Suicides au travail
Les suicides en série à France-Telecom ont fait réagir le gouvernement. Le ministre du Travail, Xavier Darcos, a convoqué le PDG, Didier Lombard, pour parler du management de l’entreprise. La méthode dite MBO (Management By Objectives) est à la racine du mal. En se focalisant sur des résultats quantifiés, les cadres dirigeants de France-Telecom préfèrent tout ignorer des hommes et des femmes qu’ils dirigent.

Dans les entreprises comme France-Telecom, le meilleur directeur est celui qui arrive sans rien connaître au secteur dont il prend la direction. Il commence par prendre très rapidement connaissance de son nouveau pré carré, de préférence avec l’aide de consultants extérieurs. Ceux-ci vont non seulement le rassurer sur la pertinence des changements brutaux qu’il veut instaurer mais aussi lui apprendre comment envelopper la chose dans du papier de soie. Avec sa réorganisation, le nouveau directeur va frapper les esprits, il va les occuper à se réorganiser en sorte que nulle contestation ne soit possible. Dans le branle-bas de combat, quelques petits malins se faufilent vers les nouveaux postes de managers. Ils sont d’ailleurs promus davantage en fonction de leur allégeance au nouveau directeur qu’en raison de leurs compétences. Il serait dangereux qu’ils connaissent trop bien la vie de leurs collaborateurs, car ils pourraient se faire les avocats de leurs suggestions et de leurs attentes.
Actuellement, le grand jeu consiste à transférer l’activité , le coeur du métier de la plupart des salariés, à des sous-traitants lointains qui sont payés 3 à 5 fois moins cher. Ainsi les objectifs chiffrés fixés par la direction seront atteints et même dépassés. L’accroissement de rentabilité attendu est supérieur à celle que peut permettre l’innovation et le progrès continu par les équipes en place. Les chefs de projets métier sont transformés en acheteurs de prestations. Les techniciens n’ont plus aucune opportunité d’exercer et de progresser dans leur technique. Ils sont condamnés à accepter les miettes d’activité qui restent, et qui ne nécessitent généralement aucune qualification particulière. Les plus jeunes vont chercher fortune ailleurs. Les plus anciens ont-ils les mêmes opportunités de rebondir ? Ils sont condamnés à rester dans l’entreprise. Ils mesurent tout le mépris dont ils sont ainsi l’objet, sans la possibilité du moindre dialogue. Leurs compétences acquises au fil des ans sont ignorées ; elles sont devenues inutiles. D’acteurs, ils sont devenus des pions sans intérêt pour l’entreprise. Il leur est difficile de mettre leur mouchoir sur des décennies d’investissement personnel. Ils peinent à prendre de la distance, alors que les managers ont tendance à les culpabiliser, ou pire à les ignorer. Dans ce contexte pathogène, est-il étonnant que beaucoup dépriment, consultent psychologues et psychiatres, avec une grande consommation d’antidépresseurs et d’anxiolytiques ? Est-il étonnant que certains commettent des gestes irréversibles ?
Tels sont les mécanismes mis en oeuvre dans des entreprises françaises telles que France-Telecom. Ainsi les « objectifs chiffrés ambitieux » détruisent-ils non seulement l’emploi, mais les employés eux-mêmes, jusqu’à ce que certains achèvent de se détruire eux-mêmes.
France-Telecom soumet son personnel au « management par objectifs » dans sa forme la plus dure, qui conduit au « management par la peur ». Ce n’est pas avec des psychologues et des psychiatres chargés de soigner le stress des salariés qu’on règlera le problème, c’est en supprimant cette méthode de management homicide. Il faut commencer par révoquer le PDG.
Faire du MBO en traitant le stress, c’est comme diffuser des gaz asphyxiants en distribuant des masques à gaz.
133 réactions à cet article
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Quand on vend de l’air, et cher de surcroit, on peut s’attendre que les gens que l’on emploie puissent avoir des scrupules à un moment donné.
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Belle expression qui résume très bien tout le problème de notre époque...
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...Sur cette place, la plus vaste d’Europe, le monument à la mémoire des victimes du stalinisme, là même où Yan Palach s’est immolé par le feu...C’est ainsi que le socialo/communisme a commencé a vaciller à l’époque. Aujourd’hui d’autres dictatures (capitalistiques) vont tomber..
Le désespoir de ces êtres humains est un si violent tourment que les mots me manquent pour exprimer toute la compassion que j’éprouve. -
Cette affaire France Telecom est l’arbre qui cache la forêt , ce sont des centaines de suicides dans toute la France à cause du travail , les entreprises étant financiarisées à l’extrême et les petits chefs appliquent une politique destinées à satisfaire la rapacité de quelques prédateurs financiers , quelqu’en soient les conséquences au niveau humain ;
le salarié est de plus en plus isolé dans son entreprise , on augmente ses responsabilités tout en diminuant les moyens pour faire des économies , certains finissent par craquer ... Il y a gros problème au niveau management ....-
salut Chanteclerc ,
les vieux cadres on leur donne un titre ronflant de directeur du papier cul , tout en ajoutant au bout la mention « senior » , pour bien marquer qu’il sont bons pour la casse !
les techniques de management enseignées aux futurs petits chefs sont vraiment une honte , j’ai déjà lu des pages de ce qu’on leur enseigne dans les séminaires , c’est consternant ! -
Complètement d’accord avec le chaton..
J’ai vécu cela pendant longtemps avec l’impression de vivre dans un monde sectaire où l’on est manipulé à outrance malgré une camaraderie de façade (tutoiement systématique...)L’entreprise est un milieu de psychopathes. Elle est le pur produit d’une société dérangée qui a mis le rationalisme au pinacle avec comme corollaire l’humain ramené au niveau du robot.Relire René Guénon là encore (Le Règne de la Quantité, Ch 8 : Métiers anciens et industrie moderne) qui montre la différence entre le métier tel qu’il était pratiqué au Moyen-Âge et la profession moderne pur produit de l’esprit d’entropie négateur de l’Esprit. Quand on nie l’Esprit le robot n’est jamais bien loin, avec la manipulation telle qu’on la trouve dans toute bonne secte.J’ai heureusement pu échapper assez tôt à ce milieu de dingues, les pires étant les chefaillons du milieu, bien cravatés, en uniforme, aux ordres de ceux d’en haut, toujours sur la défensive et pressés de faire passer leurs frustrations à ces feignants de salariés..Ce qui est amusant aussi, ce sont les cadres sans culture aucune, qui s’imaginent faire partie de l’élite, parce qu’ils sont de simples techniciens.. avec le mépris qui va avec. -
A propos de mépris, je rappelle le lapsus du PDG de FT qui parle de « mode des suicides », réaction scandaleuse et symptomatique et qui montre par qui nous sommes vraiment dirigés.
Ce type devrait démissionner.Ses excuses bidons ne trompant personne. Prétendre qu’il voulait dire mood, mot anglais qui veut dire humeur, est une tartufferie de plus absolument insultante...Faudra pas s’étonner si un jour ça pète violemment. -
A chantecler : Le gros problème est le manque de formation psychologique et philosophique des salariés. Ce qui les rend manipulables à souhait.
On pourrait se demander si la quasi absence de philosophie au niveau de l’éducation nationale ne serait pas voulue afin d’avoir de bons techniciens incapables de penser..De toute façon tout ce qui est de l’ordre de la formation humaniste est passé à portion congrue : musique, art, philosophie... on ne fait pas suffisamment d’argent avec ça..Une rémunération au minimum vital est une bonne chose aussi, car ainsi ils ne peuvent pas épargner et prendre la poudre d’escampette, et sortir du système comme moi j’ai pu le faire...(Ceci dit j’ai pris des risques considérables que certains ne seraient pas près de prendre.. mais c’était ça ou l’esclavage perpétuel..)Être pris en otage par un loyer est une bonne chose également, pour le système.. -
A chantecler : le passage à l’acte peut être la suite d’une longue période de stress, de conflits, de doute, de burn out . Sa gestation peut être tout à fait insidieuse ..
Tout à fait d’accord.. d’autant plus d’accord que j’ai connu ce calvaire. J’en suis arrivé à me dire « comment se fait-il qu’en étant relativement doué, je sois en échec à ce point ? » La différence est qu’à aucun moment je ne me suis dit que c’était moi qui avait tord, je sentais trop bien que j’étais dans un milieu toxique. J’ai aussi connu le burn-out. Mais à la différence de beaucoup qui cherchent à réintégrer le système ne voyant pas d’autres alternatives, j’ai attendu, attendu...Je me suis reconstruit, puis j’ai trouvé une alternative, que je tairais, parce que ça ne regarde que moi. Mais j’avais aussi beaucoup de liquidités et pas d’endettement..Mais jamais je n’ai eu une vie aussi riche que depuis que j’ai quitté le monde de l’entreprise..Par contre, exit la retraite.. je ne compte que sur mes propres forces..Je signale aussi que la conséquence d’un burn-out est qu’encore aujourd’hui, je fatigue très vite, mon organisme ne supporte plus le moindre stress...Il y a des psychiatres qui se suicident .... Les cordonniers sont les plus mal chaussés..Ceci dit, dans mon cas, l’analyse de la situation m’a probablement sauvé..Quand à ceux qui raillent le « fonctionnaire incapable de s’adapter » , je pense qu’ils n’ont rien compris Encore d’accord. -
Il ne faut pas oublier également que ce management « de la peur » a pour conséquence immédiate, non seulement le suicide des plus faibles, mais aussi une gestion abominable et même malhonnête des clients. Il ne se passe pas un jour sans voir des plaintes pour faux, abus de position dominantes, extorsion de fond, et autres joyeusetés. Tout ceci parceque la pression oblige a « vendre toujours plus », mais que les competences (et les moyens) ne permettent pas d’arriver aux objectifs. Alors on se met d’abord a mepriser le client (vous n’avez pas le choix, c’est comme ça !), puis on commence a tricher (on rajoute des options discretement a l’insu du client), et on fini par creer un monde kafkaïen ou le client n’est plus qu’un numero dont la seule fonction est d’assurer la prime de fin de mois et le regard bienveillant du chef de service.
Tout cela est le fruit le plus concret de cette politique, le suicide n’en est malheureusement pour les victimes, que l’une des consequences.
bref une mauvaise entreprise se reconnait a son taux de suicide interne elevé et a son trop grand nombre de plaintes clients, l’un ne va pas sans l’autre.
