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Les commentaires de easy



  • easy easy 23 février 2013 17:18

     x   =   ² = + +  + +  + + + +



  • easy easy 23 février 2013 16:05

    Le Net aurait pu, a priori, régler ce problème automatiquement.
    Il n’en est rien 


    Les premières écritures du monde étaient des symboles. 
    Une sorte de Y à cornes courbes pour symboliser quelque vache (vallée des Merveilles)
    Et un phonème a été posé sur ce symbole
    Phonème alors tout aussi symbolique, qu’il vire au Meuhhh ou pas

    Dès lors, les pensées visibles sur son écran intérieur et stockables ont été d’abord symboliques 
    « Il y a trois minutes j’ai pensé Meuuuuh »



    Le Y ou le Meuh étant très loin de représenter la réalité totale de la vache.

    Concernant la réalité de ma table, un tiers en a une vision beaucoup plus shortée que la mienne car je l’ai fabriquée. Mais je ne sais encore que le milliardième de ce qu’elle est. 
    Et au fond, si elle ne m’était ni symbolique ni utile à quoi que ce soit, elle serait dans une décharge et n’existerait pour aucun humain (sinon un récupérateur).
    Elle a une réalité absolue indéfinissable et sa réalité pensable (beaucoup par moi, moins par les autres, autrement pensable par un récupérateur) ne dépend que de notre regard sur elle. Tout ce que je dirai de ses réalités, je n edirai à travers des mots chargés de symbolique et d’imaginaire (de représentation)


    Car au symbolique s’ajoute l’imaginaire où, là encore, la pensée est affichée sur l’écran intérieur et mémorisable, racontable, à partir des éléments symboliques
    L’imaginaire, au lieu de voir Meuhh, se met à voir « Merde ! Meuhhh va se barrer » ou « Meuhh doit être malade puiqu’elle a l’air amorphe » 


    Au symbolique initial, à l’imaginaire secondaire, s’ajoutent quelques maigres perceptions du réel mais qui ne peut être pensé autrement quà partir d’élement symboliques et imaginaires

    Au niveau de la pensée pensée et au niveau de la com, nous nous débrouillons amplement avec symboles et imaginaires. 
    Car dans l’action, nous tenons compte, sans y penser², des réalités qui sont indispensables à traiter :
    Je descends un escalier en considérant quelques paramètres réels utiles (seulement eux) en les pensant, mais sans me casser la tête à les penser². Ce qui me vaut des chutes

    J’ai rencontré Meuhhh, je vais la raconter aux copains et le dialoque sera infiniment plus symbolique et imaginaire que réel
    Soit je vais dire qu’elle est énorme en bon Marseillais, soit je vais dire qu’elle fait 3 mètres auquel cas j’utiliserais le symbole du mètre, auquel j’aurais ajouté le symbole du savant ou du rigoriste


    Du coup, les individus se définissent mutuellement non à partir de réalités trop complexes et insondables, mais toujours à partir de symboliques et imaginaires plus simples à dire « C’est un mec sympa »

    C’est curieusement avec ces éléments plus simples et finis, jamais réels, que par combinaisons et compositions nous produisons tout de même nos mesclums de caractères (dans lesquels nous nous enfermons)

    Si nous nous définissions à partir de nos réalités, ce serait dans le silence absolu et avec une pensée non pensée.
    Exit l’ego, exit la personnalité

    La pensée non pensée, nous ne savons plus ce que c’est sauf dans les fractions de seconde de surprise.
    Nous ne pratiquons quasiment que la pensée pensée

    Lorsqu’un poil de nez nous chatouille la narine, nous ressentons la chose, nous réagissons, ça dure deux secondes et nous avons pensé dans voir notre pensée.

