Lettre ouverte à Madame la Ministre de l’Education nationale
(Qu'on me comprenne bien, je me contrefiche que le ministre de l’Éducation nationale soit une femme, ait la double nationalité franco-marocaine et soit de confession musulmane.)
Madame la ministre,
Ce que j'attends d'un ministre ou d'une ministre de l’Éducation nationale, et qui renforcerait effectivement la "cohésion nationale", serait :
1) de demander aux professeurs des Écoles d'adopter la méthode de lecture la plus efficace : analytique à départ global comme cela a été prouvé par les plus grands spécialistes de la question, de faire de l'apprentissage de l'écriture et de la lecture une priorié absolue, ce que Madame Éveline Charmeux, agrégée de grammaire (sic !) appelle avec mépris le "déchiffrement" et qu'elle oppose avec une désinvolture criminelle, et je pèse mes mots, à la compréhension d'un texte écrit.
2) de leur demander de se recentrer sur les fondamentaux : Savoir Lire, Écrire et Compter, d'en finir avec l'utopie de l'autoconstruction des savoirs par les élèves, de restreindre les "sorties éducatives", ou du moins de leur donner systématiquement une dimension pédagogique avec préparation et reprise sérieuse faites en classe.
3) de mettre l'accent sur le respect des autres, camarades et aînés, et pourquoi pas sur l'égalité filles-garçons, mais intégré dans un cours de morale plus large.
4) de demander aux professeurs de collège de continuer le travail entrepris en amont en insistant sur l'acquisition de l'orthographe, de la grammaire (les règles de la pensée) et du vocabulaire qui seule permettrait aux élèves de sortir de leur ghetto culturel pour accéder à une culture partagée.
5) de demander fermement aux chefs d'établissement de faire respecter la Loi sans laquelle il n'y a pas de vie commune possible, à quelque niveau que ce soit, de cesser de jouer les élèves et les parents contre les professeurs, de sortir leur nez des paperasses administratives, de remettre les savoirs au centre et non les élèves.
6) de cesser d'opposer l'épanouissement des élèves au sens de l'effort.
7) de rétablir un filière professionnelle professionnalisante et valorisante, de remettre en place les garde-fous instaurés par la Réforme Haby : orientations possibles après la 5ème pour les élèves qui s’ennuient à l'école, 4ème et 3ème technologiques, 4ème CPPN, dédoublement systématiques dans certaines disciplines, et donc de supprimer le collège unique (inique).
8) de revaloriser l'étude des grands textes littéraires et de réaffirmer le primat de la culture sur la communication.
9) de redonner ses lettres de noblesse à l'étude du grec et du latin.
10) de rompre avec une conception purement utilitaire de la culture qui ne permet pas aux élèves de s'adapter à un monde en perpétuelle mutation, mais les oblige à se "diluer" sans discernement dans les dernières innovations à la mode.
11) d'en finir avec ce misérable SMIC culturel baptisé "socle commun" et avec l'évaluation des compétences" opposées aux savoirs pour faire plaisir à l'OCDE et aux technocrates de Bruxelles.
12) d'affirmer qu'il n'est pas question de supprimer la notation (peu importe qu'on le fasse avec des lettres ou sur 10 au lieu de 20, pourvu que les élèves sachent où ils en sont), de rétablir des exigences sérieuses au niveau des examens terminaux du premier cycle (Brevet des collèges) et du second cycle (Baccalauréat), au lieu de les brader, comme on le fait actuellement.
Bref, de dire et de faire le contraire de ce qui s'est fait depuis des années et qui a conduit à la destruction de l’École républicaine. On peut toujours rêver, n'est-ce pas ? Alors Madame Naja Vallaud-Belkacem, chiche ?
47 réactions à cet article
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7) de rétablir un filière professionnelle professionnalisante et valorisante, de remettre en place les garde-fous instaurés par la Réforme Haby : orientations possibles après la 5ème pour les élèves qui s’ennuient à l’école, 4ème et 3ème technologiques, 4ème CPPN, dédoublement systématiques dans certaines disciplines, et donc de supprimer le collège unique (inique).
De retirer du circuit scolaire ceux qui n’ont rien à y faire en leur proposant une formation professionnel par l’apprentissage et en confiant la gestion et l’organisation de cette filière aux CCI et aux chambres artisanales qui ont toutes les compétences pour leur donner un métier.
Donc sortir les filières techniques de l’éducation nationale
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@ TRAWLENEY
Bravo ! Manquerait plus en effet que les pauvres prétendent à l’éducation. On sait bien qu’ils freinent celle des riches, qui malgré leur intelligence naturelle, sont plombés par cette promiscuité qui ne parle même pas un français intelligible.
- A l’usine, la valtaille ! Chez l’artisant, la racaille ! Pardon ?... Comment ça... plus d’usine ? Comment ça plus de clients ? On débat d’éducation, Monsieur, pas de politiques, putain de gauchistes..."
Encore bravo.@L’AUTEUR
Je continue de croire que le fond du problème passe par la réponse à donner au rapport de la cour des comptes. Qu’on ait accepté par exemple de foutre un peu de bordel choisi dans la Cité en réformant les rythmes m’aurait plus interessé que votre alignement de suggestion certes très pertinentes, mais loin d’être nouvelles, et qui sont débattues et re-débattues par diverses chapelles depuis des lustres. L’intérêt des enfants et par consquent celui des sociétés à venir me semble dans tous ces débats rejoindre étrangement celui du confort de leur parents : argument irréfutable et bien pratique pour, au pire : ne rien changer, et au mieux : repartir avec la liste sempiternelle des bonnes intentions qui ne font de mal à personne (quelle que soit la méthode, pour illustrer, un instit heureux aura de bon résultats).
Crdlmt, EA
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« De retirer du circuit scolaire ceux qui n’ont rien à y faire en leur proposant une formation professionnel par l’apprentissage... »
La Suisse doit sans doute une part importante de sa prospérité et de ses performances à des choix semblables à celui que vous préconisez. L’apprentissage y est l’un des éléments clefs de la formation professionnelle, et il n’y a pas de honte à être apprenti plutôt que lycéen. -
Très bien Robin Guilloux
Mais si la nouvelle ministre de l’Éducation Nationale ne va pas faire le contraire de ce qui a conduit à la destruction de l’École républicaine depuis des années, c’est aussi parce qu’elle a été choisie pour des raisons dont vous dites que vous vous contrefichez :
parce qu’elle a la double nationalité franco-marocaine et
parce qu’elle est de confession musulmane.
