"Quand on voit aujourd’hui François Bayrou dont l’inutilité politique n’est plus à démontrer jouer les ’personnages importants’, c’est vraiment l’hôpital qui se moque de la charité."
Sauf qu’en 2012, quels que soient les rapports de force au sein du PS, la charité ne peut pas gagner sans l’hôpital - ou l’inverse.
Pour que l’un ou l’autre gagne donc, contre Sarkozy, ce serait surement utile que les soutiens de l’une (comme vous ?) cesse d’invectiver l’autre. Dialoguer, sans s’injurier. Je suis sur qu’on peut tous faire ça. Vous en dites quoi ?
Intéressant article, un travail constructif - le début de quelque chose ? A suivre, un travail de décryptage des propositions de part et d’autres, des rapprochements, des nuances, des vrais différences ? Ce serait bien, utile pour les Français, on aurait 2 ans devant nous pour ça - on pourrait même vouloir participer...
Une remarque : sur l’égalité des droits/homosexuels, la position de Bayrou est bien moins ambiguë que vous le présentez. Je fais simplement référence à la manière dont il s’est exprimé sur France Inter (voir ici, second écran, proche de la fin) : il veut l’égalité des droits pour tous, sur tout - avec une réserve nette sur l’utilisation du terme « mariage » dont il considère qu’il est (pour des raisons culturelles, historiques) associé à la relation homme/femme. Sur l’adoption, il ouvre la porte très fort.
Bayrou ne se revendique ni au centre gauche ni au centre droit. Mais au centre.
Benji : vous êtes parti en vacances ? Pas le temps de nous expliquer le clivage ?
Marrant toujours, cette histoire de clivage. Comme si ce fameux clivage était un phénomène naturel, comme le soleil qui se lève le matin. Benji : définissez nous votre « clivage, » s.v.p. Donnez nous vos définitions de ce qu’est la droite, ce qu’est la gauche.
A mon humble avis, ce clivage est un argument facile (dans le sens « ligne de plus grande pente ») pour ceux d’entre nous qui ne souhaitent pas remettre en cause les points de repères politiques avec lesquels ils ont grandis. Mais ne vous méprenez pas : je sais que c’est compliqué de « changer de monde » - en jargon on dit paradigme. Facile de se laisser aller à lire les choses selon les mêmes guides. Pourtant le monde a changé, massivement, devant nos yeux. Mais il faudrait continuer avec ce « clivage » ?
Avant, on pouvait se prononcer « pour ou contre » le marxisme (et ce qui a suivi) et « pour ou contre » le facisme. C’était simple. Alors aujourdhui, gardons le même prisme : la gauche c’est le PS, et la droite c’est Sarko-UMP ? Vraiment ?
Alors, pour qu’on comprenne bien pourquoi/comment le clivage est toujours d’actualité, donnez-nous les différences dans les traitements préconisés (ou mis en œuvre, ou plus souvent simplement annoncés) pour les grands problèmes récents/actuels : banques, chômage, régulation, haut débit, banlieues, changement climatique, environnement durable, etc...
Sil vous plait.
Et ensuite on pourra revisiter l’utilité du MoDem, et la pertinence de la démarche de François Bayrou. Qu’en dites-vous ?
« L’effort à faire est d’étudier comment faire pour que le message véritable passe malgré le filtre des media. » Parfaitement !
Jean-Pierre : vous apportez pour preuve de vos allégations... les emails que vous avez vous mêmes écrits, et qui sont restés sans réponse. Et vous rajoutez que « qui ne dit mot consent » pour emballer tout ça. Un peu léger. Vous pouvez très bien considérer que Bayrou est un menteur, mais tâchez d’apporter des arguments plus convaincants...
En ce qui concerne François Bayrou, vous n’obtiendrez pas de réponse en l’injuriant (deuxième mail). Répondriez vous à un mail comme celui que vous avez envoyé ? Honnêtement ?
Concernant les sondages, et les accusations portées, vous aurez noté que Bayrou s’est excusé - pas auprès de vous, mais auprès du patron de l’institut qu’il avait mis en cause.
Concernant les sondages (suite) vous aurez noté aussi ces derniers jours la mise à jour de pratiques élyséennes qui semblent bien viser à manipuler l’opinion, en finançant des enquêtes dont les questions sont ciselées pour obtenir des réponses « positives », puis en les diffusant dans la presse « amie » - mais en cachant bien la commandite. Vous aurez aussi noté que Bayrou n’a pas dit un mot à ce sujet.
Cohérence ?
Je suis d’accord avec cette perspective. La communication de François Bayrou reste un mystère, ce qui est un peu ennuyeux - surtout quand on parle de lui autour de nous. Exemple récent : un couple de trentenaires (Paris/province), fonctionnaires, très attachés à l’état de droit, réceptifs aux idées de François Bayrou, qui ont votés pour lui en 2007, et sont prêts à recommencer. Ils connaissent pleins de gens, ils pourraient alimenter le buzz. Mais pour l’instant ils sont, sinon déçus, certainement frustrés : « Ils ne nous dit rien de percutant ». Sur ce feedback, je me dis qu’il faut chercher le percutant ailleurs que dans l’hyper-opposition (je n’ai rien contre, mais effectivement, ça marche moyen).
Maintenant, je ne sais pas s’il faut attendre de Bayrou qu’il change cette communication. Ca viendra sans doute, mais...
