qui n’a pas votre « imprimatur ». Je n’appartiens pas à votre chapelle, c’est tout ! Et alors ? Paul Villach


                    • Paul Villach Paul Villach 4 octobre 2007 19:58

                      De l’argument d’autorité, j’en ai également soupé ! Comme de l’autosuffisance ! Paul Villach.


                    • Brif 4 octobre 2007 22:38

                      La pub nuit gravement à la lucidité. L’abus de pub est dangereux pour la santé, consommez avec modération.


                      • Yohan Yohan 5 octobre 2007 00:53

                        Je vous conseille d’aller voir 99F. Un film sur les ressorts de la pub autant que sur les fils de pub. La banque aime les jeunes, et surtout leurs riches parents car ils ont plus de chance de fabriquer de futurs riches parents, etc.... Cette pub de la banque postale indique que la poste veut être une banque comme les autres. Les banques courtisent déjà les jeunes à l’entrée universitaire, pas à l’entrée en CAP. Ce qu’elles vous offrent pour y venir, elles vous le reprendront assez vite. J’aimais mieux le bon vieux CCP qui ne faisait pas de pub et qui ne ponctionnait qu’un minimum d’agios. Un pub comme ça, ça coûte la peau des fesses et qui va payer ? hein. J’vous le donne en mille smiley


                        • docdory docdory 5 octobre 2007 09:58

                          @ Paul Villach

                          Merci pour ce décryptage impitoyable ! L’expression « publicité cynique » dans votre titre d’article est en train de devenir presque un pléonasme , surtout en ce qui concerne les publicités s’adressant aux enfants et adolescents ! J’avoue que depuis que je lis vos articles sur les publicités , je m’en inspire pour démolir certaines d’entre elles lorsque mes enfants sont devant le petit écran !


                          • Paul Villach Paul Villach 5 octobre 2007 10:32

                            Cher Docteur, je ne peux que me réjouir de vous ouvrir ma caisse à outils. Continuez à prendre les clés que vous voulez. C’est le but d’une analyse, évidemment.

                            Je regrette seulement que l’École ne livre pas de caisse à outils à ses élèves. Forcément, elle a adopté la théorie promotionnelle de l’information diffusée par les médias. Je l’ai montré sur AGORAVOX dans l’analyse du logo du CLÉMI, l’organe institutionnel chargé de promouvoir l’analyse des médias auprès élèves. Paul Villach


                          • Utopiah Utopiah 5 octobre 2007 10:51

                            Bonjour, merci pour cet article. J’aurais souhaité l’agrémenter des lois du domaine mais quand je vois au final à quel point cela serait ridicule puisque les pro du domaine les détournerais aussi rapidement que possible (c’est finallement leur boulot que d’être bien informé à ce sujet) voici quelques liens clefs à mon avis :

                            1) La dorénavant classique déclaration de M. LeLay sur le temps de cerveau disponible : http://www.acrimed.org/article1688.html

                            2) La brochure des « Renseignements généreux » décrivant les mécanismes classiques : http://www.les-renseignements-genereux.org/brochures/?id=172

                            3) Le collectif Casseurs de Pubs et leurs actions : http://www.casseursdepub.org/index.php?menu=pourquoi

                            4) Le livre de Normand Baillargeon, Petit cours d’autodéfense intellectuelle, qui, même si il ne discute pas directement de la publicité, discute des mécanismes « douteux » que celle-ci emploi pour vendre des produits/idées/idéaux pas toujours (sic) indispensables

                            Je résume : (1) je me prends un claque pour m’apercevoir que je suis dans la matrice (2) je vomis en comprennant la logique du mécanisme finallement évident (3) je découvre des alternatives et les moyens d’actions (4) je me défends en prenant du recul

                            Eventuellement pour prendre encore plus de recul, pour ceux qui veulent prendre le temps il y a aussi Baudrillard et le simulacrum.

                            Bon décrochage ! smiley


                            • Paul Villach Paul Villach 5 octobre 2007 11:32

                              Je souscris volontiers à cette démarche de réflexion qui est un bon antidote contre la passivité qui rend vulnérable.

                              Toutefois, il ne faut pas oublier que la publicité est inhérente à « la relation d’information », si l’on admet que son principe fondamental est le suivant : « Nul être sain ne livre volontairement une information susceptible de lui nuire ».

                              Il en découle que « l’information donnée », celle qui est livrée volontairement par quelqu’un, passe nécessairement au crible de ses intérêts personnels vitaux pour au minimum ne pas leur nuire, et au maximum les promouvoir.