La France a un urgent besoin de retrouver ses valeurs républicaines et tout particulièrement sa laïcité.
Nommer ministre de l’Éducation Nationale une musulmane franco-marocaine c’est afficher cyniquement la volonté gouvernementale de continuer à détruire la laïcité et à islamiser la France.
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Je n’irais pas jusque là dans les propos , chacun a sa chance dans la république mais certaines ont plus de chances que d’autres.
Le parcours de cette personne est respectable et ce n’est pas ses origines ou sa confession musulmane qui est un problème.A ma connaissance on ne stigmatise pas les ministres de confession catholique malgré une république laïque .....Philippe -
devphil
Les catholiques ont été longs à comprendre ce qu’est la laïcité républicaine et à l’accepter.
Mais je n’en vois pas qui, étant ministres dans la France contemporaine, cherchent ou ont cherché à la détruire pour revenir à une France dans laquelle l’Église faisait la loi, ou pour renforcer toujours plus, sur tout le territoire, une religion nouvellement venue.
Une religion nouvelle, qui plus est, particulièrement dangereuse, comme chaque jour le prouve quelque part dans le monde. Donc je persiste et je re-signe.
Mais j’aurais pu ajouter que, si la nouvelle ministre franco-marocaine et musulmane de l’Éducation nationale va continuer la destruction de l’École républicaine c’est par ailleurs aussi
parce qu’elle a milité, dans un précédent ministère, pour casser dans l’esprit des enfants l’image qu’ils ont tout naturellement de la très naturelle différence des sexes.
Cette casse effectuée par Hollande et ses ministres pour satisfaire une minorité d’homosexuels totalitaires, et au mépris de la vaste protestation populaire, n’a rien à voir
- ni avec l’indispensable enseignement de l’égalité des filles et des garçons
- ni avec la nécessaire lutte contre l’homophobie conçue comme haine et mépris pour les hommes et les femmes qui sont homosexuels.
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Nommer ministre de l’Éducation Nationale une musulmane franco-marocaine c’est afficher cyniquement la volonté gouvernementale de continuer à détruire la laïcité et à islamiser la France.
Et les francs maçons ? Ils sentent le gaz les francs maçons ?
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Je ne comprends pas. Trelawney. Que voulez-vous dire ?
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Chaque époque a sa tête de turc.
On dit islamisation pour ne pas dire « je n’aime pas le bougnoules »
On dit sionisme pour ne pas dire « je n’aime pas les juifs »
On dit main invisible ou franc maçonnerie pour dire « je n’aime pas les intellos »
Quand vous dites islamisation vous êtes dans la tendance. Moi j’appelle cela « hystérie collective »
Je dis « hystérie collective » parce que je n’aime pas les cons. Il m’arrive des fois de me detester
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Pour ne pas vous détester, Trelawney, je vous propose un truc : cessez de vous fondre dans le lot des « on » et pensez par vous-même.
Moi, quand j’affirme mon islamophobie ça n’a rien à voir avec ce que votre « on » veut y voir. Et quand des journalistes tiennent à faire de l’islamophobie un racisme et une xénophobie je dis qu’ils sont odieux. Voyez ce texte de janvier 2010 :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/lettre-ouverte-a-l-ambassadeur-des-82314
Extrait :
"Je suis sereinement islamophobe. J’ai la phobie, la crainte de l’islam, et cela entraîne chez moi de l’aversion pour cette religion tout simplement parce qu’elle me menace et nous menace tous, parce qu’elle méprise les femmes et les empêche de vivre, parce qu’elle empêche des peuples entiers d’accéder aux libertés démocratiques, parce qu’elle cultive et pratique la violence dans les pays où elle domine et, maintenant, dans le monde entier, parce qu’elle empêche de vivre en paix dans la diversité et la solidarité, parce qu’elle donne une image épouvantable de la religion, laquelle n’est nullement, pour moi, une ennemie.
Mon islamophobie n’entraîne chez moi nulle petite trace de racisme. Je respecte a priori les Arabes, les Turcs, les Pakistanais, les Indiens, les Indonésiens, les Africains et tous les peuples chez lesquels l’islam est très implanté, exactement comme je respecte a priori, ni plus ni moins, les Français, les Anglais, les Belges, les Hollandais, les Espagnols, les Italiens… chez lesquels l’islam est moins présent.
La démarche qui veut faire de l’islamophobie un racisme doit être dénoncée pour ce qu’elle est, une flagrante malhonnêteté. Même quand c’est la démarche de « dignitaires » – en réalité fort peu dignes – qui siègent dans une commission dite « des droits de l’homme » à l’ONU, droits de l’homme dont ils sont en train d’inverser, tout simplement, la définition, ce qui devrait révolter et mobiliser les États démocratiques dignes de ce nom."
Cette dernière précision visait la démarche persistante de la dite « Commission des droits de l’homme » pour faire interdire, non pas la transmission et la justification des appels à la violence religieuse mais la critique de ces appels, ainsi que toute autre critique des religions. Comme je l’ai fait auparavant durant de longues années, et comme je continue de le faire, j’affirme que c’est au contraire l’enseignement et la justification des violences prétendument voulues par Dieu qui doivent être très fermement rejetés par les croyants pacifiques de toutes les religions, dont ceux qui sont musulmans, comme par tous les authentiques défenseurs agnostiques ou athées des droits humains."
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Il est stupide de dire que le fait que le ministre soit une musulmane (ce qui reste d’ailleurs à prouver) est une entorse à la laïcité. C’est n’avoir rien compris à ce qu’est la laïcité.
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La volonté de destruction de l’éducation nationale est un plan de plusieurs années dont la finalité est l’abrutissement du peuple.
