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Accueil du site > Tribune Libre > Procès Colonna : droits de l’homme en péril ?

Procès Colonna : droits de l’homme en péril ?

Quelques questions posées à propos du procès d’Yvan Colonna.

Je vais commencer par une digression... Vendredi soir, TF1, après avoir rapidement passé en revue les confirmations des membres du commando qui avaient à nouveau disculpé Yvan Colonna en réaffirmant qu’il ne faisait pas partie dudit commando, nous livrait une information de la plus haute importance : des graffitis anti sarkozy avaient été repérés sur des murs du village de Cargèse ! C’est le moment ou je tombe de ma chaise... TF1 s’est-elle aperçue qu’un jeune écolier avait écrit dans la marge de son cahier de grammaire "Liberta per Yvan Colonna" ? Heureusement que les caméras de ladite chaîne de télévision ne peuvent filmer mes pensées, sinon j’étais cuit.

Et maintenant quittons ce ton sarcastique qui ne rendra pas à la justice son panache et ne fera pas progresser notre affaire, pour revenir à des questions plus fondamentales.

Au cours du procès d’Yvan Colonna, on a beaucoup entendu parler de la présomption d’innocence. Les fondements de la présomption d’innocence sont donnés dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, document de l’ONU ratifié par la France en 1948. On en parle mais peu le connaissent par coeur, donc voici l’article 11.1 de la déclaration susnommée :

Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.

J’y ajouterais, parce j’y vois un intérêt pour le lecteur, l’article 10 de la même déclaration :

Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.

Question : Yvan Colonna a-t-il été présumé innocent ?
Réponse : non. Deux Ministres de l’intérieur français ont évoqué ou affirmé sa culpabilité sans éléments probants. Un ensemble de journaux français ont choisi de le présenter comme coupable soit directement soit indirectement par de nombreuses insinuations pas très fines. Notamment le Nouvel Observateur, l’Express, le Journal du Dimanche, et même le Canard Enchaîné (d’autres son restés plus neutres, comme le Monde ou le Figaro). La partie Civile et ses avocats ont bien sûr affirmé constamment être certains de la culpabilité d’Yvan Colonna, alors qu’ils ne disposaient d’aucun élément supplémentaire à ceux qui ont été mis en lumière au cours du procès. De plus, cette même partie civile, de concert avec le parquet représenté par le procureur, a été jusqu’à accuser (sans la moindre once de preuve et on ne peut plus gratuitement) Yvan Colonna de faire pression sur les témoins. Ils l’ont fait par dépit, lorsqu’ils ont vu leurs espoirs de faire condamner un innocent mis en péril face à des témoins on ne peut plus clairs dans leurs affirmations (d’ailleurs, rien de nouveau, puisque ces mêmes témoins avaient dit en substance la même chose lors de la première instance).

A cela j’ajouterai l’instruction qui a été menée à charge comme cela a été mis en évidence durant le procès, l’attitude de certains des policiers de la DNAT qui ont dû admettre avoir forcé la main aux membres du commando et à leurs épouses en violant ce qu’on appelle l’étanchéité des aveux. Les déclarations du Préfet Bonnet qui témoigne finalement à charge contre Yvan Colonna tout en disant qu’il n’a aucune preuve et n’en a jamais eu (et après avoir déclaré que ce n’était peut-être pas le bon Colonna qui avait été arrêté un an auparavant. Et des Colonna, il y en a en Corse...). etc.

Question : sa cause est elle entendue "équitablement et publiquement" ?
Réponse : publiquement oui. Quoique souvent l’information est pervertie par certains médias. Equitablement ? Je ne crois pas. Pour cela il nous faut revenir à l’article 11 : "au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées". Refus de la reconstitution qui selon toute vraisemblance prouverait, comme l’ont dit les témoins oculaires du crime, qu’Yvan Colonna n’y était pas. Discrédit des témoignages, que ce soit celui du Commissaire Vinolas, secrétaire général du Préfet Erignac, qui est devenu d’un coup persona non grata dès lors qu’il n’a pas corroboré la thèse de l’accusation alors qu’il était cité par la partie civile, ou celui des témoins oculaires, ou celui des experts balistiques et du médecin légiste qui innocentaient Colonna. Non transmission de documents pouvant faire pencher la balance du coté de l’innocence de l’accusé (Lettre de Didier Vinolas, écoutes téléphoniques de la DNAT...) Autant d’éléments qui montrent qu’Yvan Colonna n’a pas l’assurance des garanties nécessaires à sa défense.

Question : le tribunal est-il indépendant et impartial ?
Réponse : nous verrons bien.

Il nous reste encore une chance... Peut-être que le Président Wacogne et ses juges ont d’ores et déjà forgé leur intime conviction de l’innocence d’Yvan Colonna (ce qui serait somme toute assez logique) et trouvent inutile de rajouter au procès des éléments qui ne feraient que confirmer ce qu’ils savent déjà. Mais le devoir de réserve leur interdit de crier à la défense : "mais on sait ! pas la peine de nous agresser..." j’ai toujours eu un faible pour l’optimisme exacerbé.

Question : Est-ce que l’acquittement d’Yvan Colonna ferait perdre la face à Nicolas Sarkozy ?
Réponse : non. Les français préféreraient mille fois un président qui laisse la justice faire son travail même si celui-là met en évidence une de ses erreurs, à un Président qui pourrait être soupçonné de donner des instructions pour sauver la face (que ce soit vrai ou pas). Au contraire, l’acquittement d’Yvan Colonna redonnerait confiance en l’impartialité de la cour d’assise et couperait l’herbe sous le pied aux détracteurs du Président.

Question : est-ce que l’acquittement d’Yvan Colonna redorerait le blason de la justice ?
Réponse : oui et non. Surtout cela éviterait une perte complète de confiance en la justice française. Mais il faudrait aussi faire la lumière sur les zones d’ombre de l’instruction, et entamer une véritable réforme des méthodes d’investigation, mettre une tête sur un pique (la bonne cette fois, et au figuré s’il vous plaît), et trouver finalement qui était derrière cet assassinat.

La police a présenté ici un visage qui montre que l’éthique professionnelle est à revoir. Tout au moins pour certains. Au delà de toutes les erreurs commises sur ce dossier, par delà même le fait que les témoignages des coupables comme des policiers montrent maintenant que le nom d’yvan Colonna aurait été soufflé dès le départ et forcé dans les aveux, il y a une attitude qui m’a laissé une trace forte. C’est lorsque Frédéric Veaux, ancien patron de la DNAT, est venu prétendre que les interrogatoires s’étaient passés dans la plus parfaite sérénité. N’a-t-il pas dit que les assassins du préfet étaient "des gens sincères dans leurs convictions qui s’impliquent dans leur vie militante et professionnelle" et que de ce fait on ne pouvait mettre en doute leurs aveux. Ne sait-il pas que ces gens "sincères" ont été les meurtriers d’un homme ? Et s’ils sont sincères, alors pourquoi mettre en doute leur parole, lorsqu’ils évoquent les conditions dans lesquelles ils ont été menacés pour donner le nom d’Yvan Colonna ? Bref, dans la bouche d’un policier, ce discours répété et coordonné sonne à mes oreilles comme le triomphe de la non-sincérité au service de la justice.

C’est Martin Luther King, ce révérend noir américain assassiné en 1968 qui disait : "Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier."

Quant à moi, je vous laisse, je retourne écrire dans mon cahier de grammaire "Liberta..."