    Le machinal existe encore mais nous ne savons qu’en dire puisqu’il n’est pas pensé. Après coup, si l’on nous oblige à nous expliquer sur un geste réflexe ou machinal, nous allons baratiner dessus mais ce sera pure invention. Nous pouvons à la rigueur mémoriser le geste que nous avons fait pour retirer ce poil. Nous pouvons nous souvenir de la sensation chatouilleuse, mais nous ne pouvons pas voir ce que nous avions pensé. 
    Nous ne pouvons voir et raconter que nos pensées² 

    Pour aller visiter des Indiens isolés, nous devrions noius imposer, si nous voulions les regarder sans a priori, de ne jamais penser².
    Nous serions alors vraiment anonymes tant vis-à-vis de nous qu’à leurs yeux. Nous serions invisibles. Nous serions, ça se produit parfois même à Paris, des fantômes

    Or cet état non pensé n’est pas possible sinon en de fugaces instants. Assez nombreux et durables si l’on s’y entraîne (Za Zen) 

    Disons qu’il est très difficile de ne pas se voir soi-même à travers un fatras symbolique et imaginaire mais quand on y arrive exceptionnellement, c’est en se taisant, en ne bougeant pas de choses compliquées ; en aucun cas en écoutant, en aucun cas en parlant, en aucun cas en regardant.


    Nous avons probablement le mode pensée non pensée qui fonctionne en permanence. Mais ce mode est masqué par le mode bruyant de la pensée²

    Il faut avoir le regard dans le vide pour être anonymes, sans ego

    Or là, sur le Net, nous bougeons un clavier complexe, nous regardons, nous écoutons et nous parlons



  • easy easy 22 février 2013 14:39

    **** Pour d’obscurs raisons, nos excréments sont tabous, ils « sont mauvais ». Ce dégoût impose un si grand mépris et, tout ce qui pourrait s’y rattacher est dévalorisé.****


    J’espère que ce n’est pas à cause du sexe que nous en sommes venus à tellement craindre nos crottes

    Toujours est-il qu’il me semble effectivement capital que nous réexaminions cette question de fond en comble.
    Retourner cette question, conduit à en retourner un train d’autres.
    Ça ne me dérangerait pas le moins du monde, pourvu qu’on découvre au passage que nous avons été trop hommistes (trop apolloninens, plus du tout dionysiaques)
    Si ce n’était nos haies de thuya, nos platanes, nos gazons, nos pigeons, nos grillons du métro et nos géraniums, nous, gens de la cité, nous n’aurions plus de relations directes avec la nature que venant du ciel
    Soleil, pluie, neige, étoiles nous intéressent mais ça ne fait pas le dyonisiaque, au contraire.


    Une cité qui drainerait très écologiquement les entrées de bouffe et les sorties de merde ne résoudra pas pour autant l’hommisme qu’elle engendre
    Elle médiatisera toujours la relation homme-nature et poussera encore l’homme à ne se féliciter que de l’homme.
    Un administrateur de cité ne voit que l’intérêt de la cité et la privilégiera toujours sur la nature
    La cité crée une déclaration de principe qui la rend prioritaire sur tout 
    Tous les discours étant ramenés à elle, elle s’augmente.

    Nous sommes de plus en plus citécentristes






  • easy easy 22 février 2013 14:11

    Tout combat d’arrière-garde est légitime
    En l’occurrence le vôtre est même légal
    Bonne continuation

    Pour ma part, j’estime que la messe est dite et qu’il y a d’autres choses bien plus importantes à considérer 

    En l’occurrence, notre relation à la nature.
    Or, le mariage, quel qu’il soit, de quelque époque qu’il soit, célèbre une relation inter humaine. Si cet hommisme était acceptable et équilibré dans les groupes de gens encore fortement et directement liés, mariés, communiant avec la nature, il est délirant d’hommisme exclusif dans les groupes qui n’ont plus, avec la nature, que des liens médiatisés, distants de la source.

    J’estime qu’il faudrait s’intéresser à célébrer des relations directes avec la nature
    (ce que nous faisons lorsque nous applaudissons la démarche de Pierre Rabhi, par exemple)

    Ainsi, en ce qui me concerne, toutes les fêtes ou focalisations exclusivement hommistes (apolloniennes, anti dionysiaques) me semblent superfétatoires dans les cités.