Et on en résoudra pas le problème des suicides sans résoudre le problème des clients
Enfin le dernier point pouvant expliquer cette situation, c’est le passage du public au privé
Ce passage a eu un effet desatreux par le simple fait que beaucoup de chefs actuels sont des anciens employés parvenus à ce stade, grâce a la promotion automatique au temps, chere a la fonction publique. Le problème c’est qu’ils n’ont pas toujours les compétence de manager. Or ces chefs se sont retrouvé face au defi de la privatisation et à la pression du profit immédiat. Malheureusement ils n’ont pas ete capable de gerer cette situation -
« ...et non accepter n’importe quoi , pour survivre et faire bénéficier des intérêts privés .... »
Sauf que ce sont ceux qui ont accepté n’importe quoi pour survivre qui financent votre idéal... -
Et rappelons ce bon mot du PDG de France Telecom : « ... le suicide, c’est une »mode« à France Télécom... ».
Vive l’ultra-libéralisme !
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@alpo47
sans oublier la ligne verte avec un psychologue pour tous les salariés de france telecom , c’est une plaisanterie ! complétement déshumanisant en plus , il est indispensable de rencontrer en chair et en os la personne ! -
A mon humble avis il a été très maladroit dans le choix de ses mots sur ce coup là... Mais ça illustre toute l’humanité qui caractérise le personnage.
Magnifique lapsus révélateur qui nous démontre que son niveau d’empathie doit approcher celui de la mer à marée basse.
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L’émission « C’est dans l’air » hier soir n’a pas fait dans la langue de bois à ce sujet, pour une fois
En cause, ici comme chez Renault, le management par la peur-La peur n’est pas un mode de management :
"...« C’est quand on arrive le matin à son travail la peur au ventre que l’on donne le meilleur de soi-même » affirmait récemment un ancien dirigeant d’un grand groupe équipementier automobile. Eh bien non ! Autant sur le plan éthique que sur le plan économique, il n’est pas acceptable que la peur soit érigée en mode de management de l’entreprise.«
-Le Management par la peur :
»...Combien de collègues de boulot, techniciens, secrétaires, ingénieurs, cadres dirigeants aussi, qui se sont vu débarqués du jour au lendemain ? Dans des circonstances humainement douloureuses et contestables. Leurs travails n’étaient ils pas à la hauteur des exigences de la Direction ou des actionnaires ? Parfois, ce n’était même pas le cas. Mais soit incompatibilité d’humeur, soit une phrase qui a déplu à la Directrice Générale… Je me souviens de ce jeu à la machine à café : on pariait sur qui sera le prochain sur la liste. Je me souviens des soirées chez mon amie à Marseille : te souviens tu quand je tournais dans ton appartement, tribule et whisky à la main, persuadé que mon CDD renouvelable tous les mois arrivait à son terme ? Que ce serait à mon tour de passer par la case “dehors” ?..."
-Le_management_par_la_terreur_en_10_leçons :-
Le management par la terreur avec les résultats que l’on sait chez Renault a pris fin avec le grand terroriste que l’on envoya terroriser ailleurs. Son choix se porta sur Alstom transport, wait and see.
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’comprend pas pourquoi on fait tout ce foin...
C’EST EXACTEMENT LA METHODE QU’EMPLOI SARKOZY POUR LA FRANCE ENTIERE !
On met les plus incompetents possible en place, ils font le menage et hop ça repart. management par objectif qu’ils disent...non, mais par le stress, par la peur oui...
.. et je constate qu’il y en a qui aiment ça. Pire, ils pensent voter ecolo maintenant... en plus de la peur ils veulent le dogme. vous verez que bientôt Sarkozy paraitra une bon recours pour s’en sortir...-
Gazi BORAT 16 septembre 2009 11:32Toute une école de management, bâtie sur l’organisation du travail a été mise en pièces par la « recherche des coûts cachés » (les petites économies) et le « management par objectifs ».
L’école dite de « l’Organisation du Travail », qui avait cherché à circonvenir la pression syndicale autrefois forte en gagnant de la productivité par une organisation rendant le travail du salarié plus « confortable », a vécu.
Mais le cas de France Telecom est consternant : 23 suicides en 19 mois !
Renault et son Technocentre maudit avaient tiré la sonnette d’alarme bien avant France Telecom..
gAZi bORAt-
@ Gazi Borat
Les théoriciens du management ont été successivement Taylor, Fayol, Shewhart, Drucker et Deming.
C’est Drucker qui a posé les bases du MBO. En réaction, Deming a posé les bases d’un management participatif sans objectifs chiffrés. Immense succès dans l’industrie japonaise. Les remèdes à la grave maladie dont souffrent France-Telecom, Renault et d’autres, se trouvent dans un livre de Deming publié dès 1983 : Hors de la crise. Editeur : Massachusetts Institute of Technology. Vendu à plusieurs millions d’exemplaires. Toujours disponible.
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Gazi BORAT 16 septembre 2009 16:02@ CEPHALE
Assez d’accord avec cette école de l’organisation du travail.. Non avec Taylor, mais avec ceux de la période de l’après guerre qui tentèrent de réformer le taylorisme..
gAZi bORAt
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Toutes ces méthodes de management en copier mal coller venues tout droit des US sont une catastrophe pour les entreprises françaises.
La mentalité chez nous n’est pas la même que là bas.
En France, ce qui marche ce n’est pas la trique ou les bonus, mais plutôt d’avancer en équipe dans une ambiance sereine vers un objectif ayant un minimum de sens.
Notre productivité fonctionne mieux ainsi, fidélité à l’entreprise, stabilité. Or on ne nous vend que de la poudre de perlinpinpin.
Alors, MBO et toutes ces autres salades américaines sont à proscrire urgemment. -
La crise accentue le phénomène, certains entreprises jouant sur l’effet d’aubaine
Une excellente enquête de JP Raillard de Syndex, dans Médiapart (extrait) :"...dans une quinzaine d’entreprises où nous sommes intervenus, la direction en a profité pour revenir sur un certain nombre d’accords sociaux, en particulier sur les accords de réduction du temps de travail. Il n’y a pas d’effets sur l’emploi, mais des effets sur le salaire qui peuvent être importants. Nous sommes ainsi intervenus dans une entreprise où, après un plan de départs volontaires, la direction a demandé aux salariés de travailler 4h33 de plus par semaine pour le même prix. Ils travaillent plus tout en gagnant autant !
La crise précipite les événements. C’est d’autant plus vrai quand il y a la pression de l’actionnaire, et cette pression est d’autant plus forte que le centre de décision est éloigné. Le cas célèbre d’un sous-traitant automobile qui défraie l’actualité [Molex, ndlr], où la direction n’a même pas essayé de se déguiser derrière une justification économique quelconque, en est un exemple caricatural. Sur place, les directions locales n’ont pas grand-chose à négocier, elles n’ont pas de grain à moudre, elles ne savent pas comment s’y prendre avec les ordres qu’elles reçoivent d’en haut. Les grandes orientations du groupe sont traitées très loin, très haut, et souvent à l’étranger. La financiarisation de l’économie a un effet très pervers, elle met beaucoup l’accent sur les objectifs à court terme d’un ou deux ans – ce qui correspond d’ailleurs en général à la durée du contrat de travail des directions locales !...
L’horizon de l’entreprise est borné à un, deux ans maximum, ce qui entraîne des décisions plus brutales, moins anticipées, moins préparées, et des salariés qui se retrouvent après un licenciement dans des conditions de mobilité plus difficiles. On passe de la création de valeur pour l’entreprise à la création de valeur actionnariale, la pression est telle sur les marchés financiers pour sortir des taux de rendement que les directions ont gratté tout ce qu’elles pouvaient gratter dans l’appareil économique. La financiarisation a souvent supprimé les réserves de fonds propres des entreprises, car il fallait pouvoir servir des dividendes en rapport avec ce que le marché exigeait. On se retrouve donc avec des sociétés fragilisées par rapport à la conjoncture : elles ont plus de mal à résister, à gérer les bas de cycle. C’est le cas dans les grands groupes, mais aussi chez les PME sous-traitantes : pour obtenir des rendements élevés, les groupes donneurs d’ordre ont évacué le risque sur l’ensemble de la filière."...-
eh oui ...
un de mes fils est cadre commercial dans une grande multinationale ...il a des objectifs chiffrés à atteindre et même dépasser ...
bien entendu visite de la clientèle ,formation de commerciaux ,reunions à 600 bornes de chez lui au siège social ...
réunions souvent les Dimanches à la succursale régionale ,boulot même chez lui ,avec l’installation complète avec fax et liaison permanente avec sa boîte ..
alors bien sûr bagnole de fonction avec usage personnel à l’année ,mais pieds et poings liés ...
mais en contre partie ,salaire attractif ,lié bien sûr au CA réalisé ,liberté totale d’action ,pas d’horaires définis ,la bagnole changée tous les semestres ...
mais finalement l’épée de Damoclès au dessus de la tête en permanence ( il faut être au top tout le temps ...) ne pas tomber malade ou alors être pratiquement mourant ,être à la merci du Directeur régional .....
et puis ces foutus objectifs définis en début d’année ,à réaliser et même dépasser crise ou pas crise ,ça, la direction ne veut pas le savoir !....
c’est sûr que sa vie personnelle en prend un coup ( il est marié et père de trois enfants ) ...
mais maintenant ,avoir un boulot gratifiant demande un investissement personnel total et gare aux faibles ou aux dépressifs ,le moindre signe de faiblesse et c’est la catapulte vers la sortie ..
il y a tellement de candidats qui attendent dehors !....-
Kita
Même chose pour mon garçon , cadre à EDF Défense :
Retour le soir rarement avant 20 heures
Après le repas, travail sur ordinateur assez souvent
Le travail finit par bouffer même les loisirs
Et il s’étonne d’être toujours fatigué... -
Gazi BORAT 16 septembre 2009 11:43Le fameux programme mis en place à France Telecom pour organiser la mobilité de ses cadres avait été baptisé :
« It’s time to move ! »
..obsolète aujourd’hui (tout va si vite !)...
une nouvelle appellation va bientôt sortir des « think tanks » de la société..
« It’s time to jump » ?
gAZi bORAt-
« It’s time to move ! »
Traduction libre :
« Bouge ton cul, fénéant ou on te vire ! » -
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Gazi BORAT 16 septembre 2009 13:32@zen
FEIGNANTS
Un pont situé au centre d’une ptite ville du Rhône porte un nom officiel que j’ai oublié...
La tradition populaire l’avait baptisé familièrement « Pont des Feignants », sans doute parce qu’autrefois devaient s’y rassembler les désoeuvrés (ou « le bataillon de réserve du capital ») locaux.
