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Accueil du site > Tribune Libre > Les fondations de l’Occident se fissurent, le Toit du monde (...)

Les fondations de l’Occident se fissurent, le Toit du monde s’écroule...

La Lumière du Tibet n’en finit pas de vaciller dans les ténèbres de la folie chinoise et dans l’indifférence (quasi) générale : carnet de route, récit de deux mois de voyage au Tibet et au Népal.

OM "MONEY, MONEY" PADME HUM

Monastères truffés de caméras et de micros, policiers chinois déguisés en moines, moines fonctionnaires payés par le gouvernement chinois, sherpas qui dénoncent, pour quelques yuan, leurs voisins tibétains candidats à l’exil, adolescents tibétains qui s’enrôlent dans l’armée chinoise...
Après les fondations même de l’Occident et ses tours de Babel, c’est le Toit du monde qui s’écroule.

BUSINESS IN TIBET

"97% des Tibétains ignorent tout de la situation réelle de leur pays, de sa culture et de ses traditions. Certains croient même que le dalaï-lama est mort", m’affirme Konchok, un des nombreux "trekking-guides" tibétains, liens indispensables entre touristes en quête de pseudo-spiritualité, agences de voyages gouvernementales corrompues et administration chinoise paranoïaque.

"Eduqués" (dans le sens le plus chinois et donc le plus terrifiant du terme) depuis la première invasion chinoise de 1951, les Tibétains, y compris dans le Tibet profond, à deux jours de cheval et de marche, vous repèrent, même de très loin, et vous interpellent, de plus en plus appauvris, à coups d’inlassables et parfois virulents "Hé, hé, money, money !".
Surtout si vous vous êtes mis en tête, à peine descendu de votre 4x4 ou de votre minibus, de les prendre en photo comme on filme des animaux dans un zoo.
Dans le vieux Lhassa, la capitale du Tibet définitivement devenue ville chinoise, et qui n’a plus aucun rapport avec la "Cité interdite" d’Alexandra David-Neel, autour du palais du Jokhang, la seule partie de la ville épargnée par la folie chinoise, tout est à vendre.

En vous joignant aux Tibétains qui effectuent leur "Kora" quotidienne (circambulation autour d’un monument sacré) et en faisant fi des soldats chinois, vous pourrez même à la fois prier... et faire vos courses !
Moulins à prière actionnés par énergie solaire, faux bijoux en plastique imitation corail, turquoise ou ambre, et même, pourquoi pas, future épouse : mise à prix 50.000 yuan, environ 7.600 euros

Oubliés, mantras, malas et moulins à prière : le seul vrai maître ici, c’est Saint-Yuan, l’unique monnaie chinoise.
Sorti de la ville et de tous ses 4x4 climatisés avec autoradio CD conduits par les Chinois, osez vous faire inviter dans une tente de nomades. A peine bue la première gorgée de thé brûlant au beurre de yak, ce n’est pas le dernier-né de la famille qu’on vous présentera fièrement.
Mais d’une malle en fer, devant vos yeux éberlués, votre nouvel ami a déjà sorti une petite calculatrice de poche pour vous demander, en vous montrant une "vieille" lampe à huile, "very old and very cheap" ("très vieille et pas chère") : "How much ?".
Quand aux monastères, toutes leurs entrées sont payantes et si vous voulez prendre une photo...vous devrez la payer aussi.

BIG BROTHER AU PAYS DES NEIGES ETERNELLES

Lhassa, Potala Palace, ancienne résidence de Sa Sainteté le 14e dalaï-lama. Tarif de l’entrée : 15 euros. Les touristes du monde entier, devancés par leurs guides, se pressent dans les couloirs sombres et étroits du monument sacré le plus visité du Tibet. Quelqu’un, derrière vous, ne manque jamais de vous bousculer, le regard méprisant, pour vous passer devant. Il s’agit bien sûr d’un Chinois qui a vite fait de vous faire comprendre qu’il est ici chez lui et que l’envahisseur, c’est vous !

La visite continue. L’appareil photo reste en bandoulière : à 15 euros la taxe pour la moindre prise de vue, on réfléchit à deux fois... N’espérez même pas déclencher votre appareil en toute impunité : au Potala comme ailleurs, toutes les salles sont truffées de caméras, de micros et la plupart des moines sont "fonctionnaires" (parfois même tibétains), payés par le gouvernement chinois pour vous suivre partout du regard et faire respecter les interdictions.

Et si vous voulez monter sur le toit du Potala pour admirer la vue sur Lhassa, ville chinoise sans âme et défigurée, aux avenues larges et buildings immenses façon Pékin ou Shangaï, gardez votre porte-monnaie ouvert : ce sera 2 euros de plus...
Tout en haut du monument, c’est par valises entières, au vu et au nez de tous les touristes que, deux par deux, les Chinois ramassent le butin.
Une affaire qui tourne...

A Shigatsé, deuxième ville du Tibet, comme à Lhassa, beaucoup sont des policiers-espions déguisés en moines. Difficile de s’y retrouver. Encore plus dur : essayer de se poster dans les angles morts de deux caméras pivotantes pour "voler" une photo "choc".
A Norbulinka, l’ancienne résidence d’été du dalaï-lama, les Chinois se frottent les mains quand l’ancienne baignoire ou le divan de Sa Sainteté débordent des offrandes que déposent là les Tibétains, en signe de dévotion pour leur chef spirituel.

Il faut dire que partout au Tibet, c’est le racket permanent, organisé par la "mafia" gouvernementale chinoise.
Micros cachés à l’appui, chaque parole est elle aussi surveillée : le mot "dalaï-lama", par exemple, ("Tête de Serpent" pour les Chinois, charmant surnom...) est un "écart de langage" sévèrement réprimé au Tibet et puni par la prison. Comme toute photo ou image le représentant.

150 EUROS... LA VIE D’UN TIBETAIN

Neuf heures du matin, Tingri, sud du Tibet, 4.400 mètres d’altitude.
Une demi-journée de jeep du premier camp de base de l’Everest, à 5.200 mètres. Moins de 3 degrés et le vent polaire de l’Himalaya qui vous transperce déjà le corps et l’âme. Tout de suite accueillis par une serveuse tibétaine "aux ordres", quelques soldats chinois entrent se réchauffer dans le restaurant "Guest House" le plus fréquenté de cette ville-dortoir, la plupart du temps pour y jouer aux cartes et miser de l’argent par liasses entières, en riant bruyamment.

Tout en mangeant des "momos" (sorte de gros riavolis fris) ou de la "tubka" (soupe tibétaine), on se croirait revenu en France sous l’occupation allemande. Sur les murs noirs de suie, une affiche décolorée au papier glacé, écrite en anglais, symbole à elle seule du mensonge et de la manipulation chinoise : "1951-2001 : 50 ans de libération pacifique du Tibet".
Après quelques verres de thé salé au beurre rance de yak, les confidences matinales sur ton feutré commencent. Konchok, guide tibétain qui a passé, comme beaucoup, plus d’un an dans les prisons chinoises, accepte enfin de me traduire une fois les soldats repartis.

La nuit dernière, au col du Choyu ("turquoise", en tibétain), une des plus hautes montagnes du monde, sept Tibétains, qui essayaient de fuir par la frontière tibéto-népalaise, ont été assassinés par les soldats chinois, alertés par des sherpas népalais en quête d’un peu d’argent. C’est que là-haut, à plus de 6.000 mètres d’altitude, certains Népalais et Chinois "travaillent" main dans la main : 1.000 yuans de récompense (moins de 150 euros...) pour chaque Tibétain dénoncé.

Pire : parfois, certains ados tibétains, engagés dans l’armée chinoise pour y gagner une maigre solde, se retrouvent là, en plein Himalaya, à devoir tirer sur leurs frères de sang. On se souvient alors que dans chaque pays envahi naissent toujours des résistants et des "collabos". La mort dans l’âme, on apprend peu à peu à transcender la dualité simpliste et manichéenne " gentils Tibétains-méchants Chinois "...

Tout le monde ici semble fermer les yeux sur de telles atrocités car nul ne veut finir en prison et préfère oublier, le soir venu, en regardant des vidéos chinoises de Jacky Chan (surnommé "ké-ké" par les Tibétains), ou d’improbables soaps genre "Côte Ouest" version indienne.
A minuit, le groupe électrogène s’arrête faute d’essence. Plus d’électricité, plus de vidéo.

Dans les arrière-boutiques des gargotes locales ou des salons de coiffure transformés en bordel pour l’occasion, même les prostituées (chinoises) et les prostituées tibétaines (payées deux fois moins que celles-ci...) vont se coucher.
Les sons hurlant de kung-fu amplifiés par le vent et les montagnes immenses environnantes se taisent. Le calme pourrait enfin revenir sur Tingri, étape obligée vers l’Everest. C’est oublier que des dizaines de chiens errants vont hurler à la mort toute la nuit, relayés à l’aube par les moteurs des centaines de camions et de 4x4 qui assurent la jonction Lhassa, capitale du Tibet et Kathmandou, capitale du Népal.

Au petit matin, dans le Tibet dévasté, ce ne sont que villes fantômes, poussière et désolation. Entre 4.500 et plus de 5.000 mètres d’altitude, perchés sur les plus hautes montagnes du monde, seuls subsistent quelques villages de "vrais" paysans tibétains, regards profonds et sourire toujours lumineux, entourés de monastères dynamités ou détruits à coups de bazookas par l’envahisseur. Seule note de poésie dans ce tableau d’apocalypse de Toit du monde : entre les pierres sans âge des ruines rongées par le froid et l’altitude, contre vents et marées, poussent, silencieux, des bouquets de jolies petites fleurs bleues, des myosotis, dont le nom anglais est : "forget me not..." (ne m’oubliez pas...)
Partout ailleurs, la misère. Partout, des centaines d’enfants livrés à eux-mêmes portant le petit dernier sur le dos, pieds nus, noirs de poussière, les yeux rouges brûlés par le soleil, qui vous tirent le bras et vous implorent, espérant quelques yuans.