  • easy easy 22 février 2013 13:08

    Correction
    ***puisqu’elle conduirait à une très profonde REdéfinition de la cité ***



  • easy easy 22 février 2013 13:05

    Possible mais je trouve cette vidéo très saine et utile. Cet homme parle très bien à la fois du problème et des solutions

    Il reste que lorsqu’un administrateur de ville impose la récupération sèche des cacas, il résout certes le problème de manière globale mais il contribue encore et toujours à la déresponsabilisation personnelle vis-à-vis de la nature. Il contribue encore à l’anonymisme

    Je ne vois qu’une solution aux citadisme mais elle est paradoxale puisqu’elle conduirait à une très profonde définition de la cité. Elle consisterait à imposer aux citadins de cultiver un lopin et en sol. Mettons que conjointement on censurerait les livraisons de légumes à la cité depuis l’extérieur. Il faut que chacun soit immédiatement ou amédiatement donc très directement responsable de la Terre en sa nature.


    Curieusement, l’anonymisme et le train de perversions qu’il engendre ne se résout pas par plus de relation entre hommes mais par plus de relation immédiate de chacun avec la nature.
    Curieusement, l’anonymisme ne se résout pas par la vedettarisation de certains mais par l’égalité de tous devant la nature

    Le Pape, le roi, le philosophe, la star, le Nobel, sont les personnes les plus éloignées de la problématique de la carotte.

    Mais d’expérience, en aucun cas il ne faudrait procéder à un déménagement rapide de nos concepts. Il faut que la réorientation de notre esprit soit progressive pour que tous les paramètres aient le temps de s’ajuster les uns aux autres.
    Il faut du temps pour que notre intelligence redevienne sphérique
    Il faudrait mettre autant de temps à sortir de la cité qu’on en a mis pour y entrer. 

     



  • easy easy 22 février 2013 12:15

    ****Et si la cabane au fond jardin préfigurait, la première galerie artistique d’auteurs d’oeuvres à jamais disparues ?****

    En effet Vipère

    Cette exposition compilerait le fait de la production scatologique inhumée et l’attitude de chacun pour traiter la honte de cette production.

    Les uns allant à rendre l’opération oubliable par la fadeur des lieux, les autres allant à la rendre oubliable par la superposition de bouquets fleuris.


    Déni par l’effacement ou la neutralité de l’endroit Vs déni par le détournement ou l’accroche (olfactive, visuelle, sonore, intellectuelle) à autre chose

    (Lire en cet endroit est une procédure de détournement vers autre chose)



  • easy easy 22 février 2013 11:38

    C’est d’intelligence naturelle que de parler de ça et d’aller ensuite sans complexe vers la recherche de solutions

    Nous avons développé une intelligence spéciale, celle que provoque la vie en milieu anonyme
    Le milieu anonyme surgissant de la cité

    L’anonymat vient du grouillement citadin 


    Cette intelligence s’est développée dans une seule direction : hommiste

    Mettons que Pierrafeu, toutes antennes tendues vers la nature, développait une intelligence tous azimuts donc sphérique

    Mais avec la cité et le fait de l’anonymat qui engendre inévitablement le mensonge, la dissimulation donc la déresponsabilisation de tas de choses qu’on peut cacher aux autres, notre intelligence d’est très fortement développée en anonymisme

    (D’où surgit le concept d’individu détaché de tout ou plus exactement raccordé à ce qu’il veut quand il veut, quand il en a besoin. D’où surgit l’argent. D’où surgit le prométhée. D’où surgit celui qui est plus génial que les autre. D’où surgit le paraclet. D’où surgit la religion anaturelle. D’où surgit la philosophie)

    Notre intelligence anonymiste est très grande. Mais elle a forme de protubérance, elle n’est pas tous azimuts, elle n’est plus sphérique.
    Nous, BHL et Pape compris, avons une intelligence de footballeur.
    Notre relation avec la nature est très médiate.
    Et encore avons-nous 15% de notre population qui vit en relation immédiate avec la nature ! Sans eux, de notre intelligence nationale immédiate naturelle, il ne resterait plus rien. Nous ne serions que protubérance citadiste autorisée par le rêve éveillé.