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45 réactions à cet article    


  • caton 9 mars 2009 12:44
    Nous arrivons en cinquième semaine du procès Colonna.
    Que savons-nous aujourd’hui en ajoutant à condition de ne pas s’en remettre au seul chroniqueur judiciaire du quotidien Dassault ?
    L’enquête de police a été nulle.
    Aucun commanditaire de l’assassinat de Claude Erignac n’a été identifié. C’est un fiasco retentissant pour une enquête d’Etat. Les donneurs d’ordre de l’assassinat de Claude Erignac vivent en toute liberté en Corse. Pourquoi la presse est-elle muette sur ce point ?
    La police s’est acharnée sur les hommes de main, « le commando Erignac » qu’elle n’arrivait d’ailleurs pas à identifier !
    Marion a fait interpeller des centaines de Corses pour rien, simplement parce qu’il avait décidé tout seul que la piste de l’assassinat était la piste agricole. Ceux qui de près ou de loin étaient agriculteurs et nationalistes recevaient des visites de la DNAT à l’aube et un billet pour Paris et passaient quatre jours de garde à vue, rue des Saussaies. Inadmissible dans un pays démocratique.
    Ce désordre des interpellations s’ajoutant aux vagues de l’opération mains propres conduit les donneurs d’ordre à intervenir. Ils veulent toucher les dividendes de la déstabilisation, dont les accords de Matignon ne seront qu’un des aspects, la libéralisation de l’immobilier du littoral et la possibilité d’investir les fortunes gagnées ailleurs se trouvant compromises par l’impasse de l’enquête.
    Ils prennent la décision de livrer le groupe des anonymes.
    Ils envoient un informateur sûr au préfet Bonnet avec pour mission de lui donner en particulier le nom du chef du commando, Ferrandi et lui dire qu’il avait recruté sur Cargèse et Sagone. Il n’y a que Bonnet pour croire que cet informateur est venu pour le féliciter de l’opération mains propres. En fait, Bonnet, c’était l’idiot utile de la manipulation.
    Comme prévu par les orchestrateurs de la manip, Bonnet va répéter, d’importance, ces informations à Dintilhac, le procureur de Paris, en novembre 1998.Puis en décembre 1998.
    Mais Marion, têtu campe toujours sur la piste agricole, il ne bouge pas d’un iota, comme son rapport d’étape du 3 décembre 1998 le montre. Piste agricole, point barre.
    Les tuyaux Bonnet commencent pourtant à circuler dans la maison poulaga.
    A partir de décembre 1998, écoutes judiciaires par la PJ de Ferrandi, le chef de commando, et écoutes administratives des Colonna par les RG.
    Résultat : nul de chez nul. Ils ont le commando au bout des écoutes, mais rien d’intéressant.
    Les policiers sont même convaincus qu’ils sont tous hors du coup. En 2009, au procès d’appel un policier dira qu’il savait mais qu’il ne pouvait rien prouver. Il savait quoi ? la possibilité d’une implication ? Des clopinettes.
    Marion repart à l’assaut de Filidori, qu’il suspecte d’être le grand architecte de la piste agricole.
    Sans preuve, Filidori est mis en examen et écroué pour l’assassinat d’Erignac. Bravo Marion, Bruguière et Le Vert !
    L’enquête va sortir de l’impasse grâce à des gendarmes maladroits.
    Ils mettent le feu nocturnement à une paillote, au lieu d’appliquer en plein jour à coups de bulldozer la décision de justice ordonnant depuis 1995 la remise en l’état naturel de la plage. Ils laissent assez d’indices, y compris le poste radio de leur unité en état de marche, un poignard, des bidons d’essence militaires pour que d’autres gendarmes remontent à eux sur le champ. Colonel, préfet, tous mouillés, tous embastillés. C’est le scandale d’Etat avec motion de censure à l’assemblée.
    Que faire dans la tempête attisée par la cohabitation ? L’ « irréprochable » Chirac tance Jospin.
    Et si on allait vérifier les tuyaux de Bonnet distillés à Dintilhac ? Marion préfère dire, selon une source interne à la DNAT, les bonneteries.
    Il faut faire vite. Le 21 mai 1999, le juge des paillotes interroge le préfet des paillotes et celui-ci, très colère, avait menacé par voie de presse de parler de tout, Erignac, les paillotes, Jospin. Le bazar.
    Donc le matin même du 21 mai 1999, les interpellations de la dernière chance sont lancées par la DNAT à Ajaccio et dans la région de Cargèse Sagone.
    Bingo judiciaire ! Motion de censure pulvérisée ! Que du bonheur !
    Maranelli, une ou deux épouses craquent et un bidouillage de connexions de portables entraîne les aveux de tous les autres, même Ferrandi.
    Yvan Colonna est accusé par Maranelli et Alessandri d’être le tireur.
    Marion qui n’a jamais cru à la piste Colonna temporise avant de l’interpeller. Surtout il ne veut pas qu’un autre service puisse revendiquer une parcelle de sa gloire naissante.
    Colonna, déjà recherché par toutes les polices avec son portrait dans France Soir sous-titré Wanted prend le large, enfin le maquis. Sans l’approuver, on peut comprendre le réflexe de survie.
    Colonna est arrêté en 2003 presque en même temps que les membres du commando sont condamnés. Il nie farouchement.
    L’instruction, arc-boutée sur les aveux des gardes-à vue, ne tient pas compte des rétractations tardives des membres condamnés du commando. Elle ne s’occupe pas des donneurs d’ordre, ce qui pour un assassinat est inouï.
    Le sort de Colonna était scellé depuis que le ministre de l’intérieur, futur président de la République, l’avait désigné publiquement comme l’assassin, dans le silence assourdissant des consciences de gauche droitsdel’hommiste…
    Nous sommes aujourd’hui depuis 4 semaines, dans le procès d’appel de la condamnation à la réclusion perpétuelle prononcée en décembre 2007 contre Colonna.
    Ses avocats bataillent, ils ont encore trouvé d’autres irrégularités, certaines monstrueuses comme des écoutes dissimulées, etc... Mais ils butent sur l’essentiel. Les membres du commando se rétractent, mais n’expliquent rien. Comme l’écrivent les journalistes, avec leurs rétractations, ils peinent à convaincre. Leur chef Ferrandi sait bien qu’il n’a été qu’un pion dans l’opération de déstabilisation. Alors, il est prudent, il refuse par avance toute reconstitution qui pourrait aider Colonna.
    Cette 5ème semaine va-t-elle apporter une surprise qui ne soit pas une simple vinolade ? Vinolas a donné au début du procès deux noms phonétiques, dont l’un est celui d’un nationaliste assassiné il y a quelques mois, et l’autre, Michel de son prénom, intéressant mais avec un solide alibi l’innocentant.
    Un retournement est-il encore possible en faveur de Colonna ?
    Alessandri va-t-il sauver son ami lundi matin ? Il faudrait qu’il s’explique et qu’il donne des détails précis sur le déroulement de l’assassinat permettant d’innocenter Colonna. Ce ne sera pas facile.
     

    • Battement d’elle 9 mars 2009 20:48

      @ caton

      ’’ Les donneurs d’ordre de l’assassinat de Claude Erignac vivent en toute liberté en Corse’’.... pourquoi en Corse..... pourquoi pas à Lutèce ??

      Tout est trop arrangé d’avance ......

      Je suis inquiète pour la sécurité des membres du commando qui sont venus témoigner de l’innocence de Colonna..... les prisons sont si peu sures !!


    • Philippe Antonetti 9 mars 2009 12:49

      Comme toutes vos précédentes interventions, un nouveau rapport d’étape précis et précieux ! L’éthique, la déontologie pèsent-elles dans un plan de carrière ? Nous tous, citoyens, sommes-nous assez vigilants et exigeants face au comportement d’un caste qui en démocratie, théoriquement, est à notre service ?