Marché financier d’un milliard et demi de Chinois oblige, le sort du Tibet n’intéresse toujours pas, 50 ans après, les grandes puissances mondiales.
Même si la cause tibétaine émeut un nombre croissant d’entre nous, à moins d’un miracle - et il faut continuer de croire aux miracles - le Tibet sera bientôt entièrement rayé de la carte dans l’indifférence quasi générale.

A force de stérilisations, avortements forcés et d’une colonisation chaque jour plus grande (les Chinois représentent déjà plus de 70 % de la population), les Tibétains deviennent une minorité dans leur propre pays.
La culture tibétaine continuera de survivre (et se développer ?) en Inde, au Népal, aux Etats-Unis et en Europe, mais plus au Tibet.

Pendant ce temps et depuis fin juin 2001, les Chinois passent à la vitesse supérieure : ils viennent de terminer, en juillet 2006, la construction de la plus longue et la plus haute ligne de chemin de fer du monde, à plus de 5.000 mètres d’altitude.

Objectif "avoué" : amener plusieurs dizaines de millions de Chinois au Tibet, qui, faute d’infrastructures suffisantes (pour l’instant...), s’y rendent pour l’instant comme chez eux, comme nous allons en week-end à la mer ou à la campagne.
Aucun des Tibétains rencontrés au Tibet ne connaît le concept de "Tibet-Libre".
La plupart sont nés dans un pays déjà occupé par l’envahisseur chinois.
"Free-Tibet" restera peut-être, pour certains, en Occident, un idéal purement philosophique en décalage avec la réalité du terrain.

Dalaï-lama, reviens vite, ils sont tous devenus fous...

N’ATTENDONS PLUS D’ÊTRE VAINCUS POUR CHANGER

Le hasard n’existe pas. Les raisons de l’invasion du Tibet par la Chine ne sont pas le fruit d’une quelconque injustice divine, mais bien le résultat de plusieurs facteurs qui s’additionnent.
Politiques et historiques, d’abord : le Tibet, n’a-t-il pas, lui aussi, annexé dans le passé une partie de la Chine ?
N’est-il pas écrit que chacun de nous récolte ce qu’il sème ?

Stratégique, ensuite : qui s’approprie le Toit du monde espère bien dominer le monde.
Economiques, enfin : le mot "Tibet", en langage Han, signifie "Maison des richesses de l’Ouest".
Déforestation massive, exploitation à grande échelle des ressources pétrolières avec la construction d’un pipe-line de 4.200 km reliant la Chine au Tibet (cautionné en partie par BP France), des ressources minières (or, lithium et uranium, sic...), le Tibet est en passe de devenir la poubelle à déchets nucléaires de la Chine, polluant en même temps quelques-uns des plus grands fleuves de la planète, qui prennent leur source en Himalaya (Indus, Gange, Brahmapoutre, Yang Tsé Kyang), menaçant ainsi tout ou partie de l’Asie.

Mais au delà des causes tangibles de cette invasion et de cette gigantesque catastrophe écologique passée sous silence, il en est une autre (moins connue sans doute) tant symbolique qu’humaine et spirituelle : la fermeture trop longue du Tibet sur le reste du monde.

En effet, qui se ferme prétend se protéger. Mais qui se protège s’enferme et se sépare. Et qui se sépare est, à terme, condamné à souffrir et à mourir.
Le peuple tibétain en fait plus que jamais encore l’intolérable et insupportable expérience, lui qui, fort d’un passé qui se perd dans la mémoire du temps, ne s’est ouvert officiellement au monde qu’au début des années 80 pour préserver, coûte que coûte, son patrimoine et ses traditions multimillénaires.
Les Chinois n’ont pas pris la peine de frapper doucement à la porte : ils l’ont fracassée et ont mis en marche un génocide de plus.

Or, ce qui est vrai pour un peuple l’est aussi pour chacun d’entre nous, puisque c’est nous qui faisons les peuples. Il vaut mieux, comme toujours, prévenir que guérir : si nous n’allons pas de nous-mêmes vers le changement, individuellement et collectivement, tôt ou tard, le changement ira à nous, brutal, implacable.

N’attendons donc plus d’être vaincus pour changer : tirons individuellement et collectivement la leçon de la trop cruelle et épouvantable expérience tibétaine, en nous ouvrant chaque jour d’avantage aux autres et au monde qui nous entoure.
Et continuons d’œuvrer concrètement pour la libération et la survie du Pays des neiges (aidons les Tibétains au Tibet en allant sur place, conformément aux injonctions du dalaï-lama). En aidant l’autre, nous nous aidons nous-mêmes, nous qui, au-delà des apparences, sommes tous reliés les uns aux autres.

HEUREUSEMENT, LE TIBET C’EST AUSSI :

- Oser lancer un défi à cheval aux nomades des hauts plateaux et s’arrêter enfin, transi, haletant et heureux dans un village à 4.800 mètres d’altitude pour boire du "tchang" toute la nuit. S’entendre dire, tout haut : "C’est moi, je reviens à la maison..."

- Dormir à la belle étoile à 5.200 mètres d’altitude, manger de la "tsampa" (farine et eau) et une cuisse de mouton crue en guise de petit-déjeuner, tout en buvant une gorgée brûlante de thé rance pour essayer de faire passer le tout ...

- En profiter pour confirmer les hypothèses des astronomes  : ben oui, ça alors, notre galaxie, la Voie lactée, a vraiment une forme de spirale !

- Offrir son thermos tout neuf et son stick lèvres coefficient 20 à une jeune paysanne partant pour la journée récolter des bouses de yak séchées pour le feu de la maison familiale.

- Partager sa tablette de chocolat noir 70% de cacao avec les orphelins des rues à 3 heures du matin.

- Danser le " kazatchok " avec des bottes de nomades sur la place principale de Lhassa devant la foule hilare.

- Chanter "Les moulins de mon cœur", de Michel Legrand, avec des Chinois et des Tibétains (pour une fois réunis) à l’occasion de la fête de la pleine lune, dans le dernier resto branché de la vieille ville.

- Imaginer l’ascension prochaine d’un sommet, tout en relisant "Tintin au Tibet", page 39, et verser une larme d’émotion à l’exclamation du Capitaine Haddock : "Et dire qu’il y a des gens qui font ça par plaisir..."

Voir toutes les photos du Tibet sur le site de l’auteur : http://www.fx-images.com/index.php?FolioID=16&stat=1

et Tibet sous Surveillance : http://www.fx-images.com/index.php?FolioID=20&stat=1

© François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe.

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53 réactions à cet article    


  • Lui (---.---.178.61) 3 avril 2007 13:15

    Merci pour cet article.

    La seule consolation vis-à vis de la mort du Tibet est peut-etre de se dire que comme les indiens d’amérique ou de multiples civilisations au cours de l’histoire, elles étaient toutes destinées à disparaitre.

    Ne sommes nous même pas déjà mort à de multiples reprises, nous les celtes, nous les gaulois, nous les romains, nous les catholiques, nous les américains ?

    Les mystères s’effacent ici, ils réapparaissent ailleurs.

    De l’impermanence nait la permanence.

    la vie parait terrible. Mais l’Amour...


    • François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe fx-images 3 avril 2007 14:03

      Merci pour votre commentaire et la Sagesse qui s’en dégage...

      Certes, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.

      Mais le Tibet (notre Spiritualité) est-il vraiment condamné à disparaître ?

      Le mur de Berlin n’est-il pas tombé brutalement ? L’URSS ne s’est-elle pas fissurée ?

      N’est-ce pas à nous d’abord, à nous surtout, de nous éveiller et nous réveiller, enfin ?

      D’arrêter d’être bloqués dans le simple constat, et de reprendre les rennes, d’exprimer concrètement notre Souveraineté intérieure, de replanter les graines d’une vraie démocratie, ce (vrai) partage de la décision ?

      D’exiger (par exemple) de nos élus locaux et autres politiques d’avoir enfin le courage d’imposer un embargo sur la Chine en attendant qu’elle sorte de sa folie collective ?

      François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe.

      « Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité ». Proverbe chinois.

      site : www.fx-images.com


    • (---.---.165.22) 4 avril 2007 10:00

      a « lui » Faut peut-être ajouter : nous les musulmans !


    • aquad69 (---.---.100.34) 3 avril 2007 13:56

      Bonjour François-Xavier,

      merci de votre article.

      Mais le Monde tout entier est malheureusement à l’image du Thibet, aujourd’hui.

      En vérité,toute l’histoire moderne de nos propres pays n’est, depuis le début, rien d’autre que la longue chronique d’une déroute de plus en plus dramatique et définitive de la nature humaine elle-même et de sa beauté devant les nécessités techniques et financières du système organisé.

      Ce qui est en train de disparaître, c’est tout simplement l’humain authentique, remplacé par la multitude victorieuse des citoyens et des employés... Les colons.

      Cordialement Thierry


      • François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe fx-images 3 avril 2007 14:14

        Bonjour, Thierry, et merci pour votre commentaire...

        Certes, le Tibet cristallise énormément de valeurs qui s’effondrent, et tout cela est bien préoccupant...

        D’autant plus préoccupant, d’ailleurs, qu’effectivement, c’est de la Diversité que naît la vraie Richesse...

        François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe.

        « Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité ». Proverbe chinois.

        site : www.fx-images.com


      • aquad69 (---.---.33.228) 4 avril 2007 09:38

        Bonjour François-Xavier,

        proverbe plein de sagesse, en effet : commençons à allumer des bougies autour de nous, même à petite échelle.

