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Les commentaires de Vlad



  • Vlad Vlad 30 mars 2016 20:54

    @Nicole CHEVERNEY

    « Quant aux « purs », qu’était la gauche allemande qui s’opposa à Hitler, vous voulez parler des « spartakistes », je suppose » Non, je pense aux communistes pendant la République de Weimar, le KPD de Thälmann et son rote Front, alliés objectifs des nazis pour renverser cette république et se regroupant à l’occasion pour cogner sur les « sociaux-traitres » du SPD.

    C’était bien à Chevènement et à Séguin auxquels je pensais en parlant d’occasion ratée en 92. Les deux pouvaient effectivement faire revivre le gaullisme trahi par la droite de façon définitive à cette époque.

    Je suis d’accord pour penser que la nation historiquement n’est pas l’apanage de la droite, même si à une période on a été tenté de départager ainsi les choses, la gauche se posant en championne des opprimés, tandis que la droite était censée protéger la nation. L’une et l’autre, celles qu’on nomme de gouvernement, ont trahi cela, finissant par se ressembler à tel point que désormais on peut envisager une espèce de coalition dont le seul véritable objectif serait de conserver des postes au profit de ses membres, puisque finalement les centres de décision se trouvent ailleurs. On aurait donc en gros d’un côté les européo-mondialistes libéraux unis, et les souverainistes en ordre dispersé. C’est déjà ce qu’on voit en Allemagne, et les petites magouilles d’entre deux-tours aux régionales chez nous donnaient un avant-goût de ce que pourrait être demain. Je crois, hélas, qu’on aura du mal à échapper à ça ou alors dans des conditions assez inquiétantes.

    C’est là qu’intervient le FN, ce parti dont le programme économique et social passant du libéralisme au quasi-collectivisme au gré des humeurs de l’un ou de l’autre ou des gains escomptés, n’a finalement aucune importance, car ce n’est pas ça qui fait sa force. Sinon, c’est Mélenchon qui empocherait la mise, ou à minima la partagerait. Et là on revient bien sûr à la nation et à l’identité nationale, culturelle dont le FN a fini par convaincre qu’il en était le défenseur, cela lui étant facilité par le fait que les autres refusent d’en parler ou jugent ces thématiques fachos. le problème c’est que le vivre ensemble et les joies de la diversité, ça prend peut-être à Saint-Germain des Prés ou en d’autres lieux, mais pas vraiment dans le peuple, celui de la France d’en-bas comme disait l’autre.
    Par ailleurs, et je me permet cette analogie avec ces islamistes formés et armés par la CIA pour chasser les soviétiques d’Afghanistan, on voit où ça nous a mené en une trentaine d’années, le FN c’est aussi cette chose poussée en avant par Mitterrand pour emmerder la droite, et qui après l’avoir effectivement emmerdée, est venu piller les voix de gauche, devenant le premier parti ouvrier en termes d’électeurs.
    Et voilà donc que le FN devient donc une alternative, non pas crédible, mais possible, obligeant sans doute à précipiter cette coalition évoquée plus haut.

    Bonne soirée


  • Vlad Vlad 30 mars 2016 14:00

    @Elliot

    L’intervention en Libye fut effectivement une catastrophe.S’agissant de la diplomatie, celle officielle fut assez efficace pour créer une coalition sous les auspices de l’ONU, ce qui ne fut même pas le cas pour le Mali où nous nous retrouvâmes bien seuls alors que la menace des intérêts occidentaux étaient réels. Car Kadhafi ne représentait au moment où on l’attaqua aucune menace pour nous, pas davantage que Assad d’ailleurs. C’est bien pour ces raisons qu’il faut bien trouver les raisons cachées de cette intervention en Libye et de cette position intransigeante vis-à-vis de Assad que notre glorieux président aurait voulu transformer en intervention armée. Comme au Mali il s’est retrouvé bien seul au moment crucial, mais cette fois n’avait pas les moyens de mener seul sa guerre. C’est à la fois heureux parce qu’on devine déjà qui régnerait en Syrie aujourd’hui, et malheureux car ça nous rappelle la réalité de notre puissance militaire et notre dépendance vis-à-vis du grand frère dès lors qu’on passe à des choses sérieuses.