Au printemps 2007, je l’ai entendu (FB) en cercle semi-privé deux fois dire qu’on pouvait bien faire des choses (Internet, viral, etc.) « hors de lui » - c.a.d. hors même du parti. Je suis convaincu que la gestion du parti (le panier de crabes qu’était l’UDF et les ambitions participatives au sein du Modem) c’est pas son truc. Pas une grande nouvelle, vous me direz.
Question : est-il possible d’imaginer une dynamique hors du parti, enfin dans le cercle élargi « sympathisants/électeurs » (cercles concentriques : élus, puis militants, puis cyber-soutiens, puis sympathisants, puis électeurs), qui travaillerait à transmettre/traduire le message interne de FB vers l’externe ?
Bien vu.
Bayrou a annoncé un processus de discussions internes, départementales puis régionales puis nationales. Nous allons donc voir quelle ligne il adopte à l’issue...
Savoureux billet.
@ bernard29 : vous avez raison de dire qu’une élection présidentielle se gagne en s’appuyant sur une machine électorale. Question : en 2012, la machine efficace ressemblera t’elle à un organigramme UMP (tous sur une ligne pour réélire Sarkozy, parce que c’est le meilleur), un tissu PS fort localement mais sans aucune ambition, et perclus de gueguerres personnelles, ou un truc monté autour d’Internet, pour rassembler ceux qui ne se retrouvent pus ailleurs ?
Mais bon, 2012, c’est loin...
« Etre de gauche signifie quelque chose [...]. Les lignes bougent, certes, [...] mais les racines des deux philosophies qui président à ces choix restent les mêmes. On ne peut pas les résumer en quelques lignes. »
C’est tout ? Construire un article pour expliquer comment les socialistes peuvent remonter la pente - mais sans prendre le temps de présenter la définition de ce qu’être socialiste veut dire, c’est un peu fort de café. Non ?
Droite, gauche... Alors, une/des définition(s) ?
Bercy est une salle relativement plus facile à louer que le Zénith - parce qu’elle est plus grande. Le budget est tout à fait jouable pour l’UDF, sachant qu’il n’y aura eu que deux meetings « à grand spectacle » dans la campagne. L’UDF a réfléchi au « pari » de louer Bercy peu avant le Zénith ; la décision a du être prise à ce moment là. Rien de comparable avec les messes de Sarko. Vous pouvez ne pas aimer Bayrou, mais restez modéré : sinon vous perdez votre crédibilité... Voilà, c’est fait.
Excellent article, qui rend la lecture du bouquin presque surperflue. Cela dit, j’ai lu le livre il y a plusieurs mois (et recommandé sa lecture à François Bayrou). C’est pour ça que je peux redire : excellent article !!
Merci du lien ; très intéressant article. Je ne peux pas résister à reproduire (avec votre permission) un paragraphe de conclusion, qui renforce ma propre opinion :
« La présidentielle 2007 ne se gagnera pas sur Internet, car les hommes politiques sont encore loin de maîtriser les effets complexes de cet outil. L’idée de génie d’Howard Dean fut d’utiliser des outils communautaires commerciaux pour organiser sa campagne et relayer son discours. Les partis français peinent à adopter cette méthode et se concentrent plutôt sur la multiplication de leurs propres supports (leur podcast, leur webtv, leur blog, etc.). Or ce type de communication verticale reste peu efficace pour mobiliser en masse les internautes. Question d’incompétence ? Pas si sûr. Peut-être que les candidats français ont conscience qu’adopter la démarche du sénateur américain implique forcément une perte de contrôle sur leur discours politique. Si les internautes investissent véritablement dans une campagne, hors parti, il est probable qu’ils mettent également la main sur son déroulement et son programme. »
A méditer !
Moi aussi je crois farouchement que le Net (et les blogs) permet(tent) tout ce que vous écrivez. J’aime bien votre site !
Je n’ai pas dit que le Net ne permet pas ce que vous décrivez. J’ai simplement dit que le phénomène ne sera reproduira pas avec la même force pour l’élection présidentielle...
Je vois que ces résultats confortent le sentiment que j’exprime dans une autre tribune un peu ’provoc’ (2007 : l’échec des blogs politiques). Les Français ne sont pas encore « murs » pour que le Net déplacent les frontières politiques - mais ça viendra.
Passionnant aussi comment les internautes (quelque soit la manière de les définir) se ruent sur le web pour l’information. Les médias doivent en tirer des leçons : les gens les plus susceptibles « d’acheter » le travail journalistique privilégient le Net. Une petite idée d’explication : la presse est trop chère en France. Demandez à Libération. Et pendant ce temps là, Elkabbach avance vers « l’info 3.0 ». Pour ma part je dépense sans problème une cinquantaine d’euros pour des abonnements en ligne (Le Monde, Financial Times, etc.), alors que si j’achetais au numéro ça serait beaucoup plus cher, et beaucoup moins pratique... A méditer.
A propos de Désirs d’avenir : absolument, la dynamique est un succès absolu (jusqu’à présent) - grâce au Net. Très juste en ce qui concerne les journalistes et l’impact du Net : voir JP Elkabbach qui explique dans Le Monde et sur le blog d’Europe 1 comment il veut aller vers l’« info 3.0 », parce que le Net et les blogs l’y force (enfin il n’a pas dit exactement ça, mais bon). Cela dit, doit-on lire votre contribution, Vincent, comme un petit bémol à ce que vous auriez dit à Reuters (les 12.000 tchatcheurs) ??
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