Les élites bénéficient d’enseignement onéreux afin de pouvoir faire perdurer la prédominance des classes instruites.Le niveau de l’enseignement dans l’éducation nationale est une honte , les méthodes sont indignes d’un pays comme la France lorsque l’on voit le nombre d’élèves en 6 ième incapable de lire et comprendre un texte , il faut bien comprendre qu’il s’agit d’une volonté de déstructuration de la connaissance envers la majorité des Français.Le slogan de 80 % de bacheliers est peu ou prou respecté par un abaissement du niveau général , faites plancher des élèves de 6 ième ou même de 4 ième sur les sujets du certificat d’études ....On assiste entre la télévision , les ordinateurs à une méconnaissance de la grammaire et des règles de Français qui vont produire des parents moins instruits et le cercle vicieux de la méconnaissance est enclenché pour le plus grand bonheur des élites qui pourront régenter sur des classes laborieuses et peu incultes à terme.Bienvenue dans la régression programmée et le retour vers le 19 ième sièclePhilippe-
Je suis parent et suis en totale opposition avec vous sur de nombreux points :
Les élèves ont besoin de souffler. Il faut être bien intégré pour pouvoir progresser. Les sorties scolaire, même si elles n’ont aucun but pédagogique, permettent de renforcer la cohésion de la classe, donc d’améliorer les conditions d’apprentissage. On apprend mieux en étant défoulé et détendu, avec des amis, que tous seul devant son pupitre.La morale, c’est aux parents de la faire. Pas aux enseignants.Les grands textes littéraires, sont complètement inintéressants pour des enfants. Si vous voulez augmenter l’absentéisme et diminuer les performances d’une classe, il n’y a pas mieux. C’est ennuyeux à souhait pour des gosses qui n’en voient pas l’intérêt. Que ce soit pour l’intégration sociale, pour trouver un emploi, ou pour le développement personnel, expliquez moi à quoi ça sert d’avoir lu des bouquins que personne d’autres n’a lu ? Non parce qu’aujourd’hui, vous vous faites traiter d’associable si vous avez lu Balsac ou Voltaire. C’est très mal vu d’avoir cette culture qui sent la poussière, et qui n’est plus dans les mœurs de personne, si ce n’est des papis et mamies.Grec et latin ? Et pourquoi pas leur apprendre à déchiffrer les hiéroglyphes pendant que vous y êtes ? L’art d’apprendre quelque chose qui ne leur servira jamais à rien. Vous trouvez ça marrant vous d’apprendre des déclinaisons ? Et l’utilité, c’est ... ?Vous faites un discours politique, qui n’est pas du tout la volonté des parents, encore moins celle des enfants, et vous voudriez que la ministre vous écoute ? Vous êtes qui au fait ?Vous êtes un professeur de lettre, vous devriez savoir que les études littéraires, à part faire professeur, ça ne sert pas à grand chose aujourd’hui. Les débouchés, il y en a, dans les filiales scientifiques ou professionnalisantes. Savoir écrire français, à l’heure de la correction orthographique, et surtout à l’heure où les RH sont aussi doués en français qu’un gosse de 8 ans, ce n’est plus utile aujourd’hui. Je comprend que vous ressassiez la bonne vieille époque, mais il faut arrêter de vivre dans le passé. Aujourd’hui, il est nécessaire d’arriver à se faire comprendre. Les fautes de grammaires ou de conjugaison n’étant pas un frein au dialogue, elles sont tout à fait tolérées (tant qu’elles ne sont pas trop nombreuses).Alors trois solutions :- Soit on écoute les élèves, et on vire le max de littérature du programme, on fait plein de sorties et on s’éclate. Épanouissement maximal.- Soit on écoute le marché du travail : on vire la littérature, inutile, on fait un max de sciences et on se professionnalise le plus tôt possible. Efficacité maximale.
- Soit on écoute les parents. Les parents, dans leur grande majorité, ils veulent que leur rejeton réussisse. Personnellement et professionnellement. Clairement, en virant la littérature du programme et en la remplaçant par de la science (utile pour leur avenir) ou par de la détente (un gosse est moins pénible le soir après 8h de sport).Alors pour faire plaisir aux vieux grincheux, on garde un peu de littérature.Mais bon les vieux grincheux qui aiment la littérature, c’est une espèce en voie de disparition. Et finalement tant mieux.Il y a 500 ans, la culture G c’était savoir l’époque des semences ;Il y a 300 ans, la culture G c’était l’histoire des rois de France ;Il y a 200 ans, la culture G c’était de savoir manier un fusil ;Il y a 100 ans, la culture G c’était les œuvres littéraires du moment ;Aujourd’hui la culture générale c’est ciné et informatique ;Ce n’est ni mieux, ni pire, les temps changent, voilà tout.
O tempora, o mores.-
Absolument.