        La véritable société humaine tient plus de la culture au sens agricole du terme (mais à relier à la « culture » au sens culturel bien sûr) que de la construction proprement dite et pour cultiver il n’est pas nécessaire de commencer à grande échelle.

        Mais, bizarrement, nous parlons toujours de « construire une nouvelle société », plutôt que de la faire pousser : c’est bien là le signe que notre perspective sur notre propre nature est fausse.

        Amicalement Thierry


      • François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe fx-images 4 avril 2007 22:56

        Et oui, cher Thierry, comme disait Gandhi, pour prolonger vos remarques : « Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde »...

        Combien donc nous faudra-t-il de Martin Luther King, de Gandhi, de Steven Beco, de Jésus, d’Abbé Pierre, de Coluche, de Balavoine et de tant d’autres (moins connus, y compris des gens du peuple, anonymes), pour qu’enfin nous nous décidions à être « le changement que nous voulons voir dans le monde » ?

        Et avec une seule bougie (la nôtre, donc...), nous pouvons allumer cent mille bougies...sans éteindre la nôtre.

        Libre à nous, donc, d’oeuvrer individuellement pour la Lumière ou pour les ténèbres, nous avons notre libre arbitre....

        Tiens, d’ailleurs, j’y pense : photographe, ça veut dire : « écrire la Lumière »...

        Re-tiens, c’est décidé, quand je serais grand, je serais pas « journaliste » (y paraît que j’en suis pas un...), mais je serais « Photographe »...

        Fraternellement,

        François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe.

        « Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité ». Proverbe chinois.

        Ecrire la Lumière, S’engager par l’image, Participer à la respiration du Monde.

        webzine (blog) : http://www.wmaker.net/fximageswebzine/

        « Le Monde est aveugle. Rares sont ceux qui voient vraiment ». Le Bouddha.


      • seb59 (---.---.180.194) 3 avril 2007 13:57

        Excellent article ! Un moment de reve ... et de desillusions.


        • miteny (---.---.130.65) 3 avril 2007 14:00

          Merci pour cet article (aussi). Vous avez de la chance de pouvoir voir tant de choses (et surtout le ciel étoilé vue du toit du monde : ça doit être très joli). J’espère que le Tibet n’est pas encore mort et qu’il reste un espoir. D’ailleurs à ce propos, vous appelez à l’aide le dalaï-lama. Justement, moi, je me prends pour le messie... alors si je peux faire quelque chose :)


          • tovara (---.---.149.181) 3 avril 2007 14:03

            Le Tibet se modernise, et çà ne plaît pas aux Occidentaux en quête de couleur locale ; çà me fait penser à une conversation que j’avais eu avec un Américain lorsque je séjournais aux USA, et qui s’est montré déçu que les Français ne mettent plus de bêret sur la tête pour aller chercher leur baguette, leur camemebert et leur gros rouge, et, non, on n’habite plus dans un village pittoresque mais dans des banlieues sans âme, etc. Quant au passage sur les « frères de sang », il est particulièrement savoureux de la part, d’un citoyen d’un pays qui ne reconnaît pas le jus sanguinis mais seulement le jus soli. D’autre part, je connais mal l’histoire du Tibet, mais avoir de la nostalgie pour une théocratie misérable, celà me semble encore une belle preuve d’ anachronisme _de la part de nos droidlommistes occidentaux et donneurs de leçons...


            • tovara (---.---.149.181) 3 avril 2007 14:09

              ...quant à la critique de la visite payante du Potala, c’est particuliérement mesquin : il ne faut pas payer peut être, pour visiter la Tour Eiffel et la plupart de nos monuments ?


            • François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe fx-images 3 avril 2007 14:31

              Le Tibet doit changer, bien sûr (c’est d’ailleurs de que j’ai dit dans mon article...), mais il est « modernisé » à la chinoise, unilatéralement, et dans la violence (c’est le moins qu’on puisse dire...) : 1 million et demi de tibétains tués (au moins), plus de 6.000 temples détruits à coup de bazzoka ou de bombardements, des femmes stérilisées d’office, des enfants obligés de tuer leurs parents, des tibétains qui meurent à cause de la radioactivité des centrales nucléaires « modernes » chinoises, etc.

              Quand le Tibet sera enfin libre (comme le croit encore le Dalaï-Lama lui-même), moi, c’est sûr, j’aurais pas la nostalgie de l’invasion chinoise, des buldings de Lhassa, des prostituées tibétaines devant le Potala, des 4x4 Turbo climatisés conduits par les chinois, etc.

              Et mesquin, oui, de la part des chinois...

              Bien sûr qu’il faut payer (entre autres...) pour la Tour Eiffel et tout le reste...

              Mais ces 15 euros-là vont, comme toujours, dans la poche...des chinois...

              François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe.

              « Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité ». Proverbe chinois.


            • L'Hérétique Anaxagore 3 avril 2007 15:12

              Merci, en tout cas de nous informer. Hélas, que faire pour les Tibétains ?


              • tovara (---.---.149.181) 3 avril 2007 15:53

                Bombarder Pékin, comme on l’a fait pour Belgrade, mais attention : la Chine est une puissance nucléaire, alors çà calme les plus chauds....


              • François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe fx-images 3 avril 2007 17:07

                Bonne question...

                Je dirais même plus : bonne question...

                A mon avis, et dans le désordre :

                - ne pas acheter des produits « ade in China » (si, si, il en reste d’autres...),
                - informer son entourage de la situation du Tibet,
                - faire pression sur les journalistes, nos élus locaux, nos hommes politiques, pour qu’ils s’engagent publiquement pour le Tibet et contre les agissements de la Chine, quitte à imposer un embargo (cf. la Place Tiananmen), tant que la situation au Tibet (et en Chine) ne s’améliorera pas,
                - participer aux défilés du 10 mars de chaque année (commémorant le soulèvement du peuple tibétain du 10 mars 1959, avec à peu près 1000.000 tibétains tués par l’armée chinoise), devant les consulats et ambassades de Chine de France, d’Europe et du Monde,
                - s’essayer au « désarmement intérieur » proné depuis plus de 50 ans par le dalaï-Lama et par tous les boudhistes en général,tant il est vrai que, qu’on le veuille ou non, la guerre commence d’abord en nous,
                - mettre un drapeau tibétain à sa fenêtre en signe de solidarité avec le Tibet,
                - parrainer un enfant, un moine, ou n’importe quel tibétain en exil (en Inde, au Népal, en Europe...), via une ONG , qui oeuvre pour le Tibet pas seulement par des manifestations culturelles, mais par des actions politiques (France Tibet, Etudiants pour un Tibet Libre, et beaucoup d’autres, etc.),
                - plus dur (mais possible) : trouver une ONG qui arrive à aider les tibétains au Tibet, et pas seulement en dehors (Art Tibet et quelques autres),
                - « allumer une bougie plutôt que maudire l’obscurité » (proverbe chinois, désolé...)

                Si vous avez d’autres idées...

                Fraternellement,

                François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe.

                « Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité ». Proverbe chinois.

                site : www.fx-images.com


              • François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe fx-images 3 avril 2007 17:14

                De rien, cher « Agora-voxien »...

                La Chine a d’autant plus l’arme nucléaire que, non seulement elle puise de l’uranium au Tibet (entre autres, avec l’or, le lithium, le pétrole, etc.), depuis des dizaines d’années, pour y construire des centrales nucléaires (dans des conditions de sécurité aussi épouvantables qu’en Russie), mais, en plus, elle déverse ses déchêts radioactifs dans la terre du Tibet, dans ses grands lacs (parmi les plus grands du monde), et dans ses fleuves, qui, comme par malheur, prennent leur source au Tibet et sont les plus grands fleuves du Monde : Gange, Indus, Brahmapoutre, Yang-Tsé, etc.

                Pire : de plus en plus de tibétains, au Nord-ouest du Tibet, meurent de maladies consécutives à la trop forte radioactivité créee par les chinois.

                Mais, de là à leur envoyer la bombe, il y a une troisème Voix(e) possible, donc...

                Fraternellement,

                François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe.

                « Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité ». Proverbe chinois.


              • Unknown (---.---.241.82) 3 avril 2007 16:31

                Je vous ne recommanderais assez l’excellent récit autobiographique d’un ex-espion japonais envoyé en mission aux confins du Tibet dans les années 40. Livre au combien instructif (dont j’ai oublié le titre) sur l’état de délabrement dans lequel se trouvait le tibet à la veille de la conquête chinoise :

                - théocratie médiéval corrompue jusq’à l’os.
                - Apartheid brutal et même sanguinaire entre les divers composantes du pays, avec une hiérarchie des communautés, certaines étant absolument comparables aux serfs.
                - Archaïsme ahurissant, culturel, social, économique,...
                - Guerre civile larvée.

                Je ne me réjouie pas de se qui se passe au Tibet, loin de moi cette idée. Mais il falait bien que le XXe siecle rattrape ce pays, qui, je le rappelle, était interdit au étrangers jusqu’a la conquête chinoise. Un pays où l’être humain d’alors n’avait pas plus le droit de citer que dans la Chine d’aujourd’hui.

                Et pour finir je crois que le Tibet, même indépendant, se serait réformé dans le sang, tant les inégalités étaient scandaleuses, oppréssantes et arrièrés. N’en déplaise aux amoureux des clichés.


                • Unknown (---.---.241.82) 3 avril 2007 16:33

                  Le Tibet était une Théocratie médiéval, avec tous ce que cela suppose...


                • Lui (---.---.178.61) 3 avril 2007 16:42

                  On vit bien dans une médiocratie moderne...

                  L’arrogance en plus, l’esprit en moins.