      • Roseau Roseau 9 mars 2009 23:14

        Merci du compliment Philippe. Nous ne sommes jamais assez vigilants à mon sens. Sans sombrer dans la paranoïa, nous avons du pain sur la planche pour que l’éthique soit la seule garante du plan de carrière. J’espère quand même qu’on se rencontrera un jour pour fêter la justice dans cette histoire.


      • Montoison Montoison 9 mars 2009 12:50

         Comment pouvez-vous imaginer que Yvan Colonna puisse être acquitté, ou bénéficier d’un non-lieu ? 
        Et pourquoi pas, (tant qu’on y est ...), qu’on ne puisse retenir contre lui, d’autres charges ?

        Il faudrai donc le libérer, lui faire des excuses pour toutes ces années de prison ?

        Çà serai un tel camouflet pour les plus hautes instances de l’état, de la justice, de la police etc ...

        Reconnaître les manquements, les erreurs, les manipulations, le mensonge (peut-être ...), la partialité ... 

        Mieux vaut s’enfermer dans ce qui représente peut-être une des plus belles erreurs judiciaires ... (avec préméditation ...)
        Persister et signer !
        Et laisser pourrir en prison un innocent ... 
        (ils sembleraient être nombreux dans le même cas, en ce moment ...)

        Et Nicolas Sarkozy (ministre de l’intérieur à l’époque de l’arrestation de Yvan Colonna), 
        qui annonçait : "La police Française vient d’arrêt Yvan Colonna l’assassin du préfet Erignac"
        Il va nous dire maintenant : "j’ai toujours été profondément persuadé de l’innocence d’Yvan Colonna, et j’ai toujours travaillé + pour que soit révélée toute la vérité sur cette affaire !"
        Ou bien : "I screwed up !" (j’ai foiré ... ou bien : j’ai merdé ... !)
        Non, Barack Obama, peut dire un truc comme çà ... pas Nicolas Sarkozy !
        Dommage ... un bon truc pour faire remonter sa côte de popularité ... en ce moment ...



        • andré 9 mars 2009 12:58

          Magnifique article ! Une question : Pourquoi aucun exposé comme celui-ci ne se retrouve dans la presse dite libre ? Toute presse supposément libre devrait monter au créneau quand il s’agit de défendre les droits de l’homme. Est-ce qu’il y a des questions qu’on ne doit pas poser, des vérités qu’on ne doit pas dire ? Faut-il donner raison à Guy Béart quand il chantait : "Le poète a dit la vérité, il doit être exécuté". Où sont les autres Roseau, où sont les 1000 Zola qui devraient en leur âme et conscience sonner le tocsin ? Ils se taisent. Ils se taisent ici. Ils se taisent là. Ils se taissent pour Coupat. Ils se taisent pour Colonna. Ils font comme leurs pareils ont fait aux États-Unis. Les droits de l’homme, de la dynamite, pas touche. Ils se taisent. Pire, quand ils parlent, c’est pour devenir exécuteurs à gage. Ils exécutent celui qui dit la vérité. Ils exécutent les ordres. Quand je lis ce qui s’écrit dans le Nouvelob, l’Express, Le Point, ou comble de comble, sous la plume de Patricia Tourancheau dans Libération, je désespère. Cette dame est si tordue qu’elle peut se lécher à la fois le bout du nez et l’occiput. Les droit des l’homme, de la dynamite... N’y a-t-il qu’AgoraVox et Rue89 qui ne soient pas de mèche avec les dynamiteurs ? 


          • docdory docdory 9 mars 2009 13:23

             @ Roseau

            Comment Sarkozy espère t-il obtenir du Mexique la libération d’une jeune française condamnée à 60 ans de prison suite à un procès manifestement foireux , alors que dans son propre pays , Yvan Colonna risque d’être condamné à perpétuité suite à un procès qui , vu de l’extérieur , a l’air tout autant foireux ? Mystère , mystère !


            • Olga Olga 9 mars 2009 17:24

              Oui, mais vous vous doutez bien que Sarkozy ne va pas se contenter d’être mêlé à un procès foireux en France ; il n’hésite donc pas une seconde à aller jusqu’au Mexique pour accoler son nom à un autre procès foireux... C’est un peu sa marque de fabrique : quand ça foire sévère (si possible à un niveau international) Sarko n’est jamais bien loin... smiley 


            • JahRaph JahRaph 9 mars 2009 14:14

              Ce procet est truqué depuis le départ. Colona n’est qu’un bouc émissaire.

              Comment, un avocat et ministre de l’intérieur comme Nicolas Sarkozy, peut-il appeler un suspect "coupable" au moment de son interpélation ? La différence de vocable est très lourde de sens, et Nicolas Sarkozy aurait dû être condamné pour cela.


              • caton 9 mars 2009 14:47
                « Le soir du 6 février 1998, j’attendais le préfet avec Alain Ferrandi dans une rue adjacente à celle du théâtre Kalliste, où le plus haut représentant de l’Etat devait se rendre à un concert En voyant le préfet déposer son épouse en voiture au théâtre, le duo a cru qu’il partait et a donc décidé d’abandonner son projet, a-t-il raconté.
                Les deux hommes ont alors fait signe, selon lui, aux supposés autres coupables encore inconnus qui étaient plus haut dans la rue et ont quitté les lieux.
                Le préfet, qui allait au théâtre après avoir garé sa voiture, est apparu. "C’est au moment où on allait partir qu’on l’a croisé en descendant la rue. J’ai pris la décision de lui tirer dessus", a dit Pierre Alessandri. »
                Cela correspond aux confidences faites par Corte à Bonnet en novembre 1998.
                Corte lui aurait dit que les assassins ont été surpris que le préfet reparte et que sa place de stationnement ne soit pas réservée.
                Or, jamais l’enquête ni l’instruction ne semblent avoir repris ce point cité par Bonnet « A vous de juger » Flammarion 2001 page 228.
                Ces nouveles déclarations d’Alessandri n’innocentent pas Colonna, mais cela devient très, très étrange.
                 

                • Bobland59 Bobland59 9 mars 2009 15:51

                  Bravo pour votre article et ses explications . Je ne regarde jamais TF1 cela me conforte dans mon choix . Pour le canard bof cela lui arrive mais depuis il a su rectifier le tir avec un pan sur le bec .
                  Mais notre zoro d’opérette qui est aujourd’hui en train ( enfin il essaye... de délivrer une chti des geôles mexicaines car aucune preuve contre elle . En revenant il a vite se dépêcher ( on peut rêver ) délivrer d’autres innocents comme Colonna ou même Coupat .... Jean Ferrat chante si bien << qui vivra verra>>


                  • Montoison Montoison 9 mars 2009 17:11

                    Le sort d’Yvan Colonna a été scellé le jour où Nicolas SARKOZY a déclaré :"La police Française vient d’arrêt Yvan Colonna l’assassin du préfet Erignac"...

                    Aussi sûrement qu’avec une "Lettre de grand cachet" ... qui avait cours sous l’ancien régime ...
                    Ou alors, lorsqu’il nous a gratifié de cette déclaration aussi incisive, peut-être disposait-il d’informations cachées jusqu’à aujourd’hui ?
                    Je ne peux imaginer une seconde le Président actuel, perdre la face, et nous gratifier d’une formule genre : "I screwed up !" 

                    Il faut absolument qu’Yvan Colonna soit déclaré coupable, et qu’il pourrisse en prison !
                    Comme çà, plus besoin de chercher le vrai coupable ... ni et surtout les commanditaires... 
                    Le coupable Colonna, comme annoncé de manière véhémente en haut lieu, depuis le début, est en prison, et l’affaire s’arrête là ...

