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Accueil du site > Tribune Libre > Vercingétorix : au nom de la liberté !

Vercingétorix : au nom de la liberté !

Le lendemain, sur la hauteur d’Alésia, à Alise-Sainte-Reine, le conseil gaulois ayant été rassemblé, Vercingétorix déclare : « Si j’ai fait cette guerre, ce n’est pas pour mon ambition personnelle mais pour la liberté de tous. Puisqu’il faut céder à la fortune, je me livre à vous. Tuez-moi ou livrez-moi vivant aux Romains ! Puissent-ils se satisfaire de mon sacrifice ! »

Telles furent les dernières paroles que prononça le jeune chef gaulois. César qui se targue de vouloir "fournir des matériaux à ceux qui s’occupent d’écrire l’histoire" (1), aurait perdu toute crédibilité auprès de ses lecteurs s’il n’avait pas rapporté telles quelles les paroles de celui qu’il avait vaincu. Cette déclaration tout empreinte de dignité est dans la plus pure tradition de la culture antique. Quelque temps auparavant, le chef arverne Critognatos avait prononcé un véritable discours à la Démosthène devant l’assemblée des assiégés. Ce discours montre à l’évidence que les nobles gaulois n’étaient pas aussi incultes qu’on s’est plu à le dire. Leurs médailles nous révèlent par ailleurs dans leurs inscriptions l’étonnante imbrication des deux langues courantes de l’époque, le grec et le latin.



Vercingétorix était fils de "rix". S’inscrivant dans la lignée des fameux rois Luern et Bituit, il n’a pu être élevé que dans un palais construit en "solides pierres cimentées au mortier de chaux" (2), un palais qui se dressait dans une ville qui ne pouvait pas être moindre que la ville gauloise que les chercheurs du CNRS ont mis récemment au jour sur le mont Lassois... une ville capitale fortifiée. De même que César semble avoir bénéficié des leçons d’un rhéteur gaulois (3), Vercingétorix a obligatoirement reçu une éducation guerrière mais aussi littéraire - ses déclarations prouvent qu’il s’exprimait remarquablement bien. Florus le décrit comme un personnage hors du commun qui en imposait à tous : "terrifiant par son physique (corpore), par son intelligence (spiritu) ainsi que dans tout ce qui est en rapport avec la guerre (armis)". Il le présente en outre comme un orateur exceptionnel qui entraînait les foules.



Son nom est manifestement un mot composé qui évoque les pouvoirs et symboles représentatifs de la société gauloise : ver comme vergobret, cing comme cingum, ceinture, collier ou torque, rix comme commandant en chef. Et il y a aussi le mot "toge" (4) qui se devine en filigrane ou en lettres inversées comme dans d’autres noms composés de l’époque : Togirix, Orgetorix, Cingetorix. Ainsi donc, Vercingétorix aurait été investi de plusieurs pouvoirs pour mener sa guerre contre les Romains alors que son père Celtill avait été exécuté par ses compatriotes pour avoir eu des velléités de pouvoir personnel.

Vercingétorix affirme qu’il a fait cette guerre pour la liberté de tous "communis libertatis causa". On ne peut comprendre le sens profond de cette expression que si on se replace dans le contexte de la société gauloise de l’époque (5). En outre, en tenant compte du sens premier qu’avaient ces trois mots, on est amené à penser que Vercingétorix ne s’est pas battu seulement contre l’envahisseur romain mais pour une cause - causa - qui pourrait bien être l’abolition dans son peuple de ce qui deviendra, au Moyen Age, le servage. Autrement dit, Vercingétorix aurait eu la volonté politique d’accorder le droit de citoyen (libertas) à ceux qui ne l’avaient pas, c’est-à-dire à tout le monde (communis). Le récit de César montre en effet que c’est dans les classes défavorisées que le chef gaulois a trouvé son principal soutien. Il ne fait pas de doute que c’est une volonté de révolution qui l’animait (8). Mais il y avait César et son armée. C’est grâce à cet appui extérieur que les partisans de "l’amitié romaine" l’ont emporté. Il faudra attendre 1789 pour que l’égalité citoyenne soit enfin reconnue.