    Sont désormais rarissimes les pays où se tolèrent depuis toujours des ethnies, les unes sauvages, les autres citadistes. 
    Au Vietnam, coexistent l’énorme ethnie Viet des plaines où s’élèvent les cités et des dizaines d’ethnies montagnardes, parfois très sauvages. Cet ensemble de gens qui va des plus urbains et textiles aux plus villageois et nus, se supporte depuis toujours.
    Mais il y a un sujet qui les sépare profondément d’un point de vue éthique-moral-responsable : celui de la merde en son rapport à l’eau

    L’ethnie Viet se démerde comme les Français en particulier depuis l’hyper anonymisme colonial et ça désespère les sauvages. 
    Ce ne serait pas exagérer de considérer que ce dépit qu’éprouvent les villagistes devant la manière qu’ont les citadistes de traiter la question de la merde depuis 130 ans est la chose qui les fait fuir vers les sommets des montagnes (Ce sont de petites montagnes toujours arborées).
    Les sauvages ont besoin d’eau potable (L’ethnie Moï se promène toujours avec une gourde en courge séchée). Il ne leur est pas concevable de se déresponsabiliser des conséquences de leurs déjections. Ils leur est impossible de penser « Ah ban je vais me débarrasser de ça et après moi le déluge ». 

    Les ethnologues nous rapportent souvent le fait que des peuples se nomment « Nous les vrais hommes » 
    Mais au fond, les sauvages, quand ils découvrent le comportement des anonymistes, ils iraient plutôt à dire « Nous les vrais naturels » (Les autres leur semblant être des théâtralistes de la comédie homme-homme)


    Nabum nous propose une vidéo où l’on voit un homme qui explique les toilettes sèches
    Il dit sa jouissance de penser à son caca utile pour son jardin. Il est fier de son étron.
    Son esprit n’est alors plus du tout anonymiste. (Alors que la princesse palatine reste anonymiste)
    Il considère son caca comme relevant de sa seule responsabilité, de son hypostase très personnelle. Oh, il n’irait pas jusqu’à prétendre que son caca est de meilleure qualité que celui de son connard de voisin, mais pas loin : J’ai tellement soigné et aimé mon caca qu’il ne peut être que Mmmeilleur !

    L’anonymisme pousse à vite mélanger nos ordures au tas général pour ne plus avoir à en répondre : Quoi ? Cette merde ? A moi ? Prouve-le ! 
    L’anonymisme offre de faire des enfants dans le dos des autres. Ça ne peut que conduire à des conséquences globales désastreuses, certes écologiques, mais aussi sociales. Même du seul point de vue homme-homme, ça conduit à des comportements pervers.

    Parmi les perversions de l’intelligence citadiste, il y a la technicisation de notre corps et de notre métabolisme. Ce qui le touche, ce qu’il voit, ce qu’il entend, ce qu’il sent, ce qu’il mange, de qu’il malade, ce qu’il sue, ce qu’il pisse, ce qu’il boîte, ce qu’il chie, ce qu’il pense, ce qu’il respire, ce qu’il cardiaque, ce qu’il bronze, ce qu’il poil, ce qu’il sexe, ce qu’il éjacule, ce qu’il enfante, ce qu’il dit, tout est technicisé 

    Une montagne de technique pour retirer un poil avec un laser

    Autrefois, on le regardait notre étron au sol ou au pot. On l’examinait avec nos sens (Cf. Le dernier empereur). Maintenant, il n’y a pas à le regarder ou à le sentir, il y a à plonger une languette plastique dedans, à la placer dans un pot plastique, à placer ça dans une enveloppe plastique et à l’expédier au labo qui nous dira ce qu’il en est de Moooooa. 
    Cette focalisation, cette névrose à nous techniciser, à nous médicaliser, à nous analyser à travers une intelligence citadiste nous coupe du naturel

    Même nos amours et nos larmes sont technicisées tant il y a d’acteurs qui les jouent sur commande

     

    A mon sens, quelles que soient les mesures prises par les administrateurs des cités, (pesage des ordures, pesage des cacas, caméras, censure Internet) l’anonymisme ne fera que croître
    Il n’y a pas de remède aux perversions que provoque l’anonymisme de la cité