                    Je ne suis pas sûr que les pressions exercées sur les témoins, et les complices du meurtre, viennent du clan, de la famille, des supporters de Colonna ... ni même de Corse ...
                    Mais plutôt du côté de ceux qui, dès le début, se sont efforcés par tous les moyens de lui faire porter le chapeau ... et se sont acharnés sur lui ... peut-être et pourquoi pas, pour une "raison d’état" bien cachée ...
                    Imaginez le pire ... parce-que vous êtes peut-être (?) encore lucides ...
                    Et vous aurez alors, une idée sûrement plus proche de la triste vérité ... 
                    Et si vous avez gobé toute l’intox et la désinformation, qu’on vous a asséné ... c’est que vous aviez "du temps de cerveau disponible ..." 
                     

                    • vernon 9 mars 2009 20:08

                      Ce discours est comme tous ceux du genre, lassant... D’abord parce qu’ il n’utilise une affaire (et cela pourrait être n’importe laquelle) pour illustrer une défense de principes sans jamais tenir compte du fait que des principes sans confrontation avec le réel ne sont que des discours creux ! Il n’y a pas d’affaires dans laquelle il n’ya pas d’erreurs policières ou judiciaires, cela n’existe pas, même si ici elles sont nombreuses. Ce discours veut d’abord absoudre Colonna, non d’après les faits mais d’après de grands principes !
                      Ensuite il ne connaît pas bien le dossier, par exemple, on s’en prend au commissaire Marion et à sa focalisation absurde sur une piste agricole qui a mis en prison des dizaines de personnes pour rien MAIS ce n’est PAS LUI qui est à l’origine de la mise en cause et de l’arrestation du COMMANDO qui a tué ERIGNAC, ce qui constitua une piste totalement différente.
                      Ce discours reprend enfin les seuls arguments médiatiques de la défense. Il n’a qu’une fin, tenter de faire oublier les aveux circonstanciés, répétés et détaillés des membres du commando et de leurs femmes mettant en cause Colonna au point que si il n’est pas dans l’affaire alors on se demande bien pourquoi eux le serait ! De faire oublier qu’ils répétèrent ces aveux devant le juge d(instruction puis lors de leur procès cad devant la presse, une foule importante et des jurés ! Ils ne rétractèrent que deux ans plus tard quand Colonna protesta de son innocence ! C’est sur ces aveux que se joue ce procès et tout ce discours poudre aux yeux essaie de le faire oublier ! Enfin dernier mot, les opinions dez Monsieur Sarkozy ou Lampion, du journaliste X ou Y n’engagent que eux ! Dans ce cas, il y a autant de personnes éminentes ou non pour condamner ou acquiter ( Bedos par exemple), on se demande bien ce qu’lls savent pour être si péremptoire ? Etaient-ils là, sur les lieux du crîme ? La sagesse est donc de laisser la justice faire son travail en espérant qu’elle réussira à démêler le vrai du faux !


                      • Philippe Antonetti 9 mars 2009 20:49

                        Les grands principes que vous semblez traiter avec une désinvolture certaine, Vernon, ne sont que la séparation des pouvoirs, le droit à une justice équitable, la présomption d’innocence, entre autres. Quant aux faits que vous leur opposez, pouvez-vous en citer un seul qui permette de penser Colonna coupable ?


                      • Roseau Roseau 9 mars 2009 23:33

                        @vernon
                        Vous faites erreur Monsieur, je connais bien le dossier. D’ailleurs vous n’avez pas relevé d’erreurs dans ma couverture dudit dossier. Les grands principes, comme vous dites, sont ceux qui doivent (ou peuvent) gouverner notre gestion du réel. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme est censée exiter dans le monde réel, pas dans votre tête. Et puisque vous le dites : "Il n’y a pas d’affaires dans laquelle il n’ya pas d’erreurs policières ou judiciaire" il me semble que les "aveux" ont depuis longtemps perdu leur caractère serein et spontané auquel on a voulu nous faire adhérer. Vous me reprochez de soutenir une cause, de reprendre des arguments médiatiques... c’est ce que vous faites vous-même, mais avec un peu moins de sens commun me semble-t-il. De plus, franchement, je ne soutiens aucune cause, si ce n’est celle de la justice de mon pays. Je ne suis pas de ceux qui pense que c’est Sarkozy qui orchestre ça. Ce qu’il a dit, il l’a dit, et il en porte la responsabilité, mais ça ne fait pas de lui le responsable de ce gachis judiciaire et policier. Je ne juge pas les hommes sur une phrase. Mais je ne les juge pas non plus sur une absence totale de preuves. Quant à laisser faire à la justice son travail, si elle l’avait fait depuis le début de l’affaire, je ne prendrais pas la peine d’écrire.


                      • vivi vivi 9 mars 2009 22:25

                        Vous aimeriez avoir une petite pensée pour la victime qui s’est fait abbattre le 6 fevrier 98 ? c’est tout, Monsieur ? Non, parce qu’ici, il y a des tas des gens qui veulent plus pour lui, plus qu’une pensée, Monsieur, nous, nous voulons La Vérité.


                      • bob 9 mars 2009 22:39

                        L’intensite dans le pathos n’a jamais rien donne de bon. Je suis aussi pour que justice soit faite mais pas a n’importe quel prix et surement pas en crucifiant les affreux "flics".


                      • vivi vivi 9 mars 2009 22:18

                        Vernon,

                        Moi, je trouve que votre première phrase est assez obscène : "ce discours est lassant !" Vous seriez donc las de lire des articles traitant de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ?
                        Puis vous dites qu’il n’y a pas d’affaire sans erreur policière ou judiciaire... et cela semble vous convenir parfaitement. D’accord. ..

                        Un peu plus bas, vous dites que  : "C’est sur ces aveux que se joue ce procès et tout ce discours poudre aux yeux essaie de le faire oublier ! "

                        Non ; au contraire, ce discours, entre autres, essaie de le rappeler : ce n’est que sur des aveux qui depuis ont été rétractés que se joue la vie d’un homme (et non pas le procès, je vous le rappelle).

                        Enfin, vous dites que l’opinion du Président de la République n’engage que lui , et celle des médias n’influence pas ... Non, décidément, je pense que votre commentaire est une suite d’aberrations et de mystères.. car je vous avoue ne pas avoir compris ce que vous insinuiez dans cette phrase : "on se demande bien ce qu’ils savent pour être si peremptoires"

                        Bref, si en plus en conclusion, vous vous mettez à invoquer la sagesse... tout en espérant que la justice ne se trompe pas ! et bien, vous avez tout dit, Vernon !
                         


                        • bob 9 mars 2009 22:57

                          J’ajoute que les droits de l’homme sont tres mal representes par une petite bande d’excites planques derriere leur ecran.
                          Pour une action reellement efficace dans une democratie : le vote.
                          Le buzz des biens-pensants mal informes est condamne a disparaitre telle une breve de comptoir apres un arrosage de pastis particulierement fecond.


                          • vivi vivi 9 mars 2009 23:19

                            L’excité derrière son écran c’est celui qui accuse aveuglement en faisant fi de la présomption d’innocence,
                            Quant à l’action réellement efficace qu’est le vote, dans le cadre de ce procès, dites moi où est l’urne, que j’aille voter...

                            et mal informé, vous l’êtes, en effet, vous l’avez bien prouvé.

                            Ceci dit, je vous suggère d’aller vomir ailleurs que sur ce fil


                          • bob 9 mars 2009 23:30

                            Qui accuse ?