Le deuxième axe de la politique de Vercingétorix apparaît dans sa volonté clairement affichée de faire l’union de la Gaule. S’imaginer une Gaule indépendante "qui n’existerait pas", peuplée de laboureurs astucieux certes mais non socialement organisés, relève de la plus complète absurdité. La Gaule était organisée suivant le modèle grec en un grand nombre de cités, relativement florissantes, mais qui n’avaient de liens entre elles que sous forme de confédérations ou de ligues. Pouvant se défaire ou se recomposer suivant les aléas de la situation politique - les grandes expéditions gauloises jusqu’à Rome et Delphes le prouvent - ce système a montré sa faiblesse lorsque le conseil de la cité biturige n’a pas suivi la décision commune en ne voulant pas évacuer sa ville de Bourges, et donc, de ne pas brûler les réserves de blé qui s’y trouvaient stockées. C’est ce blé qui a permis à l’armée romaine d’échapper à la famine.

La très orgueilleuse phrase que Napoléon III a fait graver au pied de la statue de Vercingétorix qui se dresse à la pointe du mont Auxois est un contresens manifeste. Au lieu de "La Gaule unie, formant une seule nation, animée d’un même esprit, peut défier l’Univers", il aurait fallu écrire : "Je ferai de toute la Gaule un seul conseil (de gouvernement) dont personne au monde ne pourra contester les décisions dès lors qu’elles auront été prises dans une volonté commune" (DBG VII, 29).

Sur fond d’espérance démocratique, la guerre des Gaules nous apparaît ainsi sous un jour nouveau, celui du difficile choix entre le droit des peuples libres à disposer d’eux-mêmes et la nécessité d’un ordre imposé comme ce fut le cas, après la conquête, avec la "pax romana", la paix romaine.
Les photos et croquis sont de l’auteur

Renvois :
1. Suétone. La vie des douze Césars.
2. César. DBG VII, 23. Description des murs gaulois : ...on place les pierres en les alignant soigneusement et en les cimentant entre elles - coagmentatis saxis - et non en les encastrant comme on l’a traduit jusqu’à maintenant.
3. Suétone. Vies des hommes illustres.
4. La toge : long vêtement blanc, parfois en drapé, que le citoyen revêt avant de se rendre à la réunion du conseil.
5. "Les hommes du peuple sont presque entièrement soumis (à la classe des druides et des nobles cavaliers), n’osant rien faire par eux-mêmes et n’étant jamais consultés. Beaucoup, ruinés par les dettes, par les tributs, les taxes et par les procès perdus contre plus influents qu’eux, s’attachent à des hommes connus, renommés et d’honorable extraction. Ils se mettent dans leur entière dépendance et leurs maîtres ont sur eux tous les droits qu’on peut avoir sur des asservis." (DBG VI, 13)
6. "Dans tout le pays éduen, la révolution éclate (permovere : agiter fortement, DBG VII, 38). Les Eduens pillent les biens des citoyens romains, ils les massacrent, ils les traitent en esclaves. Convictolitavis, de son côté, entraîne la plèbe dans une fureur révolutionnaire, en sorte que les crimes une fois commis, il ne soit plus possible de revenir à l’alliance romaine." (DBG VII, 42)

Notes : le plus sûr moyen de se tromper sur le personnage de Vercingétorix et sur son entourage est de lire les très nombreux livres qui lui ont été consacrés. Le mieux est de le découvrir dans son action et dans ses paroles en relisant les Commentaires de César.

Si Vercingétorix avait été dans l’amitié de César avant sa "rébellion", César l’aurait dit. Ce qu’il reproche à son adversaire, selon Dion Cassius, c’est plutôt d’avoir trahi l’amitié - c’est-à-dire l’alliance entre les Arvernes et Rome qui avait été forcément conclue après la défaite des premiers en 121 avant J.C. Orose dit la même chose. Il écrit que c’est Vercingétorix qui prit la grave responsabilité de rompre le pacte qui liait son peuple aux Romains.

Concernant le mot "rix", j’y verrais plutôt le sens de "guide" ou de "choisi" par ceux qui font partie de la classe dirigeante, druides et nobles cavaliers, les familles les plus illustres ayant évidemment plus de chances d’accéder au pouvoir. Je ne pense pas qu’on puisse parler de monarchie et de pouvoir héréditaire.


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24 réactions à cet article    


  • Gasty Gasty 4 septembre 2007 10:05

    Je vous lis avec attention Emile Mourey.

    Merci pour ces récits d’histoires.