Le monde évolue...Ce constat simple suffit à légitimer certains changements,certaines hiérarchies,des savoirs souhaitables à un citoyen du 21ème siècle. -
Je dois admettre que la question de la définition du « citoyen du 21ème siècle » me semble diablement excitante à débattre. L’opposition entre les besoins de confort sociétaux et la facultative et encombrante attitude citoyenne ne pouvant qu’aboutir à une schyzoprénie totale, il vaut mieux pour ce « citoyen » on le voit tous les jours, défendre l’idée qui correspond le mieux à son bien être. Exemple de terrain ? « Le bon rythme scolaire, c’est celui où je peux déposer mon gosse en allant bosser, le récupérer en revenant, et que l’instit lui fasse les évaluations dithyrambiques qu’il mérite. Il est payé pour ça. On a déjà assez de mal à le garder ce boulot, sans qu’on vienne, en plus, nous compliquer la vie. »
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« Non parce qu’aujourd’hui, vous vous faites traiter d’associable si vous avez lu Balsac ou Voltaire. C’est très mal vu d’avoir cette culture qui sent la poussière, et qui n’est plus dans les mœurs de personne, si ce n’est des papis et mamies. »
Mince alors !Merci à toi mamie,Toute petite, j’adorais feuilleter tes « Historia » que je croyais lire, assise à tes pieds pendant que toi-même, tu étais plongée dans de gros bouquins. Dès mes cinq ans, tu m’inscrivais à la bibliothèque. Je me souviendrai toujours de mon premier livre : une histoire remplie de petits pingouins. J’ai appris à la décortiquer presque toute seule « comme une grande » ! Six mois plus tard, ce fut le désenchantement lors de l’entrée au CP. J’avais le malheur de savoir déjà lire aussi facilement que la chouchoute, la référence en tout sur laquelle les maîtresses s’extasiaient mais pour le reste, j’avais la tête ailleurs dans les nuages, je ne correspondais pas au profil attendu. Ce fut ainsi durant toutes ces années tristes d’école ennuyeuse à mourir. Que voulez-vous faire d’une gamine qui apporte des figurines en porcelaine (de fête des rois) parce que vous avez demandé des fèves ? Les autres élèves hilares et moi qui comprend ma bourde avec retard, je n’ai pas oublié... La dernière année en CM2 avec la directrice qui ne peut me piffrer (oui j’avoue ne pas vouloir apprendre par cœur mes tables de multiplication à l’époque... et même après d’ailleurs) fut la plus déplaisante. Le « Mademoiselle Colas croit qu’elle va entrer en sixième sur des patins à roulettes », je ne l’ai pas oublié non plus ! Ah la belle expression qui veut tout dire ! Hé oui, si l’élève ne donne pas l’impression de souffrir pour apprendre, c’est un fumiste ! (Bon sang ne saurait mentir, des années plus tard -comme quoi les gènes ont leur part de responsabilité- en référence à Leb Lebowski, personnage haut en couleur d’un film déjanté, l’un de mes fils fut lui surnommé « le duc » par tout un lycée, ce qui ne l’a pas empêché d’avoir son bac sans suer ;- )Heureusement il y avait mes livres, mes chers compagnons qui m’accompagnaient une grande partie de la nuit, en fait jusqu’au moment, où mon père excédé coupait carrément le compteur d’électricité. Après le CP avec la Comtesse de Ségur (des petits ouvrages achetés par ma grand-mère chérie), les frères Grimm, Andersen... je me suis engouffrée ravie dans Zola, Balzac, Colette, Stendhal, Sand, Renard, le grand Hugo etc.Du classique ? Du gnan gnan ? Certes non ! Des lectures qui vous faisaient découvrir des noirceurs de l’âme humaine insoupçonnées ou qui avaient un petit goût délicieux que l’on sait réservé normalement aux adultes. J’adorais lire y compris les étiquettes sur les bouteilles de lait donc de l’encyclopédie sur les animaux aux « liaisons dangereuses », tout y passait et personne ne trouvait rien à redire. Le plaisir de la lecture, c’est choisir, je n’ai jamais pu lire jusqu’au bout Proust par exemple ... (« Oh l’inculte »), je le trouve creux... (« Oh l’indigne »), j’en suis bien marrie mais j’ai l’impression avec lui de me promener à pas tranquille et non de chevaucher vers l’inconnu !Bref, lorsque je suis arrivée au secondaire, pleine d’espoir à l’idée d’apprendre d’un adulte quelque chose qui me semblerait enfin utile, ce fut le deuxième désenchantement ! Quand il faut se taper certains des bouquins déjà lus (ce qui est derrière, est derrière, on n’y revient pas) pire avec une grille d’analyse propre au personnel de la maison mère es education, il y a de quoi dégoûter n’importe qui... Finie la découverte, le lien secret qui unit un auteur et son lecteur ne peut s’instaurer. L’école vient vous dire comment lire un bouquin et quoi comprendre.... (bof, pas grave au fond - après mon quota personnel de romans pendant l’enfance, j’ai eu l’impression d’avoir fait le tour des divers thèmes et suis passée définitivement au concret ensuite avec d’autres types d’ouvrages)Bilan : les enfants sont curieux, ils apprennent en permanence et pourtant l’école réussit l’exploit de les éteindre comme des bougies. (Cette problématique n’est pas reconnue, n’a jamais été reconnue)Si en plus, elle vient vous faire la morale à sa façon, c’est à dire celle décidée par le gouvernement pour former des serviles dénués de tout sens critique ou de courage, non merci !J’ai 4 ans, je suis en maternelle. Quelqu’un a fait des taches de peinture sur un mur de la classe, plutôt une porte de placard exactement ! L’institutrice réclame le nom du scribouillard indélicat. je suis accusée par une puis par deux puis par trois... c’est la contagion, on a trouvé une coupable, je sens que ça réjouit la micro populace qu’est une salle de classe. Je suis bien éduquée, innocente d’un tel méfait, je le dis fermement. Puisque c’est ainsi, je resterai face à ce placard jusqu’à ce que j’avoue. Comme d’autres, j’ai vu qui était coupable en réalité. Mon honneur m’interdit de dénoncer, en même temps je suis blessée par les réactions mais pas question de m’excuser pour quelque chose que je n’ai pas fait, je resterai digne jusque ce que la maîtresse flanche... Voilà, ça démarre doucement mais sûrement les réflexions d’un enfant sur l’injustice, la bêtise, les phénomènes de groupe et tutti quanti !L’école encourage le « moutonnage », le bêlement en cœur qui rassure tout pouvoir. Pour l’autonomie, l’émancipation, c’est raté !En ce qui concerne sa mission première, le constat est aussi désolant quant au minimum obligatoire et banal :- aujourd’hui même « lire/écrire/compter » devient ardu, ça c’est nouveau, une difficulté qui se surajoute mais pour d’autres raisons, lesquelles ne sont pas toujours imputables à l’enseignant (ce serait trop facile). La massification, l’élevage en batterie de mioches issus de diverses cultures, langues et communautés qui ne s’assimilent pas, c’est un problème de société.- pour le handicap, les efforts ne sont pas à la hauteur des enjeux (mais ce n’est pas le sujet ici) avec la disparité des prises en charge. Réaliser aussi qu’il existe plusieurs formes d’intelligence et qu’elles sont toutes respectables, ce n’est gagné non plus dans le milieu enseignant quoi qu’on dise !- l’écoute, le respect, là c’est carrément la débâcle ! Dans beaucoup d’endroits, les gamins pour certains ressemblent de plus en plus à de petits animaux sauvages difficiles à apprivoiser même pour les enseignants courageux...Cela n’empêche pas Mme Belkacem de faire son petit tour dans les établissements, le temps d’une photo (l’occasion d’installer enfin un chiotte qui fonctionne), idem des potentats locaux qui nous montrent leur bobine à tout bout de champ dans les feuilles de choux de nos régions. L’école n’est qu’une vitrine pour la propagande... C’en est aussi une victime malgré d’énormes moyens investis !Tout ce système conçu pour que nous restions des pré-humains, est à jeter au feu... -
« jusqu’à ce que »
(quelque part dans mon commentaire)
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"Bilan : les enfants sont curieux, ils apprennent en permanence et pourtant l’école réussit l’exploit de les éteindre comme des bougies. (Cette problématique n’est pas reconnue, n’a jamais été reconnue)."Bravo. le problème est bien là...