                            Par ailleurs, voter pour une personne entraine une politique dans la continuite du personnage. Votez pour une m... et vous aurez une politique de m...
                            Enfin, si vos seuls elements constructifs sont de chasser tout individu possedant un avis different de vous, je suis content de ne pas etre d’accord.
                            Enfin, vous reprenez les propos obsoletes de bobos embourgeoises meprisables par leur extremisme, leur lachete et leur condescendance envers autrui. Incapable de communiquer, ils utilisent volontier les concept de vomir, puer et tutti cuanti. Vous comprendrez que je reste impermeable a vos arguments bien trop impregne d’emotions pour etre rationnel.

                            PS : calmez-vous, votre tension va encore augmenter :-P


                          • Roseau Roseau 9 mars 2009 23:39

                            "J’ajoute que les droits de l’homme sont tres mal representes par une petite bande d’excites planques derriere leur ecran." Vous êtes plusieurs chez vous ?


                          • bob 9 mars 2009 23:51

                            Votre article ne presente aucun fait mais une interview de vous meme.
                            Est-ce ce que vous appelez du journalisme ?



                            • vivi vivi 10 mars 2009 09:23

                              @Roseau

                              Je tiens à vous dire encore une fois bravo, pour votre article. La majorité des commentaires montre que je ne suis pas seule à le penser. Ecrivez encore, s’il vous plait, c’est très agréable de vous lire.


                               


                              • Roseau Roseau 10 mars 2009 16:21

                                Merci, je continuerai.


                              • caton 10 mars 2009 10:40

                                Hier, selon des sources concordantes, Alessandri a assuré que lorsque le commando avait vu le préfet déposer son épouse devant le théâtre du Kallyste le 6 février 1998 et repartir seul à bord de son véhicule, il avait décroché, pensant que le préfet ne reviendrait pas.
                                C’est lors de son repli qu’il était tombé par hasard sur le préfet remontant la rue du Colonel Colonna d’Ornano et l’avait exécuté.
                                C’était bizarrement déjà évoqué par Corte le prétendu ’informateur de Bonnet dans le livre A vous de juger Flammarion 2001. Page 228.
                                Comment pouvait-il le savoir ?Aucun membre du commando ne l’avait jamais dit.
                                J’ignore si Colonna est coupable ou pas (à la différence de Tourancheau dans Libé ou du président Wacogne sur son siège qui semblent convaincus de sa culpabilité), ce que je sais ,c’est qu’il y a des pans entiers de cette affaire d’Etat laissés dans l’ombre.
                                L’impression de ce théâtre d’ombres est très malsaine.
                                L’"enjeu" est, comment l’oublier ? une nouvelle vie.


                                • Castor 10 mars 2009 10:57

                                  Article pas mal ficelé mais qui laisse malgré tout un arrière-goût d’ironie (au sens propre).
                                  Le sarcasme initial laisse en effet entendre qu’il convient de lire la suite à l’aune du postulat suivant  :
                                  les medias sont vendus et le Président prêt à enfermer tout contestataire.

                                  Ceci étant dit, ma question est la suivante  :
                                  comment se fait-il que l’on puisse considérer comme un déni de présomption d’innocence le fait que ceux qui étaient en charge du dossier s’expriment (à la demande des journalistes) tandis que l’on trouve normal que la défense (qui joue son rôle contraire) procède par assertions visant à semer le doute chaque fois qu’elle en a l’occasion ?

                                  Rien n’est clair dans ce dossier, c’est une évidence, mais pour autant, ne peut-on se passer des commentaires vaguement conspirationistes (le pouvoir en place ceci, tous pourris, c’est bien connu et autres écrans de fumée) qui, eux non plus, ne font rien pour la manifestation de la vérité.

                                  A qui profite le crime ?
                                  A la défense pour qui le trouble ne saurait que vérifier que les articles, que vous rappeliez si justement en préambule de votre article, auraient été bafoués.


                                  Mais revenons à votre article...

                                  Alors présomption d’innocence ?
                                  Vous indiquez qu’un "ensemble de journaux" a présenté Colonna comme coupable.
                                  Ce qui nous laisse un ensemble d’autres ayant pris le parti inverse.
                                  Il en va malheureusement ainsi dans notre société, ce qui n’a jamais empêché la justice de faire son boulot.
                                  Quel que soit le verdict, nous aurons droit à des insatisfaits qui proclameront doctement que les droits des uns ou des autres auront été bafoués.

                                  La cause est-elle entendue ?
                                  Bien évidemment, non.
                                  La preuve en est de la couverture médiatique relative, notamment, aux rebondissements procéduraux dont nombre voudraient qu’ils puissent être comme autant de preuves, si ce n’est de l’innocence, au moins d’une cabale politico-judiciaire.
                                  Et il ne suffirait pas de prétendre que Vinolas aurait été traité comme persona non grata en raison de... et d’omettre que son attitude depuis le début de l’affaire Erignac a été pour le moins trouble, tout comme l’ont été celles des co-accusés.
                                  Au surplus, me semble-t-il, les reconstitutions ont été refusées par les intéressés eux-mêmes.

                                  L’indépendance et l’impartialité de la Cour.
                                  Votre opinion éclate véritablement, non ?
                                  Je préfèrerais que vous concluiez à l’absence d’éléments suffisants pour démontrer la culpabilité à cette "innocence" jetée tout à trac sans aucun élément probant.

                                  Je passe le point suivant pour aller à celui-ci  :
                                  est-ce que l’acquittement d’Yvan Colonna redorerait le blason de la justice ?
                                  étonnante question que celle-là, non ?
                                  Car vous présentez comme un déni de justice l’option qui consisterait à confirmer la culpabilité de Colonna.

                                  Les articles que vous avez cités en préambule ne doivent pas, à mon sens, servir d’alibi à un déni de justice dans l’autre sens.
                                  Chaque procès est relativement identique dans son traitement et dans le fait qu’étant rendu par des hommes faillibles et une justice dont le fonctionnement ne saurait être à chaque instant irréprochable (conduite de l’enquête, de l’instruction, du procès), vous ne trouverez jamais d’unanimité quant à la culpabilité ou l’innocence de l’inculpé.
                                  Or vous semblez mettre en exergue le superflu (l’entourage médiatique) pour amener à une conclusion sur l’essentiel (la culpabilité ou l’innocence).
                                  Or en cela, il me semble que le rôle de la défense a été significatif puisque le doute sur la culpabilté, qui ne repose que sur encore moins d’éléments que sur la culpabilité elle-même, est aujourd’hui si fort qu’il efface le reste et vous pousse à dire  : ne le condamnons pas.

                                  Je suis pour ma part très mitigé dans cette affaire.
                                  Mais je connais suffisamment la justice pour savoir qu’elle doit s’attacher également aux droits des victimes et tenter de démêler le vrai du faux, en tentant d’oublier les artifices déployés par les uns et les autres.

                                  Pour conclure, donc, le reproche que je vous fait est celui-ci  :

                                  Vous avancez des principes fondateurs de notre droit en omettant sciemment de faire la part des choses dans votre développement.

                                  Vous indiquez  :

                                  "Et maintenant quittons ce ton sarcastique qui ne rendra pas à la justice son panache et ne fera pas progresser notre affaire, pour revenir à des questions plus fondamentales."

                                  ...Et n’apportez à ces questions aucune réponse qui puisse satisfaire un autre de nos principes...le droit des victimes à avoir un procès qui aboutisse à autre chose qu’une absence de condamnation.

                                  Le déni de justice, c’est aussi cela, reculer devant les preuves existantes en raison, non de preuves contraires, mais d’écrans de fumée suffisamment opaques.