    • LE CHAT LE CHAT 4 septembre 2007 10:24

      Très bel article sur Vercingétorix qui eût gagné pour la légende à mourir l’épée à la main et pas étranglé au fond d’un cachot


      • Emile Mourey Emile Mourey 4 septembre 2007 12:24

        @ Le Chat

        Question intéressante. Je ne crois pas que Vercingétorix ait été étranglé dans son cachot quelques années après le triomphe de César. Connaissant les mœurs antiques et le goût de César pour les mises à mort spectaculaires qu’il avait coutume d’offrir à la populace dans ses jeux du cirque, il me semble impensable qu’il ait privé le peuple d’un spectacle qui allait de soi. Il ne faut pas oublier que les Romains vivaient encore dans le traumatisme du sac de Rome commis quelques siècles plus tôt par les armées gauloises de Brennus. Je fais beaucoup plus confiance au témoignage de Dion Cassius qui laisse entendre que la mise à mort a suivi le triomphe : « Il le fit enchaîner sur-le-champ et, par la suite, il le fit conduire à son triomphe, puis mettre à mort. »

        Je pense que si, après la guerre de Jérusalem de 70, Titus a fait étrangler sur les marches du temple les instigateurs de la révolte juive, c’est qu’il a voulu répéter le spectacle de mise à mort qui a terminé le triomphe de César.

        Enfin, pour ce qui est de la reddition de Vercingétorix, je suis persuadé qu’il s’agit là d’une mise en scène voulue par César, mise en scène à laquelle Vercingétorix a accepté de se prêter en échange d’une clémence relative pour les soldats qui avaient combattu sous ses ordres.


      • La mouche du coche La mouche du coche 4 septembre 2007 11:03

        Ce n’est pas parce que le monde universitaire l’enseigne que c’est juste. smiley


      • biztoback 4 septembre 2007 11:11

        Ca, c’est sure.

        Et puis de toute façon, qui sommes nous pour juger si c’est vrai ou pas. Personnelement je ne suis pas historien, mais l’article de Mouray tient debout alors j’ai envie d’y croire.

        J’ai jamais eu confiance en l’université, il y a des gens comme D.W qui en sortent smiley


      • ZEN ZEN 4 septembre 2007 19:19

        @ Philippe Renève

        Si Mr Mourey s’imposait la discipline élémentaire de la critique des sources,préalable à toute recherche historique sérieuse (ce n’est pas une mode, mais une exigence première) ,ses recherches seraient plus fiables et intéressantes...


      • Emile Mourey Emile Mourey 4 septembre 2007 11:19

        @ Philippe Renève

        Question intéressante : vous dites que je suis bien le seul à prendre le De Bello Gallico au pied de la lettre.

        Exact ! Actuellement, la mode est de remettre en question presque systématiquement les dires de César et de corriger son texte en s’appuyant sur des interprétations archéologiques dites scientifiques. C’est ainsi que l’auteur du « Dossier Vercingétorix » écrit « La maison de Vercingétorix ? Une maison en matériaux périssables (terre et bois) (page 243) ». Quant à la ville de Gergovie sur sa hauteur, on fait comme si le texte qui décrit la position n’existait plus.

        Et pourtant, ce texte existe bien et il est même d’une précision étonnante. Non seulement, je prends ce texte à la lettre mais je suis admiratif de la concision du langage de César, puisqu’il m’a fallu, avec notre français compliqué, trois paragraphes pour expliquer ce que César dit en une ou deux phrases (voyez mon article précédent. Gergovie : des textes irréfutables.)

        Bien sûr, je suis bien d’accord sur le fait que, comme dans tout rapport militaire, notre général romain prend bien soin de présenter les faits sous le jour qui lui est le plus favorable. Mais en dehors de cela, il n’y a aucune raison de mettre en doute son témoignage, vu qu’en transgressant trop les faits, il aurait donné des arguments à ses adversaires pour se faire battre.


        • Emile Mourey Emile Mourey 4 septembre 2007 13:34

          @ Agoravox

          Vous venez de faire disparaître mes croquis et photographies alors que j’avais bien spécifié qu’ils étaient de l’auteur. Cet incident s’est déjà produit pour deux de mes articles précédents. Auriez-vous l’obligeance de les remettre. Merci. E. Mourey


          • brieli67 4 septembre 2007 13:43

            C’est bien par la guerre DES GAULES que ce tyran et despote de CAIVS•IVLIVS•CAESAR•IV JC a confisqué la République à Rome ! Selon Velleius Paterculus, en neuf campagnes, on n’en trouverait à peine une où César n’aurait pas mérité le triomphe, et il massacra plus de quatre cent mille ennemis et en fit prisonniers un plus grand nombre encore.