                • François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe fx-images 3 avril 2007 17:37

                  Merci pour votre commentaire, « Unknown » (dommage...), et merci pour cette référence biographique : si vous retrouvez le titre de ce livre...

                  Que vous répondre, si ce n’est que vous avez à peu près raison (et encore, avec des nuances...), à propos de la première partie de votre commentaire, faisant référence au changement qui devait intervenir au Tibet un jour ou l’autre, changement auquel je fais d’ailleurs allusion dans mon article...

                  (ne trouvez-vous pas, d’ailleurs, qu’en matière d’inégalités, il y a de quoi faire aussi en dehors du Tibet, et même, tout près, en France ?)

                  Mais, quand à la seconde partie, je la trouve très équivoque. Empreinte, même, d’une façon de penser dangereuse, qui va dans le sens de la Chine et de son épouvantable dictature et de sa non moins épouvantable propagande : témoin, entre autres, la célébration, en 2001, du « 50 ème Anniversaire de la Libération Pacifique du Tibet » (1951-2001), « Anniversaire », « Libération » et « Pacifique » version propagande chinoise, bien sûr...

                  Témoin, surtout, le génocide tibétain passé sous silence (plus d’un million et demie de tibétains tués par les chinois), sous prétexte de libérer le peuple tibétain de sa « féodalité », sic...

                  ça me rappelle aussi les colons français, hollandais, anglais, portugais et les autres, et leur apport du progrès à l’Afrique, qui, elle aussi, est en train de mourir, d’ailleurs, à force de leur apporter le « progrès »...

                  Et puis ça me rappelle encore, (entre autres, toujours) Bush et toutes ses guerres atroces, sous prétexte de « rétablir », et surtout d’imposer par la Force (? ??) la « Démocratie », et d’apporter le progrès (re : ???), quitte à tuer des dizaines de milliers d’innocents...

                  Et si on respectait les autres peuples, la différence, et laissions changer et évoluer les autres comme ils le souhaitent, à leur ryhme, tout simplement, Mmmm ?

                  Fraternellement,

                  François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe.

                  « Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité ». Proverbe chinois.


                • Dilip Singh (---.---.14.69) 3 avril 2007 18:47

                  Le titre du livre est surement « étrangé au Tibet » de Scott Berry.

                  J’ai lu les différents propos de l’article et ceux des réponses et je dois dire que je ne suis surpris par aucun d’eux.

                  Lorsque nous visitons un pays ou que nous imaginons ce qu’il est par le biais de la tv, nous le faisons avec nos propres systèmes de réalité....rare sont ceux qui peuvent ce mettre dans la peau d’un autre, il faut bien comprendre celà.

                  Toujours est il que je ne suis pas surpris par l’action des chinois au Tibet : ils ne font que refaire les mêmes absurdités qu’ils font déjà chez eux.

                   smiley


                • Dilip Singh (---.---.14.69) 3 avril 2007 18:54

                  « Il vaut mieux apprécier l’obscurité pour ce qu’elle est, plutot qu’allumer une bougie pour faire fuire la peur qu’on as d’elle »

                  Proverbe du moment

                   smiley


                • Tibet Libre France-Tibet Ile-de-France 3 avril 2007 19:18

                  Les propos de Unknown semblent d’un parti pris certains. Qui pourrait mieux que les Tibétains connaître leur histoire ? En tout cas, le livre cité ne semble pas faire une crique aussi virulente que celle de « Unknown », loin s’en faut :

                  Aventures d’un espion japonais au Tibet, Mes dix ans incognito à travers l’Asie Par Hisao Kimura et Scott Berry Traduction révisée par Michel Jan et Sandrine Bettinelli Le Serpent de Mer, Paris, 2000

                  C’est une fascinante histoire que celle de Hisao Kimura qui de 1940 à 1950 participa, de loin certes, aux activités des services de renseignements japonais et qui à ce titre parcourut, sous un déguisement de moine mongol, la Haute-Asie, de la Mongolie-Intérieure à l’Inde en passant longuement par le Tibet. Son immersion culturelle et sa connaissance du mongol lui valurent d’ailleurs de devenir un universitaire respecté, spécialiste de l’Asie centrale. Le coté picaresque de ses aventures est rehaussée par la précision toute scientifique de la description de son environnement et par l’objectivité non dénuée d’humour de sa relation de voyage. Il s’agit en effet d’une immense pérégrination effectuée par l’auteur entre les âges de 17 et 27 ans, presque tout entier dans les espaces mongols et tibétains où la résistance physique et la « résilience » culturelle et religieuse des habitants forçaient déjà le respect de l’auteur : Hisao Kimura subit une lente catharsis qui, d’un jeune japonais conformiste et nationaliste, fait sortir un homme nouveau qui annonce le spécialiste ouvert qu’il deviendra. Ce n’est pas l’aspect le moins intéressant de l’ouvrage que cette lente accession, chèrement acquise, à une humanité renouvelée.


                • Tibet Libre France-Tibet Ile-de-France 3 avril 2007 19:27

                  Autre commentaire du même livre : les AVENTURES D’UN ESPION JAPONAIS AU TIBET Voici un ouvrage au sujet on ne peut plus original. Publié - de manière appropriée - à la date du cinquantième anniversaire de l’invasion du Tibet par la Chine communiste en octobre 1950, ce livre nous présente le périple exceptionnel d’un jeune Japonais, KIMURA Hisao, en Mongolie et au Tibet. Avide d’aventures et de liberté, mais aussi « idéaliste » et poussé à servir son pays sous l’influence de la propagande de l’époque, KIMURA Hisao décide à l’âge de 17 ans d’entrer au service de la glorieuse « Armée Impériale » japonaise. Échouant à l’examen d’entrée, il se porte volontaire en 1939 pour partir en Chine sous les auspices du « Bureau de Développement de l’Asie » japonais. Immédiatement envoyé en Mongolie intérieure, à proximité de Pékin, il commence sa formation par l’étude de la langue mongole dans un monastère. Affecté ensuite dans une ferme dite « expérimentale » en Mongolie, sa tâche consiste à participer à l’amélioration de la production de viande et de laine destinées à l’effort de guerre japonais. Sa vie, simple et frugale, suit le même rythme que celle des indigènes, et alors qu’il s’efforce de survivre dans le monde de la steppe, environnement à peu près stérile, son idéalisme commence à flancher, sa loyauté étant écartelée entre le désir de servir son pays et celui de défendre la cause du peuple mongol, alors brutalisé par les militaires japonais. Un second pas est franchit en 1943 lorsque KIMURA Hisao est tacitement chargé d’une mission par les services de renseignement de son pays : pour faciliter l’offensive en Chine du nord, il doit aller attendre l’arrivée des forces mécanisées japonaises dans la lointaine province de l’ouest du Sikiang, et surtout trouver la route d’approvisionnement des troupes ennemies de Chang Kai-Chek via l’Union Soviétique. Fort de sa connaissance du mongol, il se met en route dans cette expédition risquée déguisé en moine itinérant. Mais des circonstances imprévues l’éloignent de son objectif initial et le mènent finalement à Lhassa, au Tibet, où il arrive à l’automne 1945, et où il apprend que le Japon a perdu la guerre... Ne pouvant regagner son pays ni révéler sa nationalité, il est, au cours des cinq années qui suivent, le témoin de l’après-seconde guerre mondiale au Tibet et en Inde du nord, époque particulièrement confuse dans cette région du monde. Rapatrié puis emprisonné au Japon par les forces d’occupation américaines en 1950, il deviendra par la suite professeur de mongol à l’Université Asiatique de Tôkyô. S’il a le mérite de nous introduire dans des régions rarement visitées, le récit de KIMURA Hisao nous présente aussi son évolution personnelle, sa découverte d’un monde radicalement différent du Japon, et sa remise en cause des idées nationalistes de son adolescence au contact de cet univers où il découvre la dure réalité du quotidien.


                • Unknown (---.---.241.82) 3 avril 2007 16:56

                  J’ai toujours admiré les nostalgiques des archaïques : c’est vrai c’est génial de creuver d’une pneumonie à 30ans parce qu’il n’y a d’autres études que celles que propose le monastère. De te casser le dos à travailler l’arpent gelé du même monastère avec une houx parce que tous ce qui vient de « l’exterieur » est impure, et de toute façon rien ne t’appartient. Si tu veux vivre chez les ploucs, dont même tes amis Tibètains ne voudraient pas : vas-y, va chercher bonheur...


                  • Lartiste (---.---.186.55) 4 avril 2007 01:28

                    @ Unknown :

                    Je ne saisis pas bien votre commentaire.

                    vous n’avez sans doute pas vu le film de Jean-Jacques Annaud, 7 ans au Tibet ! (Depuis ce film, Brad Pitt, David Thewlis et Jean-Jacques Annaud sont interdits de territoire chinois)

                    Vous traitez les Tibétains d’archaïque ? la médecine tibétaine et à l’origine des traités les plus avancés et qui ont le plus influencé le médecine occidentale.

                    Qu’on se le dise : à 5000 mètre d’altitude, on ne peut pas demander aux population d’avoir le même mode de vie que ceux qui prospèrent dans la vallée.


                  • Lartiste (---.---.186.55) 4 avril 2007 01:32

                    Je rappellerai à Sly, que le réalisateur français Jean-Jacques Annaud, et l’équipe du Film « 7 ans au tibet » (1939 et 1951) dont Brad Pitt, sont interdits de séjourner sur le territoire Chinois.

                    Je crois que cela se passe de tout commentaire.


                  • François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe fx-images 4 avril 2007 23:07

                    à « lartiste » :

                    Bonjour et bien vu, l’artiste...