    Dans les deux affaires, on trouve systématiquement le Qatar, avec d’une part son appétence au pognon (visées sur le pétrole libyen, et gazoduc vers l’Europe devant traverser la Syrie) et sa proximité avec les fondamentalistes islamistes. Et il est facile de faire ce parallèle de l’évolution des « amitiés » de la France avec Kadhafi et Assad, avec celle entretenues entre le Qatar et les mêmes individus. ça se superpose parfaitement.
    On savait très bien, des rapports ont été publiés, un notamment excellent et public du Centre Français de Recherche sur le Renseignement au moment même où le « printemps libyen » commençait, ce qu’était l’opposition libyenne et le fameux CNT. On savait très bien que les islamistes attendaient leur heure. On en a donc été les complices objectifs, de même que nous le fumes et sommes encore en Syrie, mais sous une autre forme. Le blabla autour des islamistes modérés est une grosse ficelle qui a d’ailleurs de plus en plus de mal passer dans l’opinion publique, tandis que celui autour d’une opposition démocratique comme alternative possible est une grosse rigolade.

    Ce qui est assez remarquable c’est cette continuité parfaite entre Sarkozy et Hollande sur ce plan, signe probable, je devrais dire évident, d’une soumission à des intérêts extérieurs.
    Et nous en sommes arrivés à ce stade qu’en Libye désormais nous (les occidentaux en général) somme contraints de soutenir une espèce de coalition formée par les frères musulmans et al qaida pour contrer l’Etat islamique. Cela dit Fabius trouvait que al nosra faisait du bon boulot en Syrie. Au moins on est cohérent.


  • Vlad Vlad 30 mars 2016 12:38

    @Nicole CHEVERNEY

    Ben oui, c’est le souverainiste qui me plait. 
    Et le problème est bien là, c’est que le souverainisme que je pense majoritaire en France est éparpillé sur l’échiquier politique, souvent très mal représenté d’ailleurs par ceux qui s’en réclament.
    On a bien vu Chevènement tenter des rapprochements improbables il y a peu, suivi par d’autres qui se sont fait évidemment étriller, parce que le souverainisme c’est mal. Mais je crains que ça n’aboutisse pas. Il y a sans doute eu une occasion ratée en 1992.

    Au passage je ne vois pas bien la nature de l’opposition entre souverainistes et « sociaux-traitres » si on se réfère par exemple à l’internationalisme qui va avec le communisme, le communisme dans un seul pays étant évidemment juste un constat d’échec quand il devint la norme en URSS. Où vous voyez des sociaux-traitres je vois davantage des traitres à la nation.



  • Vlad Vlad 30 mars 2016 12:11

    @Nicole CHEVERNEY

    Je crois que vous m’avez mal compris. Effectivement j’ai bien compris que les sociaux-traitres étaient pour vous les socialistes, comme l’étaient aux yeux des communistes allemands les sociaux-démocrates des années 30, cette attitude ayant, sinon permis, au moins très largement favorisé l’accession de Hitler au pouvoir. Il est même arrivé aux troupes de choc du NSDAP et du KPD de s’allier pour faire le coup de poing contre les sociaux-démocrates.
    Dans mon commentaire ceux que j’appelais les purs, c’étaient les communistes.

    Bonne journée à vous


  • Vlad Vlad 29 mars 2016 23:10

    @philouie

    Oui, oui, absolument ! Un grand moment qui aurait pu rester ignoré si cette bourrique de prince ne s’en était pas vantée. C’est quand même le motif qui est le plus extraordinaire là-dedans !


  • Vlad Vlad 29 mars 2016 23:07

    @Nicole CHEVERNEY

    Là vous nous rejouez le congrès de Tours. Mais je dirai que c’est votre problème. Cependant méfiez-vous, c’est cette opposition entre les purs et les sociaux-traitres (j’adore cette expression !) qui a permis à Hitler d’arriver au pouvoir.
    Quant à la droite, elle est aussi diverse que ce qui se situe sous l’étendard frelaté de la gauche. Puisque c’est un truc qui semble vous tenir à cœur comme problématique, tous les gens de droite ne sont pas par exemple tous des libéraux, comme il y a des gens qui se définissent de droite alors qu’ils ne sont que libéraux mais ne partagent pas d’autres valeurs liées souvent à la droite. C’est d’ailleurs un tel bazar que je ne sais même plus pour qui voter voter désormais. En tout cas pas à gauche pour autant, le seul qui aurait pu me faire franchir le pas étant Chevènement désormais retiré. Social-traitre lui aussi ?