  • easy easy 21 février 2013 21:01

    Merci Alain

    Concernant mon noeud cognitif actuel, je préfère retenir votre notion de champ (donc continu, non en rayons) à la notion de corpuscule (éventuellement plus intéressante à considérer pour mes prochains noeuds)



  • easy easy 21 février 2013 18:00

    Il me semble que l’apparition de front-office/back-office vient du fait que les gens n’opèrent plus dans la rue, sous les yeux de tous

    Front-office/back-office ne peut pas exister chez les Sioux, chez les Massaï (village), chez les Indiens anciens (cité) tant les bricolages se font sous les yeux des passants. 

    Il resulte de ce forumisme opérationnel des gens premiers une homogénéisation des savoirs Les seuls à avoir des secrets étaient les marchands caravaniers. Ils en étaient venus, ces échangeurs de lointain, à même developper un idiome spécial pour bien masquer leurs secrets de prix et de fournisseurs (comme les maquignons)

    Cette homogénéité des savoirs et techniques fait que le goupe est plus important que l’individu et que nul n’émerge en sauveur ou prométhée ou paraclet. Plus doué, plus adroit, plus rapide oui, mais Nobel non.

    [ Ce qui n’est pas étalé dans la rue c’est alors (à part les trafics caravaniers) le produit « matière grise » des sages, gourous, etc. La philo est le seul domaine non étalé dans la rue et nécessitant une initiation. Les premiers produits surgis de la cité (de l’anonymat) sont l’argent et la philo ]

    A l’instar des termites, chacun définit son hypostase par une grande part de collectif. Chacun décide seul mais ne sait pas décider sans tenir compte de l’intérêt du groupe tant il se voit en dépendre. Chacun est instinctivement collectif. Pas besoin d’imposer des impôts. Le concept de corvée n’existe pas. L’obéissance est reliée à l’intérêt co-collectif, semble naturelle, n’est pas conceptualisée et ne produit aucun complexe d’infériorité. 

    Cette obéisssance primitive, qui n’en était pas une, a perduré clairement dans les couples mariés mais maintenant, même en ce micro collectif qu’est le foyer, elle est conceptualisé et elle contrarie l’individualisme. Même l’enfant voit l’obéissance et s’étonne alors de devoir obéir.


    Plus l’individu se réclame d’un jeu séparé, plus la collectivité doit le forcer par des lois et impôts, plus la collectivité devient une administration embullée, plus elle se détache de l’individu individualiste et le fossé entre l’individu et le groupe se creuse. Les philosophes proposent mille biais aux gens pour s’individualiser jamais pour se recollectiviser. Ils nous divisent au moins autant que l’anonymat et l’argent.

    La religion, tout en semblant relever de l’abstrait, est bien plus instinctive et sensible qu’intellectuelle (elle n’a de dimension intellectualiste que chez ses exégètés et rhéteurs qui combattent les philosophes en pompant leurs méthodes). La philosophie est purement intellectualiste, anti instinct et anti sensuelle



    Quant à la science, je la vois dans la situation d’un enfant de divorcés. Elle est otage et utilisée par les religieux d’un côté, les philosophes de l’autre
    Le XIXème siècle a été marqué par ce jeu de récupération de la science par les deux camps religion & philosophie

    Notre ami Dugué est à mon sens l’enfant science tiraillé entre père philosophe et mère religieuse. Il creuse tout à la fois ; il veut réunifier sa famille et s’y perd forcément.

    Il ne s’y perd que du seul point de vue du résultat. Ce point de vue mis à part, il vit.




    Nous ne sommes pas matérialistes. Nous sommes intellectualistes. 

    Riches ou pauvres nous revendiquons une hypostase de plus en plus indépendante en « J’incarne mon Principe ».
    Notre formule matérielle n’est là que pour nous prouver concrètement avoir atteint notre Principe
    Ce Principe n’étant qu’un mesclum de tout ce qu’on peut glaner comme principes, il est donc singulier et indépendant des autres en sa totalité. Il est raccordable aux autres selon les besoins et moments par des extensions télescopiques mais jamais entièrement.