                              D’où une démarche fondée sur « le doute méthodique » qui doit permettre au récepteur par enquête d’accéder à une « information extorquée », plus fiable forcément, dans la mesure où elle échappe au filtre de l’émetteur. Paul Villach


                            • nouf83 6 octobre 2007 14:49

                              bonjour,

                              permettez moi de vous dire que vous n’avez pas compris grand chose entre carte de credit et carte de retrait il me semble qu’il y a une légère différence

                              la carte de retrait proposée ici ne sert pas a payer et n’est donc pas une carte de crédit, il s’agit d’une carte pour retirer de l’argent liquide, les parents décident du montant maximum qu’ils souhaitent accorder à la semaine ! ce type de carte est présent dans tous les réseaux depuis plus de 10 ans ! rien de révolutionnaire donc

                              en ce qui concerne la carte de crédit, elle^permet de retirer et de payer chez un commerçant ! la Caisse d’Epargne propose une carte de crédit dès 12 ans, pas La Banque Postale

                              d’ailleurs il faut être un peu naïf, excusez moi, pour penser que La Banque Postale a des valeurs de service public, il s’agit aujourd’hui d’une banque, société anonyme, qui n’a qu’un seul objectif : attirer des clients et faire des bénéfices !

                              à bon entendeur


                              • Paul Villach Paul Villach 6 octobre 2007 16:42

                                Merci pour cette utile distinction !

                                Permettez-moi de vous dire à mon tour que vous n’avez rien compris à l’analyse de cette affiche : carte de crédit ou carte de retrait, le cynisme de cette affiche reste entier ! Paul Villach


                              • farniente 6 octobre 2007 22:29

                                Bonjour monsieur VILLACH,

                                Je suis très étonnée de voir combien demian west s’incruste dans le ridicule.

                                Merci pour votre excellent article qui amorce une réflexion nécessaire, par l’affiche de la Banque Postale, sur l’exploitation publicitaire de l’enfant.

                                La dernière phrase de votre article offre une piste intéressante : l’école , pour former l’esprit critique des futurs citoyens, devrait disposer d’une « théorie de l’information ».

                                En effet, de la même façon que les publicitaires étudient nos comportements pour orienter nos choix de consommateurs, l’école devrait éduquer les enfants à décoder les procédés publicitaires, pour en définir les objectifs mercantiles et les atteintes au valeurs humaines vitales.

                                L’école ( et la télé si elle assumait son rôle de « Service Public » ) devrait également mettre au fait l’enfant de ses droits relatifs à la protection de l’enfance, et de sa place face à l’autorité parentale.

                                Ce serait lui donner accès à une liberté individuelle croissante et non l’aliéner à une consommation-modèle fluctuant au gré d’exigences commerciales.

                                Mais voilà justement l’inverse des objectifs des entreprises qui commandent les campagnes publicitaires visant les enfants.

                                On pourrait commencer à dessiner ici les pistes de cette « théorie de l’information »...


                              • Paul Villach Paul Villach 7 octobre 2007 10:41

                                Je souscris à vos observations. Cette théorie expérimentale de l’information qu’une école laïque devrait enseigner, est la clé d’une éducation à la citoyenneté. J’y travaille depuis 25 ans... Mes articles sur AGORAVOX s’en inspirent évidemment.

                                Mais pour l’heure, l’école a mieux à faire : elle diffuse consciencieusement les erreurs de la théorie promotionnelle de l’information répandue par les médias, qu’elle a aveuglément épousée.

                                Elle obtient d’excellents résultats : voyez le cas caricatural de la presse de 1914 qui reste emblématique. Celle-ci a pu répandre des absurdités comme l’inocuité des balles ou des shrapnels allemands, sans craindre de perdre son crédit auprès de ses lecteurs qui, depuis déjà 30 ans, étaient passés par l’École laïque obligatoire.

                                On a appelé ça le « bourrage de crânes », en rejetant la responsabilité sur les « bourreurs ». C’était oublier celle des « bourrés ». La relation d’information interactive postule en effet qu’il n’y a pas de « bourreurs » s’il n’existe pas des « bourrés » qui acceptent de l’être .

                                Les choses n’ont guère beaucoup évolué en la matière, à en juger par la définition du métier de TF1 par son propre PDG : offrir à Coca Cola « du temps de cerveau disponible ». Paul Villach


                              • farniente 7 octobre 2007 15:05

                                D’accord pour les missions de l’école, Monsieur VILLACH.

                                Et merci à UTOPIAH des liens sur le sujet.