A côté fut construit plus tard une voie d’accès à l’autoroute proche..
Il y a quelque mois, dans le Progrès, un article eut pour titre :
« Réaménagement du Carrefour des feignants » : le nom était devenu officiel !
Encore une victoire du peuple contre les élites !
La lutte continue !
gAZi bORAt
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Fait néant va aussi .
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@Gazi BORAT
Il s’agit de Givors, mais si je ne m’abuse, le nom du pont est celui des Fénéants. http://www.notrefamille.com/v2/services_cartes_postales/cartes-postales-detail.asp?cartepostale=546247&ville=60546&partner=cartefranceinfo&emplacement=flux -
Gazi BORAT 16 septembre 2009 15:58@ ANNIE
Rigoureusement exact !
Mais ce pont porte un nom officiel, que j’ai oublié.. et nombre de Givordins à qui je l’ai demandé aussi.
Givors.. La ville où tout est toujours possible :
« On fait comme à Givors ! »
gAZi bORAt
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Il doti s’agir du Pont de Chasse car il n’y a qu’un pont à Givors : http://yves.c.free.fr/givphotob.html
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Gazi BORAT 16 septembre 2009 16:33@ ANNIE
Il existe en fait deux ponts à Givors..
Le « Pont des fénéants » sur le Gier, en plein centre ville, pas loin de la poste.. et le magnifique « Pont de Chasse », sur le Rhone étroit et à sens unique alterné pour les automobiles..
http://a6.idata.over-blog.com/2/04/21/02//pont-de-chasse-sur-rhone-14.jpg
Plus une passerelle, plus récente, à côté d’un monument dédié à Missak Manouchian..
http://www.pwpeics.se/images/pw%20cs/france%20a-h/Givors.jpg
gAZi bORAt
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Impardonnable, j’ai confondu les deux ponts. En outre je ne connaissais pas l’existence du pont Manouchian. Le pont sur le Gier s’appelle le pont de Montrond, inauguré en 2007 après s’être écroulé en 2003, lors d’une crue du Gier.
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Vous êtes profondément malhonnête dans cet article, ces pauvres gens se sont tout simplement suicidés parce qu’il étaient porteurs d’une fragilité interne, certainement d’origine génétique. En plus, Internet véhicule tellement de rumeurs infondées qu’ils se sont fait intoxiquer par des pirates qui ne pensent qu’à ruiner les artistes. Et comme ils résistent au changement et à la modernité, avec leur poster des Antilles pour rêver dans leur petit bureau, finalement, c’est tant pis pour eux.
Voilà, lerma et consorts, plus la peine de poster, j’ai fait votre boulot ! On va pouvoir discuter tranquillement ! Mes excuses à l’auteur pour lui avoir fait croire un instant que je désavouais son article...
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tu n’y es pas , ils ne se sont pas suicidés , c’est ce qu’on fait croire pour masquer des crimes de la CIA et du Mossad ! ça c’est pour éclairer une autre partie du panel Agoravox !
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Absolument, Petit Canard.
Vae victis ! Ils n’avaient qu’à faire partie des vainqueurs et non de ces faibles que Sarkozy et ses amis détestent et cherchent à éliminer sur le modèle anglo-saxon ! -
Pour Zen le cycliste ; dans une boite privée ; c’est comme dans un peloton : ou tu pédales ou t’es largué
Sauf qu’EDF, c’est pas tout à fait privé..
Mais, par osmose, ça le devient...
Dans un peloton...
Connais-tu l’enfer du tour de France, entreprise commerciale et les suicides ou morts précoces de coureurs
Sacré Calmos, il faut tout lui appprendre...le nez dans le guidon ! -
Gazi BORAT 16 septembre 2009 14:45@ rouxel
Une problématique traitée par Bertolt Brecht lorsqu’il réécrivait des légendes sous des photographies découpées dans des magazines américains durant la guerre. (L’ABC de la guerre)
Deux photographies d’ouvriers dans des usines d’armement, et un dialogue en dessous :
« Que faites vous ? »
« Nous découpons des plaques de blindage pour les auto blindées »
« Et vous ? »
« Nous fabriquons des obus qui percent les blindages »
« Et pourquoi faites vous cela ? »
EN choeur : « POUR VIVRE !! »
GazI BoraT
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Calmos d’après ce que vous révélez je suis très étonné par votre pseudo.
Je l’avais pris comme un choix philosophique, je me suis peut-être trompé ...Serait ce alors un désir profond ( du style « du calme »)..
Attention à ne pas trop pédaler vous risquez un malaise ( vagal ?) que je ne vous souhaites pas ...
Ayant bien envie de voir votre esprit de contradiction continuer à s’exercer tout en douceur ... -
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Drames du passage d’un univers protégé et douillet à la productivité obtenue non par le partage d’objectifs collectifs mais autoritairement par des directions d’énarques voleurs de pauvres prêtes à tout pour casser des syndicats rétrogrades. Le salarié ne peut être qu’écartelé entre deux visions également inhumaines.
Le capitalisme à la française, dont Léon Blum disait : Tandis que la règle du capitalisme américain est ’permettre aux nouvelles entreprises de voir le jour’, il semble que celle du capitalisme français soit ’permettre aux vieilles entreprises de ne pas mourir’ ! Mais le capitalisme français ne peut obtenir ce résultat contre nature sans une intervention active de l’Etat. C’est ce qui doit changer. Cité dans « Le grand méchant marché ».-
J’adore les réactions de Péripate, qui ne travaille plus, qui vit des subsides de l’Etat...
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Gazi BORAT 16 septembre 2009 13:42Le monde merveilleux de l’addition des égoïsmes opposé à celui de la ccopération et des aspirations collectives..
Habitant en plein centre-ville, je ne reçois plus actuellement que 190 v d’alimentation électrique en place des 220 pévus...
Trois spécialistes, appartenant tous à des entreprises différentes par le jeu des sous-traitances multiples, se sont succédées pour diagnostiquer avant qu’une équipe d’ERDF ne viennent ouvrir le trottoir et racommoder un câble..
Le câble entier est à changer..
Du temps d’EDF, assure le technicien, cela aurait été fait.. mais aujourd’hui, on ne pare plus qu’au plus pressé. Plus de notion de « bien public » : aux poubelles de l’Histoire !
Résultat, la tension est retombée un mois après. Les habitants de mon immeuble ses sont organisés : le montant des factures d’électricité est bloqué sur un compte, en attendant une fourniture correcte !
Exemple à suivre ?
gAZi bORAt
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Pas de réactions sur la citation de Léon Blum ? Elle est pourtant excellente.
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doit y avoir de la tension dans l’ air , Gazi ?
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Gazi BORAT 16 septembre 2009 13:54@U PERIPATE
Je comprend votre affection pour Léon Blum : un grand cinéphile atlantiste !
Négocia une partie de la « dette » du Plan Marshall contre l’invasion de la production hollywoodienne dans les salles françaises.. (Accords Blum Byrnes).
Pour ratrapper son ânerie, fut créé in extremis le CNC..
gAZi bORAt
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« Plus de notion de « bien public » : aux poubelles de l’Histoire ! »
C’est pareil pour la SNCF où certaines voies secondaires sont tellement laissées en déshérence que les trains doivent limiter leur vitesse sur certains secteurs pour éviter les risques
Par contre , pour le TGV, pas de problème -
« grand cinéphile atlantiste ! »
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Gazi BORAT 16 septembre 2009 14:15@ ZEN
Du temps du service public..
Un « clip » projeté en début de programme en 1947 :
Un type, sur un pont qui surplombe des voies ferrées, soulève son chapeau au passage d’une locomotive.. Un autre l’interroge, le quidam répond :
« Je salue les hommes des chemins de fer qui n’ont pas compté leur sueur pour remettre en état le réseau, etc, etc.. »
Je doute d’une culture d’entreprise semblable et d’un dévouement au bien commun qui puisse faire l’objet d’un tel scenario de pub chez nos futurs « mercenaires du rail ».
A voir le passage à la privatisation du rail anglais et ses conséquences sur la sécurité des voyageurs..
gAZi bORAt
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Gazi BORAT 16 septembre 2009 14:22@u CAP’TAIN
Au quotidien, cela a des effets comiques, voire nostalgiques... L’intensité lumineuse baisse parfois en soirées, les ampoules (puissance standard) n’éclaient plus que comme des 25 watts.. puis ça repart..
Les tubes néons refusent de démarrer, etc, etc..
Un retour aux années trente !
gAZi bORAt
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@ Gazi
Après La bataille du rail, qui m’a laissé un souvenir très fort...
L’abandon du rail... pour les redneks -
Gazi BORAT 16 septembre 2009 14:31@ ZEN
A noter que je commence à soupçonner fortement Le Péripate d’être un transfuge du PCF du temps de Thorez..
Sa citation de Blum, cela a un parfum curieux de « dénonciation du Social-Traître », non ?
Sinon, le « service public triomphant » cela avait quand même une certaine allure, non ?
http://www.youtube.com/watch?v=dLOuCnVfo3g&hl=fr
gAZi bORAt
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@ Gazi
Il serait temps d’acheter un groupe électrogène
On ne sait jamais...
En promotion au Bazar de l’Hotel de ville -
Gazi ,
J’ ai un groupe électrogène je peux vous le préter , je m’ en sers pas là . -
Gazi BORAT 16 septembre 2009 15:07@u CAP’TAIN
Merci.. mais cela sent le cadeau empoisonné..
Je vais me payer une mega taxe carbone !!!
Finalement, le suicide... En évitant toutefois le gaz ou l’eau !
Save the planet ! Comme disent les amateurs d’espaces vierges vus de l’hélicoptère !
gAZi bORAt
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Résultat, la tension est retombée un mois après. Les habitants de mon immeuble ses sont organisés : le montant des factures d’électricité est bloqué sur un compte, en attendant une fourniture correcte !
Bonjour Gazi, cette semaine sur Canal+, un reportage « L’insurrection silencieuse » a été diffusée où il a été abordé la question des citoyens désobéissants. Malgré l’aspect tape-à-l’oeil de ces émissions, je me suis surpris à la regarder.Entre autres, d’anciens postiers, d’anciens électriciens, devenus des commerciaux (en général médiocres car sans formation d’ailleurs) désormais, multipliaient les actes de désobéissances pour limiter la spoliation des consommateurs.
Nouveaux commerciaux non formés, à qui on demande en plus des résultats... En regardant bien cette situation, on se demande comment tous ces managers diplômés de grandes écoles ont fait pour valider leurs acquis.