    « J’ai besoin d’un back-office ; ce que je bricole dans mon anthanor ne regarde personne ; je vous montre ce que j’ai besoin ou envie de vous montrer. Veuillez acclamer ma production spéciale sortie de mon Principe »

    (L’INPI entérinant ce principe, la SACEM aussi)

    Seules les contraintes de scolarisation de tous les gosses freinent cette évolution. Je suppose donc que l’EN vit ses dernières décennies

    (L’Etat s’était inventé une responsabilité EN alors qu’il ne l’avait jamais eue. Il peut aisément y renoncer. Même la responsabilité de l’Assistance Publique il ne l’avait pas)
     
     



  • easy easy 21 février 2013 14:53

    Merci Robert

    Je vais faire mon possible pour tenir d’ici là

    Tiens, pour vous récompenser, je vous offre un secret :

    Quand on est en deux roues, en ligne droite, on fait instinctivement osciller la roue entre G et D. Et quand on veut virer à D, on braque d’abord la roue vers la G
    Même en considérant la trace au sol très droite pendant la ligne droite, cette trace marque un Ooops à G avant de courber résolument vers la D (et pendant ce virage à D, le guidon oscille entre très D et moins D)
    Et pour sortir du virage et revenir à la ligne droite, il faut commencer par mettre un petit coup en très D

    Ces phénomènes ne sont pas perceptibles quand on tient le guidon plein pot. On les découvre en se contentant de pousser, mains ouvertes, les deux extrêmités du guidon

    En deux roues, en moto, on contrebraque pour éviter rapidement un obstacle. Ce contrebraquage est la forme très visible du même phénomène généralement plus discret et plus inconscient
    Il est donc très curieux que quand on roule peinard on fasse tout le te’mps des micro contrebraquages sans y penser et que sur une moto, face à un gros problème, il faille, pour l’éviter, penser le geste et s’y entraîner.

    Ainsi, lorsque les parents enseignent à leur gosse à faire du vélo, ils ont tort de leur dire avec insistance « M’enfin, c’est pas compliqué, quand tu veux aller à D, tu braques vers la D et ça se passe très bien » 
    Le gosse obéit à la lettre et se vautre
    Les genoux en sang, il finit par désobéir en contrebraquant à G mais croit qu’il obéit puisque ça marche enfin.
    Sa pensée se décorrelle de son instinct et devient contraire


    Toute sa vie de cycliste, alors qu’il braquera à G pour réaliser ce Oooops qui le fait incliner vers la D, il dira sûr de lui :
     « Bin pour tourner à D, je braque évidemment à D. Faudrait être fou pour faire le contraire ! »

    Ce petit Oooops est dénié alors qu’il est premier

    Il vaudrait mieux commencer le vélo directement sans les roulettes. C’est l’épisode des béquilles ou du tricycle qui inscrit des mécanismes cognitifs et sémantiques ne convenant pas au deux roues


    Paradoxalement :

    Au Vietnam où le tricycle dit cylo (inventé par un Français mais au départ refusé par le Gouverneur Français parce qu’une femme Blanche, assise, dos offert à un zizi Viet ce n’était pas concevable) occupe une place éminente, les gamins commencent directement par le vélo d’adulte et ne passent donc pas par l’épisode non gyroscopique des roulettes



    Quant à faire du vélo en inversant les bras... faut déjà commencer par faire un grands ménage dans les méninges



  • easy easy 21 février 2013 13:38

    Alain, SVP

    1 - Vous convenez qu’un rai laser, dans le vide cosmique, sans poussières, perpendiculairement à lui, je ne le vois pas ? Qu’aucune sorte d’appareil ne le détecte ? 
    Et si l’observation devient biaise, angle alfa, est-ce que ça change ; si oui selon quel gradient en gros ? 


    2 - On croise deux rais de lumière blanche ou monochrome ou laser
    Il n’y a rien, vraiment rien de rien de détectable comme effet carrefour ?
    Même si un rai est d’une nature et l’autre d’une autre nature ?