                    Je dirais même plus : la médecine tibétaine (comme la médecine chinoise) pourrait continuer de faire grand bien à la soit-disant « médecine » occidentale, qui ne s’occupe que des symptômes et sépare le corps en (petites) tranches...

                    La vision holistique de l’être humain version tibétaine et chinoise nous manque, oh, oui, comme elle nous manque...

                    Nous avons tant à apprendre de ces peuples anciens proches de la Nature, et pourtant ils sont en train de disparaître, donc...

                    Fraternellement,

                    François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe.

                    « Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité ». Proverbe chinois.

                    webzine (blog) : http://www.wmaker.net/fximageswebzine/ « Le Monde est aveugle. Rares sont ceux qui voient vraiment ». Le Bouddha.


                  • tovara (---.---.149.181) 3 avril 2007 17:01

                    A l’époque de la Révolution Culturelle et de la bienfaisante présidence du Président Mao (« que cent fleurs s’épanouissent »), il n’était pas, mais alors pas du tout question du Tibet, tous les intellectuels de gauche ou ex de gauche qui font la leçon à la Chine aujourd’hui (BHL, Glucksmann, etc)avaient les yeux rivés sur Pékin et fermaient les yeux quand ils n’avalisaient pas les terribles crimes du régime maoiste (y compris bien sûr au Tibet). Le régime chinois actuel a certes mille défauts, mais nul ne peut nier qu’il y a un progrés par rapport à l’époque de Mao. Or c’est le régime actuel que nos intellectuels critiquent violemment, aprés avoir quasiment collaboré avec la dictature maoïste : à mes yeux ces gens ne sont pas crédibles.


                    • François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe fx-images 3 avril 2007 17:47

                      Merci pour votre commentaire et ces précisions, « Tovara »...

                      Certes, en matière de cause tibétaine, comme pour bien d’autres causes (perdues ?), l’hypocrisie de nos « intellectuels » et autres hommes publics est de rigueur...

                      On a tellement parlé (à juste titre), et surtout été obsédé par les Nazis et les 6 millions de juifs tués par Hitler, que, depuis tout ce temps, on en a oublié les dizaines de millions de morts provoqués par le Communisme, et pas seulement le Communisme russe, donc...

                      Entre extrême droite et extrême gauche, ce n’est pas pour rien non plus si les boudhistes (tibétains, et les autres) pronnent une troisième Voie, que nous n’avons apparamment pas trouvée, re-donc...

                      PS : ne trouvez-vous pas quand même que ce progrès « depuis que Mao est parti » n’est pour l’essentiel, et pour l’instant, qu’une progressive absorption du capitalisme version chinoise, dont seulement une élite ( 5 % ?) « profite » ?

                      Fraternellement,

                      François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe.

                      « Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité ». Proverbe chinois.


                    • karpediem karpediem 3 avril 2007 19:06

                      Un grand merci pour votre témoignage : que vos lueurs continuent à éclairer ce que nous savons mais oublions trop vite ... telle la mort d’une civilisation, l’exode de ce peuple, le martyr anti-religieux, le lavage de cerveau de celle que vous décrivez comme la jeune génération et, derrière, la dictature rouge aujourd’hui en place par occupation et esclavage au vu et au su de l’Occident qui tourne la tête et ferme les yeux.  smiley

                      Et essayons d’oublier le mauvais goût du Sieur Unknown : se permettrait-il des réflexions aussi déplacées quant aux génocides des communautés arménienne du début du XX° siècle ou juive d’avant 36 ?


                      • sly (---.---.163.121) 3 avril 2007 21:47

                        —Aucun des Tibétains rencontrés au Tibet ne connaît le concept de « Tibet-Libre ».—

                        — Et puis ça me rappelle encore, (entre autres, toujours) Bush et toutes ses guerres atroces, sous prétexte de « rétablir », et surtout d’imposer par la Force ( ? ? ?) la « Démocratie », et d’apporter le progrès (re : ? ? ?), quitte à tuer des dizaines de milliers d’innocents...—

                        Vous êtes contre l’invasion des USA en Irak sous prétext d’y rétablir la démocratie.

                        Vous proposez d’imposer un embargo à la Chine alors que la plupart des tibetains ne souhaitent ni l’indépendance de leur pays, ni le retour de la théocratie. Vous entrez dans la même logique fatale comme Bush et des communistes chinois : décidez ce qui est bon ou mauvais pour les autres. La démocratie ne résulte d’elle pas d’une décision collective de la majorité du peuple ? Une minorité en exil représente-elle seule l’intérêt d’un peuple entier ? Croyez-vous que les tibetains sur place sont des gens incapables de penser indépendamment et de maîtriser leur propre destin ?

                        Cherchez l’erreur ! Votre article est partisan et sans intérêt, qui participe encore de la diabolisation des chinois. Distinguez, s’il vous plait, l’Etat chinois et le peuple, sachant que la plupart des chinois se fiche royalement du destin de Tibet. Votre haine des chinois ne peut que réfléter le parti pri et l’étroitesse de votre esprit.

                        Vous vous croyez déteneur de toute la vérité. Sur ce point, vous n’êtes pas si différent des colons que vous méprisez.

                        Dernier point sur votre pseudo relativisme culturel :

                        — si on respectait les autres peuples, la différence, et laissions changer et évoluer les autres comme ils le souhaitent, à leur ryhme, tout simplement, Mmmm ?—

                        on peut dire la même chose sur la lapidation, la burka et l’excision. Soutenez-vous des actions contre la lapidation ou pronez-vous l’attitude de laisser-faire ?


                        • François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe fx-images 4 avril 2007 00:07

                          Pourquoi tant de haine, jeune homme ?

                          Pourquoi tant d’agressivité inutile et de jugements faciles, inadaptés, et injustifiés ?

                          Un petit (ou grand) voyage au Tibet (ou ailleurs), au contact des réalités du terrain, en dehors de votre clavier et écran d’ordinateur vous ferait le plus grand bien, c’est sûr...

                          Je connais quelques tibétains qui seraient ravis de vous apprendre les rudiments de la Maîtrise de Soi, de l’Amour, de la Compasssion, et tout simplement...de l’Art de la Respiration...

                          Ce que j’ai écrit est en ligne dans une rubrique intitulée : « témoignage ». Je n’ai aucune prétention (contrairement à vous, môsieur l’arrogant) de décider ce qui est bien ou mal pour un pays (vous n’avez décidemment rien compris du tout, tant votre haine vous aveugle), je témoigne, donc.

                          Et juste au début de mon article, il est écrit : « Récit de voyage », c’est tout...

                          - Oui, j’ose changer de vie à 41 ans.

                          - Oui, j’ose tout lâcher, en partant complètement à l’Aventure, sans savoir où je vais, qui je vais rencontrer et ce qui va m’arriver, en allant au Tibet.

                          - Oui, au retour de mes voyages, j’ose prendre le temps de réfléchir, d’écrire, de m’exposer, de témoigner et de transmettre, et donc de prendre le risque d’erreurs lié à tout engagement.

                          - Oui, j’ose m’engager et prendre parti.

                          - Oui, bien sûr, je suis contre Bush, comme tous les êtres humains censés.

                          - Oui, bien sûr, quitte à mettre un embargo contre un pays, autant que ce soit pour une bonne Cause, enfin...

                          - Et oui, bien sûr, que « La démocratie ne résulte d’elle pas d’une décision collective de la majorité du peuple ? », et évidemment que les tibétains sont capables de penser indépendamment et de maîtriser leur propre destin ", qui a dit le contraire ?

                          Et alors, c’est avec de tels commentaires enfantins et creux que vous, le donneur de leçon frustré, vous comptez faire avancer le « scmilblick » ?

                          Figurez-vous que, encore faut-il que les tibétains aient la possibilité de (ré)instaurer une démocratie dans un pays qui n’est plus le leur (et de moins en moins) ,depuis plus de 50 ans...

                          Comment voulez-vous donc qu’ils instaurent une démocratie alors que, précisemment, ils ne sont plus qu’une minorité dans leur propre pays (70%-80% de chinois pour 25%-30 % de tibétains)...

                          « Une minorité en exil représente-elle seule l’intérêt d’un peuple entier ? » : oui, évidemment, à partir du moment où c’est la seule solution de faire entendre sa voix (que vous avez entendu, donc), puisque, sur place, au Tibet, les tibétains n’ont aucun droit, si ce n’est celui de se taire...

                          « Distinguez, s’il vous plait, l’Etat chinois et le peuple (...) » : justement non, encore une grosse erreur de base ; nous avons tous les gouvernants que nous méritons pour notre évolution personnelle et collective, alors vivement que la « Chine s’éveille » vraiment... et nous avec.

                          « (...)sachant que la plupart des chinois se fiche royalement du destin de Tibet. » : c’est bien ce que je disais, et c’est bien là le grand malheur...

                          « Votre haine des chinois ne peut que réfléter le parti pri et l’étroitesse de votre esprit. » : décidemment, vous n’êtes bon qu’à interpréter et à juger, jeune homme : si ma haine des chinois était aussi grande que la vôtre, j’irais voir un thérapeuthe sans tarder...

                          « Soutenez-vous des actions contre la lapidation ou pronez-vous l’attitude de laisser-faire ? » : mon Dieu que votre façon de penser est décidemment tordue, volontairement manipulatrice et vicieuse... Ni l’un ni l’autre, moi, j’ai choisi une autre voie depuis longtemps...

                          Bref, revoyez donc, entre autres, votre définition de la démocratie, voyagez, et allez respirer, jeune homme...

                          Au Tibet, tiens, ça c’est une bonne idée, non ?

                          En tous cas, comme diraient les Dupond et Dupont : « C’est mon avis et je le partage »...

                          PS : et vous, que comptez-vous faire pour le Tibet (et pour les autres), à part ne rien faire et essayer (vainement) de vous défouler lâchement derrière l’anonymat facile d’un écran d’ordinateur ?