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C’est lié à l’activité de perception. La jeunesse d’aujourd’hui a trop de sollicitations, ce qui fait que sa perception se dilue. De votre temps, ma vieille (et du mien), il y avait moins de sollicitations, la perception était moins superficielle et moins hystérique.
Si vous avez le temps, je vous recommande cette expérience : un film que vous appréciez, vous l’écoutez seulement, sans l’image. Toute votre perception va se modifier et surtout grandir. Il y a dans un film des choses auxquelles n ne prête guère attention, comme la post synchronisation (les bruitages), le travail physique des acteurs à travers les voix (les intonations, les émotions). L’image est quelque chose qui appauvrit l’esprit ; dans l’économie de la perception, elle prend trop de ressources.
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@biboul324
Bravo pour votre intervention ! J’avais bien maladroitement, plus bas dans la page, essayé de résumer quelques points de l’idéologie lamentable qui prévaut dans l’éducation nationale et du côté des parents, mais je n’avais pas pensé à tout. La caricature que vous nous proposez est beaucoup plus complète et convaincante.
Vous me permettrez tout de même une petite remarque critique : étant donné l’effondrement du niveau de culture en France, les tonalités littéraires ne sont plus du tout décodées. Comme vous ne prenez pas la peine de signaler que votre texte est ironique, certains risquent de ne pas être capables d’appréhender l’intention burlesque et peut-être même de prendre au sérieux cet éloge paradoxal de la sottise en matière d’instruction.
Personnellement, quand je m’apprête à faire de l’ironie (c’est mon péché mignon !) eh bien, je n’hésite pas à le dire dès la première ligne. Ainsi, ceux qui ne savent pas ce que c’est pourront toujours ouvrir un dictionnaire. -
"De retirer du circuit scolaire ceux qui n’ont rien à y faire en leur proposant une formation professionnelle par l’apprentissage et en confiant la gestion et l’organisation de cette filière aux CCI et aux chambres artisanales qui ont toutes les compétences pour leur donner un métier."
Mon cher Trelawnay, ils ont déjà essayé. Mais ils n’ont pas réussi car le patronat ne veut pas les employer. Les apprentis d’abord, ça coûte cher a former ; et ensuite ils ne savent pas travailler. Alors, laissons cela à l’éducation nationale, car même s’ils n’y ont rien a faire, ils diminuent le nombre de chômeurs.
Trop de gosses, trop d’humains, voilà leur crédo.
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Proposition incohérente et néfaste pour l’enfant, libérale et capitaliste, faite a une ministre qui l’est tout autant, moins les compétences.
Toujours les enfants qui trinquent ...
Les enfants les plus « intelligents » (aptes, adapation rapide, zen, conscients ...) que j’ai rencontré avaient souvent eu une vie hors de l’école, avait voyagé ou/et vécu de manière assez autonomes et entouré de proches de tout ages ...
J’ai un pote qui était prof (mais l’educ nat n’a pas voulu de lui, trop gentil et respecté a la fois ;) ), il préférait etre avec les jeunes qu’a la salle des profs. Il m’a dit « les enfants, avec eux ca va, ils sont dans leur roles d’enfants, mais les profs, c’est la cata ».
J’aime pas trop les retours d’experiences perso, trop biaisées, mais elle résument facilement les problemes.
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comment jugez vous les compétences d’une ministre nommée il y a moins de quinze jours ?
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Madame Belkacem ministre de l’ éducation nationale est une ignorante.
Il est affligeant de l’ entendre déclamer que l’ école est obligatoire.
Non Madame, l’ école n’ est obligatoire.
C ’est l’ instruction qui l’ est.-
, je me contrefiche que le ministre de l’Éducation nationale (...) ait la double nationalité franco-marocaine et soit de confession musulmane.)
___________Moi non, au fait à propos de« luttes contre les stéréotypes », vu qu’elle n’a que ça à la bouche, je trouve NVB très discrète sur les signes extérieurs islamiques (voile etc..) en France.-
je me contrefiche que le ministre de l’Éducation nationale (...) ait la double nationalité franco-marocaine et soit de confession musulmane.)
Ben, pareil !!
Je suis totalement séché de stupéfaction que l’on puisse admettre qu’un ministre de la république puisse avoir une double nationalité, quelle qu’elle soit !
Choisis ton camp, Camarade !!
La religion, je m’en fous parce que j’en ai pas, mais la nationalité, j’en ai qu’une, pas le choix de quitter le navire avec les rats en cas de Trafalgar...
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(Qu’on me comprenne bien, je me contrefiche que le ministre de l’Éducation nationale soit une femme, ait la double nationalité franco-marocaine et soit de confession musulmane.).... ?
Et vous êtes professeur de lettres donc touchant un salaire de l’EN...l’EN est au plus bas avec des gens comme vous qui n’ont aucun respect de la fonction et se moque de qui dirige la maison...Affligeant...-
@Robin Guilloux
A cette page :
http://www.najat-vallaud-belkacem.com/2009/01/18/ramasser-le-rameau-d-olivier/comment-page-1/
la nouvelle ministre de l’instruction publique livre, sur le site même de son ministère, sa vision pour le moins orientée et fort naïve du conflit Hamas/Israël. C’est tout à la fin, dans les derniers paragraphes.