    Cordialement


  • Vlad Vlad 29 mars 2016 22:57

    @Nicole CHEVERNEY

    Il y a un vrai sujet de fond ici, même si je nuance ce que vous affirmez en disant que « Toutes les colonisations sont des dévastations et cela personne ne peut le contester ». Il y a d’évidentes différences entre les colonisations. Notamment celle européenne (hors continent américain, et c’est aussi une des raisons de son échec, au moins dans les colonies de peuplement (de fait il n’y a que l’Algérie et l’Afrique du Sud) n’a pas visé à acculturer les populations dominées contrairement à celle arabo-musulmane par exemple. On pourrait aussi parler des apports du point de vue santé, alphabétisation (avec en corolaire la constitution d’une élite qui jouera un rôle dans le processus de décolonisation), mise en valeur des terres, etc. Tout cela ne devant pas dissimuler l’autre versant des choses bien évidemment. La colonisation fut une faute sans aucun doute mais on ne peut pas résumer cette période en parlant uniquement de dévastation.


    Par contre, et là je vous rejoins totalement, c’est le processus de décolonisation qui a été très mal conduit. Vous avez parlé des Anglais qui avaient effectivement cette habitude, partagée avec les Belges (d’où les massacres au Rwanda) de mettre en concurrence ethnies ou tribus, ce qui eu des conséquences terribles. les Anglais se sont retirés souvent de leurs colonies sans mal pour eux mais ont laissé derrière eux le chaos, pensons au sous-continent indien par exemple. 
    Et que dire de ces frontières taillées au cordeau, ne tenant aucun compte des structures sociales et dont l’unité des pays se trouvant enfermées derrières elles ne pouvait être le fait que de tyrans, à moins que les conflits s’installent indéfiniment en leur sein. Le Mali est un bon exemple de cela qui a permis aux islamistes de se greffer sur un vieux problème entre les populations nomades (anciens esclavagistes) et les populations sédentaires (anciennes proies des premiers).


  • Vlad Vlad 29 mars 2016 22:35

    @OMAR

    « Nous, nous en sommes qu’au 14ème.... »
    C’est vrai qu’on a quand même un peu de mal à dénicher des Nobel de physique chez vous.

    Quant aux siècles de colonisation entre celle arabe et celle ottomane, c’est l’hôpital qui se fout de la charité.


  • Vlad Vlad 29 mars 2016 20:31

    @francesca2

    Eh oui ! Omar fait partie de ces gens qui aiment à se poser en victimes, cela leur permettant de justifier le reste. Il faut dire à leur décharge qu’ils ont bien été aidés en cela par des âmes généreuses n’ayant eu de cesse de les conforter dans cette posture.

    Merci à vous.


  • Vlad Vlad 29 mars 2016 20:22

    @Nicole CHEVERNEY

    Arlette Laguillier, sors de ce corps !

    Désole, mais c’est vraiment ce qui m’est venu à l’esprit après cette longue tirade dont j’espère qu’elle n’est qu’une posture.


  • Vlad Vlad 29 mars 2016 17:23

    @Nolats

    Vous vous trompez Nolats, il y a le camp du bien et la fachosphère ou les réactionnaires. C’est ce que m’a au moins révélé ma courte expérience sur ce site.

    S’agissant de la première guerre du Golfe, la notion de réaction à une invasion de territoire laisse perplexe dans la mesure où certaines n’entrainent pas une mobilisation, voire laissent indifférents. Quand on n’en est pas complice (par exemple invasion et nettoyage ethnique de la Krajina par les Croates). En fait c’est un prétexte qui ne vaut guère mieux que les armes de destruction massive. On s’en saisit quand ça arrange. Mais sans réfléchir aux conséquences. Par exemple l’expansion du radicalisme musulman dans la zone est une résultante de la présence de troupes non musulmanes en terre « sacrée ». Cet alignement sur ceux qui se proclamaient au moment où l’URSS était en train de sombrer les gendarmes du monde, était la reconnaissance d’un nouvel ordre mondial impliquant la soumission à ce dernier. Par ailleurs je ne développerai pas les doutes dont je vous ai déjà fait part, je crois, sur les motifs qui ont poussé Saddam à cette invasion. De plus s’agissant de la France, le moins qu’on puisse dire, c’est que la configuration de son armée toujours orientée vers la menace soviétique n’était pas du tout idoine pour ce genre de conflit. je ne vais pas développer, mais ça relève du tragi-comique. Le professionnalisation fut d’ailleurs la réponse à cela.
    D’une manière générale, toute participation à des opérations dont on ne maitrise pas « l’après » puisque cela reste la prérogative des mêmes, en toute circonstance, devrait être proscrite sauf en cas de danger pour nous ou nos intérêts directs. Et j’ai beau le creuser le citron, il n’y a guère que notre intervention au Mali qui relève de ces derniers critères (uranium du Niger). On ne fat pas la guerre sur des affaires de morale, même si le bon peuple a besoin d’être convaincu que nos combats sont justes.