            Et comme dommages collatéraux JC a créé pour les latinistes la notion de Gaule.. de France Non ! Vercingétorix n’est pas gaulois ! C’est un Barbare selon les Grecs. C’est un Celte digne représentant de la Culture de la Tène ou deuxième âge du Fer

            Si déjà vous abusez de Wikipedia osez la version allemande http://de.wikipedia.org/wiki/Kelten osez la version anglaise http://en.wikipedia.org/wiki/Celts voire la version latine http://la.wikipedia.org/wiki/Celtae

            " Über d Kelte händ mir e gueti Beschriibig vom Poseidonios, imene Griech. Noch ihm sind d’Kelte hoch gwachseni, blondi Recke, mit struppige Mähne gsi. Die Mähne sige dick mit Seifi i’gstriche und in lange Strähne noch hindere gstrählt gsi. E lange, hängende Schnurrbart heige si gha. Si händ gmuschtereti, langi Hose treit und e karierte Mantel. Derzue hend sie viel Ring und Halskette (de goldigi Halsring het torques gheisse) gha. Sehr schlau sind sie gsi und mit Wort und Waffe schlagfertig.

            Sie sölle ewig durschtig und rächt schtriit-süchtig gsi si. Im Kampf händ sie mannshochi Schilder gha, langi Schwärter und Lanze. Ihri Helm sind mit Hörner, Vogelflügl, oder Tierfigure gschmückt gsi.

            Hüt nu gsen sich d Franzose als Nachkomme vo de Gallier. « Nos ancêtres les Gaulois » schtoht in französische Schuelbüecher ! "

            « Les Francais et leur Histoire » la risée de tout le monde !! « La Grande Nation » n’est pas prête à se soumettre !


            • Emile Mourey Emile Mourey 4 septembre 2007 14:25

              @ brieli67

              Sous la plume des auteurs grecs, le mot barbare n’est pas un terme péjoratif mais signifie seulement que les peuples celtes n’étaient pas grecs. Ces peuples « barbares » étaient même autorisés à offrir des offrandes au temple de Delphes.

              Les témoignages qui nous sont parvenus à leur sujet sont apparemment contradictoires mais s’expliquent, à mon sens, par le fait que les auteurs de ces témoignages ne nous disent pas toujours clairement si leurs descriptions s’appliquent aux hommes du peuple ou à la classe qu’on pourrait appeler « noble ».

              Les médailles de Vercingétorix à la tête casquée nous montrent un jeune homme imberbe, sans moustache et d’autres témoignages nous disent que les Gaulois étaient loin d’être hirsutes et sauvages comme Pausidonios le laisse entendre.

              Quant à ce que vous reprochez à César, il n’est pas question d’occulter la violence de cette époque mais d’essayer de comprendre une histoire sans jeter l’anathème sur l’un ou sur l’autre. Vercingétorix, lui aussi, n’a pas hésité à livrer ses opposants politiques au supplice du feu ou à leur faire crever les yeux, ainsi qu’à « depopulare » le territoire d’une cité récalcitrante. Cela n’empêche pas que ces deux personnages pouvaient être animés par ailleurs par des idées.


            • brieli67 4 septembre 2007 17:37

              Ecrivez cher historien que ce Vercingétorix est un Celte et pour comparer n’ayez pas uniquement recours aux textes grecs et latins.

              C’était un choc de cultures à armes et art militaire inégaux comme http://fr.wikipedia.org/wiki/Génocide_des_Hereros ou ce qui s’est passé aux USA jusqu’en 19o6 http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerres_indiennes.

              Le vainqueur a toujours raison devant l’Histoire. L’Histoire restera de la propagande institutionnelle. Malheureusement on apprend plus sur le Monde qui nous entoure par ces malinterprétations et leurs raisons que par la Vérité.


              • Antenor Antenor 4 septembre 2007 18:01

                @ brieli67

                Vous oubliez que tout l’équipement défensif du fantassin romain (cotte de maille, bouclier à umbo, casque en fer) a été inventé par les Celtes. Si on imagine les Romains en Américains, alors les Celtes seraient plutôt l’équivalent des Mexicains que des Amérindiens.