    3 - Est-ce qu’un rayon laser est polarisable soit par réflexion soit par traversée dans un polarisant, soit autrement, une fois émis (avec alors extinction suite à deux polarisations perpendiculaires) ?

    4 - Vous semble-t-il logique que deux rais élémentaires photoniques émis voisins depuis le Soleil ne se séparent jamais (contrairement aux rayons de soleil que nous dessinons symboliquement) et que tous les deux atteignent une feuille de papier très loin placée en l’illuminant comme s’ils étaient toujours voisins (aucune tâche lumineuse sur le papier qui se retrouve éclairé uniforément) ?

    5 - Ffi m’aurait répondu qu’on pourrait peut-êre détecter perpendiculairement (ou mettons un peu de biais) un rai infra rouge (J’imagine qu’il conçoit des IR partant perpendiculairement et indéfiniment). Vous croyez ça possible alors que rien ne permet de détecter un rai soit de lumière blanche (IR inclus) soit mono vert ou bleu ?


    Merci d’avance



  • easy easy 21 février 2013 13:04

    Correction :  ...saisir les branches comme rampes... 



  • easy easy 21 février 2013 13:02

    Et bien merci beaucoup pour ces indications

    J’y retrouve des éléments que j’ai observés chez les montagnards Moïs du Vietnam

    Dont la tendance, face à une pente, irait à la prendre au plus court, non à zizgaguer. Il s’agit de pente raide mais pratiquable en position debout. Comme c’est toujours végétalisé, il est intéressant de se libérer les mains afin de saisir les branches comme rappes pour s’aider. Du coup le matériel enporté, bébé compris, doit se placer sur le dos ou le ventre. Alors la hotte. Par ailleurs procédures conçues pour ne pas souiller les eaux de ses excréments. Peuples à armes de chasse, traits légers. Mais aucune arme de guerre ni bouclier. Donc aucun maquillage, aucune effigie effrayants. Pas de concept « Faire peur » 

     



  • easy easy 21 février 2013 12:40

    *** Et de mon point de vue physique, je trouve aussi que la civilisation orientale est bcp mieux armée que l’occidentale pour les concepts qui émergent, je pense surtout à la mécaQ qui nous crache à la gueule des dualités, et qui me fait me sentir comme une poule occidentale devant un couteau bouddhiste..***

    Elle est forcément mieux armée.
    Elle a tout appris de nos considérations tout en conservant les siennes
    Et encore avons-nous tout de même appris deux ou trois bricoles d’eux

    C’est dommage
    Avec l’Orientalisme, la pompe de transfert des visions de l’Asie vers l’Occident avait très bien démarré. Mais ensuite, la décolonisation, l’amertume, l’immigration, ...la pompe s’est arrêtée
    Ils savent tous faire nos pires bombes alors que nous n’avons même pas appris à éplucher un fruit en procédant de l’index. Nous n’avons même pas récupéré le Nuoc-Mam, garum des romains.



  • easy easy 21 février 2013 12:27

    *** Tout se passe comme si on voulait séparer définitivement celui qui pense et celui qui fait, tout se passe comme si on avait une sainte horreur de toute vélléité d’équilibre dans la complexité.***

    J’espère, j’espère vraiment que nous n’en sommes pas là uniquement parce que nous aurons voulu sniper l’Eglise. Ce serait trop con.

    Ailleurs, où l’on ne se sent pas le devoir de révolution laïciste, les ingés tripotent leur calculette, vont arroser le lingam, reviennent à leur calculette...
    Ils peuvent jouer de deux champs de valeurs sans complexes



  • easy easy 21 février 2013 12:12

    **** Il se trouve que je connais un ingé en modélisation chez michelin, je vais lui faire suivre votre questionnement.****

    Viiiiiite Robert, viiiite, SVP !
    Je ne veux pas mourir sans avoir la réponse de cet ingé
     