    Si, comme vous dites, les gouvernants ont cru se servir de la religion musulmane pour encadrer certains types de population, c’est plus qu’une erreur, c’est un faute. On ne délègue pas la puissance publique à une religion, surtout celle-là qui ne dispose pas étant donné ses structures, ou plutôt absence de structures (je parle des sunnites, et c’est bien d’eux dont il s’agit en France) de représentants incontestables. Et c’est encore plus grave quand on a connu les dérives, et ça date de plus de 20 ans, d’avoir continuer ainsi.
    Tout le pognon dévolu la politique de la ville, et ça représente des dizaines de milliards concentrés sur certains quartiers, n’aura servi à rien dès lors que l’Etat n’aura pas imposé sa présence. Or c’est bien ce qui s’est passé : on a reculé, en laissant certains quartiers s’autoréguler d’un point de vue social et économique.

    Les législateurs sont évidemment à la traine s’inventant des débats dont ils savent qu’ils vont attirer l’attention pour ne pas se consacrer à ce qu’on attendrait d’eux en ce moment : une réflexion de fond pour éradiquer les causes profondes et nationales de ce fléau qu’est la propagation d’une idéologie visant à notre disparition pure et simple.


  • Vlad Vlad 29 mars 2016 16:17

    @blablablietblabla


    Je partage votre espérance, mais néanmoins je crains que les remplaçants ne vaillent guère mieux face à ce problème. Si seulement c’était vrai que les arsouilles qui nous dirigent en ce moment portaient la responsabilité de ce qui nous arrive. Hélas ! C’est une lente décomposition dont nous sommes victimes.
    D’ailleurs puisqu’on parle de décomposition, le dernier ouvrage de Malika Sorel-Sutter, Décomposition française : comment en est-on arriver là, fera comprendre que droite et gauche étaient au oins en hase sur ce plan là de laisser dégénérer les choses. Idéologie, politiquement correct, manque de courage, tout se mêle pour que les choses n’avancent pas. Et on n’en est pas sorti quand on voit par exemple comment sont traités ceux qui osent parler de zones de type Molenbeek que certains désormais s’évertuent à nous faire passer comme une paisible bourgade bien sympathique, et même exemplaire de ce vivre ensemble qui devrait être notre objectif à tous.

    Et vous avez raison en signalant ceux qui ont tenté d’alerter les pouvoirs publics de cette dérive, de cette décomposition. Mais ça c’est évidemment c’est la « fachosphère », même si s’y intègrent des gens bien de gauche, et y faire référence c’est faire le jeu du FN, n’est-ce pas ? 
    Et encore, on ne parle pas de ceux de l’ombre, des services de renseignements dont le statut leur impose de fermer leur gueule.


  • Vlad Vlad 29 mars 2016 15:03

    @cathy

    C’est vrai aussi.  Mais en remettre une couche sur la pédophilie de Mehmet II et de certains de ses sbires risque de détourner du vrai sujet.