                          François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe.


                        • (---.---.121.76) 4 avril 2007 05:20

                          Le pire, quand on en parle avec des chinois, c’est que pour eux le Tibet a été « Libéré » (et ils sont sincères !!!). Propagande, quand tu nous tient !

                          Pour les faires maronner un peu il suffit de leur parler de la « Libération » de Nanjing par les Japonais...


                          • roumi (---.---.74.206) 4 avril 2007 06:54

                            pas mal l’article , le plein de questions pour un moment !!

                            elle vas etre différente , la journée

                            bonne journée a toi  smiley


                            • tovara (---.---.149.182) 4 avril 2007 11:25

                              Finalement, la description que vous faites de la situation au Tibet rappelle un peu celle du Kosovo : les minorités d’origine ici (les Serbes, Gorans, Tziganes, etc) ne représentent plus que 10% de la population, évincés par les envahisseurs albanais, et vivent dans des conditions misérables, dans des ghettos, et font l’objet, épisodiquement, de pogroms ; leurs lieux de culte (ici des églises, c’est plus banal évidemment) , quand ils ne sont pas incendiés,sont vandalisés ; certains survivent protégés par des troupes d’occupation (ici de l’OTAN). Pourtant, contrairement à la cause du Tibet, la cause du Kosovo n’est pas, mais alors pas du tout à la mode ni « branchée » : j’aimerais savoir pourquoi, parce que finalement le Kosovo est beaucoup plus prés fr chez nous, à la fois géographiquement et « civilisationnellement ». Quelqun pourrait il éclairer ma lanterne


                              • François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe fx-images 4 avril 2007 23:00

                                Je ne sais pas si je peux éclairer ta lanterne (même avec ma bougie...), mais je sais une chose, c’est que tout est lié et que l’histoire se répète.

                                Libre à nous de la faire se répéter indifiniment ou pas, ici et ailleurs...

                                Fraternellement,

                                François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe.

                                « Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité ». Proverbe chinois.

                                webzine (blog) : http://www.wmaker.net/fximageswebzine/ « Le Monde est aveugle. Rares sont ceux qui voient vraiment ». Le Bouddha.


                              • Azterix (---.---.127.131) 4 avril 2007 15:52

                                Ouf ! Que de vacarme. Une autre belle occasion de perdue pour échanger sur l’importante question de la survie d’un peuple unique. Un peuple qui disparaît, une culture qui meurt, c’est l’humanité entière qui s’appauvrit.

                                Pendant ce temps, ici, on se lance des injures à la figure en disant n’importe quoi. En prêtant à l’autre toutes sortes d’intentions dans le seul but de défendre son point de vue. En déformant les propos de l’autre pour avoir raison. C’est souvent ce qui arrive lorsque l’on prend parti et que l’on défend une cause en s’appuyant sur des demi-vérités, des émotions, des impressions, sur ce que peut chuchotter un guide de trekking dont on ignore probablement tout.

                                Reprendre une information aussi grosse que la mort de 7 Tibétains près du Cho Oyu sans prendre la peine de contexter cette nouvelle, sans citer des sources crédibles, sans démontrer comment l’on a cherché à valider l’info, sans même évoquer la moindre réserve sur sa véracité soulève chez moi un questionnement. Et que penser de l’affirmation des Sherpas qui dénoncent des Tibétains ? Vrai ou faux ? Aucun moyen de le savoir. Et si je me mettais à répéter ces informations à qui mieux mieux dans mon entourage et sur la toile sans même la vérifier ? Ne pourrait-elle pas devenir une « vérité » que plusieurs pourraient utiliser pour appuyer leur opinion, leur engagement, leur cause. La désinformation est insidieuse et dangereuse. Dans cette discussion, même si le but est fort louable, les FAITS manquent affreusement. Pas surprenant alors que la discussion dégénère et n’éclaire personne finalement.

                                Récit de voyage ! Occasion de réfléchir ! Occasion de prendre parti ! D’accord. Mais la différence est grande entre le récit et les réflexions que suscite le voyage d’une part, et le reportage engagé fondé sur un mélange d’impressions, d’émotions, de faits chuchottés non avérés, de pseudo-vérités prises pour acquises d’autre part. Car, il me semble que c’est plutôt de cela qu’il s’agit ici, malgré la prétention insistante de l’auteur pour son récit de voyage. Lorsque le voyageur prend fait et cause pubiquement sur une question aussi complexe que celle du Tibet sur de telles bases, il prend le risque de se faire opposer des opinions basées sur des vécus différents mais tout aussi importants et sentis, et qui se veulent tout aussi légitimes .

                                Récit de voyage et journalisme d’enquête ne doivent pas être confondus. On ne s’improvise pas journaliste du jour au lendement. Voir du pays et réfléchir ne suffisent pas. Je n’ai rien contre l’opinion personnelle et l’engagement bien au contraire. Je regrette simplement que l’engagement public, le plaidoyer de l’initiateur de cette discussion ne repose pas suffisamment sur une cueillette rigoureuse de faits, tant dans des ouvrages sérieux sur cette délicate question du Tibet, que sur le terrain. Les faits peuvent enrichir un débat en appelant d’autres faits. Ils aident à éclairer l’opinion en lui procurant une assise plus solide. Enfin, la discussion basée sur des faits aident à garder la tête froide.

                                Avec un titre aussi « ronflant » convenons-en, on a sans doute voulu ébranler les colonnes du temple. Mais l’onde de choc souhaitée s’est révélée une bien petite secousse plutôt improductive teintée par un trop plein d’émotion, de frustrations et d’injures... et trop peu de faits avérés. Rien là pour éclairer sérieusement l’opinion et pour faire véritablement avancer la cause du tibet. N’aurait-on pas attisé un feu de paille.

                                Azterix


                                • François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe fx-images 4 avril 2007 19:20

                                  Merci pour ce long commentaire quelque peut moralisateur et sans concession, cher « Astérix »...

                                  Vous m’avez l’air en pleine forme et bien dur aussi, au passage : vous avez bu de la potion magique, ou quoi ?

                                  Blague mise à part, j’ai très bien compris votre propos (vous vous répétez souvent...) et je précise deux points seulement, car j’en ai un peu assez de me faire agresser, alors que je n’ai eu que la simple envie de témoigner, et marre aussi de ces ping pong verbaux interminables et infructueux, c’est vous même qui le dites :

                                  - je n’ai jamais dit être « journaliste », juste un Marcheur-Photographe qui a eu envie de témoigner sur son voyage au Tibet, c’est tout,

                                  - les confidences relateés par mon guide tibétain de l’époque, à propos des 7 tibétains tués sont bien des faits avérés, et ça fait plus de 50 ans que les chinois (parfois aussi avec l’aide de certains népalais, je maintiens, cette info m’a été confirmée au Népal par la suite) tirent à vue sur les tibétains candidats à l’exil : je vous invite donc, vous qui avez l’air d’aimer vérifier et recouper les infos, à lire les récits publiés en ligne à ce propos sur ce même site d’Agoravox, par l’association France Tibet (qui sait de quoi elle parle), sur le site de Tibet Chine actualité, sur celui d’Etudiants pour un Tibet Libre et bien d’autres : vous y constaterez par vous-même que pas plus tard qu’il y a pas longtemps, en septembre dernier, la presse internationale et les télévisions du monde entier ont enfin montré, grâce à un film amateur tourné par un alpiniste témoin du drame (son témoignage est également consultable sur divers sites), que les chinois ont encore tiré sur des tibétains, tuant, notamment, une none de 16 ans et emprisonnant les autres...

                                  Voilà, je m’arrête, là.

                                  J’espère que ces infos vont rassurer le journaliste en herbe que vous avez l’air d’avoir envie d’être (au fait, où sont vos écrits publiés ?)...

                                  Si ce n’est pas le cas, je ne peux rien pour vous, cher « Astérix »...

                                  Fraternellement quand même,

                                  François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe.


                                • Aztérix (---.---.127.131) 5 avril 2007 03:15

                                  Monsieur FX, j’en appelais simplement à un peu plus de rigueur et à davantage de pondération dans la discussion. Seriez-vous incapable de discuter sans recourir à l’insulte lorsqu’on ne partage pas votre avis ? Êtes-vous capable de lire correctement sans parti pris ? Je n’ai jamais écrit que vous étiez journaliste à ce que je sache. Votre propos vous rapproche du reportage d’enquête plutôt que du récit de voyage. Mais il n’en a pas toutes les qualités malheureusement. Voilà ce que j’ai écrit... puisqu’il faut vous mettre les points sur les « i » ! Pour vous justifier, vous répétez vos affirmations en continuant d’être vague. En douteriez-vous maintenant ? Pourquoi devrions-nous vous croire sur parole ? Parce que vous le dites ? Et si vous étiez disposé à croire n’importe quoi qui accrédite vos thèses ? Peut-être que oui... peut-être que non !

                                  Je ne suis pas un journaliste en herbe et je n’ai rien publié dans l’univers des imprimés publics. J’ai néanmoins beaucoup rédigé. Je suis capable de raisonnement critique. Savez-vous au moins ce que signifie l’expression ? Vous me semblez de la vieille école mon cher FX. Montre-moi ce que tu as publié, je te dirai qui tu es ! Ce temps est bien révolu. Publier n’est pas un gage de compétence ni de rigueur intellectuelle. Non plus que rédiger des rapports de recherches, des projets de loi et autres documents administratifs. Vous savez comme moi que l’on trouve des perles dans les publications mais aussi les pires conneries. Je suis allé rapidement sur vos espaces en ligne. Deux choses m’ont frappé. Vous semblez mettre beaucoup d’ardeur à faire la promotion de vos talents, de vos oeuvres, de vous mêmes en somme. Vous avez changé de vie dites-vous, en bombant le torse comme King Kong ! Tant mieux pour vous. C’est un bel accomplissement en soi, il me semble. Cher Marcheur-Photographe, vos écrits me laissent perplexes mais non pas vos photos. Elles sont absolument magnifiques.