    Accessoirement, demandez-lui qu’il vous explique pourquoi Michelin achète des pigments de couleurs vives à un fournisseur (de Montreuill sous Bois) qui ne pige pas plus que moi cet étrange besoin (qui est peut-être lié à un choix de matériaux de charge, qui répond alors plus à la problématique d’usure-adhérence-souplesse qu’à la problématique de couleur finale)



  • easy easy 21 février 2013 12:03

    ****« Tu finiras toujours par choisir, parceque tu veux vivre. »****

    La première fois que j’ai repoussé les métaphores c’était quand j’ai entendu Indira Gandhi lancer, lors d’une campagne politique :« L’opposition, c’est comme une orange, unie à l’extérieur, divisée à l’intérieur » 

    J’ai vu la manipulation par l’enfermement d’une personne dans une image simpliste

    Dito pour « Il faut travailler plus pour gagner plus » 
    Pour « Le travail rend libre »



    Au fond, les gens ne sont pas cons. 
    Sur le coup, ils ne disent rien mais de retour devant leurs pénates, ils réfléchissent à ces métaphores ou aphorismes et prennent du recul.
    C’est certain, ils ne sont pas naïfs.
    Mais le Verbe l’emporte.
    Ces aphorismes sont trop beaux et ils ont prouvé, sur place, lors du meeting, qu’ils imposaient le silence aux auditeurs.
    Ah la formule
    Ah le sens de la formule

    La tentation est alors énorme pour ceux qui n’y croient pas, de les citer à leur tour. Les gens répètent des aphorismes parce qu’ils sont efficaces sur le coup, même quand ils n’y croient pas.
    Mieux, ils les répètent afin de voir si quelqu’un peut produire sur le champ de quoi les casser. Tant que personne n’aura cassé « Pierre qui roule n’amasse pas mousse » les gens l’utiliseront comme arme pour fermer un bec

    Il y a donc des créateurs de formules (ils les utilisent, ils les utilisent pas, ça dépend) et, si nul n’est con, il y a beaucoup de gens qui ne savent pas créer, inventer des formules. C’est uniquement ce fait de l’incapacité de beaucoup à inventer des aphorismes, qui produit la répétition d’aphorismes pondus par des créatifs 



    Je déteste l’âne de Buridan, comme je déteste l’allégorie de la caverne
    Mais au seul sens où je desteste celui qui les utilise pour se hisser
    (Ce n’est pas tant l’épée qui est le problème que celui qui s’en sert. J’aimerais bien dessiner, fabriquer des épées mais je ne voudrais pas qu’on s’en serve)

    Alors que nul n’a jamais vu un âne se laisser mourir entre eau et avoine, alors que nul n’a jamais vu des gens rester coincés au fond d’une grotte, on s’est enthousiasmé pour ces formules parce qu’on ne savait pas en pondre d’autres (Platon lui-même l’ayant acheté à un pythagoricien)



    Bin oui : « Tu finiras toujours par choisir, parceque tu veux vivre »

    Voilà qui invalide Buridan



    Votre texte, en dialogue, comporte une dominante réflexive douloureuse à la Poe
    Son personnage principal vacille, se ressaisit, résiste au trouble, sort sa règle à calcul, revacille, sort sa loupe, doute...

    Il y a ce principe d’exploration des intériorités chez Dostoïevski mais les débats intérieurs sont alors exposés par un oeil tiers, externe



  • easy easy 21 février 2013 11:08

    ***Et en plus vous me traitez d’algébriste ! Monsieur, je vous convoque pour un duel au fleuret à potron-minet ! (coup de gant) ***

    Vous m’envoyez vers une histoire que j’adore : le duel Lifar / Cuervas. En son épilogue exemplaire. J’aurais aimé vivre ça

    (Il y a quelque chose du Marchand de Venise dedans)



  • easy easy 21 février 2013 11:04

    Vergès illustre le paratonnerre

    J’ai été un paratonnerre mais seulement à échelle Familiale, quasiment pas sociale, entre mes 15 et 55 ans.
    Depuis, je ne le suis plus du tout dans la « vraie vie » comme on dit
    Je réalise que j’aurais gagné à seulement approcher les paratonnerres, à ne pas en être un.