Péripate trouvera sûrement une pique à me lancer sur la « libre-concurrence », son effet sur « la baisse des prix » et la « qualité des services »...Mais peut-être trouverez-vous des contacts sur le site de canal+ afin de régler votre problème d’électricité... que vous avez en partie trouvée : le meilleur moyen pour faire bouger les choses, c’est de bloquer les flux, comme on vous coupe l’eau ou l’électricité dans le sens inverse. Ainsi, le manager de base va voir dans sa feuille Excel le petit voyant qui n’est plus vert et ça, ça va l’affoler.
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Gazi BORAT 16 septembre 2009 16:25@ NBK
« L’INSURRECTION SILENCIEUSE »
C’est exact... C’est d’ailleurs l’un des derniers intervenants qui a donné le « tuyau »..
Le patronat s’est blindé contre les luttes revendicatives traditionnelles.. c’est désormais aux salariés d’être inventifs..
gAZi bORAt
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Le patronat s’est blindé contre les luttes revendicatives traditionnelles.. c’est désormais aux salariés d’être inventifs..
Ils ont pas compris, je pense... Va falloir redémonter le quartier latin...
Nos excuses par avance aux locataires pour le dérangement éventuel.
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Je viens de repenser à ce mode de pensée, que j’ai vu critiquer dans qq article, selon laquelle tout devrait être rentable et générer du profit.
Quand verra-t-on des pompiers privés foutre le feu pour que leur société puisse générer des bénéfices pour les actionnaires ?Autre élément, c’est que les entreprises privées ont pris la sale habitude de générer des besoins au lieu de proposer des solutions. On crée ainsi une société de camés, accrocs à la bouffe, à la téloche, à la consommation, etc...
Et après, on s’étonne que ça parte en couille. -
Pas de réactions sur la citation de Léon Blum ? Elle est pourtant excellente.
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Gazi BORAT 17 septembre 2009 11:41@u PERIPATE
Léon Blum était un social démocrate, de ceux qui couvrent le flanc gauche de la forteresse bourgeoise tout comme les fascistes s’occupent du flanc droit.
Comme un François Mitterrand, qui incarna le rêve de l’agitation brouillonne des années soixante dix et ouvrit la France au néo libéralisme..
gAZi bORAt
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Les « Cost-Killers » sont « Formatés » pour tuer tout ce qui pourrait « géner » les actionnaires... !!!
Ces actionnaires qui demandent un retour sur investissement à 2 chiffres ... !!!
Les PDG ont des « Mandats » de 5 ans maximum pour rentabiliser une société par tous les moyens...
Le Capital Humain est une des variables à lisser afin que rien ne dépasse... !!!
La Productivité doit minimiser les Coûts pour maximiliser les profits...
J’ai gravi les échelons en commençant comme simple VRP pour finir Directeur Commercial ...pour cela il a fallu que je fasse des Sacrifices Familliaux , que je réalise chaque année mes objectifs , ....etc....
Nous vivons dans un monde Marchand...même vôtre voisin est un client « Potentiel »... !!!
France Télécom...comme nombre d’Entreprises a fait de chacun de ses employé(e)s des machines à Cash et cela quelque soit leur formation...un technicien se retrouvera dans une boutique , une secrétaire dans une plateforme téléphonique...etc...pour Vendre , et encore Vendre... !!!!
Mais ce qui a été oublié par les « Managers » issus des grandes Ecoles de Commerce c’est qu’être commercial nécessite un Mental d’Acier identique à un sportif de haut niveau , des aptitudes innées à Maitriser ses émotions , à avoir un sens de l’Ecoute hyper développé , et surtout ne pas avoir Peur des Inceritudes du Lendemain ...
Souvenez-vous par le passé nous disions Responsable du Personnel , maintenant c’est Directeur des Ressources Humaines...La diffèrence est énorme....une ressource on l’exploite à son maximum...ou elle se tarie d’elle même ....l’anologie avec la dégradation de nôtre planéte est que l’Etre Humain est Responsable...
Le Sucide est la Dernière porte de sortie ...de cette fin « planifiée » par des êtres sans scrupule...qui n’ont pas compris que Demain serait leur tour.... (des retours d’ascenceur j’en ai vu des dizaines... !)
Paix à leur Ames....-
Pourquoi mon commentaire n’est pas dans son intégralité ???
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Lire la suite de mon commentaire.
C’est qu’être commercial nécessite un moral d’Acier identique à un sportif de haut niveau , des aptitudes innées à maitriser ses émotions , avoir un sens de l’Ecoute Hyper développé, et surtout ne pas avoir peur des lendemains.
Souvenez-vous par le Passé nous disions Responsable du Personnel , Aujourd’hui c’est Directeur des Ressources Humaines. La différence est énorme. Une ressource on l’exploite au maximum ou elle se tarie d’elle même...L’Anologie avec les problèmes de nôtre planète est que l’Etre Humain est responsable.
Le sucide est la dernère porte de sortie...de cette fin planifiée par des êtres sans scrupule.. ;qui n’ont pas compris que demain serait leur tour. (Des retours d’ascenceurs j’en ai vu des dizaines sur plus de 30 ans de carrière..)
Paix à leur Ames -
dommage !!! ces personnes qui tentent de se suicider et qui par malheur y arrive se trompe de cible
on ne se donne pas la mort sous la pression des directions ou du travail
quitte à se supprime autant emporté le problème avec soi ,cela équilibrerai le rapport de force
imaginez un PDG qui voudrai licencier 100 personne , ces 100 personnes susceptible de lui faire passer l’arme à gauche , cela fait grandement réfléchir même celui qui veut gagner 5% de plus en fin d’année
prenons exemple sur chine , il y a quelques semaines :un licenciement abusif pour des centaine de salarier , égale un patron lynché-
Un facteur aggravant je crois est la mise en place de sauvegardes pour soi-disant garantir le respect des droits des salariés (procédures de consultation, soumission de contre-proposition) qui essayent de faire croire que tout se joue sur un terrain d’égalité entre la direction et les salariés. Non content de se faire licencier, il faut ajouter pour les salariés un foutage de gueule complet lorsque les décisions ont été déjà été prises.
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Cette affaire de suicides chez France Télécom est un bel exemple de cuistrerie syndicale. Le taux de suicide annuel en France est de 17.8 pour 100 000 habitants. France Telecom emploie quelques 125 000 personnes en France. On nous parle d’un nombre exceptionnel, catastrophique, prodigieux de 23 suicides en 18 mois ; pourtant, les statistiques rapportées plus haut nous amènent inexorablement à la conclusion que ce nombre serait de 33 si l’on se suicidait autant chez FT qu’ailleurs.
La vérité, qui n’est pas bonne à entendre pour ceux qui veulent y voir le symptôme de la détérioration des conditions de travail, la conséquence des errements du capitalisme et, in fine, la responsabilité du gouvernement, est que ces chiffres sont parfaitement normaux. Tout décès constituant bien sûr un drame, il n’est inévitable qu’une grande entreprise recense un grand nombre de cas de suicides au sein de ses effectifs. Ce qui est scandaleux, c’est la récupération qui en est faite ces dernières semaines par les vautours syndicaux. Croyez bien que certains se frottent les mains à chaque fois qu’un nouvel employé décide de mettre fin à ses jours.
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@ gael
Ce n’est pas le taux de suicide chez les salariés de FT qui justifie l’émotion des syndicats. Si c’était le cas ils auraient tort, puisque vous faites remarquer qu’il est inférieur au taux de suicide dans toute la population française. Ce qui justifie l’émotion des syndicats, c’est le taux de suicide au travail chez les salariés de FT. Il faudrait le comparer au taux de suicide au travail dans toute la population française, que je ne connais pas.
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Le taux de suicide annuel est une moyenne nationale si je ne me trompe. Une meilleure méthode serait de comparer le taux de suicide dans des entreprises de taille équivalente.
En outre, un chiffre tout aussi signifiant est le nombre de jours de travail perdu à cause du stress, ou d’une dépression. Dommage qu’il faille attendre que des gens se suicident pour commencer à se poser des questions. -
C’est une bonne remarque, mais sans ce chiffre, n’est-il pas trop tôt pour faire tout ce scandale ? De plus, on est en droit de s’interroger sur le nombre de passages à l’acte (et de passages à l’acte *sur le lieu de travail*) encouragés par la polémique (« J’ai envie de mourir, j’en veux à mon travail, autant le faire médiatiquement. »).
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Voila qui est étrange, je n’ai jamais entendu personne s’émouvoir des conditions de travail des intérimaires et sous-traitants d’entreprises comme FT ou La Poste ; personne ne s’est non plus demandé si il avait beaucoup de suicides parmi les ex-emplois jeunes...
Idem, en ce qui concerne le sort réservé à la classe ouvrière depuis plus de 25 ans.Maintenant, c’est votre tour, je ne vois rien d’étrange à cela.
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Fadaises ...
Un de mes meilleurs amis , un jour on l’ a retrouvé pendu à un arbre , il avait une super femme , avait pas besoin de travailler d ’ailleur il travaillait pas , super musicien , bel homme .
Le suicide est une pathologie .
Simplement dans une très grosse boîte comme Peugeot ou France-Télécom il y a des statistiques , donc on comptabilise .
Faut quand-même être con de se supprimer pour une raison aussi bête que le boulot , alors que le monde entier est à visister .-
Rocla-le -bonne conscience
Faut quand même être con pour sortir des âneries pareilles
C’est vrai que dans une boulangerie, le problèème ne se pose pas...
Informe-toi un peu -
@rocla,
Effectivement, je pense que vous êtes passé à coté de l’essentiel.
La sécurité matérielle, les apparences habituelles de la réussite, ne suffisent pas pour conserver l’envie de vivre.Je vous invite à réfléchir aux conséquences de la pyramide de Maslow
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Zen , je maintiens cette phrase « faut être con pour se suicider pour un boulot »
Le fait de penser le contraire me ferait douter de votre santé mentale . -
...dit-il, en sirotant son pastaga dans sa veranda...
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ASINUS 16 septembre 2009 14:06bonjour haddock
je ne crois pas que cela soit juste pour un boulot, certain se sont construit a travers ce boulot , quand un homme met 30 années d’ experience a acquerir un savoir et une aptitude à diriger une équipe a faire tourner des machines a produire a faire face aux aléas humains et matérielpendant 15 ans et que convoqué a 10h 30 le matin pour 15h on lui apprend qu a 55 ans on n a pas de reproches professionnel a lui faire mais qu il faut rationnaliser qu il pese trop et coute trop que par pure bonté on lui a trouvé un job de magasinier
ben c est pas son boulot qui est comparé a de la merde
c est lui qu on traite comme de la merde,
certain se mettent une balle « tres peu » d autre se mettent a boire « beaucoup »
perso
j ai pris le fenwick et embouti la mercedes du patron yep -
Ma santé mentale ?