J’ai enseigné douze ans les lettres -si on peut dire !- dans un lycée de la banlieue. A l’époque de la seconde intifada, quelquefois, la porte de ma classe s’ouvrait brutalement ; deux ou trois individus au visage dissimulé derrière un foulard et la tête couverte du Keffieh palestinien apparaissaient dans le cadre d’une porte qui se refermait aussitôt. Ce n’était pas moi qu’ils recherchaient, mais tel collègue en philo qui avait un nom juif, pour le menacer de mort. Cela s’est produit bien des fois. Un jour, les mêmes ou leurs semblables s’en sont pris à un autre collègue qui avait eu l’imprudence de représenter à une classe vraiment odieuse que leur comportement avait quelque chose de fascisant et qu’étant juif, cela lui était particulièrement insupportable. Résultat : quelques jours plus tard, une expédition d’éléments étrangers dans sa classe au milieu d’un cours. Je travaillais dans la salle des profs où je l’ai vu arriver en titubant. Les yeux lui sortaient de la tête : on l’avait aspergé de gaz lacrymogène, jeté à terre et piétiné. Double fracture du bras, hospitalisation aux urgences.
Avec Vallaud-Belkacem au ministère, et ses engagements politiques très particuliers et plutôt favorables à une démocratie de style Hamas, ces sortes de dysfonctionnements ne devraient plus pouvoir s’observer. Par précaution, je vous conseille quand même de porter le keffieh palestinien avant même que cela devienne une obligation professionnelle.Je crains que les exigences que vous formulez dans cet article et qui, je m’empresse de le dire, me paraissent frappées au coin du bon sens, aient fort peu de chance d’être jamais entendues. Je vais me faire l’avocat du diable et essayer de vous faire entendre la doxa des penseurs actuels de l’instruction publique.
Si on veut avoir quelque chance d’adapter les élèves à la société, il importe que l’école s’ouvre sur le monde. Toute sortie « pédagogique » vaut bien une dizaine d’heures de cours. Emmener au théâtre une classe de première pour voir le « Dom Juan » de Molière, ça vaut tout de même mieux que de commenter un texte que les élèves ne comprennent pas plus que la plupart des metteurs en scène et peut-être même que beaucoup d’enseignants. L’essentiel, c’est quand même le bonheur des élèves, et le divertissement que cela leur procure. Comme le dit très bien tel personnage d’un film de Buñuel dans un contexte certes un peu différent : « moi, je suis pour qu’on s’amuse ».
Est-il encore nécessaire de savoir lire et écrire à l’époque de l’audiovisuel ? Nous avons tous eu de ces élèves à qui nous avons dit au moment de rendre les copies : je n’ai pas pu vraiment corriger votre copie, tout serait à reprendre, on ne comprend rien à ce que vous écrivez. Et que répond-il, l’élève ? Moi, je m’comprends, m’sieur !« . Dès lors, à quoi bon humilier des élèves qui se comprennent si parfaitement ?
Vous parlez d’extraire les élèves à leur »ghetto culturel« . C’est scandaleux. Quel mépris de la culture populaire. Je ne vois vraiment pas au nom de quel élitisme absurde et criminel on pourrait prétendre que l’oeuvre de Shakespeare vaudrait mieux que les écrits de Valérie Trierweiler qui suscitaient un si vif intérêt ces derniers jours. Et nos élèves préfèreront toujours n’importe quel rappeur aux élucubrations incompréhensibles d’un Mallarmé ou d’un Valéry, lesquels, par dessus le marché, n’ont rien à leur apprendre sur le monde où ils sont destinés à vivre.
Vous refusez qu’on supprime la notation, mais c’est absolument scandaleux ! Comme si vous n’aviez pas vu que c’est la notation qui crée l’inégalité. Or, cela crève les yeux. Quand vous rendez des copies corrigées, ce n’est pas du tout la même expression qu’on observe sur le visage de l’élève qui vient d’obtenir obtient 14,5/20 et sur la tronche de qui plafonne à 6/20 depuis le début de l’année. L’un est heureux, Monsieur Guilloux, il sourit, et l’autre se sent tellement HUMILIE que cela devrait vous inspirer de la pitié si toutefois vous disposiez encore d’un coeur. Mais le bonheur de vos élèves ne vous intéresse pas. Je crains même que vous ne soyez un pervers sadique. Il y a bien évidemment des différences entre les capacités intellectuelles des élèves, mais le but de l’école, c’est quand même de faire en sorte qu’ils ne puissent jamais s’en rendre compte. L’essentiel, ce n’est pas de gagner mais, comme disait Pierre de Coubertin, de »participer« , c’est-à-dire d’être là, bien au chaud, surtout l’hiver, quand il fait si froid dehors.
Vous oubliez dans votre liste d’exigences - et c’est tout à fait révélateur de votre idéologie réactionnaire - d’aborder une question tout à fait essentielle : la cantine. Vous n’en dites rien, comme si cela ne comptait pas, mais si on peut vivre des années sans ouvrir un livre, on ne survit pas plus de quelques mois sans manger. Le lieu central de l’école et le plus indispensable, c’est la cantine. C’est là qu’on apprend à manger, qu’on apprend à connaître et à respecter les interdits alimentaires de nos chères religions, qu’on apprend qu’il faut manger cinq légumes par jour, qu’il faut »consommer avec modération« les liqueurs alcoolisées, qu’il y a des protides et des glucides, qu’il faut prendre soin de sa santé, que »bio c’est con", qu’il ne faut pas devenir trop gros ni trop maigre. Le jeune Pascal , à douze ans, retrouvait tout seul les propositions d’Euclide. La belle affaire ! S’il avait pris soin un peu plus sérieusement de son alimentation, ce crétin, il aurait sans doute vécu plus vieux.-
Madame Belkacem n’est pas orienté Hamas...c’est tout le contraire..comme le reste du gouvernement...c’est l’inverse..Les discours des uns et des autres pour Israël le prouve... !