  • Vlad Vlad 29 mars 2016 12:00

    @Nicole CHEVERNEY

    bonjour à vous

    « Je crois que ce qui « n’apporte pas grand chose à votre thèse », c’est ce que vous refusez d’admettre et qui vous déplaît d’entendre. »
    Je ne vois pas comment vous pouvez penser ça. On n’a même pas encore discuté du fond de la loi à ce stade. Moi je vous parle de la manière dont vous construisez votre argumentation qui ne me parait pas des meilleures. Que que ce soit dans le premier billet, avec cet « historique » davantage que synthétique et reposant sur des affirmations qui donneraient de l’urticaire à quelques historiens, ou que ce soit dans le second avec ces codes qui se succèdent, ne manque que celui de la route, les liens de causalité entre une évolution et le jugement de valeur que vous faites sur la loi travail n’apparaissent pas.
    Tout ça fait peut-être plaisir à ceux qui désapprouvent cette loi. Et là je suis désolé, je suis depuis très peu de temps sur AVX et je n’avais pas encore compris que le but était de faire plaisir aux autres. Si c’est effectivement ça, je me suis encore trompé.
    Mais une chose est sure, il n’y a rien que je refuse d’admettre dès lors qu’on me le prouve, et ce qu’il me déplait d’entendre ce ne sont pas les vérités mais ce qu’on veut faire passer pour telles. Mais c’est ça le débat, à mon avis, ce n’est pas « si vous n’êtes pas d’accord avec moi, c’est parce que vous refusez d’admettre... » ou, comme lu plus loin parce que « la fachosphère se déchaine ». Du Joffrin ou Edgard Louis dans le texte.

    « Dire qu’une loi est bonne ou mauvaise n’a pas grand sens » 
    Allez dire cela à un juriste spécialisé dans le droit constitutionnel, et vous verrez sa réaction ! 
    Un constitutionnaliste ne vous dira pas qu’une loi est bonne ou mauvaise, il vous dira essentiellement si elle est conforme à la constitution, ce qui ne préjuge pas des qualités de cette loi. Ou dans un autre cadre, hors que vérification de la conformité, il vous expliquera les intentions profondes de la loi, le jugement que vous vous ferez d’elle ensuite ne sera qu’un jugement de valeur, propre à vous.




  • Vlad Vlad 29 mars 2016 11:35

    @Fifi Brind_acier

    Dans l’absolu ça veut dire que ce qui n’est pas bon pour vous n’est pas forcément mauvais pour d’autres.


  • Vlad Vlad 28 mars 2016 21:32

    @Nicole CHEVERNEY

    C’est vrai qu’avoir voté non à Maastricht vous donne une légitimité que je partage pour critiquer les conséquences de cette intégration européenne. 
    Cela dit il me semble désormais vain, même si ça peut être un rappel utile, de critiquer une à une toutes les conséquences logiques qui en découlent. En ce sens elles ne sont ni bonnes, ni mauvaises dans l’absolu puisqu’elles ne sont que les tentacules qui poussent à un même monstre et qui pousseront tant que ce montre vivra. Avec le TAFTA qui se profile, beau déni de démocratie au passage, vous allez risquer le burn-out.
    Si de mon côté j’ai insisté sur l’article 6 que j’estime contraire à la laïcité, c’est parce que c’est un article, le seul peut-être, qui ne répond pas à la logique de cette spirale ultralibérale dans laquelle on nous enferme. ça rentre plutôt dans un aveuglement typiquement français (quoique !) que je tente d’évoquer dans mon prochain article si...
    Par ailleurs dire qu’une loi est bonne ou mauvaise n’a pas grand sens, puisque tout dépend de la perspective où on se place. Il est toujours essentiel de comprendre d’où on vous parle pour saisir le message.

    Ce que je reproche essentiellement à vos articles sur ce thème précis et que j’ai bien lus, comme d’ailleurs celui qui est en attente actuellement, celui que j’appelais de mes vœux pour qu’advienne la trilogie, c’est d’avoir ignoré cette perspective, ou du moins de l’avoir à peine effleurée pour en choisir une autre, qui à mon avis, mais ce n’est que le mien, n’apporte pas grand chose à votre thèse.


  • Vlad Vlad 28 mars 2016 20:26

    @capobianco


    Si vous êtes capable de lire sans ânonner comme le font les enfants en apprentissage, c’est accessible sans pour autant s’asphyxier.


  • Vlad Vlad 28 mars 2016 12:25

    J’avais déjà dans un commentaire sur le premier billet de ce diptyque émis des réserves sur cette perspective historique dont la brièveté et les erreurs avait une chance réduite de nous éclairer sauf à considérer comme établie une régularité dans les rapports humains à travers les siècles et même les millénaires entre possédants et, je ne trouve pas le mot, mais possédés devrait s’en rapprocher assez bien (esclaves, serfs, ouvriers, salariés, peu importe puisque sur tous le joug impitoyable du patron pèse quelle que soit l’époque).