ça va pour l’instant...
Et vous ?
Si on disait à mon boucher de proximité (qui vit au plus juste, malgré la qualité de ses produits) qu’il devait demain fermer boutique et devenir découpeur chez Carrefour, je crois qu’il ferait au moins une déprime... -
Asinus ,
Je vous comprends perso j’ ai travaillé dans deux grosses boîtes , j’ i très rapidement vu qu’ on voulait me prendre pour un con , j’ en suis aussitôt reparti .
Les grosses boîtes comme la grande distri , leur ficelle consiste à faire croire aux employés que les vessies sont des lanternes .
Elles sont loin d’ être magiques . -
Zen , je maintiens cette phrase « faut être con pour se suicider pour un boulot »
Non haddock, il y a d’autres mécanismes que la « connerie » qui animent les travailleurs.
La pression de la vie tout court, les publicités, les belles fringues, les grosses voitures, les jolies filles, vous poussent inexorablement à trouver un boulot, si possible pas trop chiant et bien payé, à le conserver, à vous épanouir en l’exerçant, ...
Malheureusement, y en a justement pas pour tout le monde contrairement à ce que disait Wolinsky.
Alors si la connerie c’est votre seule explication pour ces suicides, vous pouvez aller vous rhabiller.Vous dîtes « plus de boulot ?? Visitez donc le monde !! ». N’oubliez pas de préciser que sans boulot avec une famille à charge, l’exploration du monde, elle se fait en radeau de fortune.
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là je suis das mon Jacuzzi en train de siroter un bloody-marry pendant qu’ une thaïlandaise m’ épouille
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Le salarié du privé n’est pas un individu : il n’est qu’un rouage d’une machine destinée à gagner de l’argent, un pion que l’on ballade sur l’échiquier du « libre-échange », au gré des tactiques des actionnaires.
Pas de passé, aucun avenir ; juste un présent voué au rendement maximum.
Un suicide ?
Tout bénef ; l’entreprise décide de ne pas remplacer les suicidés ; ça fait du personnel en moins, en s’évitant les frais d’un licenciement ; allez, on augmente la cadence...-
Gazi BORAT 16 septembre 2009 13:48@ noter l’ironie des intervenants droitiers sur les fonctionnaires incapables de s’adapter..
Par contre, je doute qu’ils se gaussent des suicides chez les fonctionnaires de police..
A chacun sa compassion !
Notre système actuel fait une part belle à la victimisation tous azimuths.. Même lorsque celle-ci relève de la mytuhomanie..
Encore faut-il que la victime soit « exemplaire : c’est à dire victime du »MAL« .
Les victimes de la gestion calamiteuse des RH de France Telecom s’inscrivent dans la catégorie »victimes du bien« , c’est à dire de la marche vers le »Progrès« . Pas de secrétariat d’état pour les prendre en charge, donc..
Bientôt, les prostituées malmenées par leur »manager« seront considérées comme »incapables de s’adapter à la concurrence sectorielle"
Les temps changent..
gAZi bORAt
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Non pas vraiment. Il y a toujours des victimes plus méritantes que d’autres.
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Pardon : il y a toujours eu ....
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Ce brave Monsieur Bertrand fait mine de découvrir que, durant une décennie et demie, les écoles de commerces ont formé des managers à bâton pour qui l’humiliation et le pressage de citron était une référence de management.
Ce brave Monsieur Bertrand fait donc mine de « convoquer » son ami, le Président de FT, mis en place par la volonté d’un autre Président (de la république celui-là), pour lui faire les gros yeux et pousser des cris d’orfraie (d’oiseau rapace donc).
Après les gros sourcils faits au banquiers,
après le gentil Monsieur Beson qui ne peut appliquer une Loi votée par le Parlement (nouvel article de la Constitution : Le Ministre de l’Identité Nationale peut refuser de son propre chef de décreter la loi parlementaire)
après le gentil Monsieur Hortefeux qui, meêm s’il a de l’humour, a quand même brisé la vie de 25000 reconduits à la frontière (pour quel résultat !!!)
franchement je ne vois plus trop qui peut croire encore aux fariboles gouvernementales-
en fait ,on quand on n’est pas dans la peau d’une personne suicidaire ,on ne peut qu’en parler pour en évoquer le côté dramatique ..
mais la question...qu’est ce qui fait qu’un jour on est en état de desespérance tel que l’on passe à l’acte ?
l’état psychique du moment ,la crainte du lendemain en cas de licenciement ou de mise sur voie de garage ,la conjugaison d’une amorce de dépression liée à des problèmes personnels ?
alors bien sûr ,dans le contexte d’une grande entreprise ,vu le nombre de personnes y travaillant ,et de la circulation de l’information telle qu’elle est actuellement ,on est immédiatement confrontés à cette information ....
bon ,alors c’est certain qu’il y a un problème vis à vis de la gestion du personnel dans les grandes entreprises où l’employé,ou le cadre ne sont que des numéros ,mais comme personne d’entre nous n’y travaille et n’y est pas confronté ,on ne peut que faire des suppositions ..
idem chez Renault ou Peugeot ,comme dans d’autre grandes structures ...
il n’empêche qu’également il se passe des drames similaires dans de toutes petites entreprise ,et ceci à toute époque ..
à la fin des année 50 ,le commis boucher chevalin de notre patelin s’est tranché la gorge spontanément en pleine boutique devant les clients et son patron ,alors qu’il n’était nullement sous pression ,ni de problêmes personnels connus ...
notre voisin exploitant agricole à l’époque ( également dans les années 50 ) sans problêmes particuliers connus s’est pendu dans sa grange avec sa cravate ,alors que personne n’aurait supposé que ça lui arrive ,vie confortable et régulière ,personne aimable et toujours de bonne humeur .....
même notre garde champêtre ! qui s’était immolé par le feu dans son jardin !.....
bon alors eux théoriquement n’étaient pas sous pression ,n’empêche que ..............-
Gazi BORAT 16 septembre 2009 14:08@ KITAMISSA
Durkheim, tout en reconnaissant au suicide son caractère de « drame individuel », l’étudia, en des travaux fondateurs, comme un « fait social ».
Ici, pour le cas de France Telecom, nonobstant la taille de l’entreprise, 22 suicides en 19 mois.. cela porte tout de même à questionnements..
gAZi bORAt
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@Gazi ...
je pense que le problème chez France Télecom ,c’est que les gens qui avaient un statut de fonctionnaire avec les avantages qui y sont liés ( emploi à vie notamment ...) et sans obligation de performance ,se sont trouvés dans une autre contexte à savoir entreprise privée ..
une autre culture evidemment ,et là ! il a fallu être productif ,parce que c’est le client et non plus l’usager qui paient ,et le client si il n’est pas satifait il va voir ailleurs !
et le monopole de France Télécom s’est sérieusement émoussé ,il faut aller au charbon pour être compétitif !....
et les actionnaires veulent le retour sur investissement ,alors il faut et satisfaire et les clients,et ces actionnaires ..
alors tout le monde est sous pression ,du PDG au« lampiste » et les places étant devenues chères à défendre pour tout le monde ,la moindre défaillance ne pardonne pas,c’est le placard et la lourde à terme !....
et comme le monde a changé ,que l’on est plus assuré de faire carrière toute une vie dans la même boite,celui qui avait la culture de la fonction publique s’aperçoit qu’il est virable si jamais il baisse de régime ..
et c’est partout pareil ....
plus haut j’ai donné l’exemple de mon fils cadre commercial ,il ne se fait pas d’illusions ,le jour où soit il aura cessé de plaire,soit il ne sera plus assez productif ou dynamique ,on lui montrera la sortie .....
lui ,je ne pense pas qu’il ira se balancer par la fenêtre ou se planter un couteau dans le bide ,il a déjà cogité pour assurer ses arrières ...
maintenant ,la place est aux pragmatiques ....
le monde du travail est devenu impitoyable ,il faut s’y adapter ! -
Kitamissa...dans la tête ?
On parle ici de VINGT TROIS suicides en quelques mois...
23 suicides...
Un peu de décence, s’il vous plait. -
c’est malheureux pour ces gens là ,mais nous sommes plusieurs à penser qu’à France Télécom ,ouvert maintenant à la concurrence et au privé ,nombre de gens issus du modèle fonctionnaire se sont retrouvés dans le bain du privé ( si vous ne faites pas l’affaire ...dehors ! )
eh oui,il faut travailler et faire ses preuves ,parce que la concurrence internationale est sans pitié ,et que le moins compétitif est appelè à disparaitre !
c’est brutal ,mais c’est ce qui va arriver à la SNCF ,c’est ce qui est arrivé partiellement à la Poste devenue un organisme financier ,c’est ce qui va arriver à l’EDF,ce sont les conventions de tous les pays de l’Europe ,il faut s’ouvrir à la concurrence !
et chez nous où la culture du fonctionnariat est ancrée dans nos habitudes ,eh bien ça déstabilise beaucoup de gens qui pensaient avoir un boulot pépère à vie !
eh oui,et celui ou celle qui avait des crédits à rembourser sur XXX....années ,les congés de récupération,les arrêts maladies bidons pour repeindre la cuisine ....tout ça c’est râpé !
ils n’ont pas pu s’adapter ! -
Bon ... je vas me tirer une balle dans la tête avec mon pistolet à eau ...
Merde j’ ai oublié de mettre mon maillot de bain...
Adieu Agogoravorsque cruel .-
Allez, Rocla, va te reposer, t’en as besoin...
Tu frises la déprime -
là, au moins, on pouvait encore en rire...
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Il y a déjà longtemps que Fr-Télécons n’est plus un service public (au moins 10 ans), il était prévisible qu’après les usagers devenus clients les employés se fasse eux aussi entuber dans les grandes largeurs. Mais très peu syndiqué le personnel a refuser de voir les choses en face, pas de grève, aucun mouvement de protestation organisé, rien. Quand on voit les employés rentrer au boulot le lendemain après le suicide de leur collègue, la queue entre les jambes et la tête basse sans le moindre mouvement de protestation ou de solidarité, ça en dit long sur l’ambiance délétère. Après on s’étonne que beaucoup de jeunes n’ont pas la moindre envie de rentrer dans le monde (la jungle) du travail, on les comprend. Devenir esclave corvéable et jetable à volonté n’a rien d’enviable, qui peut souhaiter ça à ses enfants ? Quelle honte !!...