                                J’aurais bien accepté cependant des précisions sur les lois concernant la protection de la personne, de l’enfant et de l’école face à la publicité.

                                Si ni l’école ni aucun organe public désintéressé ne se charge d’alerter l’individu ou l’enfant des ravages de la publicité, on risque fort de trouver de plus en plus de M. BERTHO.

                                Quelles solutions envisager autres qu’une démarche personnelle telle que la propose UTOPIAH ?

                                En sachant que l’enfant visé par la publicité ne pourra faire seul cette réflexion critique.


                              • Paul Villach Paul Villach 7 octobre 2007 15:50

                                Plutôt que la démarche judiciaire dont on connaît les aléas quand une justice ridiculise le droit à sa convenance par toutes sortes d’astuces, y compris le jeu de mots et l’euphémisme, je crois davantage à l’éducation.

                                Mais pour cela, il faut que davantage de citoyens se rendent compte que l’instance chargée de la diffusion du savoir, l’école, ne remplit pas sa mission en ne fournissant pas aux futurs citoyens les armes pour se défendre contre le siège médiatique.

                                C’est à mes yeux un enjeu majeur d’une refondation de l’école. Paul VILLACH


                              • farniente 7 octobre 2007 16:55

                                Votre point de vue, Monsieur VILLACH, correspond tout à fait à la réalité observée.

                                Alors que faire pour que davantage de personnes prennent conscience que l’école ne remplit pas sa mission ?

                                Car si de nombreuses personnes, à votre image, se sont investies dans ce sens depuis longtemps, et que nous devons malgré cela affronter les assauts médiatiques, peut-être conviendrait-il de trouver d’autres contre-pouvoirs.

                                Cordialement.


                              • Paul Villach Paul Villach 7 octobre 2007 19:36

                                Nous sommes forcément impatients. Mais je crois qu’il faut se résigner à distinguer les deux temps habituels.

                                1- Le temps court est celui de notre existence, entre 70 et 80 ans aujourd’hui en moyenne. Le plus urgent est ce travail de tri en passant au crible les croyances et certitudes enseignées ou diffusées comme telles pour y déceler des erreurs possibles. Je le fais dans mon canton, comme d’autres dans le leur.

                                2- Le temps long est celui de la société et de ses institutions. Il n’est pas à notre mesure, mais nous en avons la responsabilité au regard de nos enfants. Seule une école vraiment laïque, par exemple, est à même d’accepter une théorie expérimentale de l’information qui ne se suffise pas de l’argument d’autorité pour valider les faits observés. Les mythologies sont, en effet, fondées exclusivement sur l’argument d’autorité de la vérité révélée ou présentée comme telle, et celui de leurs clercs.

                                Il faut donc être attaché à une véritable laïcité, mais pas comme on l’a fait, en enseignant pour traitement de texte celui qui vient en fait des mythologies religieuses avec l’exégèse (l’explication de textes) et la glose (la dissertation).

                                On ne s’incline plus devant les prophètes mais devant les poètes. Quelle différence ? La prosternation et non le doute méthodique reste la règle de conduite. La parole du poète pas plus que celle du prophète ne saurait être mise en doute. On fabrique ainsi des croyants laïques, mais ce sont des croyants et non des citoyens responsables capables de se former une opinion personnelle.

                                Le procès PAPON devrait servir de point de départ d’une nouvelle éducation. Mais l’éloge funèbre que M. R. Barre a fait de lui montre toutes les résistances qui s’y opposent. « Je ne suis pas coupable, n’a cessé de répéter Papon comme les bourreaux de Nuremberg, j’ai obéi aux ordres ». Mais justement lui a-t-il été répondu par le jugement, vous auriez dû désobéir ! Car pour être soumis à vos supérieurs hiérarchiques, vous n’en étiez pas moins tenu de respecter les droits humains fondamentaux, à défaut des principes constitutionnels républicains écartés par le régime de Pétain.

                                Il convient d’avoir à l’esprit que les mythologies ne sont pas seulement religieuses, elles sont aussi politiques et médiatiques. Ainsi quand on vous fait croire, selon la théorie médiatique qu’il existe « un texte (ou discours) informatif » qui ne vise pas à influencer l’interlocuteur, il s’agit d’une erreur. De même quand on prétend, toujours selon la théorie médiatique, « distinguer entre information et commentaire », on fait aussi erreur.

                                La grosse difficulté est que l’école fonctionne quasiment uniquement sur l’argument d’autorité, de sorte que les professeurs sont prêts à enseigner des erreurs dès lors qu’elles sont inscrites dans des programmes et défendues par des inspecteurs. Une erreur soutenue par l’autorité ne peut être à leurs yeux une erreur mais un fait établi...