    Cette seconde partie n’échappe pas à une nouvelle perspective historique sur les codes dont aucun n’est en lien avec celui du travail qui apparait en 1910. Cela dit existaient quand même des lois qui régulaient l’activité travail, les avancées sociales de l’époque (travail des enfants, travail de femmes...) certes bien chétives comparées à nos glorieuses 35 heures que certains voudraient voir passer à 32 tellement c’est encore dur et parce que, comme chacun sait, le travail est un gros gâteau qu’il suffit de partager en parts de plus en plus petites pour que tout le monde en ait. Le code du travail pourrait donc aussi devenir un livre de cuisine. Faut dire que pour trouver la bonne recette, il faut quand même du temps libre, puisque le recueil compte 7000 pages aujourd’hui, attendant fébrilement leurs petites sœurs qui arrivent par dizaines chaque année.
    Eh oui, ce serait quand même dommage de détruire une telle œuvre !

    C’est pourtant ce à quoi s’emploient ces salauds de socialistes qui sans doute dans une stratégie perverse s’aillent opportunément avec les esclavagistes du MEDEF pour que le joug du patron sur ses salariés ne soit plus tempéré par ces foutaises de temps de travail, et autres débilités. Et puis comme ça les socialistes ils pourront retrouver leur vocation perdue de défense de l’ouvrier de nouveau opprimé tandis que terra nova réajustera ses logiciels pour désigner la nouvelle clientèle électorale. L’éternel retour en quelque sorte !

    Donc résumons : le patron est un salaud depuis la nuit des temps. Il utilise son capital pour satisfaire sa perversion qui est de maltraiter ceux qu’il emploie, mais quand même en faisant gaffe de ne pas entamer ce capital et même de le faire fructifier pour aller encore plus loin dans la perversion sus-citée. Par chance révoltes, grèves, syndicats, Germinal, et la gauche avaient réussi au prix de durs combats à circonscrire les déviances patronales en enfermant le patron dans une camisole nommée « code du travail ». Et voilà donc qu’aujourd’hui cette évolution, ces progrès durement acquis vont voler en éclat. Les salauds de patrons vont prendre leur revanche, décimer (au sens exact du terme) leurs employés pour faire baisser de façon drastique mais efficace la courbe du chômage, planter quelques têtes sur des piques, notamment celles des syndicalistes qui le valent bien ... Manque juste le chant, puisque ni la Carmagnole, ni l’Internationale ne peuvent décemment convenir.

    J’aurais aimé pour discuter de cette loi qu’en soient exposées et commentées, selon la vision de l’auteure, ses principales dispositions. Cela juste pour voir si effectivement un retour vers le passé s’opère et même pire, un régime de non-droit s’établit. C’est un espoir que j’exprime que du diptyque nous passions à une trilogie pour enfin aborder le fond de cette loi.

    Je serai néanmoins s’accord sur un point juste suggéré par l’auteure que cette dernière évoque l’Europe et la mondialisation (version patronat). Je l’avais évoqué quand moi-même dans un article j’avais traité de cette loi El Khomry, mais il s’agissait plus particulièrement de son article 6, le seul m’ayant véritablement interpellé tant les autres dispositions me semblent être en parfaite cohérence avec la voie choisie par une majorité de Français et d’Européens quand il y a 24 ans ils votaient pour l’adoption du traité de Maastricht. Et c’est évidemment parmi ces derniers qu’on retrouvera beaucoup de contempteurs d’une loi qui n’est que la conséquence logiques de leurs choix antérieurs.



  • Vlad Vlad 28 mars 2016 11:14

    @Jason

    « Toutefois, le risque économique du salarié n’est pris en compte que lorsqu’il est externalisé. C’est l’indemnité par l’allocation chômage à laquelle s’ajoutent divers soutiens économiques fournis par l’Etat et financés le plus souvent par le contribuable »
    Et ce qu’on appelle les charges sociales ou patronales c’est fait pour quoi ?


  • Vlad Vlad 27 mars 2016 22:09

    @Nicole CHEVERNEY


    C’est presque gagné du côté de la modération.
    Je commenterai à la publication.

    Bonne soirée