Aux armes citoyens, formez vos bataillons, marchons...-
Non mais les mecs vous allez un peu loin là .
C ’est vrai qu’ on ne réagit qu’ avec son expérience personnelle , ben j’ vas vous dire ,
Dans le années 1967 suis allé me faire embaucher à la Fnac en province ( la toute première succursalle ) j’ ai appris plein de choses que la boulangerie n’ avait pu m’ apprendre , au bout de quatre ans j’ entrevoyais que si je restais danscette boîte ben à 50 alais j’ aurais toujours encore un petit salaire .
Je sui reparti comme boulanger au bout dequatre ans de Fnac , me voilà dans la première très grande surface duHaut rhin à faire du pain 12 heures par jours , toujours un petit salaire mais enrobéde paroles verbales me faisant croire que plus tard , peut-être je gravirai les échelons , voyant sur mon premier bulletin de paye que ls heures sup étaient pas payées aussitôt j’ ai demandé le solde de tout compte dans cette société d’ escrocs ( ce que peut faire tout salarié , partout )
Deux mois après j’ ai pris avec mon épouseune location gérance d une boulangerie , et là au moins je gagnais exactement ce pourquoi je travaillais , c ’est à dire suffisemment à mon avis .
Pour des raisons perso , au bout de trois ans j’ ai pas renouvelé mon bail , et nous voilà devant un hyperlmarché à 600 bornes entrain de faire des gaufres , crèpes etc.... dans un halet de 8 mètres carrés .
Un super job , bien rémunérateur , 12 heures par jour . Super situation .
Patatras , au bout de 18 mois autre directeur qui ne veut aucun commerce devant son hyper .Ni suicide ni drame .
Retour en ALsace , rebelotte sur les marchés , debout à 5 heures , travail en atelier pour préparer le marché du lendemain , toujours dans les 12 heures jours .
Tout va bien , mais au bout d’ une dizaine d’ années je suis las de faire toujours pareil .
Allez hop foires , braderies dans tous les coins de France etc etc etc ....
Maintenant retraité ,n ’ aimant pas glander , je fais quelques marchés par semaine juste pour le plaisir avec le statut auto-entrepreneur .
J’ aime bien l’ activité , d’ autres aiment bien parler des mots avec de complément d’ objets inanimés.-
Gazi BORAT 16 septembre 2009 15:03@U CAP’TAIN
Votre positionnement, c’est celui du combat individuel comme d’autres s’inscrivent dans des luttes collectives. Cela a été régulièrement le mien aussi : sorti de l’école à quinze ans, j’ai toujours enchainé des activités sans rapport les unes avec les autres si ce n’est celui de me nourrir..
Votre situation n’est pas généralisable. Si tout le monde se mettait à vendre des gaufres, ce ne serait plus rentable pour personne.
Je me souviens en Bourgogne de la fermeture pour délocalisation d’une usine de lampes « Claude ».
Un type avec plusieurs années de boite qui se lamentait : « Qu’est-ce qu’on va faire maintenant ? Tout ce qu’on sait faire, c’est des lampes.. Et on les fait bien ! Mais y a pas d’autre usine de lampes dans l’coin.. Et on n’a pas fini d’payer la maison.. »
Certains ont le tort de croire en certains discours « motivants » et ne veulent pas voir la réalité en face. Le discours affectif de l’émulation laisse place un jour à un autre plus rationnel lorsque l’ouvrier n’est plus rentable..
gAZi bORAt
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Oh le joli sophisme ! Si tout me monde se mettait à faire des gaufres, ce ne serait plus rentable. Donc votre cas n’est pas généralisable..... Poufffffff........ Ca ne relève pas le niveau.
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Oui Gazi ,
Sauf qu’ un mec qui a rien appris d’ autre qu’ à faire des lampes ne doit pas être une lumière .
La base c ’est d’ acquérir un savoir-faire , après ça va tout seul .-
Gazi BORAT 16 septembre 2009 15:51@ Haddock
Evidemment...
Le problème, c’est surtout pour ceux qui se sont laissé duper par des discours lénifiants quand il s’agissait de motiver les troupes.. Et à qui on s’est bien gardé de dire que cette situation n’était pas appelée à durer..
Ils fabriquaient leurs lampes vaec conscience professionnelles, des ouvriers modèle.. et puis un jour.. Pffuitt ! Tout leur (stupide) investissement d’énergie.. dépensé bpour rien ! Pas de reconnissance...
Acquérir un savoir-faire ?
Oui.. Mais valable pour un nombre réduit de personnes.
Je me suis retrouvé au chômage quand, compositeur typographe, une crise a frappé le secteur de l’imprimerie..
J’ai enchainé les boulots : roulier pour la « Société de Manutention routière et ferroviaire », tapissier/ réparateur de banquettes trouées dans les bistrots, peintre en lettres.. puis cuisinier.. parce qu’on en a besoin partout.. Puis le Bac, grâce à l’armée.. Puis Barman, spécialisé whisky (et oui !) puis étudiant, puis graphiste et opérateur PAO, puis....
La survie individuelle ?
Le Tiers Monde vit ainsi..
Istanbul au début des années quatre vingt ? Peu de mendiants mais partourt de l’activité dans la rue.
Un exemple d’entreprise individuelle à faible investissement de départ ?
Le type vêtu d’une blouse blance avec l’instrument qui fait « pro » et qui passe dans les gares en criant « Tensiyon, tensiyon ! » et qui vous lit votre tension avec des gestes de grand médecin pour une piécette.
Le type qui s’installe avec un lapin qui choisira parmi plusieurs petits bouts de salade celui qui contient un papier où est inscrit votre avenir proche..
Le gamin qui cire les chaussures..
Une myriade d’auto entrepreneurs qui ont choisi une autre voie que le suicide.. mais une économie qui ne décollait pas.
La fameuse « somme des égoïsmes individuels » ne produisait pas grand chose..
Avec tout de même un filet de sécurité à faire vomir un ultra libéral : l’Etat bloquait les prix d’une série de produits de "première nécessité : pain, farine, huile, thé, raki (! !), etc...
Dans ce cas de FT, on s’étonne qu’il n’y ait pas eu de révolte. Mais cela est du à la tertiarisation et à la cible péférentielles des pressions des petits chefs : les employés les plus âgés..
Des ouvriers à la chaine soumis à des cadences infernales cassent leurs machines.. Des secrétaires trop âgées se remettent en question et, ne trouvant pas de réponses, trouvent le chemin qui mène à la fenêtre..
gAZi bORAt
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« ça va tout seul »
Bien sûr !
Par chez moi, je connais plein de maçons, de plaquistes...
maintenant ua chômage -
ASINUS 16 septembre 2009 15:28le probleme c est l adaptabilité à ce monde , jusqu a mon avant dernier emploi quand j allais a l embauche le patron me disait montre ce que tu sais faire , en mai dernier ma boite a foutue le camps je suis allé a leur nouveau truc anpe le gus en cravatte m’a dis « il vas falloir apprendre a dire ce que vous savez faire » putain !
Ce que j essaye de dire c est que nous ne sommes pas egaux dans la réussite mais aussi dans l adversité je croise des gus de mon age(50+)qu on met au rebut avec des fleurs mais au rebut et qui ne voient aucune portes de sortie alors quand en plus ils n existaient socialement et intellectuellement que par rapport a leur travail !les mecs sont a la ramasse et se font tatanner par les drh a l embauche-
Science et management
Un homme, dans la nacelle d’une montgolfière ne sait plus où il se trouve. Il descend et
aperçoit une femme au sol. Il descend encore plus bas et l’interpelle :
« Excusez-moi ! Pouvez-vous m’aider ? J’avais promis à un ami de le rencontrer et j’ai déjà une heure de retard car je ne sais plus où je me trouve. »
La femme au sol répond :
« Vous êtes dans la nacelle d’un ballon à air chaud à environ 10 m du sol. Vous vous trouvez
exactement à 49° 28’ 11’’ Nord et 8° 25’ 58’’ Est ».
« Vous devez être ingénieur » dit l’aérostier.
« Je le suis », répond la femme, « comment avez-vous deviné ? »
« Eh bien », dit l’aérostier, « tout ce que vous m’avez dit à l’air techniquement parfaitement
correct, mais je n’ai pas la moindre idée de ce que je peux faire de vos informations et en fait je
ne sais toujours pas où je me trouve. Pour parler ouvertement, vous ne m’avez été d’aucune
aide. Pire, vous avez encore retardé mon voyage. »
La femme lui répond :
« Vous devez être un chef. »
« Oui, » répond l’homme avec fierté, « mais comment avez-vous deviné ? »
« Eh bien », dit la femme, « vous ne savez ni où vous êtes, ni où vous allez. Vous avez
atteint votre position actuelle en chauffant et en brassant une énorme quantité d’air.
Vous avez fait une promesse sans avoir la moindre idée comment vous pourriez la tenir
et vous comptez maintenant sur les gens situés en dessous de vous pour qu’ils
résolvent votre problème. Votre situation avant et après notre rencontre n’a pas changé,
mais comme par hasard, c’est moi maintenant qui à vos yeux en suis responsable ! »
-
-
On nous dit aujourd’hui que la raison d’être d’une entreprise c’est de faire du chiffre et du l’argent...
Moi je respecte cette philosophie à la lettre, la raison d’être d’un employé c’est de gagner de l’argent....il faut arrêter de se tuer au travail et être fidèle à son emplyeur.
Des cabinet de recrutement existent alors...il faut avoir se vendre au plus offrant...pour faire le moins de choses
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la vraie solution c ’est de faire un turbin qui épanouit , un métier avec lequel on se sent bien quitte à suer la transpiration .
Tout le monde veut avoir de diplômes et être payé à la fin du mois .
Où c est marqué que c’ est la norme ? -
Le taux de suicide démentiel à France Telecom n’est pas seulement révélateur du malaise qui règne dans cette entreprise, il témoigne aussi de la perte de substance combative chez les fonctionnaires par manque de stimulation des capacités à affronter les aleas de la vie professionnelle. En extrapolant, que se passerait-il si la fonction publique basculait du jour au lendemain vers cet univers bardé d’aleas dans lequel les salariés du privé baignent en permanence ?
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A écouter Guillon sur le sujet :
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Chez nous 2 tiers des postes ont été supprimés en moins de cinq ans. (Aucun suicide)Aucun boulot au monde ne justifie que l’on bousille sa vie et celle de ses proches avec.