                                  Quant à vous, France-Tibet Île-de-France, peut-être vous faudra-t-il aussi apprendre à lire. Vous semblez vouloir me convaincre des atrocités commises par les Chinois à l’égard des Tibétains. Je n’ai jamais écrit que de telles atrocités n’étaient jamais commises. J’ai simplement déploré le manque de rigueur de certaines affirmations non prouvées ou à tout le moins présentées sans réserve. Avec justesse, vous faites référence notamment à l’affaire du Nangpa-La, qui était fort bien documentée, clip vidéo à l’appui. L’exemple est parfait et illustre on ne peut mieux le point de vue que je défends.

                                  Surtout, monsieur FX et France-Tibet, de grâce, cessez d’utiliser l’argument du « ton moralisateur ». Cet argument ne vous honore pas. C’est celui que l’on brandit souvent lorsque l’on est à court d’arguments. Voire les choses autrement, critiquer une approche ne consistent pas à donner une leçon, à adopter un ton moralisateur. Il est trop facile de le prétendre afin de couper court et de rester bien campé dans sa sagesse infaillible. Moins fatiguant, plus gratifiant pour l’égo. Et si le point de vue différent, pour peu que l’on accepte de le considérer, faisait progresser le débat !

                                  Sincèrement, je m’interroge. À trop vouloir bien défendre la cause du Tibet, aussi juste soit-elle, ne prenons-nous pas le risque de manquer parfois d’objectivité, de tourner les coins ronds, de faire preuve d’intolérance ? Je ne m’exclus absolument pas de ce questionnement. À terme, ce manque d’objectivité, cette absence de rigueur, cette intolérance à l’endroit de ceux qui n’adhère pas à la cause ou qui cherchent à départager le vrai du faux pourraient nuire à la cause tibétaine. Le « dogmatisme » me fait peur. On ne combat pas la dictature par la dictature, le fanatisme par le fanatisme, il me semble. Le Dalaï Lama mène son combat pour la défense de son peuple en faisant preuve de respect, de compassion, de tolérance et d’ouverture à l’autre. Nous ferions bien de nous en inspirer, ne croyez-vous pas ? Moi le premier, évidemment.

                                  Aztérix... et non Astérix.

                                  P.S. Vous n’irez quand même pas me refuser mon pseudo parce qu’il dérange vos petites habitudes, n’est-ce pas ! C’est différent, mais pas mauvais pour autant non ? En acceptant de faire ce petit pas, qui sait ?


                                • (---.---.110.109) 5 avril 2007 14:12

                                  Cher Aztérix et cher Saint-Thomas qui ne croit que ce qu’il voit (vous ne voyez donc pas grand chose, puisque « l’Essentiel est invisible pour les yeux »)...

                                  Merci pour votre compliment à propos de mes photos, et tant pis si vous n’aimez pas ce que j’écrit, car, comme disent les Chinois (désolé...), à l’époque où ils étaient plus dans la Sagesse que dans la Folie : « une image vaut mille mots ».

                                  Tout le monde est content, donc...

                                  Pour le reste, je suis faitigué de devoir répondre à ce ping pong verbal interminable et infructueux et je vais donc m’arrêter, c’est sûr...

                                  Vous me demandez de répondre et m’accusez après de me justifier : mon Dieu, quelle perversité facile, quelle technique éculée pour pouvoir passer le temps et couper les cheveux en quatre (dans votre cas, en huit, même)...

                                  Et que voulez-vous (c’est d’ailleurs un principe physique autant qu’un des fondements du boudhisme) : chacun de nous récolte ce qu’il sème, c’est donc normal que vos propos me fassent réagir, et que j’ai le respect et que je prenne le temps de vous répondre, acceptez donc (toutes) les conséquences de vos paroles, l’invasion chinoise et la venue du boudhisme en Occident (une de ses conséquences) vous auront au moins appris une chose...

                                  La rédaction d’Agovarox, qui a accepté de publier mon récit-enquête (ce qui est loin d’être acquis, croyez-moi) et à qui vous pouvez d’ailleurs écrire aussi pour vous plaindre - ça changera un peu - m’avait pourtant prévenu de ce genre de dérives et de conséquences très fréquentes sur leur site, mais je suis tombé dans le panneau, zut (que voulez-vous, je fais partie de ces Don Quichote et de cette espèce en voie de disparition d’êtres humains qui se font un devoir de respecter et de répondre à ceux qui vous écrivent)...

                                  Vous reconnaissez vous-même, au-delà des (innombrables) mots que vous écrivez, être allé trop loin et vous chechez, dans votre attirail sans fin de « pirouettes » pseudo-journalistiques, à retomber sur vos pieds, ce dont tout le monde se fout, d’ailleurs, car je maintiens, moi, que vous ne faites absolument rien, contrairement à moi, même maladroitement, en tant que grain de sable, à France Tibet et à tous les (très très nombreux) ardents défenseurs de la cause, pour faire avancer le schmiblick...

                                  Vous perdez un temps considérable (et m’en faites perdre, à moi et aux autres, un temps considérable aussi...) à vous justifier sans arrêt et à faire dans la masturbation intellectuelle, voire la diarrhée verbale, ce qui ne résoud rien du tout, donc...

                                  Mon récit de voyage-enquête (pour vous faire plaisir) et ma démarche de Marcheur-Photographe, avec tous les défauts qu’elle peut avoir (et elle en a forcément, puisque je ne suis qu’un homme) est beaucoup, beaucoup plus utile que toute votre sémantique stérile.

                                  A force de douter de tout (ce qui est très pratique quand on a peur d’agir et de s’engager), non seulement on rique de prendre du ventre devant son oridnateur, on devient aveugle, mais en plus on rique de verser, sans s’enrendre compte, dans le révisionnisme : continuer donc de lire, de surfer sur le web à propos du Tibet, de l’invasion chinoise et de toutes les horreurs qu’ils commettent encore chaque jour, et consacrez un peu de votre Force d’Aztérix (un pseudo pas anodin du tout, évidemment) à passer à l’action.

                                  « Le Monde est aveugle. Rares sont ceux qui voient vraiment ». Le Boudha.

                                  François-Xavier Prévot, Marcheur-Photographe.

                                  « Il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité ». Proverbe chinois.


                                • Tibet Libre France-Tibet Ile-de-France 4 avril 2007 19:52

                                  Par Toutatis, c’est fou ces gens qui donnent des leçons et n’appliquent pas les dites leçons à eux-mêmes, comme s’ils avaient une immunité diplomatique.

                                  François-Xavier a raison, ne perdons pas trop de temps en palabres inutiles. Voici plutôt les liens des articles où sont relatés 3 incidents graves documentés démontrants que des Tibétains ont été la cible des tirs de la police chinoise. Outre les évenements de septembre où une nonne de 17 ans et un jeune tibétain furent tués par la police chinoise, il y a eu des antécédents relatés : Certaines équipes de trekk ont cependant rendu compte au cours des années de tirs qu’ils ont entendu. L’ONG « International Campaign for Tibet » (ICT) avait rapporté un incident semblable le 4 décembre 2003 : « Il y a eu des rapports indépendants de témoignages visuels de grimpeurs occidentaux selon lesquels la police chinoise de la frontière avait fait feu sur des réfugiés tibétains et avait poursuivi des réfugiés à travers Nangpa-La en territoire népalais. En octobre 2003, un groupe de 34 réfugiés tibétains a été pris pour cible par la police chinoise de la frontière alors qu’il essayait d’atteindre le Népal en traversant le Nangpa-La. Seuls 17 d’entre eux ont pu franchir la frontière népalaise, tandis que les autres ont été arrêtés ou tués. »

                                  Combien sont morts sur la route de l’exil ? Nous l’ignorons, mais hélàs ils sont sans doute nombreux, car rien est fait pour faciliter la fuite des Tibétains.

                                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=18642

                                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=14389

                                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=14105


                                  • Tibet Libre France-Tibet Ile-de-France 5 avril 2007 13:37

                                    L’article de François-Xavier est excellent, et c’est en effet excellent qu’il témoigne de ce qu’il a vu. Quand à Marco Polo, n’oublions pas qu’il n’a pas écrit son livre, mais que c’est un prisonnier, compagnon d’infortune, qui a recueilli son témoignage dans une prison de Gène en Italie.


                                    • Azterix (---.---.127.131) 5 avril 2007 15:57

                                      Décidément mon cher FX, vous ne comprenez rien ou vous voulez ne rien comprendre, obnubilé que vous êtes à défendre un travail bâclé. Vous êtes en plus de mauvaise foi. Au lieu d’étoffer votre propos, vous maniez l’injure et l’insulte. Ce n’est pas très édifiant.

                                      Pendant que vous allez sur le terrain vous, je fais du ventre devant mon ordinateur. Qu’est-ce que vous savez de mes activités pour affirmer une telle idiotie ? Mais voilà ! Les affirmations sans fondement, ça vous connaît. Vous dites vraiment n’importe quoi. C’est avec ce genre de raisonnement que vous avez bâti votre article. Et vous voudriez qu’on vous prenne au sérieux.