                                L’inconvénient, c’est qu’il faille attendre un changement de génération pour que celle qui disparaît emporte ses erreurs avec elle et que la nouvelle propose ses représentations propres avec ses propres erreurs à elle aussi.

                                C’est tout sauf un programme politique que j’évoque. Mais vous n’en attendiez pas un, je suppose.


                              • farniente 7 octobre 2007 20:11

                                Bon, Monsieur VILLACH, je souscis à ce que vous dites. Alors actuellement, on est mal partis.

                                On tourne même le dos à l’essentiel.

                                Et accepter de faire partie d’une génération sacrifiée, c’est un peu dur à avaler.


                                • Paul Villach Paul Villach 7 octobre 2007 20:34

                                  Non, pas du tout ! Pourquoi parler de génération sacrifiée ! Rien de comparable tout de même avec 14-18 ou 39-45 !

                                  Je n’en tire aucune leçon de pessimisme, mais de réalisme. Si on a appris une chose du 20ème siècle, c’est qu’on ne change pas les mentalités en quelques jours ou en quelques mois ni en quelques années. Et surtout pas par une police des consciences...

                                  Je reconnais cependant que nous connaissons une époque de basses eaux démocratiques. Mais c’est comme la marée, les hautes eaux reviendront. C’est le travail quotidien de fourmi de chacun qui n’apparaît pas dans les médias forcément, qui les fera revenir. Cet espoir raisonnable suffit. Vous ne trouvez pas ?

                                  La démocratie est une idée neuve pour l’humanité : elle n’a que 25 siècles (depuis « Antigone » de Sophocle). Qu’est-ce que 25 siècles dans la vie de l’espèce humaine ?

                                  Mais je vous l’accorde, ce temps long est difficile parfois à supporter quand on est soi-même confiné dans un temps court. Paul Villach


                                • farniente 7 octobre 2007 21:04

                                  Monsieur VILLACH,

                                  Bon, cette vision de l’Histoire est réconfortante, mais peu gratifiante dans l’immédiat.

                                  Cordialement.

                                  DEMIAN WEST, c’est la dernière fois que je perds du temps à vous répondre.

                                  Vos interventions sont inappropriées pour 2 raisons :

                                  -Elles réduisent l’article initiale à un niveau de réflexion anecdotique qui n’apporte rien à la question de fond (un divorce ? ....personnellement, je préfère évoquer le cassoulet raté préparé par le mari, et que sa femme ne peut digérer. Là, on se met à votre niveau).

                                  -Ensuite, vous refusez d’enrichir le débat en tentant de le bloquer sur une pitoyable critique rémanente négative ( une attaque personnelle ).

                                  Ce genre de critique ne montre que la pauvreté de réflexion de son auteur, comme son manque d’argument sur le problème posé.

                                  Alors, soit vous décidez de participer de façon constructive au débat, soit vous continuez à vous ridiculiser en affichant la petitesse de votre esprit. Avancez, évitez le sur-place par l’auto-humiliation, ou la marche arrière.


                                  • Yannick Harrel Yannick Harrel 8 octobre 2007 01:17

                                    Bonjour,

                                    J’avais lu votre article et l’avait mis dans un coin de mon esprit. Il a resurgi à la lecture du numéro de Marianne du 29 septembre lorsque fut donnée la parole au philosophe Bernard Stiegler. Ce dernier fustigea en effet la dévalorisation des parents et des grand-parents lors d’une campagne de publicité en faveur de Canal J. Et ce dernier de se lancer dans un vibrant plaidoyer pour rétablir la transmission du savoir par des vecteurs moins débilitants que la télévision.

                                    Intéressante d’ailleurs son utilisation de la notion « psychotechnologie » opposée à celle de « psychotechnique » mais on s’écarte du sujet là déjà...

                                    Cordialement


                                    • farniente 8 octobre 2007 13:00

                                      Monsieur HARREL, bonjour,

                                      J’ai aussi lu cet article dans Marianne, et en tire la même analyse que vous.

                                      Cordiamement, en vous précisant que la suite ne vous est cetes pas adressée.

                                      Ma fois, si Agoravox peut servir de catharsis à de rares psychopathes pré-adolescents souffrant de compulsions obsessionnelles maniaco-dépressives, par manque d’intégration de l’autorité des parents et des maîtres ( et plus couramment par frustration d’un bouleversement familial non assumé ), pourquoi pas ?

                                      Grand bien leur fasse, et spectacle distrayant pour nous.

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