Il faut apprendre à se blinder et prévoir deux coups d’avance.
Rien ne sert d’attendre que l’inéluctable se produise, ça ne fait que démolir le bonhomme. Le mieux c’est de commencer à virer de bord quand on s’aperçoit que le mauvais temps s’installe pour longtemps. La GPEC, c’est du pipeau, il faut être un peu mou du bulbe pour croire que les entreprises ne vous veulent que du bien.-
Quelqu’un qui vous harcèle au boulot veut votre peau. En retour il est donc logique de vouloir la sienne...
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C’est clair qu’à France telecom, c’est d’un grand ménage qu’il s’agit. Soit on fuit, soit on combat sur place pour flanquer dehors la bande d’incapables qui gère cette boutique. Les marins pêcheurs cassent dans les préféctures, les agriculteurs sortent la fourche, les transporteurs bloquent les routes. Ils n’ont qu’à couper les lignes....ou bien changer de métier
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Faut arrêter, se suicider pour le travail c’est gravement pathologique. C’est pas les employeurs qui manquent. Si votre boss est un **biiiip** barrez vous !
Pour le reste vous voulez manager comment si ce n’est en fonction des objectifs ?
Le problème ici est que l’on a surprotégé des gens auquel on a donné le statut de fonctionnaire. Résultat ils se sont reposés sur leurs lauriers d’autant plus qu’ils avaient un monopole. Lorsque le secteur des télécoms s’est ouvert, la concurrence a fait s’effondrer les prix d’abord vers l’international puis en quelques années aussi vers le local. 60 millions de personnes y ont gagnées énormément.
Mais du coup les gens surprotégés ont du rentrer dans la vraie vie. Et visiblement ils n’y étaient pas préparés. La question est : Doit on punir 60 millions de personnes en les faisant payer plus cher pour que quelques uns puissent conserver leur statut ? Et bien désolé mais la réponse est non.
Et avec un peu de chance on va bientot aussi rationaliser EDF / GDF et la SNCF. C’est con à dire, mais on peut aussi augmenter le pouvoir d’achat en réduisant les coûts. Par exemple 10% sur la facture d’électricité (Direct Energie) c’est déja ca de pris.
Alors il faut arrêter avec cela. Ce n’est pas à la collectivité de payer pour le bien être de quelques uns. La baisse des prix a été colossale. Mes parents dépassaient souvent les 1000 Francs de facture de téléphone, je n’ai jamais eu une facture supérieure à 30 € internet compris. 120 € d’économisé c’est 12% d’un SMIC. Alors franchement les jérémiades de syndicalistes de FT on s’en fout.
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@ Marc Bruxman
Je ne conteste pas votre remarque : « Pour le reste vous voulez manager comment si ce n’est en fonction des objectifs ? ».
J’ai dit au début de cet article que « La méthode dite MBO (Management By Objectives) est à la racine du mal ». C’est exact, mais comprenez bien que le malaise des entreprises françaises ne vient pas des objectifs en tant que tels, car naturellement il faut des objectifs, mais d’une méthode, dite MBO, qui obéit à des règles précises. Elle est enseignée dans les écoles de commerce, et le directeur de HEC, Bernard Ramanantsoa, vient de reconnaître dans Le Monde - crise oblige - qu’il est grand temps de la réformer.
Quant aux salariés surprotégés parce qu’ils ont le statut de fonctionnaires, sachez que les salariés des grandes entreprises japonaises ne sont pas stressés par des objectifs impossibles à atteindre et ne travaillent pas dans l’incertitude du lendemain comme ceux des grandes entreprises françaises, et encore plus ceux de leurs sous-traitants.
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"Chez nous 2 tiers des postes ont été supprimés en moins de cinq ans. (Aucun suicide)Aucun boulot au monde ne justifie que l’on bousille sa vie et celle de ses proches avec. Il faut apprendre à se blinder et prévoir deux coups d’avance.
Rien ne sert d’attendre que l’inéluctable se produise, ça ne fait que démolir le bonhomme. Le mieux c’est de commencer à virer de bord quand on s’aperçoit que le mauvais temps s’installe pour longtemps. La GPEC, c’est du pipeau, il faut être un peu mou du bulbe pour croire que les entreprises ne vous veulent que du bien."Tout à fait d’accord. Mais je crois qu’il y a eu aussi beaucoup de suicide en ex URSS après la chute du mur.
Et c’est finalement pareil lorsque l’on a élevé un animal en captivité et qu’on le relache dans la nature, il ne sait plus se nourrir et meurt.
Et le processus est un peu pareil. Dès qu’ils doivent réaffronter les réalités, c’est un calvaire. J’avais vu des gens de la poste qui se plaignaient sur un forum de devoir vendre des produits financiers pour faire du profit. Et c’est un peu de cela qu’il s’agit. Il faut chasser pour gagner de quoi ramener chez soi.
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Très simpliste comme analyse. Bien sûr que les entreprises ont toujours été gérées en fonction des objectifs. Mais c’est la manière de les atteindre qui a changé. Et comme je suis aux premières loges, je peux vous expliquer comment cela se passe par exemple dans le service de santé nationale en Angleterre, où tout est désormais géré par objectifs. Un malade qui arrive en ambulance ne doit pas attendre plus de ...... minutes avant d’être vu par un urgentiste . Ça c’est un objectif (la Charte du patient en fait) , et comme il n’est pas réaliste, c’est dans l’ambulance qu’il attend maintenant avant qu’un urgentiste se libère et puisse venir l’ausculter. Mais dans les statitisques, ce patient aura été vu dans les délais impartis. C’est la connerie humaine qui rend les gens malades et les pousse au suicide, parce que de toujours l’être humain a été capable de s’adapter. Mais de toute évidence pas à l’absurdité institutionnalisée.
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@ Annie
« Très simpliste comme analyse ». Je suis bien d’accord avec vous. Vu de loin, le principe du MBO semble frappé au coin du bons sens : « Voici ton objectif, on se retrouve dans un mois, tu seras sanctionné s’il n’est pas atteint ». Le problème, c’est que l’objectif est fixé arbitrairement et que le chef ne se soucie pas du tout de la façon dont le subordonné peut l’atteindre. C’est une méthode qui évite au chef de réfléchir et qui incite le subordonné à tricher.
J’ai lu un livre édifiant sur le service de santé en Grande-Bretagne : « Le Royaume enchanté de Tony Blair » par Philippe Auclair (Fayard éditeur).
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Apprenons à pêcher plutôt qu’à recevoir la becquée. dit-on....
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Bruxman les fonctionnaires ne sont pas surprotégés mais travaillent avec une sécurité que chaque travailleur devrait avoir...
Plutôt que les stigmatiser exigeons de nouveaux droits pour tous les travailleurs Quand les travailleurs du public comme du privé se fâcheront pour de bon et ensemble on verra qui ne « sait affronter les réalités de la vraie vie ».
"il faut être un peu mou du bulbe pour croire que les entreprises ne vous veulent que du bien.« »
Il faut aussi être mou du bulbe pour penser que les travailleurs accepteront indéfiniment d’être exploités et méprisés par ces malades qui dirigent nos entreprises. Il faut les virer ! Et que les salariés prennent leurs affaires en mains en supprimant la propriété privée des moyens de production tout en instaurant l’égalité sociale !
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@ Gollum « J’ai heureusement pu échapper assez tôt à ce milieu de dingues »
tout à fait d’accord.Pour ma part, je ne dois pas y échapper, je cherche même pas à y rentrer.« Ce qui est amusant aussi, ce sont les cadres sans culture aucune, qui s’imaginent faire partie de l’élite, parce qu’ils sont de simples techniciens.. avec le mépris qui va avec »Vous avez tout compris... Le plus haut niveau de pouvoir étant - actuellement - le plus haut niveau d’incompétence.-
« CETTE MODE DES SUICIDES !!!! »
On croirait du Goebbels dans le texte...Ce P.D.G. de France-Télécom, ce Didier LOMBARD....
Le jour où y aura la « mode » des grosses merdes, il fera la « Une » de tous les défilés.Puissent ses enfants, si il en a ; ses amis, s’il en reste ; lui cracher au visage leur mépris jusqu’à la fin des temps.
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J’ai pris la premiere annonce d’emploi de chez xxx, au hasard .
votre rôle........................................
Missions
Au sein de notre pôle infogérance, dans un contexte ITIL, votre rôle consiste à :Suivre un Portefeuille de clients infogérés (env 800000 € de facturation récurrente annuelle)
votre profil
• Etre garant du périmètre et des engagements de service.(ok mais comment ?)
• Animer les comités de pilotage et rédiger les CR. Fournir les rapports d’activité.(ok facile)
• Assurer la communication en cas de crise.(quand la merde touche le ventilo a vous de jouer , c’est quoi le niveau de crise a gerer ?)
• Assurer le suivi opérationnel des prestataires et sous-traitants impliqués dans la fourniture du service(ok facile, laisser travailler ceux qui savent)
• Avoir une vue précise des plates-formes techniques(ca sera dure quand on y connait rien). Identifier les besoins d’évolution exprimés par le client ou les équipes techniques.(ok , je note et je reporte , facile facile)
• Conseiller les clients dans leur choix d’infrastructures (facile , je sors la brochure )
• Assurer un suivi financier et fournir les informations nécessaires à la facturation(haha c’est SAP qui fait ca pour moi)
Dans le cadre d’une structure en pleine évolution, vous êtes également amené à :
• Vous impliquer dans la rédaction des propositions d’évolution, en relation avec les équipes commerciales et avant-vente.(deja dit plus haut)
• Vous impliquer dans la conduite des projets d’évolution.(on causera a la machine a cafe)
• Vous impliquer dans le traitement des incidents et problèmes de production complexes.(ouille la ca peut devenir difficile , il est la le piege....je prends le job ?)
Assurer l’intégration de nouveaux clients à votre portefeuille (c’est un autre service qui me les integrent de toute facon , je ne veux pas empieter sur d’autres services)
Mettre en place les processus de communication et de suivi de la prestation.(hahaha il y’en a deja un ? ou alors c’est un aveux de non suivi des prestations client , dont on se fout !