                                  • Roseau Roseau 10 mars 2009 16:44

                                    @ Castor. Merci de votre intervention. Il est certain que dans l’article, on trouve des faits, et des opinions. Mon opinion est qu’Yvan est innocent, je ne l’ai jamais cachée. Les faits quant à eux, sont ceux que j’ai énumérés sur plusieurs articles. Ils ne permettent absolument pas de conclure à la culpabilité d’Yvan Colonna. Certains faits mis bout à bout sont même de nature à l’innocenter. Bien sûr il faut faire la part des choses entre mon opinion et les faits. Ce qui ne m’empêche pas de dire mon opinion aussi. Je ne cherche absolument pas à discréditer la justice dans son ensemble. Je ne parle que de cas précis. La justice fait certainement bien son travail dans la majorité des cas. Ici je pense qu’elle ne l’a pas fait jusqu’à présent. Et la complaisance à l’égard des dérives policières ou judiciaires ce n’est pas mon truc. Je n’ai d’ailleurs aucune complaisance non plus pour les meurtriers du Préfet Erignac.
                                    En ce qui concerne les journaux, aucun n’a pris parti pour l’innocence d’Yvan Colonna. Certains ont été plus neutres que d’autres. Mais certains essayent de faire passer des opinions pour des faits, et cherchent à tourner des faits dans un sens ou ils voudraient dire autre chose que ce qu’ils disent. Peut-être avez-vous eu cette impression avec mon article, mais je vous assure que ce n’était pas mon intention. Je pense être clair dans la relatation des faits, sans vouloir cacher que j’ai une opinion.
                                    Vous avez écrit : "Le sarcasme initial laisse en effet entendre qu’il convient de lire la suite à l’aune du postulat suivant : les medias sont vendus et le Président prêt à enfermer tout contestataire." Je ne crois pas. Le sarcasme initial est un sarcasme qui concerne TF1. Je me le suis permis parce que j’ai trouvé ça tellement stupide. C’est une entrée en matière. je comprends qu’elle puisse vous déplaire mais il n’y a pas les sous-entendus que vous avancez (ceci dit, que les médias soient vendus, il faudrait être aveugle pour ne pas s’en être aperçu. Je sais, je vous provoque un peu...).
                                    Pour finir, je crois vraiment que la condamnation d’Yvan Colonna serait un déni de justice, pour la famille comme pour tous. C’est mon opinion.


                                  • Castor 10 mars 2009 17:19

                                    Je vous remercie pour le ton de votre réponse.

                                    D’autres que vous se seraient drapés dans une dignité écornée et m’auraient gratifié d’un tas de noms d’oiseaux.

                                    Je n’ai à la place que ma cohorte habituelle de moinsseurs qui considèrent sans doute que mon post n’est pas constructif et que je ferais bien mieux de me taire.

                                    Mais bast ! heureusement, ils ne parlent ni n’écrivent.

                                    Sur le fond, j’ai répondu à Sampiero, plus bas, ce que je ressens de ce débat, qui prend une tournure qui me surprend.

                                    Sur la forme, vous aviez bien sûr compris que je ne vous reprochais finalement que peu de choses, et principalement d’ailleurs sur la différence entre votre rappel des principes juridiques et ce que vous en avez fait ensuite dans votre développement, accessoirement ensuite sur la facilité dans laquelle vous tombez en stigmatisant (brièvement, il est vrai) la presse et le pouvoir.
                                    Facilité car c’est devenu depuis l’élection de Sarkozy comme une posture (et une imposture) un peu facile qui permet, souvent, de masquer un manque de réflexion et de critique.

                                    Je n’ai en aucun cas à critiquer votre opinion sur cette affaire, pour tout dire, j’oscille au gré du vent de ce procès et je ne voudrais pas échanger ma place contre celle des magistrats ou jurés.

                                    Je voulais, en prenant le contre-pied, rappeler que l’instruction et l’enquête de police n’avaient pas été si mal conduites que cela puisqu’elles avaient permis l’arrestation de ceux qui étaient impliqués, que vu le caractère sensationnel de l’acte incriminé, il n’était pas surprenant de voir l’état s’impliquer autant, et puis aussi, accessoirement, indiquer que les raisons pour lesquelles nous avons droit à autant de revirements dans les déclarations des uns et des autres n’avaient pas toutes le souci de la manifestation de la vérité.


                                  • vivi vivi 10 mars 2009 11:36

                                    @Castor :
                                    "le droit des victimes à avoir un procès qui aboutisse à autre chose qu’une absence de condamnation".

                                    Bien évidemment que les victimes ont le droit à ce que lumière soit faite. Mais n’est ce pas en amont que ce travail doit être accompli ? c’est à dire une enquête de police efficace ?




                                    • Castor 10 mars 2009 11:42

                                      L’enquête de police a conclu à la culpabilité de Colonna.
                                      C’est maintenant à la justice de dire si les éléments retenus sont suffisants ou non.


                                    • vivi vivi 10 mars 2009 13:56

                                      je parlais d’enquête efficace.


                                    • Castor 10 mars 2009 14:26

                                      Vivi,

                                      je viens de répondre à Sampiero.

                                      J’ai peine à comprendre qu’une enquête ayant permis l’arrestation du commando soit qualifiée de bâclée.

                                      Lorsque les membres de ce commando dénoncent un tiers comme étant le tireur et attendent quelques années avant de revenir sur leurs aveux, c’est là que le doute m’étreint.

                                      Lorsque pour se défendre face à la question de leur si long silence, ils avancent avoir été "torturés" lors de leur garde à vue, je me demande enfin qui manipule qui.


                                    • Yohan Yohan 10 mars 2009 11:51

                                      J’ajouterai à ce que dit Castor
                                      Selon vous, quelle valeur accordez vous aux témoignages des inculpés ayant reconnu les faits qui hier accusaient Colonna et aujourd’hui le dédouanent ?


                                      • vivi vivi 11 mars 2009 12:52

                                        @Castor

                                        Je me permets de répondre en reaction à votre commenaire, même si il ne m’est pas adressé (c’est un fil de discussion public, et toute réaction est bonne à lire, n’est-ce-pas ?), car en effet je trouve que vous y allez un peu fort à l’égard de Sampiero, en insinuant qu’il se cache et ne répond pas.. peut être a-t-il d’autres occupations plus urgentes, peut-être n’a-t-il pas encore vu votre commentaire, etc.

                                        Moi aussi, je trouve "la forme" de votre commentaire assez déplaisante dans ce sens où vous vous permettez de tutoyer Sampiero, et de le traiter de malhonnête.

                                        D’autre part, je vous lis sur vos autres commentaires (sur ce même fil) et vous n’avez de cesse de répéter que vous êtes complètement neutre et que vous chercher juste à vous faire une opinion en fonction de la tournure que prendra le procès. En attendant, vous ne faites que mettre en avant les arguments de l’accusation, soit exactement l’inverse de ceux qui ont la conviction de l’innocence de Colonna, et bien sûr, ce sont des arguments qui se tiennent (sinon l’accusation n’aurait pas misé sur eux) mais qui se discutent (sinon la défense n’aurait pas misé sur es siens).. et qui se contrent.