                                      Un dernier point. Pour prendre la parole publiquement sur un sujet tel le Tibet sur AgoraVox, il faut être bien informé, rigoureux et être cabable d’accepter la critique. Ce dont vous êtes incapable manifestement. Cessez de vous plaindre et mettez-vous sérieusement au travail. Mais peut-être préférez-vous continuer à siéger béatement à la droite de Dieu le Père lui-même, conforté que vous êtes dans vos clichés éculés. Vous vous montrez un piètre Marcheur-Photographe qui témoignez mal de ce que vous voyez parce que vous voyez uniquement ce que vous voulez voir. Vous avez quant à moi perdu toute crédibilité FX. Votre dogmatisme nuit à la cause tibétaine et c’est dommage. Vous devriez vous oublier un peu. Je vous suggère de mettre votre EGO au régime, vous vous en porterez probablement mieux. Et de grâce, ne faites pas du Tibet votre gagne-pain. Trop de gens déjà font des affaires d’or sous prétexte de témoigner de la mort annoncé d’un peuple magnifique et de sa culture.

                                      Aztérix


                                      • (---.---.110.109) 5 avril 2007 16:41

                                        Adieu, donc aZtérix...

                                        PS : surtout, n’oubliez pas de faire la bise pour moi à Assurancetourix.

                                        Vous savez, c’est le barde gaulois qu’on baîllonne et qu’on ligote sans cesse sur l’Agora gauloise, pour l’empêcher de parler...


                                      • Azterix (---.---.127.131) 5 avril 2007 16:05

                                        Ne soyez pas ridicule France-Tibet. Vous savez très bien que la plupart du temps, FX ne témoigne pas de ce qu’il a vu. Il répète bêtement ce qu’il a entendu dire sans se poser de question et il parsème son article de clichés qui n’avancent à rien. Vous donnez l’impression de mangez à la même assiette ! Avec de telles affirmations, vous risquez de couler avec lui !

                                        Aztérix


                                        • Tibet Libre France-Tibet Ile-de-France 5 avril 2007 17:45

                                          Pourquoi tant de mises en garde, de procès d’intention, de jugements sans fondement précis et d’accusations à peine voilées ? Cela fait penser en partie à de la jalousie de votre part, Azterix. Si personne n’est parfait, chacun a ses qualités. Ne serait-il pas mieux de votre part d’essayer de montrer que vous pouvez faire mieux, puisque vous le suggérer ? A moins que vous n’ayez renoncer et tentez-vous de décourager les autres ? Vos articles ont-ils deçu ? Allons, sachez raison garder, la critique ne vaud que si elle est constructive.


                                          • Anne (---.---.222.197) 6 avril 2007 05:22

                                            Morte de rire. Mon commentaire, mesuré et argumenté, qui reflète l’opinion d’une spécialiste et amoureuse de la région et que partage la grande majorité de mes confrères, a disparu du fil (seulement la mention de Marco Polo dans un post de France-Tibet en témoigne encore). On voit que dénoncer la censure, c’est bon pour les autres...

                                            J’avais juste exprimé l’idée que l’auteur ne se posait pas les bonnes questions, et que « casser du chinois » permettait d’évacuer la complexité du problème. J’avais illustré mon propos avec toute une série de faits et de détails, ce qui m’avait pris toute ma pause déjeuner pour écrire. C’est perdu et je ne vais pas le refaire. Dommage pour la pluralité de l’information sur Agoravox. Et la prochaine fois que vous critiquerez, avec raison d’ailleurs, la Chine sur la censure, pensez à vous-mêmes aussi, amis modérateurs. smiley


                                            • Aztérix (---.---.127.131) 6 avril 2007 13:52

                                              De grâce, dites-moi que je rêve ! J’ai cherché le message de Anne pour le relire et ne l’ai point retrouvé. J’ai pensé à un problème technique momentané, non pas à un geste de censure. Ce message m’a semblé le plus valable et le mieux fondé de toute la présente discussion. Non pas que je suis en accord avec la propagande du régime chinois en rapport avec le Tibet. Mais la perspective et les questions de Anne étaient tout à fait pertinentes au débat (bien davantage que l’échange d’insultes auquel nous nous sommes malheureusement prêtés) et démontraient hors de tout doute qu’elle savait de quoi elle parlait. Je n’arrive pas à y croire.

                                              Y a-t-il eu geste de censure ? Si oui, qui en est responsable ? J’ai besoin d’une explication de la part d’un administrateur d’AgoraVox... le média citoyen !

                                              Aztérix


                                              • Aztérix (---.---.127.131) 6 avril 2007 14:52

                                                Oups ! Une phrase du commentaire précédent pourrait laisser entendre que Anne défendait d’une certaine façon certains agissements du régime chinois à l’égard du Tibet. Je me suis fort mal exprimé et j’en suis désolé.

                                                Dans le cadre du questionnement de Anne, je voulais tout simplement affirmer mon parti pris pour le Tibet sur l’importante « question du Tibet ». Ce qui n’est pas une raison pour ne pas tâcher d’analyser objectivement les faits, de discerner les arguments sérieux de ceux qui ne sont pas fondés, de continuer à se poser des questions quitte à devoir réviser certains jugements et enfin de situer les événements dans une perspective plus générale.

                                                Aztérix


                                              • Azterix (---.---.127.131) 7 avril 2007 12:19

                                                C’est bien silencieux ici après tout ce vacarme ! Je réitère ma question : le message auquel réfère Anne a-t-il été censuré ? Si oui, par qui ? Et pourquoi ? Allons, un peu de courage s’il-vous-plaît.

                                                Aztérix


                                                • Anne (---.---.123.29) 9 avril 2007 03:15

                                                  Aztérix : ce silence est en définitive rassurant. Ils doivent bien sentir qu’ils sont allés trop loin.

                                                  C’est effectivement un paradoxe de critiquer la Chine sur les droits de l’homme et la liberté de la presse, et de censurer les opinions qui ne nous plaisent pas chez nous. D’autant plus que je ne suis pas la voix de Pékin, et que je reconnais sans angélisme une part de responsabilité des Chinois dans les problèmes du Tibet d’aujourd’hui, sans tomber dans la dénonciation à charge exclusive de l’auteur.

                                                  Peut-être ai-je commis « l’erreur » d’écrire dans mon commentaire une ou deux phrases explicatives sur le bouddhisme tibétain, ou sur les factions indépendantistes. Je me souviens de m’être faite insultée lorsque j’avais expliqué, lors d’une conférence sur le bouddhisme, que cette religion n’était pas plus que les autres à l’abri du fondamentalisme, et j’avais cité en exemple certains mouvements politico-religieux du Sri Lanka et des factions tibétaines en exil dissidentes opposées à la ligne souple du Dalai-Lama.

                                                  Certaines personnes préfèrent voir le monde en noir et blanc, parce que cela les remettrait trop en question de savoir qu’il n’y a pas que des gentils d’un côté, et des méchants de l’autre.


                                                  • Aztérix (---.---.127.131) 9 avril 2007 14:42

                                                    Anne, sans doute avez-vous raison de souligner les éléments de votre commentaires qui ont peut-être été perçus comme dérangeants par des personnes incapables de voir le monde autrement qu’en « noir et blanc » comme vous dites si bien. Si certains préfèrent voir le monde ainsi, c’est leur affaire. Mais agir de manière à imposer aux autres cette seule façon de voir le monde m’est intolérable.

                                                    Je crois, comme vous, que ce silence est éloquent. Je vous avoue toutefois avoir bien du mal à passer l’éponge sur ce geste de censure. Plusieurs commentaires dans la présente discussion auraient pu être modérés à juste titre parce qu’ils comportent de nombreuses injures et insultes qui ne font nullement avancer le débat. Contre toute attente, c’est le message le plus pertinent à mon sens qui est disparu soudainement. Le message le plus percutant pour toute personne soucieuse de départager le vrai du faux, de considérer les choses de manière nuancée dans le débat souvent trop passionné auquel donne lieu la question du Tibet.

                                                    Aussi, je vois là une question de principe. La tribune AgoraVox ne s’est-elle pas donné pour mission de favoriser les échanges de points de vue entre citoyens sur différents débats et questions d’intérêt public ? Toutes les opinions n’y sont-elles pas permises dans la mesure où elles sont exprimées correctement dans le respect de l’autre et de la législation. Les commentaires y sont même encouragés s’ils sont constructifs.

                                                    Je ne crois pas qu’il soit dans l’intérêt général ni dans celui d’AgoraVox que ses citoyens reporter gèrent les discussions afin qu’elles reflètent surtout leur parti-pris et qu’y soient arbitrairement rejettées des questions auxquelles leurs thèses n’apportent pas de réponses ou qui montrent d’autres aspects de la réalité.

                                                    L’initiateur de la discussion, F.X. Prévost, dans un commentaire ci-dessus, affirme qu’il avait été prévenu par AgoraVox d’une dérive possible en raison de la nature sensible de son sujet. L’expression d’opinions différentes ne conduit pas en soi à la dérive. Si la nature sensible d’un sujet conduit certains à des écarts, la situation doît être gérée avec tact, bon sens et diplomatie il me semble. Si des opinions différentes, même contraires sont exprimées, ne doivent-elles pas être accueillies avec ouverture d’esprit ? Ce sont l’insulte et l’injure qui conduisent à la dérive. La censure me semble être le paroxisme de la dérive. S’il y a eu dérive, il me semble que la responsabilité en incombe à l’initiateur de cette discussion, qui n’a manifestement pas été à la hauteur du rôle et de l’apport auxquels nous sommes en droit de nous attendre de la part d’un citoyen reporter .

                                                    Je considère que l’effacement de votre message, un message parmi les plus suceptibles à mon avis de faire progresser honnêtement la présente discussion, au seul motif qu’il ne s’inscrivait pas dans la ligne de pensée de l’initiateur de la discussion, est un manquement grave à l’éthique.

                                                    Aussi, une explication franche s’impose ! Il y va de la crédibilité même de cet espace public, qu’est AgoraVox.

                                                    Aztérix

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