Rédiger les conventions de service et des engagements de niveaux de service(ouais cause toujours)
S’assurer de la bonne compréhension par le client du périmètre, des engagements et du fonctionnement de la prestation d’infogérance(le client il comprendra rien , mais comme il ne veut pas passer pour un con , il dira oui , sacha que ca marchera de toute facon)• Bac+4/5. 5 ans. Expérience dans la production ou la gestion de projets en environnement infogérance ou chez un client final.
etc....---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Bon , bref en 40h par semaine faire tout ca est impossible , et le naif qui pense y arriver ne peux que se bruler les ailes . Evidemment les super diplomes formes a encaisser un volume de travail important , y arriveront pendant 5 a 10 ans , quelque uns passeront dans les spheres superieures ou on ne fait plus rien et s’en sortiront et deviendront bien maleables car ce sera la periode ou ils seront le plus endettes de leur vie (mariage , stabilisation , credit immo , 4x4 ) , mais combien seront laisses morts sur le bord ?
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Votre annonce est hilarante. Il faut déjà apprendre une nouvelle langue pour pouvoir postuler.
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@Annie
Non il suffit d’être du métier de l’infogérance et on sait de quoi il en retourne.
Si on ne sait pas, on est pas du métier et donc on est pas concerné par l’offre.
Pour le reste, bien sur que le monsieur risque de faire des heures sups. Mais ce genre de postes (Infogérance dans un contexte ITIL) paie en général très bien dès le début et les progressions de salaires sont rapides.
Après bien entendu, personne ne songe à rester dans ce type de boulot toute sa vie. Mais cette offre peut être un bon tremplin vers d’autres postes.
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De toute évidence, je ne fais pas dans l’infogérance. Mais combien de gens ont su gérer leurs subordonnés sans le savoir non plus.
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les dirigeants ouvriront les yeux et comprendront quand un membre du personnel à bout de nerfpetera un cable inversera les données et suicidera un responsable ... !!
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Une nouvelle mode à inaugurer ? Osera t’on parler de mode dans ce cas ?
J’ai comme l’impression que le vocabulaire changera dans ces cas là.
Après les affreux « pirates » , mots utilisé pour Hadopi, quel terme sera inventé sur mesure dans ces cas là :
Salarié barbare, égorgeur ou éventreur ? ou autre mot encore plus fort.
Par un splendide tour de passe passe du style de « celui qui le dit qui l’est » vous aurez remarqué comment les victimes sont présentées au final comme bourreau ...
Comme on l’a déjà dit un dernier « C dans l’air » a traité du sujet , je l’ai vu.
Je pense que le sujet est potentiellement explosif, là aussi il faudra que les masques tombent ...Un choix de société est a faire et ceux qui sont contre la direction de remettre tout au service des hommes ( et non l’inverse, et non plus au service d’une petite fraction oligarchique) doivent l’exprimer sans faux semblant, ceux à qui il reste un peu d’humanité feront les choix qui s’imposent.Cela va du changement de patron ou de société quand c’est simple ( par exemple choisir une SCOP) à un un changement plus radical quand c’est plus compliqué (œuvrer à la chute du mur en question ...)
Au fait vous avez remarqué qu’on n’entend plus beaucoup les inspecteurs du travail ? Ils sont eux même sous pression intenable depuis longtemps. ce serait idem pour les médecins du travail ?
Quand aux psychiatres et psychologues j’avais déjà fait remarquer à un auteur Liliane Bourdin sur Agoravox qu’a part elle ( ça fait un moment qu’elle parle de ces problèmes) et 2, 3 autres, le silence était assourdissant !!!
Peut-être qu’eux aussi sont, sous une forme ou une autre de dépendance, sous pression intenable ...
une des possibles recettes à appliquer pour faire cesser la pression est de retrouver son autonomie ( casser la dépendance), donc ça passe par un changement de structure comme par exemple l’économie sociale et solidaire, SCOP etc
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la vraie question, que personne ne se pose c’est : « en quoi mon comportement quotidien, mes valeurs, mes mensonges (aux autres et à moi) sont responsables de cet état de fait ? »
Il y a des fourmis qui ont plus de poids que d’autres, mais assurément la grande majorité ne fait que renforcer un système dont on se dit victime ensuite. Prisonnier de ses propres illusions, l’homme refuse d’admettre qu’une médaille a un revers, qu’une action induit une réaction.
« dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes. » Bossuet
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croacroa 17 septembre 2009 01:33Faut etre solidement givré pour se suicider pour un boulot quel qu il soit !!
C est pas a moi que ca risque d arriver , je suis incapable de faire autre chose que me bidonner devant des reactions ausssi saugrenues....pauvres ilotes !!!
LE TRAVAIL EST L OPIUM DU PETIT PEUPLE !!!
KRAL MRAX.....-
Si des personnes apparemment en bonne santé se suicident, il y a forcement un probleme en amont de l’acte, mais il est absurde, jusqu’à plus informé de relier les motifs et le passage à l’acte par le chemin le plus court.
Entre le probleme exclusivement personnel, et le probleme sociétal, il y a place pour nombre de thèses différentes, répondant chacune à une ampleur de probleme.
Je pense que le suicide a une fonction régulatrice, de même que d’autres actes, que nous qualifions de choix personnels, et qui sont peut etre des choix pré programmés pour répondre à l’évolution de notre environnement.
Si le suicide est un reflexe « normal » , nous devons garder à l’esprit, que l’être humain, dans une infinité de domaine est capable d’imiter la nature, et de provoquer des réactions ciblées. Nous savons soigner les travers d’une société, mais également les susciter.
Le suicide est un drame humain, mais aussi dramatique soit il, il y a des degrés d’amplitude, selon qu’il soit la conséquence, d’une déception sentimale, d’un harcèlement patronale , d’une culture nationale, d’une dérégulation mondiale, ou d’un déséquilibre de notre eco système.
Que certains tirent profits de ces suicides, pour acquérir des avantages, m’importe peu, si d’autres, s’attachent à comprendre, et à pointer les raisons profondes de ces suicides.
Sachant, que chaque etre humain, a pour mission de perpétuer l’espèce, tout ce qui pertube cette mission, peut etre considéré comme une forme de suicide collectif.
Si les suicidés sont des personnes d’âge mur, parents et grands parents, nous avons un probleme limité à un sentiment naturel ou provoqué. Si les suicidés sont en majorité des personnes aptes à procréer, et s’ils sont aussi bien manuels, qu’intellectuels, nous avons peut etre un probleme beaucoup plus compliqué qu’il n’y parait.-
Heureusement que je suis là !
Sont cons chez Orange, fallais me demander, je les connais bien moi les humains j’ai plein de potes qui sont humains...
Bon alors messieurs les extra terrestres de la direction d’Orange :
Un humain normal, dans une société de merde comme celle là, a le besoin non-négociable de traiter son patron d’enculé matin midi et soir ; Sinon au bout d’un moment il en peu plus et ça fait gonfler vos stats...
Bon la vulgarité c’est mal, mais là ça sauve des vies alors go in the mood enfoirés...-
Je ne connais pas le contexte exact de France Telecom. Mais le taux de suicide pourrait être un indicateur (partiel) de réels problèmes, mais celui constaté à FT n’était pas supérieur au taux ailleurs. Cela ne veut pas dire qu’il n’y avait pas de vrais problèmes de management à FT, mais ce n’est probablement pas ceux indiqués partout dans les médias.
Les objectifs chiffrés ne sont pas un problème, au contraire, ils sont indispensables (à condition d’être bien choisis évidemment). ils sont le signe qu’on recherche une responsabilisation de chacun, ce qui est incontournable pour un management efficace.Sans une telle responsabilisation, on sombre vite dans les situations absurdes constatées dans les administrations qui n’ont pas encore évolué. Situations qui ne sont d’ailleurs pas réservées aux administrations, mais qui peuvent être constatées dans les grandes ou très grandes entreprises, là où justement le fonctionnement est proche des administrations, sans responsabilisation.
Pour prendre un exemple différent : le Vol 401 Eastern Air Lines (101 morts sur 176, en décembre 72) a illustré parfaitement le besoin que chacun ait des responsabilités claires, et qu’il s’y tienne. Le Commandant de bord n’est pas resté « pilote » (et s’est occupé comme tous les autres d’essayer de résoudre un problème de voyant qui ne s’allumait pas -car défectueux-) ni le mécanicien, parti de son siège pour essayer de voir si le train d’atterrissage était sorti, et qui n’a donc pas entendu l’alarme indiquant que l’avion volait dangereusement bas. A contrario, même en l’absence de train sorti, l’avion aurait pu atterrir sur le ventre (sur un tapis de mousse carbonique), et le nombre de morts aurait été beaucoup plus faible (en l’occurrence le train était vraiment sorti... !!!)
Autre exemple : un prisonnier célèbre pour le nombre d’évasions réussies a donné sa recette : choisir le moment où il y avait le plus de gardiens... car alors ils étaient tous occupés à parler avec un autre, tous persuadés qu’étant nombreux la surveillance (supposée par les autres) les dispensait d’assurer leur propre surveillance...
Cependant, cette responsabilisation individuelle, aussi nécessaire soit-elle, n’est pas suffisante : une règle de base du Management est de fixer des objectifs à ses collaborateurs (ce qui n’exclut pas de les fixer ensemble), mais de laisser chacun une autonomie suffisante au niveau du choix des moyens. Car l’être humain se distingue par sa volonté de liberté !
Un autre critère est donc essentiel : la « diffusion du pouvoir », l’autonomie laissée à chacun.
Ensemble, ces deux critères permettent « l’empowerment », qui est constaté dans les entreprises à très hautes performances (start-ups par exemple), ou les équipes hautes performances.
L’ambiance de travail excellente y est favorisée par l’obtention de résultats gratifiants, l’envie et le plaisir de travailler -et de réussir- ensemble des objectifs ambitieux (eh oui, il est plus facile paradoxalement de réussir des objectifs ambitieux que des objectifs faciles !!!)... et cela nécessite un projet commun, fédérateur et mobilisateur, une vison commune minimale, des valeurs partagées, eux mêmes permettant à la CONFIANCE de se développer dans l’entité concernée (confiance en soi, en les autres, en le groupe, en la faculté d’obtenir des résultats...).
Est-il nécessaire de signaler que c’est ce qu’on appelle l’esprit d’équipe ?En revanche, la diffusion du pouvoir sans responsabilisation mène tout droit... à l’anarchie, au bazar absolu, qui peuvent être constatés dans quelques associations, et dans de très rares entreprises (heureusement).
Bref, des objectifs chiffrés (et ambitieux !) ne sont pas un problème, mais au contraire absolument indispensables. Ils sont simplement non suffisants, et sans l’autonomie signalée, ils peuvent effectivement mener au management par la pression, par la peur (et même la terreur, surtout en période de crise : « si tu n’es pas content, la porte c’est par là »)
Gardons nous donc de slogans simplificateurs, très réducteurs, et donc très faux !
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