                                        Personnellement, je pense que l’enquête qui a mené à l’arrestation des 6 membres du commando a été baclée, parce qu’à un moment il fallait la boucler, et je pense que cela a été fait "avec les moyens du bord", et je pense,(bien évidemment ceci ne represente qu’une conviction personnelle), à savoir qu’on y a collé Colonna parce que cela semblait logique aux enquêteurs, et que le nom de ce dernier a été fortement insinué à ceux qui l’ont finalement donné.
                                        C’est parce que, à part ces acusations, rien ne dit qu’il y était, ni les temoins, ni l’adn, et ni la logique (la mienne) ;

                                        Pourquoi trouver ce procès injuste ? parce que le juge n’est pas impartial, et le prouve tous les jours en balayant le témoignage de Vinolas, en ignorant les courriers que celui ci lui a adressé,...en écourtant le déclarations de Marie ange Contart, voire en intimidant cette dernière,... en refusant une reconstitution, en reservant comme "surprise de dernière minute" l’absence du commissaire Lebbos,... en ne prenant pas en considération les rétractations d’accusation des membres du commando qui disent avoir donné un nom sous la pression. Bref.. en n’entendant pas ce que la défense a à dire.


                                        Vous dites que Sampiero balance ses certitudes, mais, chacun balance ses certitudes, n’est-ce-pas là le propre de la discussion ? c’est de la que jaillit la lumière, non ?

                                        Cordialement,



                                        • Castor 11 mars 2009 19:02

                                          Vivi,

                                          pour ce qui est de mes relations avec Sampiero, le tutoiement n’est pas pour moi un signe d’irrespect.
                                          Il est juste la marque de mon énervement face à cette attitude qui voudrait notamment que puisqu’Outreau a existé, le présent procès soit lui aussi être entaché de suspicion.

                                          Je trouve que c’est le comble de l’absence d’argument.

                                          Et puis ces jours-cis, Sampiero a multiplié les posts où il n’avançait rien de plus concret que "je serai toujours du côté du faible"...je trouve ça un peu léger de se la jouer saint homme et de refuser le dialogue, j’entends celui sur pièces, pas celui sur la morale.

                                          Bref, ceci étant dit, le fond de votre post, puisque vous, vous argumentez.

                                          l’enquête.
                                          J’ai déjà indiqué qu’il me semblait qu’une enquête ayant permis l’arrestation des membres du commando ne pouvait pas à proprement parler être qualifiée de bâclée.

                                          Si je ne m’abuse, c’est de là qu’il convient de partir, pour vérifier si les éléments ayant permis d’incriminer tel ou tel est cohérent ou non.

                                          Il me paraît troublant que des éléments apparaissent très opportunément pour disqualifier Colonna comme tireur.
                                          Les membres du commando qui se rétractent quelques années après, alors qu’ils n’ont, eux, plus rien à espérer dans la procédure, ce serait un homme politique (de droite, de préférence), on aurait déjà hurlé que les "témoins" auraient été achetés.
                                          Et puis quoi, les aveux auraient été arrachés par torture s’agissant de la participation de Colonna mais pas quant à leur propre responsabilité ?
                                          Hummm...

                                          Vilonas.
                                          Permettez que je trouve aussi suspect que cet homme qui, ayant déclaré qu’il savait des choses, n’a pas vérifié que ses déclarations avaient été entendues par qui de droit.
                                          Vu le retentissement médiatique du procès, ce ne serait pas banal.
                                          Du reste, son témoignage n’a pas été jugé bien probant, sa prestation plutôt médiocre.

                                          Les Contart, mère et fille.
                                          On s’accorde à penser que le témoignage visuel est fragile.
                                          De nombreuses études très intéressantes ont été faites sur ce sujet.
                                          Du reste, soyons clairs, quand on lit leurs déclarations, qui ne serait pas étonné des différences qui existent sur des points qui ne sont même pas ceux de la reconnaissance de Colonna.
                                          Elles n’ont même pas reconne les deux autres, pourtant reconnus coupables.

                                          La reconstitution.
                                          Sauf erreur de ma part, ce sont les accusés eux-mêmes qui avaient rejeté cette idée.
                                          C’est Colonna qui, au stade de l’appel (dis ans après les faits), va la réclamer.
                                          Que pourra-t-on démontrer après autant de temps ?

                                          Les deux absents.
                                          Il ya aurait eu deux hommes qui y étaient mais qui n’y sont plus.
                                          Admettons.
                                          En quoi cela démontre-t-il la non-culpabilité de Colonna ?
                                          (J’ajoute que là dessus non plus, les témoins ne sont pas d’accord)

                                          Pour conclure, donc, y a-t-il, dans toute la procédure, un élément qui pourrait légitimement faire penser que Colonna n’est pas coupable, je n’en ai pas l’impression.
                                          Il existe des zones d’ombre et des éléments troublants, mais aucun ne fait pencher pour l’innocence, ce sont juste des éléments troublants comme il en existe dans toute procédure. Rien ne vient contredire ce à quoi l’enquête avait conclu.
                                          J’ajoute que ces éléments sont délibérément jetés en pâture pour faire accroire que l’on ne juge Colonna que par raison d’état. Ce n’est pas ce que l’on peut appeler des preuves.


                                          • Roseau Roseau 11 mars 2009 23:45

                                            Castor, dans votre vision des choses il me semble que vous vous trompez sur bien des points.

                                            Vous avez raison sur le fait que l’enquête a permis d’arrêter des coupables et que c’est un point positif.
                                            Le fait que les témoins se soient retractés peut être interprété de diverses manières, mais les raisons qu’ils ont données lors des deux procès me semblent très plausibles et ne sont pas à mettre au rebut comme vous voulez le faire.

                                            Vous dites que le témoignage de Vinolas n’a pas été jugé bien probant, je dirais qu’il a été jugé dérangeant, sans avoir pour cela à sombrer dans une théorie du complot. Cet homme a été discrédité uniquement lorsqu’on s’est rendu compte qu’il n’allait pas faire le jeu de l’accusation. C’est ça qui me semble suspect. Les éléments qu’il a apportés étaient avérés, et on a vu que cela mettait dans l’embarras des policiers et un procureur qui se sont contredits et cela n’a pas été tiré au clair.

                                            Vous dites des témoins oculaires Contart "Elles n’ont même pas reconne les deux autres, pourtant reconnus coupables. " C’est un raccourci très réducteur. La fille a dit que LE JOUR ou on lui a présenté les suspects, elle n’était pas en état de reconnaitre qui que ce soit. Cela n’a rien à voir avec le fait d’être catégorique sur le fait de dire qu’Yvan n’était pas l’homme qui a tiré. Et elles ne sont pas les seuls témoins oculaires à avoir affirmé cette chose. Toutes les études bidons n’y changeront rien.

                                            La reconstitution : elle a été demandé depuis le début à de nombreuses reprises, même pendant l’instruction et non 10 ans après comme vous le dites. Et elle est un élément qui dérange, car elle permettrait peut-être d’invalider la thèse de l’accusation.

                                            Vous dites :
                                            "Pour conclure, donc, y a-t-il, dans toute la procédure, un élément qui pourrait légitimement faire penser que Colonna n’est pas coupable, je n’en ai pas l’impression. "
                                            Je ne suis pas d’accord avec vous. Mais même si j’étais d’accord, ça ne changerait rien. C’est une perversion de la justice. Faire penser qu’il faut démontrer l’innocence de Colonna. C’est sa culpabilité qu’il faut prouver, et non l’inverse.

                                            Et vous avez occulté d’autres éléments qui font penché la balance du coté de son innocence.

                                            Et je vais vous dire autre chose. En ce qui me concerne, je ne pense pas qu’on juge Colonna uniquement par raison d’état. Mais je suis sûr qu’il y a des raisons autres qu’une volonté de vérité.


                                          • Castor 12 mars 2009 08:54

                                            @ l’auteur,

                                            vous dites que je me trompe.
                                            Ne serait-ce pas que nous voyons les choses différemment ?
                                            Car finalement, le problème avec le ressenti des choses, c’est qu’il est toujours subordonné à l’opinion que l’on a.