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Claude-Michel
Vous trouverez plus bas la prose du ministre. Ce n’est pas si long, j’aurais dû tout de suite la copier au lieu de proposer un lien. Cela vous aurait évité d’écrire n’importe quoi."Je suis heureuse de l’annonce, enfin, d’un cessez-le feu à Gaza, même si la trêve est incertaine et fragile après ces 22 jours d’une riposte israélienne d’une violence inouïe, même si les images insoutenables de ces civils sacrifiés mettront du temps à s’estomper et les blessures innombrables à cicatriser. Puisse le rameau d’olivier l’emporter sur la mitraillette dans cette région abîmée, l’alternative reste indubitablement la même qu’en 1974 lorsque Yasser Arafat prononçait son discours à l’ONU et déclarait « je viens avec un rameau d’olivier dans la main gauche et une mitraillette dans la main droite. Ne faites pas tomber le rameau d’olivier ». Cause palestinienne et cause israélienne ont un intérêt commun dans la paix. Cette paix dont les termes sont intelligiblement inscrits ne l’oublions pas, au partage de rue près, dans le pacte de Genève sans qu’il soit besoin de se poser à nouveau la question des préalables ou des contreparties.«
Instruire, c’est rendre compte de la complexité des choses, ce n’est pas induire des jeunes à répéter les titres de la presse ou des slogans en les utilisant soi-même pour mieux les décérébrer. Ce comportement porte un nom, on appelle ça la propagande. »Riposte israélienne d’une violence inouïe« , c’est un titre extrait des premières pages de plusieurs journaux qui n’auront jamais pris soin de signaler à leurs lecteurs les intentions génocidaires du Hamas, très bien formulées dans le septième article de sa charte dont je reproduis en bas de page le dernier paragraphe, et pour la quinzième fois peut-être sur ce site.
Gaza, si la riposte israélienne avait été d’une »violence inouïe« , aurait pu subir en moins d’une journée le même sort que Dresde sous un tapis de bombes à la fin de la dernière guerre. Dresde, combien de morts ? Et le crime de guerre qui consiste à envoyer plus de trois mille roquettes sur des populations civiles, c’est quoi ? Une simple farce destinée à les amuser, probablement ? Les »images insoutenables« , cela fait allusion à quoi, sinon à la propagande de style pallywood ? Pour les décoder, ces images, il faut avoir un minimum de culture et d’esprit critique. Et les images d’une vingtaine de »traîtres« sommairement exécutés cette année devant les enfants des écoles de Gaza, ou traînés en 2012 derrière des motocyclettes dans les rues de la même ville ? C’était pour instruire les enfants et leur faire voir la mort d’Hector dans l’Iliade, peut-être ? La »pédagogie« , toujours. Quel affreux pédantisme !
Yasser Arafat montré naïvement ici avec son rameau d’olivier, comme dans un portrait du Douanier Rousseau ou une vulgaire image d’Epinal, grand spécialiste de la takiya (mensonge islamique autorisé par le Coran) aura toujours considéré son oncle, Mohammed Amin al-Husseini, comme »un héros". Un héros qui aura passé la guerre en Allemagne, ami de Heinrich Himmler, artisan de la solution finale, pour obtenir que les mêmes procédés d’extermination soient exportés en Palestine. C’est à l’influence de cet imbécile qu’on doit la guerre de 48, le terrorisme palestinien de son neveu et, finalement la charte du Hamas, ultime héritage de l’idéologie nazie dans cette région du monde.Dernier paragraphe de l’article 7 de la charte du Hamas :
Si les maillons ont été éloignés les uns des autres et les obstacles mis par les valets du sionisme sur la route des combattants, le Mouvement de la Résistance Islamique aspire à la réalisation de la promesse d’Allah, quelque que soit le temps que cela prendra. Le Prophète, qu’Allah le bénisse, a dit : « Le Jour du Jugement dernier ne viendra pas avant que les musulmans ne combattent les juifs, quand les juifs se cacheront derrière les rochers et les arbres. Les rochers et les arbres diront, O Musulmans, O Abdallah, il y a un juif derrière moi, vient le tuer. Seul l’arbre du Gharkad ne le dira pas, parce que c’est un arbre des juifs » (rapporté par Boukhari et Moslem). -
Allez sur des sites islamophobe ou d’extrême droite, parce qu’ici votre discours on s’en fout.
Les gens qui ont cliqué sur ce sujet souhaitent parler d’autre chose. On veut pas de votre prosélytisme intégriste à l’envers, personne ne vous prends au sérieux.Merci. -
Yurf_coco
Votre intervention est tellement à côté de la question que je me suis demandé ce que je pourrais bien vous répondre, et même s’il y avait lieu de répondre à ces sortes d’incongruités. J’étais donc sur le point de renoncer quand, dans une autre intervention que vous avez faite plus bas, j’ai lu ceci :
« Mon cerveau ne fait aucune distinction entre « ER », « é », « ée », « ées ». Je n’ai aucun automatisme de grammaire. Donc innové oui, mais faire attention ! »
Je comprends mieux ! L’exigence cartésienne de clarté impose toujours d’entendre les choses « clairement et distinctement » avant de les formuler, mais vous ne « distinguez » pas plus, apparemment, entre les idées qu’entre les terminaisons. C’est bien fâcheux ! Quand je dis que je comprends, il faut donc nuancer : je comprends surtout qu’il n’y a probablement pas grand chose à comprendre.
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Je regrette que l’ article contribue à susciter le pugilat par l’ intermédiaire des commentaires.
C ’est la preuve de la totale défaillance de l’ école.Cet endroit où je n’ enverrai jamais mes enfants est devenu un cloaque où s’ affrontent les idéologies.
Le monde est vaste.Les compétences y sont si multiples que cent vies ne suffiraient pas à les appréhender.
Au lieu d’ être le lieu d’ ouverture des esprits, c ’est un terrain miné.-
« Les enfants n’appartiennent pas à leurs parents » nous a expliqué Laurence Rossignol en plein scandale de l’enseignement de la théorie du genre à l’école…
En Allemagne, cette idée est déjà à l’oeuvre par le biais d’une administration qui persécute les parents réftifs à l’enseignement du genre à l’école ou qui auraient la mauvaise idée de vouloir déménager hors d’Allemagne... Cette officine s’appelle le Jugendamt. Le meilleur des mondes se met en place... http://youtu.be/nXBh88KnAYQ-
Tu crois vraiment qu’elle va lire ta lettre ouverte et qu’elle en a quelque chose à battre ?
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On finira par croire que le ministère de l’éducation nationale fait l’impossible pour que les parents responsables se tournent vers l’enseignement privé.
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J’étais dans le privé ET dans le public (au lycée), et je vois pas le rapport....Limite, mes profs du publique étaient plus impliqués que ceux du privé et rendaient les cours plus intéressants. -
L’enseignement « privé » (en fait confessionnel) ne dépend pas du ministère ?