              • Emile Mourey Emile Mourey 4 septembre 2007 19:14

                @ brieli 67

                Vercingétorix se considère comme un Arverne. César dit que le centre de la Gaule dont fait partie le pays arverne est habité par les Celtes et Vercingétorix donne à l’ensemble du territoire le nom de Gaule. Enfin César dit qu’à Rome, on appelle les habitants de la Gaule, Gaulois. Donc je veux bien écrire, comme vous me le demandez, que Vercingétorix est un Celte, d’autant plus que son père s’était donné le nom de Celtill ou Celtillos. En revanche, je fais une réserve sur le sens que l’on donne au mot « Celte ». Pour moi, à l’origine, les Celtes sont les habitants d’une des premières villes de la Gaule, Nuerax (cf. Hécatée de Millet), puis de Gergovie (classe dominante). Quand les auteurs grecs ou latins parlent du pays des Celtes, cela signifie, à mon sens, pays sous l’autorité des Celtes. Quant au pauvre laboureur de la région, je ne pense pas qu’il se considérait comme un Celte, mais seulement comme un pauvre laboureur.

                En ce qui concerne le conflit armé, je ne pense pas que cela soit un choc de culture. Les dieux des Gaulois ne sont guère différents des dieux romains, selon César. Il s’agit plutôt du choc entre une armée de métier mise sur pied pour faire une guerre de conquête d’envergure et une coalition qui se constitue au dernier moment pour faire face au danger. Du côté gaulois, seule la cavalerie est une troupe de métier. Les fantassins sont mobilisés suivant des plans de mobilisation qui semblent n’être établis que lorsque les circonstances l’imposent.

                Quant à comparer cette situation à des situations plus récentes, je ne sais pas.


              • maxim maxim 4 septembre 2007 23:22

                on n’est pas des imbéciles ,on a même de l’instruction au Lycée Papillon ..... Vercingérorix ,né sous Louis Phillipe battit les Chinois à Roncevaux .......


                • Emile Mourey Emile Mourey 5 septembre 2007 09:33

                  @ Maxim

                  Élève Labélure ?... Présent !

                  Vous êtes premier en histoir’ de France ? Eh bien, parlez moi d’Vercingetorix.

                  Quelle fut sa vie ? sa mort ? sa naissance ? Répondez-moi bien... et vous aurez dix.

                  Monsieur l’inspecteur, Je sais tout ça par coeur.

                  Vércingétorix né sous Louis-Philippe battit les Chinois un soir à Ronc’vaux.

                  C’est lui qui lança la mode des slip...es et mourut pour ça sur un échafaud.

                  Le sujet est neuf, bravo, vous aurez neuf.

                  On n’est pas des imbéciles, on a mêm’ de l’instruction

                  Au lycée pa-pa, au lycée pa-pil, au lycée Papillon.


                • maxim maxim 5 septembre 2007 09:53

                  mon Colonel, vous connaissez vos classiques issus du répertoire de Ray Ventura .... je parcours toujours vos articles ,souvent sans intervenir ,mais néanmoins avec beaucoup d’intérêt ,étant personnellement passionné moi aussi,mais plutôt d’histoire contemporaine ,celle démarrant vers 1830 à nos jours .... j’ai eu beaucoup de contacts avec l’antiquité, mon ex épouse étant professeur d’histoire géo ,et cette période reculée étant sa spécialité ......

                  je vous souhaite une bonne journée .......


                  • Emile Mourey Emile Mourey 5 septembre 2007 10:58

                    @ Maxim

                    Merci. Et Dieu sait si j’en ai voulu à Cicéron pour les longues veilles qu’il m’a fait passer sur sa prose.


                  • Au delà de vos remarquables connaissances des auteurs anciens, j’apprécie tout particulièrement votre souci pédagogique. Pouvez vous nous dire un mot du « précis des guerres de César » par Napoléon ? Apporte-t-il quelque chose aux sujets dont vous nous entretenez en ce moment. Merci


                    • Au delà de vos remarquables connaissances des auteurs anciens, j’apprécie tout particulièrement votre souci pédagogique. Pouvez vous nous dire un mot du « précis des guerres de César » par Napoléon ? Apporte-t-il quelque chose aux sujets dont vous nous entretenez en ce moment. Merci


                      • Emile Mourey Emile Mourey 5 septembre 2007 12:40

                        @ Jean-Michel Beau

                        Cher camarade,

                        Je vous renvoie ici la réponse que je vous ai faite suite à mon article précédent et qui s’est croisée avec votre commentaire. Comme je le dis à la fin de cette réponse, il faudrait que je relise le texte de Napoléon.

                        Texte de ma réponse antérieure :

                        Cher camarade,

                        Je ne m’étais pas aperçu que vous étiez devenu, vous aussi, un rédacteur et un lecteur d’Agoravox. J’en suis très heureux et suis très sensible au fait que vous ayez jugé mon article intéressant.