                                            Je reviens sur les études relatives aux témoignages oculaires, que vous qualifiez de "bidon".

                                            Ces études sont très sérieuses, au contraire, et je ne dis pas cela pour discréditer ces deux témoignages mais pour indiquer qu’il faut être prudent avec TOUS les témoignages, quels qu’ils soient, parce que le témoin ne voit pas que ce qu’il voit (voir étude du CNRS et ne pas hésiter à aller consulter en toute objectivité les autres articles en bas de page).

                                            Vous concluez que le refus de reconstitution doit être vu comme une peur d’invalidation de la thèse de l’accusation.
                                            Or ce n’est pas l’accusation qui la rejette mais la cour.
                                            Certes, vous me dires que la cour étant à la solde du pouvoir, elle n’est jamais que l’expression de sa volonté de nuire à Colonna...
                                            Pourtant, juste une question à ce sujet  : que pourrait apporter une reconstitution à ce stade de la procédure ? Pourrait-elle (et surtout comment le pourrait-elle) conduire à la reconnaissance de l’innocence de Colonna ou simplement à conclure que, malgré les témoignages et le travail de police, les circonstances (nombre de personnes par exemple) restent troubles ?

                                            Et puis votre dernier argument qui, je l’avoue, me titille.
                                            Car vous avez raison sur un point, il s’agit initialement de démontrer la culpabilité de Colonna et non de démontrer son innocence.
                                            Or ce procès est un procès en appel, et la culpabilité de Colonna a déja été reconnue.
                                            Ce n’est qu’à raison des circonstances que j’évoquais plus haut que cette culpabilité est remise en question.
                                            Et elle l’est, comme je l’indiquais, à raison non d’arguments mais de ressentis d’audience et d’artifices déployés pour instiller le doute.
                                            Et plus grave encore, cette instillation du doute ne se fait pas sur des éléments de culpabilité ou d’innocence mais sur des arguments de politique et de remise en cause du fonctionnement de la justice.

                                            Ainsi, l’on voudrait que le témoignage de Vinolas puisse exonérer Colonna de sa responsabilité, alors qu’il ne fait que dire qu’il y avait des hommes qui n’ont pas été mis en cause dans le procès. La présence de ces hommes est-elle susceptible d’innocenter Colonna, qui a été désigné par ses pairs comme le tireur ?

                                            Ainsi encore, l’on voudrait que l’enquête ait été bâclée et donc sujette à caution alors même qu’elle a permis de mettre sous les verrous les membres du commando, lesquels ont désigné Colonna.

                                            Ainsi enfin, l’on tend à donner une force aux rétractations de ces mêmes membres du commando alors même qu’il faudrait reconnaître à l’inverse que leurs propos initiaux auraient été mensongers.

                                            Dans ces éléments, je ne vois dès lors qu’un trouble non sur la culpabilité mais sur l’ensemble de la procédure, car rien ne remet en question factuellement la culpabilité.

                                            Et ce trouble est précisément ce qui peut profiter à Colonna.


                                          • Roseau Roseau 12 mars 2009 11:19

                                            @Castor
                                            "Vous concluez que le refus de reconstitution doit être vu comme une peur d’invalidation de la thèse de l’accusation.
                                            Or ce n’est pas l’accusation qui la rejette mais la cour. "

                                            C’est la cour à la demande de l’accusation et des parties civiles. Et la thèse de l’accusation serait certainement invalidée par cette recontitution. Et le refus, c’est justement ce qu’on reproche à la cour.

                                            "Certes, vous me dires que la cour étant à la solde du pouvoir, elle n’est jamais que l’expression de sa volonté de nuire à Colonna... "
                                            N’inventez pas que que je vais vous dire. Je ne vous dis rien de cela. ce que je veux dire, je l’écris.

                                            "Pourtant, juste une question à ce sujet : que pourrait apporter une reconstitution à ce stade de la procédure ? Pourrait-elle (et surtout comment le pourrait-elle) conduire à la reconnaissance de l’innocence de Colonna ou simplement à conclure que, malgré les témoignages et le travail de police, les circonstances (nombre de personnes par exemple) restent troubles ? "

                                            Bien sûr qu’elle pourrait apporter quelque chose, et au pire quand bien même elle n’apportait rien, elle aurait fait perdre deux jours à quelques magistrats, quant un homme en perd des milliers en prison.


                                            Et puis votre dernier argument qui, je l’avoue, me titille.
                                            Car vous avez raison sur un point, il s’agit initialement de démontrer la culpabilité de Colonna et non de démontrer son innocence.
                                            Or ce procès est un procès en appel, et la culpabilité de Colonna a déja été reconnue.

                                            Lorsqu’un recours est demandé et obtenu, il doit repartir sur la base de présomption d’innocence de l’accusé. Sinon le tribunal part sur des bases partiales comme c’est le cas actuellement.


                                          • Castor 12 mars 2009 11:35

                                            Nul besoin de crier.

                                            La cour a étudié la demande et les objections à cette demande...et a rendu son avis.

                                            Que pourrait apporter la reconstitution ? Vous ne répondez pas à la question.

                                            Les bases partiales sont que les co-auteurs ont reconnu Colonna coupable et qu’ils se rétractent aujourd’hui.
                                            Reste à savoir pourquoi ce n’est qu’aujourd’hui qu’ils le font, en arguant d’une pression inacceptable à l’époque.
                                            Il y aurait eu pression quant à leur aveux concernant Colonna et pas quant à leur propore responsabilité ?
                                            Ca sent le témoignage de complaisance, de la part de mecs qui, encore une fois, n’ont plus rien à espérer de la justice.
                                            Pourquoi diable n’avoir pas avancé ces arguments avant ?


                                          • vivi vivi 12 mars 2009 09:40

                                            "Et je me demande si ce n´était pas décidé dés le premier jour." dit Madame Erignac à propos de la décision d’Yvan Colonna de quitter le procès.

                                            Peut-être qu’elle devrait se poser la même question à propos de la décision de le condamner...


                                            • Philippe Antonetti 12 mars 2009 10:04

                                              Nul besoin d’être un expert pour trouver sur le net les profils de 3 des intervenants de ce long dossier : Marion et Lebbos ont un lourd passé de faussaires, qui n’a jamais nui à leur avancement, accessoirement Bot est réputé pour son habileté à enterrer les dossiers sensibles. Alors, ou sont les menteurs ?
                                              L’attitude de Lemaire me sidère : il n’aide pas sa cliente à la recherche de la vérité, mais joue le rôle de l’accusateur n°1. A son âge et avec son expérience, comment peut-il s’arc-bouter sans le moindre doute à un dossier aussi fragile ?
                                              Quant à Wacogne, je vous renvoie aux commentaires des observateurs sur sa façon de mener les débats.
                                               Tout ceci ressemble étrangement à une entente de personnes pour prendre la vie d’un innocent, ça ne vous rappelle rien ?


                                              • azerty1710 13 mars 2009 01:46

                                                Avec ce genre d’arguments, vous réussiriez presque à me convaincre -si on l’attrapait- qu’il faudrait relâcher le berger saoudo-afghan Ben Laden.

                                                Il pourrait faire valoir que la présomption d’innocence a été bafouée vous ne croyez pas ?

                                                De toute façon ça passe vite de nos jours, la perpétuité. Ils ont la télé.



                                                • chmoll chmoll 16 mars 2009 08:50

                                                  proces colona

                                                  tiens donc c ti qui a un proces,j’ai pas vus

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