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Ce texte montre à quel point de nos jours, les gens « normaux » je dirais, se placent tous en donneur de leçon-je sais tout !
Moi aussi je veux ci, je veux ça, mais déjà, est ce que les autres aussi le veulent ? Pourquoi votre opinion serait la bonne ? Sous couvert que se soit la vérité universelle ?En plus dire : « Dire aux professeurs de mettre l’accent sur... » Mais attendez.. Vous êtes profs vous ? Vous savez ce qu’ils ont à faire ? Ils ont un programme, des élèves à gérer, l’emploi du temps aussi, des examens, et AUSSI le respect.En leur donnant une leçon, on croirait que les professeurs se fichent de tout, ça fait longtemps que vous avez quitter l’école apparemment, et que vous avez oubliez le calvaire que nous élèves leur font voir ! Et bien moi je trouve qu’ils s’en sortaient plutôt pas mal dans l’ensemble !Tout ça pour dire, Oui, on peut soumettre des idées, on peut les exposés... Mais s’il vous plait avec un peu d’humilité ! Vous êtes à mille lieux de comprendre ce que doit gérer un prof, alors un ministre...-
Vous êtes profs vous ?
Oui il l’est, c’est écrit sur son profil.Vous êtes à mille lieux de comprendre ce que doit gérer un prof, alors un ministre...Le problème des professeurs dans l’ensemble n’est pas qu’ils manquent de bonne volonté. Des professeurs soucieux de leur mission, il y en a des tas. Le problème, c’est que l’éducation nationale leur met des bâtons dans les roues en leur demandant d’abandonner leurs méthodes qui marchent pour en adopter de nouvelles, qui ne marchent pas. L’éducation nationale est une institution sclérosée par une idéologie néfaste au développement intellectuel, et donc personnel, des élèves. Par rejet de l’élitisme, qui serait discriminant et traumatisant pour les moins bons, les idéologues modernes de la « pédagogie » veulent que l’élève construise son propre savoir, au lieu d’apprendre ce que le professeur lui transmet. Or c’est un projet totalement incompatible avec l’enseignement de masse, d’autant plus quand un professeur se retrouve dans une salle face à quarante élèves. C’est ainsi qu’en prônant le bonheur de l’élève au détriment de l’acquisition des savoirs, on saborde l’un et l’autre, car un individu aura d’autant plus de facilité à être heureux qu’il est structuré intellectuellement et qu’il a les capacités de comprendre un minimum le monde qui l’entoure. L’éducation nationale forme des illettrés (la JAPD de 2011 a recensé 30% d’illettrés parmi les jeunes de 17 ans) promis à des emplois médiocres, voire à pas d’emploi du tout. Seuls les élèves bénéficiant des protections adéquates (environnement familial équilibré et donnant accès à la culture, possibilité d’avoir des activités extrascolaires) parviennent à tirer leur épingle du jeu et à décrocher de bons diplômes, et ce sont eux qui font dire à certains : « regardez ce que l’éducation nationale a produit », là où il est évident que cette réussite s’est faite malgré elle. -
« Oui il l’est, c’est écrit sur son profil. »
Bon ben j’ai perdu l’occasion de me taire ! lolPlus sérieusement, si je m’arrête sur ça :« 2) de leur demander de se recentrer sur les fondamentaux » + « 4) de demander aux professeurs de collège de continuer le travail entrepris en amont en insistant sur l’acquisition de l’orthographe, de la grammaire »-> Ce n’est pas au professeurs de choisir les programmes !! Je trouve ça bizarre venant d’un professeur de dire aux autres ce qu’ils doivent faire, au vue des marges qu’ils ont... Si le prof de 1ère doit étudier des livres, ou est la place de l’orthographe ? il est ou le temps ? Il y a un problème de programme éventuellement, mais pas des professeurs, c’est mon propos.« 8) de revaloriser l’étude des grands textes littéraires » + « 9) de redonner ses lettres de noblesse à l’étude du grec et du latin »-> Ca, je trouve que ça va en total opposition avec ce que vous dites ! Rabâcher par cœur de la grammaire morte, et lire des classiques sans chercher à intéressé, sans faire de lien, sans faire réfléchir, car l’interprétation est toute faite et souvent obsolète...Si on reste sur la théorie d’apprendre à apprendre, alors il faudrait remplacer le latin par la programmation, rien de mieux pour apprendre soi même et se créer un raisonnement, et se sera plus utile à nos jeunes !Comme vous pouvez le voir je suis nul en orthographe... J’étais dans une école pilote, où on pouvait écrire en phonétique si on ne connaissait pas l’orthographe... Belle réussite !! Si j’écris quoi que se soit, je me relis 15 fois, en récitant les règles de grammaire, et il en reste encore... Mon cerveau ne fait aucune distinction entre « ER », « é », « ée », « ées ». Je n’ai aucun automatisme de grammaire. Donc innové oui, mais faire attention ! -
@Rounga
Pour une fois - c’est plutôt rare ! - je suis entièrement d’accord avec votre propos. -
Allez prenons de la hauteur :-
Une lettre ouverte s’adresse en général à une démesure de gens qui sont raisonnable, d’après vous cette Dame , est elle encore raisonnable .
Non, elle la même arrogance que notre Ministre de la Justice, de pas voir où est la frontière à ne pas dépasser !
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« les gens « normaux » je dirais, se placent tous en donneur de leçon-je sais tout !»plus j’avance dans ce système scolaire plus je suis conforme à ce modèle«... où à la mn 6, on sait pourquoi nous nous transformons tous en »donneurs de leçons"... Comme quoi, l’école fait bien son boulot !Pour moi jusqu’au secondaire, ça a glissé comme sur les plumes d’un canard mais la fac a finalement réussi à me changer en Hermione casse-bonbons.Encore plus de hauteur, comment ne pas être moi-même :-
"Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux,
mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier."Splendide.
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« Si vous vous contentiez Madame
De rendre le roi fou de vous
L’amour étant l’affaire des femmes
Nous n’en aurions aucun courroux
Comprenez-vous ?
Mais depuis quelque temps Marquise
Vous voulez gouverner en tout » ....
= début ds « lyrics » de : Comprenez-vous ? http://youtu.be/x-WoDy554Pc?list=PL21F9AA8DF101F995
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