                        Avant de vous répondre, j’ai parcouru les deux articles que vous avez publiés sur Agoravox, ainsi que quelques textes de Wikipedia pour me remémorer l’affaire des Irlandais de Vincennes.

                        Je suis tout à fait d’accord avec vous. Il n’est pas bon de côtoyer certains milieux du pouvoir et pourtant, il est du devoir du citoyen de dire la vérité quand on en a connaissance, ce que vous avez fait et ce qui est tout à votre honneur.

                        Dans un domaine moins risqué, j’essaie, moi aussi, de dire une vérité aux différents ministres de la Culture qui se succèdent à la queue leu leu, à savoir qu’il existe une erreur sur l’identification de Bibracte au mont Beuvray. Mais le temps où le général de Gaule tapait du poing sur la table est oublié. Les ministres pré-cités se contentent de gérer et ne se rendent pas compte qu’en couvrant cette erreur, ils vont en faire un mini-scandale.

                        C’est depuis l’époque du président Mitterrand que je mets en garde les responsables politiques et culturels... comme un boxeur qui taperait dans un édredon, n’obtenant que réponses langue de bois et langue de coton ? Amusant, n’est-ce pas ? Il faut garder le calme des vieilles troupes.

                        Pour répondre à votre question, je n’ignore pas que Napoléon, dans ses mémoires, a porté un jugement sur la guerre des Gaules. J’ai lu son texte en son temps mais j’avoue ne plus m’en rappeler. Je crois me souvenir qu’il a surtout analysé la façon dont César avait conduit ses opérations, notamment la rapidité du déplacement de ses troupes et la rapidité de la prise de décision du chef.


                      • Emile Mourey Emile Mourey 5 septembre 2007 23:05

                        @ Lieutenant-Colonel Honoraire de Gendarmerie Jean-Michel BEAU

                        Je viens de lire sur l’internet le texte du « Précis des guerres de César » par Napoléon Ier en ce qui concerne la guerre des Gaules. Je n’ai pas souvenance de l’avoir lu ou si je l’ai lu, j’ai préféré ne pas en tenir compte de la même façon que j’ai écarté toutes les autres interprétations. En effet, j’ai préféré oublier tout ce qui a été écrit sur ce sujet et repartir à zéro à partir de mes propres traductions.

                        Napoléon reprend le texte de César suivant une traduction très libre et souvent fautive tout en situant les villes indiquées au mauvais endroit, à l’exception d’Alésia qu’il situe à Alise-Sainte-Reine. Gergovie est identifiée à Clermont, Bibracte à Autun. De même, il explique le déroulement de certaines batailles en les situant à de mauvais endroits. Enfin, il me donne l’impression de vouloir expliquer la guerre des Gaules beaucoup trop dans son époque.

                        En ce qui concerne ses commentaires, je n’ai pas à les juger mais, comme je viens de le dire, il les fait plus par rapport à ses propres actions qu’en se replaçant dans le contexte de l’époque. Et puis, comme ses localisations sont erronées, cela leur enlève beaucoup de crédibilité.

                        Enfin, je suis étonné que l’homme qui a superbement gagné la bataille d’Austerlitz en incitant son adversaire à occuper le plateau de Pratzen, donc en usant de ruse, n’ait pas cherché a deviné ni les ruses de César ni celles de Vercingétorix. De même, pas ou très peu de commentaires pour essayer de comprendre les objectifs et la stratégie des belligérants.


                      • Emile Mourey Emile Mourey 5 septembre 2007 23:08

                        au lieu de deviné lire deviner


                      • Cher camarade, Un grand merci pour vous être souvenu de mes aventures désastreuses qui, 25 ans plus tard ( anniversaire le 28 Août ), sont toujours d’actualité puisque nous attendons, dans les mois qui viennent, le résultat des pourvois formés par nos « adversaires » contre la décision d’Appel dans le dossier des écoutes. Ce dernier, the last but not the least, n’est évidemment qu’un des prolongements de la triste mascarade de VINCENNES. Merci de vos précisions car j’imaginais, comme vous, que l’Empereur s’était, en précurseur de la méthode moderne de raisonnement tactique, penché sur l’analyse du terrain et aurait pu, comme vous l’avez si bien démontré, se pencher sur les aspects que vous avez présentés. Je vous souhaite plein succès dans ce combat pour la reconnaissance de vos travaux et je suis persuadé que vous finirez, à force de pugnacité, par trouver quelques historiens sérieux pour vous rejoindre. A bientôt le plaisir de vous lire sur ce site particulièrement riche et si diversifié.Cordialement.

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